Love Colors

By LittleStaar144

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Quand Violette gifle un parfait inconnu aux cheveux bleus et aux gestes déplacés à la bibliothèque, il va de... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Epilogue

Chapitre 24

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By LittleStaar144

Ciel

Aplatie contre le sol, les yeux fermés, elle restait encore sans bouger. Cela faisait déjà cinq minutes qu'elle faisait la carpe au sol.

— C'est bon calme-toi chouchou. Tu n'as jamais vu une jolie banane avec deux bonnes pommes bien proportionnées ? me moquais-je, alors qu'elle continuait de fermer ses yeux, comme éblouie.

    Bon en même temps je la comprends. Ce n'est pas tous les jours qu'on voit un attirail pareil. Surtout s'il elle n'a pas eu beaucoup de mec dans sa vie, ça fait toujours son petit effet, je l'avoue.

— Mes yeux me piquent, mon Dieuuuuu aidez-moi ! Je commence à voir l'au-delà ! miaula une nouvelle fois Violette, en se roulant par terre.

— Ils te piquent de bonheur, c'est ça ? En même temps tu dois leur faire plaisir, tu sais. Ça doit faire un sacré moment qu'ils n'avaient rien vu les pauvres, reprenais-je, en posant mes mains sur mes hanches.

— Euh. Tu t'es habillé, là... ? » me demanda-t-elle d'une toute petite voix, me faisant lâcher un autre rire.

— Non. À la base j'aime bien rester comme ça dans mon appartement. Ça te gêne ?

Violette restait les mains plaquées contre ses yeux, toujours affalée à terre, l'air choqué.

— Habille-toi merde ! On n'est pas sur une plage de nudistes ! s'exclama-t-elle, alors que je partais me chercher un paquet de chips.

    Tout amusé de cette nouvelle tournure, je voulais voir jusqu'où Violette pouvait aller. Va-t-elle s'enfuir en courant, quitte à se prendre un mur en pleine tronche ? Ou bien va-t-elle oser ouvrir les yeux et faire face au dessert qui l'attendra ?

J'ai hâte de découvrir.

    Faisant donc ma petite vie de nudiste -très appréciable- je revenais vers elle, dégustant avec un malin plaisir mes chips. Je faisais bien exprès de les croquer une à une avec lenteur, observant mon petit escargot tout écrasé au sol.

— Tu es encore à poil ??

—Ouais je m'aère un peu. Ce n'est pas bien d'être toujours ch'enfermé dans ses vêtements, expliquais-je, avec une chips en bouche.

— Enfin si ça te rassure, j'ai toujours le haut, déclarais-je. Je voulais juste aérer le bas et après peut-être tout faire entièrement.

— Mais habille toi ! Putain je ne peux pas me lever là ! Je n'ai pas envie de... de voir... merde ! Enfile-moi ce caleçon noir et dépêche ! rpliqua-t-elle avec plus de véhémence ce qui me faisait sourire.

— Tu as même vu la couleur du caleçon ? Oh... ça veut donc dire que tu as aussi vu la bêt...

—Je n'ai rien vu ! Rien de chez rien, alors abstiens toi de dire quoique ce soit où je te frapperai vraiment avec une chaise !

Dommage pour elle, je peux être très joueur et rancunier quand je le veux. Elle m'avait bien agacé à m'éviter ; elle en payerait donc le prix.

— Tu me donnes une note de combien, du coup ? Je suis curieux, questionnais-je, en avalant une nouvelle chips.

— Habille toi bon sang ! Sinon je vais me lever ! Et crois-moi, si je me prends un mur ou je ne sais quoi, je te ferai la fête !

— Me faire la fête ? Je n'attends que ça, tu sais, enchaînais-je d'une voix séductrice, avant de la voir se lever.

Une main plaquée sur ses yeux, l'autre tâtonnait le sol. Bien sûr je ne disais rien, un immense sourire me reprenant quand je la voyais où elle s'avançait.

— Je ne sais même pas de quel côté je suis à force d'avoir roulé de partout ! grogna-t-elle, en avançant toujours tout droit.

— Oh tu es dans la bonne direction... me murmurais-je, en observant mon escargot domestique ramper.

Violette arrivait à quelques centimètres de moi, mais hélas pour elle, elle attrapait en main ce qui ne fallait pas.

