Chapitre 24

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Ciel

Aplatie contre le sol, les yeux fermés, elle restait encore sans bouger. Cela faisait déjà cinq minutes qu'elle faisait la carpe au sol.

— C'est bon calme-toi chouchou. Tu n'as jamais vu une jolie banane avec deux bonnes pommes bien proportionnées ? me moquais-je, alors qu'elle continuait de fermer ses yeux, comme éblouie.

    Bon en même temps je la comprends. Ce n'est pas tous les jours qu'on voit un attirail pareil. Surtout s'il elle n'a pas eu beaucoup de mec dans sa vie, ça fait toujours son petit effet, je l'avoue.

— Mes yeux me piquent, mon Dieuuuuu aidez-moi ! Je commence à voir l'au-delà ! miaula une nouvelle fois Violette, en se roulant par terre.

— Ils te piquent de bonheur, c'est ça ? En même temps tu dois leur faire plaisir, tu sais. Ça doit faire un sacré moment qu'ils n'avaient rien vu les pauvres, reprenais-je, en posant mes mains sur mes hanches.

— Euh. Tu t'es habillé, là... ? » me demanda-t-elle d'une toute petite voix, me faisant lâcher un autre rire.

— Non. À la base j'aime bien rester comme ça dans mon appartement. Ça te gêne ?

Violette restait les mains plaquées contre ses yeux, toujours affalée à terre, l'air choqué.

— Habille-toi merde ! On n'est pas sur une plage de nudistes ! s'exclama-t-elle, alors que je partais me chercher un paquet de chips.

    Tout amusé de cette nouvelle tournure, je voulais voir jusqu'où Violette pouvait aller. Va-t-elle s'enfuir en courant, quitte à se prendre un mur en pleine tronche ? Ou bien va-t-elle oser ouvrir les yeux et faire face au dessert qui l'attendra ?

J'ai hâte de découvrir.

    Faisant donc ma petite vie de nudiste -très appréciable- je revenais vers elle, dégustant avec un malin plaisir mes chips. Je faisais bien exprès de les croquer une à une avec lenteur, observant mon petit escargot tout écrasé au sol.

— Tu es encore à poil ??

—Ouais je m'aère un peu. Ce n'est pas bien d'être toujours ch'enfermé dans ses vêtements, expliquais-je, avec une chips en bouche.

— Enfin si ça te rassure, j'ai toujours le haut, déclarais-je. Je voulais juste aérer le bas et après peut-être tout faire entièrement.

— Mais habille toi ! Putain je ne peux pas me lever là ! Je n'ai pas envie de... de voir... merde ! Enfile-moi ce caleçon noir et dépêche ! rpliqua-t-elle avec plus de véhémence ce qui me faisait sourire.

— Tu as même vu la couleur du caleçon ? Oh... ça veut donc dire que tu as aussi vu la bêt...

—Je n'ai rien vu ! Rien de chez rien, alors abstiens toi de dire quoique ce soit où je te frapperai vraiment avec une chaise !

Dommage pour elle, je peux être très joueur et rancunier quand je le veux. Elle m'avait bien agacé à m'éviter ; elle en payerait donc le prix.

— Tu me donnes une note de combien, du coup ? Je suis curieux, questionnais-je, en avalant une nouvelle chips.

— Habille toi bon sang ! Sinon je vais me lever ! Et crois-moi, si je me prends un mur ou je ne sais quoi, je te ferai la fête !

— Me faire la fête ? Je n'attends que ça, tu sais, enchaînais-je d'une voix séductrice, avant de la voir se lever.

Une main plaquée sur ses yeux, l'autre tâtonnait le sol. Bien sûr je ne disais rien, un immense sourire me reprenant quand je la voyais où elle s'avançait.

Love ColorsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant