Chapitre 44

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— Toi aussi tu t'es fait chopper pour trafique de drogue. Débutant, c'est ça ? me questionna-t-il, en continuant de jouer avec son stupide porte-clés.

— J'ai assez de thune pour ne pas être obligé de faire ça, tu sais, marmonnais-je, énervé.

    Je jetais encore un regard à travers les barreaux, essayant d'observer quand est-ce que la tignasse bleuette reviendrait me voir. Elle était à quelques mètres de moi. Juste là, en face. Elle buvait tranquillement son café, en compagnie de deux policières.

Non mais la blague. Ça faisait déjà une heure que c'était comme ça !

    Moi j'étais encore coincé avec l'espagnol bourré et l'autre dégénéré qui me demandait toutes les secondes ce que je foutais ici. Putain mais la réponse est simple et claire ! J'ai juste tabassé un mec, rien de plus !

— C'est bon, je crois que j'ai trouvé, reprit l'autre attardé. Tu t'es fait choper pour excès de vitesse et alcool dans le sang. J'ai tout de suite pensé ça quand j'ai vu tes cheveux bleus. Il faut être totalement con et bourré pour oser se faire ça.

— Avec mes cheveux bleus, je gagne dix fois plus en un jour de ce que tu gagnes en un mois. Fais-toi une coloration, tu verras que ça changera ta vie, murmurais-je entre mes dents, ne lâchant toujours pas du regard ma fabuleuse petite amie.

Elle se fout encore de moi, sérieux ! Elle ne bougera vraiment pas ses fesses pour me venir en aide !

— J'en ai marre... râlais-je, en commençant à taper ma tête contre les barreaux.

— Je suis con... J'aurai dû le frapper chez lui... Les flics ne m'auraient pas vu au moins... me murmurais-je, avant de voir une paire de yeux bleus, brillants.

Ah ! Violette !

— Mais tu as cru que j'étais un hamster qu'on laisse croupir dans sa cage et qu'on ressort juste trois mois plus tard ! m'exclamais-je sans tarder. Bordel, sors-moi de là et vite !

— Tais-toi bon sang ! répliqua-t-elle en plaquant sa main sur ma bouche. J'ai réussi à négocier pour que tu sortes plus tôt, alors arrête de crier comme une gonzesse ou bien tu resteras ici pour dix jours.

J'hochais ma tête et Violette retirait enfin sa main de ma bouche.

— Ok c'est bien, bon garçon, finissait-elle, avant qu'une policière ne vienne nous voir.

— Ton petit ami s'est enfin calmé ? intervenait-elle dans un sourire, en me lançant un regard.

Que c'est chou. Trois heures de discussion autour d'un café et de petits biscuits, et voilà maintenant qu'elles étaient meilleures amies pour la vie.

— Allez c'est bon, sortez-moi de là. J'irai ensuite vous coller un procès pour...

— Ciel, gronda Violette, ses yeux perçants me rappelant déjà à l'ordre.

— Je rigolais. On ira se boire un coup ensemble ; vous m'avez tous l'air d'être de bons gars ici, repris-je, un faux sourire plaqué au visage.

La policière lâcha un rire, puis donnait en même temps un petit coup d'épaule à Violette.

— Tu ne m'avais pas menti, dit-elle dans un rire. Ton homme est une sacrée perle. En même temps vu son prénom...

— Je m'appelle Brandon, grommelais-je sans tarder.

Évidemment, il n'en fallait pas plus pour que les deux dindes ne se mettent à rire. Haha, que c'est amusant.

— Je veux rester ici, tout compte fait, dis-je, alors qu'elles ne se reprenaient que cinq minutes plus tard.

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