Non pas ce que vous croyez, voyons. Calmez-vous. C'était un truc plus soft, mais qui je savais, la ferait craquer et gronder de colère.

— PUTAIN DE CALEÇON DE MERDE ! GARDE-LE SALE CONNARD ! cria-t-elle, avant de me jeter mon bien en pleine face.

    Totalement hilare, les larmes me perlaient même aux yeux, n'ayant pas ri comme ça depuis un bon moment. C'est fou ! On se marre super bien avec cette nana ! Faut que je la garde un peu plus, en fait !

    Je rigolais pendant de longues secondes, regardant donc son parcours du combattant continuer. Elle rampait désormais jusqu'au canapé, mais secouant sa main dans tous les sens, elle finissait par taper la tasse fumante que je m'étais refaite. Violette lâcha soudainement un nouveau cri, mais celui-ci s'apparentant plus à de la douleur. Immédiatement je lâchais un juron, ne perdant plus de temps pour revenir jusqu'à elle. Je la soulevais en moins de deux par les bras, mais bien entendu, elle se débattait déjà.

— Ne me touche pas sale nudiste sorti tout droit des enfers ! s'exclama-t-elle, alors que je jurais une seconde fois.

Je la posais sur le canapé, me dépêchant donc de faire trois pas en arrière pour attraper mon caleçon. Désormais vêtu, je disais au revoir au camp de nudiste.

— Ouvre tes yeux ! Je suis en caleçon ! m'énervais-je, en essayant de chercher l'endroit où elle s'était brûlée.

— Comment puis-je en être sûre ! s'emporta-t-elle à son tour, avant que je n'attrape sa main.

Je la plaquais sans gêne sur mon caleçon, évitant néanmoins de la mettre vers le trésor sacré.

— C'est du tissu ! Allez ouvre les yeux maintenant ! répliquais-je, en voyant enfin ses yeux bleus s'ouvrir.

Violette jetait déjà un regard droit devant elle, laissant échapper un faible soupir. Pourtant cela ne dura pas longtemps, puisqu'une grimace de douleur la prenait directement.

— Tu as mal où ? demandais-je encore une fois, avant de m'abaisser.

Violette me tendait son bras, et aussitôt je remarquais cette rougeur vive qui était assez étrange.

— Oh merde. L'escargot est en train de cuire... chuchotais-je, en posant un doigt dessus.

Mais malheureusement pour moi, Violette m'en collait une bonne, me faisant ouvrir la bouche en grand.

— Oh ! Tu te fiches de moi ! C'est quoi cette tarte ! m'indignais-je, choqué.

— Tu m'as fait mal idiot ! Tu as cru que tu pouvais appuyer dessus comme bon te semble ! pesta-t-elle, en affichant une autre grimace.

— Qu'est-ce que j'en savais moi ! Il fallait me prévenir ! répliquais-je, bougon.

    Je me massais un instant la joue, avant de revenir vers la blessée numéro une. Je laissais derrière moi cet affront qu'elle avait osé me faire, préférant m'occuper de son truc rouge et moche.

Je n'avais pas envie de l'amener à l'hôpital. Trop d'infirmières risqueraient de me faire de l'œil.

—Tu as mal ? demandais-je, pendant qu'elle me jetait un regard noir.

— Bon ok, reprenais-je devant son visage colérique. Viens avec moi, je dois avoir un truc contre les brûlures.

    Violette soufflait dans son coin, mais acceptait néanmoins ma main tendue. Nous partions donc en direction de ma salle de bain, cherchant ainsi un remède pour la fleuriste. Quelques minutes passées, je fouillais donc dans mon placard, espérant trouver un truc.

— Tu n'as rien ? me demanda Violette, avec un gant froid contre sa blessure.

— Je ne suis jamais malade, je te l'ai déjà dit, dis-je, en trouvant enfin une vieille trousse de pharmacie.

Bingo.

Je l'attrapais pour la poser sur le comptoir près de Violette. Je pouvais déjà ressentir son regard suspicieux, observant avec grand intérêt la boîte de secours.

— C'est rempli de poussière. Tu es sûr que ça n'a pas pourri à l'intérieur ? me chuchota-t-elle, alors que je jetais discrètement des médicaments périmés de trois ans.

— Ne t'en fait pas, ça fonctionnera, affirmais-je, en trouvant enfin une pommade contre les brûlures.

La date étant toujours bonne, je me retournais donc vers Violette.

— C'est encore bon ton truc ? me questionna-t-elle, très méfiante.

J'acquiesçais de la tête, avant de lui en mettre sur sa blessure, grossièrement. Violette m'observait avec grand intérêt, avant de soudainement se mettre à pleurer.

Hein ?

— Ça fait super mal ! Ça me brûle ! s'écria-t-elle d'une voix en détresse, faisant déjà accélérer mon cœur en une fraction de secondes.

Merde ! J'ai fait quoi !

— Mais pourquoi ça te brûle ? m'exclamais-je d'une voix stressée, en posant une main sur son bras.

    Ne sachant quoi faire, j'attrapais Violette sur mon épaule, la posant avec rapidité dans ma baignoire. Directement j'enclenchais le pommeau de douche, me dépêchant d'asperger son bras d'eau glacé. Je le frottais avec énergie, avant de remarquer un truc bizarre. Enfin d'entendre quelque chose d'étrange en cette situation.

Des éclats de rire...

Je relevais la tête pour observer Violette totalement hilare, pleurant même tant elle rigolait. Je fronçais les sourcils, alors qu'elle restait toujours dans la baignoire, à moitié trempée.

— Tu t'es foutu de ma gueule ?

— Trop mignon. Tu as eu peur pour moi ! Waouh, Cielou Choubidou est de retour, rigola-t-elle, en posant une main sur ma joue.

Violette me regardait encore avec des yeux remplis de malice, tandis que je retirais sa main dans un grognement.

— Je n'ai pas eu peur, pestais-je, avant de me surélever.

— C'était une blague, Ciel. Ta pommade ne m'a rien fait, au contraire c'était même agréable. Je me suis juste venger par rapport à ta nudité, idiot.

— La prochaine fois, je te laisserai bien souffrir avec ta brûlure, murmurais-je, avant de tendre une main vers son visage.

Violette la regarda pendant un instant, mais décida néanmoins de la prendre. Elle se levait enfin de son nouveau lit, désormais toute trempée.

— Oui je sais je t'emprunte beaucoup d'habits mais tu as d'autres affaires pour que je me change ? me demanda-t-elle, en me lançant un regard de chiot.

— Non. Démerde toi.

Je l'entendais souffler derrière moi, non ravie de ma réponse. Dommage pour elle, c'était le prix à payer. Elle m'a bien fait peur avec sa connerie de brûlure.

— S'il te plaît ; je vais attraper froid, reprenait-elle en me suivant jusqu'à la cuisine.

— Tu n'as qu'à te mettre à poil. Ici c'est le clan des nudistes ; on ne te jugera pas.

— Non merci, j'ai failli perdre la vue tout à l'heure et cela m'a donc suffit.

— Tu as froid ? demandais-je.

— Oui.

— Met toi toute nue alors.

— Je vais aller fouiller ton armoire, tu sais, déclara-t-elle, tandis que je sortais une bière du frigo.

— Ah ouais ? Sinon tu as des fringues de la soirée alcoolisée, non ?

— Non, ils ne sont pas lavés.

— Je suis d'humeur très gentille ce soir, annonçais-je avec une idée en tête. Je peux te gratifier d'une douche et de vêtements, à condition que tu laves mes fringues et les étendes. Je déteste faire ça.

— J'ai juste à mettre tes fringues dans la machine, les ranger, puis les plier ? Juste ça ? Tu es sérieux ? reprenait-elle, sur un ton très suspicieux.

— Ouais, juste ça. Après je te ferai payer le repas et la nuit, mais c'est tout.

— Ok j'accepte ! dit-elle toute contente, alors que je lui disais de me suivre.

J'ouvrais une nouvelle pièce, sa tête se décomposant automatiquement quand elle eut vu le travail. Et quel travail, je vous en prie.

— Comment ça se fait qu'il y ait un énorme tas de fringues là-bas, limite aussi gros qu'une montagne... ? me demanda-t-elle, totalement ébahie.

— J'avais la flemme de faire des machines, répondais-je.

— Cela date de combien de temps ? Et comment as-tu fait pour t'habiller, sachant qu'il y a limite tout un magasin de fringues, là ?

— Je ne sais pas, ça date de trois ou quatre semaines. Etant donné que j'avais la flemme, je m'achetais tous les jours de nouvelle fringues et rebelote quoi.

— Je vais en avoir pour six jours. Sans rire, chuchota-t-elle, en regrettant presque sa décision.

— Non t'inquiète, ça va aller chouchou. Et n'oublies pas que ta douche italienne t'attend là-bas. Il y a même des jets d'eaux exprès pour des massages spéciaux... lui susurrais-je, avant de déposer un baiser sur son front.

Bon travail ma fleuriste !

La douche s'éteignait enfin après plus d'une heure d'activité. À ce rythme, la fleuriste allait dépourvoir la ville d'eau. Je l'entendais toujours chanter aussi mal depuis plus de trente minutes, quitte à ameuter tous mes voisins. Bon sang que c'est chiant de vivre avec une nana. Ça braille pour rien.

    Bon, je peux au moins voir un truc positif. Elle a lavé mes trucs et les a plié. Ça m'enlève quand même une sacrée épine du pied, finalement. Elle a peut-être pris trois heures à faire plus de la moitié, mais c'est déjà ça. Maintenant il ne restera qu'à finir le reste demain matin, avant de partir.

C'est cool. Je pourrai mettre des vêtements que je n'avais pas mis depuis des lustres.

    Satisfait, je posais mes jambes sur la table basse. Quelques minutes passées, j'entendais le verrou de la porte, une forte odeur de shampooing arrivant dans la pièce. Ah ouais. Elle a dû se laver avec mes trucs. Outch. La facture risque d'augmente.

— Tu regardes encore le foot ? C'est nul, change, déclara Violette à mon niveau, avant d'arriver devant moi.

    Je la détaillais silencieusement, remontant ensuite jusqu'à son visage. Violette portait donc un de mes t-shirt, ainsi qu'un caleçon que j'avais dû lui céder. Cependant elle ne portait pas de jogging puisque les seuls qui me restaient étaient tous à la machine à laver. Vous me direz, ça ne me dérangeait pas plus que cela. Avec une observation détaillée, Violette a de très belles jambes. Et étonnamment, c'est qu'elle possède peut-être plus de belles choses que je ne le croyais.

— Quoi ? J'ai un truc sur le visage ? me demanda-t-elle, tandis que je secouais la tête.

Violette ne posa pas plus de questions et venait se placer à côté de moi. Elle attrapait mon plaid, en même temps que ses fichus cheveux mouillés venant me fouetter le visage.

— Tu ne peux pas les sécher comme tout le monde ? Ça dégouline de partout, rouspétais-je déjà, tandis qu'elle s'emmitouflait.

— Tu n'as pas de sèche-cheveux, répondît-t-elle, alors que je me levais.

    Je partais chercher une serviette dans la salle de bain, revenant ensuite dans le salon. Sans ménagement, je poussais Violette pour qu'elle se mette accroupie sur mon tapis. Je prenais place sur le canapé et lui aplatissais la serviette contre sa tête. Entre mes jambes, je continuais de frotter dans tous les sens, en entendant ses râles devant moi.

— Ça fait mal ! dit-elle, tandis que j'attrapais la tignasse pour en former une boule.

Étrangement, je me trouvais un intérêt soudain pour la coiffure, commençant à tester de nouveau truc. Les cheveux encore mouillés, je rigolais face à mes œuvres d'arts, amusé.

— Euh tu fais quoi ? Tu sèches mes cheveux ou tu termines ton CAP coiffure ? reprenait Violette, tandis que je liais des mèches entres elles.

— C'est drôle d'avoir des cheveux longs, en fait.

— Oui mais pour défaire les nœuds, c'est une autre histoire. Arrête de jouer avec ça ; je t'achèterai une tête à coiffer pour ton anniversaire.

— Dis-moi... Tu crois que c'est possible de reproduire avec tes cheveux, un sexe masc...

— Laisse tomber cette idée pourrie. Tu ne touches plus à mes cheveux ! me coupa-t-elle, en les attrapant d'une main.

— Oh ! C'est quoi tous ces nœuds ! s'écria directement Violette, avant de se lever.

Quoi ? Ce sont juste quelques nœuds marins, pas de quoi s'alarmer.

—Je vais mettre trente ans à tout enlever ! continua-t-elle de gémir e, s'observant dans le miroir.

— Pas autant, calme-toi. Je peux aller chercher un ciseau et tout couper, sinon.

— Tu oses, je te retourne la même ! gronda-t-elle ce qui me faisait sourire.

Elle est drôle.

    Violette restait donc devant le miroir, une brosse dans les mains, essayant de démêler mon chef d'œuvre. Ayant un peu pitié d'elle, je la rejoignais, ses yeux s'alarmant déjà de me voir dans le reflet.

— Tu as vu un fantôme ? me moquais-je, en attrapant la brosse.

Violette me suivait attentivement du regard, très méfiante.

— Je vais t'aider, c'est bon calme toi. J'ai déjà fait ça avec ma petite sœur quand elle était gosse, la rassurais-je, avec un sourire en coin.

— Vu l'état de votre relation, j'ai un peu peur de ce que tu as pu lui faire dans le passé.

— T'inquiète, laisse faire les pro, lui soufflais-je contre son cou, avec un petit regard adressé pour sa marque.

Une fille avec des cheveux longs, c'est chiant.

—Tu as fini de pleurer, chouchou ? Ce n'est pas comme si ça faisait une heure que tu reniflais dans ton coin, soufflais-je pour la troisième fois, en jetant un coup d'œil à ma droite.

— Tu... tu m'as arraché la moitié des cheveux, co-connard... pleurnicha-t-elle, toujours les yeux rivés sur la brosse à cheveux posée sur la table basse.

Ce n'est pas comme si la brosse était pleine de cheveux violets. Les femmes exagèrent toujours, oh lala.

— Mais non regarde, tu as encore pleins de cheveux, continuais-je, en posant une main sur sa tête.

    Je lui tapotais un peu dessus et lui attrapais ensuite un mouchoir pour lui donner. Violette essuyait ses larmes, remontant ensuite son plaid jusqu'à sa bouche. Je l'observais en silence, un nouveau sourire en coin.

— Tu me fais la gueule, du coup ? osais-je demander, tandis qu'elle restait les yeux rivés sur la télé.

— Oui, répondît-elle finalement, après de longues secondes de silence.

— Ah bon ? On m'a pourtant dit que si une personne ne faisait pas la tronche, elle avait le droit ultime de dormir dans la chambre royale... chuchotais-je, avant de la voir tourner la tête.

— Je pourrai dormir dans ton lit, sérieux ?

— Si tu arrêtes de tirer la tronche, ouais.

    Bon ça ne m'étonne pas qu'elle soit si heureuse. Tout à l'heure j'avais installé quelques couvertures au sol, vers la cuisine. Un oreiller jeté à côté et voilà qu'elle aurait dû y dormir ce soir. Je pense qu'elle avait compris l'enjeu qui se jouait.

    Je comprends aussi qu'elle préfère mon lit puisque j'y suis inclus dedans. Puis j'en avais surtout marre qu'elle me fasse la tronche. Je ne pouvais pas m'amuser avec elle donc bon ; il nous fallait un compromis.

— Je peux y dormir toute la nuit ou bien juste quelques heures ? me demanda-t-elle, tandis que je me levais.

— Je ne suis pas un tyran, idiote. Toute la nuit c'est quand même mieux, avouais-je, avant de la voir jeter le plaid et courir jusqu'à ma chambre.

— Je dors à gauche !

    Dans un sourire, je la retrouvais dans mon immense lit. Visiblement très à l'aise, je la rejoignais donc, partageant ainsi une nouvelle proximité. Les cheveux de Violette glisser contre mon bras droit et comme la dernière fois, cela redoublait les battements de mon cœur.

— On va finir en couple à ce rythme-là, me chuchota-t-elle soudainement, ce qui me faisait sourire.

— Avec tous les privilèges que t'as, aucun doute là-dessus, dis-je en sentant sa main se poser contre mon bras.

Violette échappait un rire et j'en profitais pour prendre sa main dans la mienne.

Même si nous ne parlions plus, étonnamment mes yeux se fermaient petit à petit, berçais par cet agréable mouvement quelle me prodiguait.

Mmm. Je vais peut-être la garder un peu plus àmes côtés, finalement...





**



(Violette n'est pas devenue aveugle, alléluia ! Merci de vos commentaires, encore une fois !) ♥️

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