« Désolée pour ce grand retard mais j'avais vraiment pas le temps pour écrire. MERCI POUR TOUS VOS MESSAGES ! »
« Ezel - Eyşan »
Les médecins courent direct vers ma mère et ils demandent d'amener le défibrillateur cardiaque. Je comprends tout de suite que le cœur de ma mère s'est arrêté.
-Moi : Anne.. (Maman..)
J'allais courir vers elle mais Rüzgar me tient.
-R : Mavi..
-Moi : Rüzgar birak ! (Rüzgar lâche-moi!)
Je me délivre de son emprise, et cours vers ma mère. A chaque fois que les médecins activent le défibrillateur, mon cœur se serre encore plus, mes larmes coulent automatiquement.
-Moi : Allah'im n'olur annemi bana bağişla ! Beni onsuz birakma ! Yalvariyorum annemi benden alma ! (Mon Dieu je t'en supplie ne me laisse pas sans elle ! Prends pas ma mère je t'en supplie!)
J'étais debout juste à côté d'elle, laissant les médecins faire leur boulot. Ma grand-mère vient me tenir le bras pour me donner de la force mais je reste immobile, en fixant seulement le corps de ma mère qui essaye de se tenir à la vie.
Après plusieurs minutes d'essais, plusieurs minutes d'invocation à Dieu, les médecins s'arrêtent.
-Moi : Pourquoi vous vous arrêtez ? Continuez merde !
-Dr : « tête baissée »
-Moi : Pourquoi vous continuez pas ?
-Dr : ..
J'en avais marre de leur silence, je me mets sur les genous, et commence le massage cardiaque, pendant que ma grand-mère, Betül, Sedat et les autres membres commencent à pleurer.
-Moi : Si c'est pas vous, c'est moi.
-Dr : Madame..
-Moi : Anne aç gözlerini, hadii.. (Maman ouvre tes yeux, allez..)
-Dr : Madame ça sert à rien.
-Moi : « continue le massage »
-Dr : Notez, heure de décès 19h05.
Mon cerveau s'arrête, j'arrête le massage.
-Moi : Qu.. quoi ?
-Dr : Je suis navré, mais on a fait tout ce qu'on pouvait.
-Autre médecin : Le cœur de votre maman n'a pas pu résister plus longtemps malheureusement. Toutes nos condoléances.
Mon plus gros CHOC ! Ma mère est..
-Moi : Non.. non c'est pas possible ! Vous mentez !
-GM : Mavi..
-Moi, en continuant le massage cardiaque : Ma mère n'est pas morte, elle va ouvrir ses yeux là !
Je continue mon effort, tout en versant mes larmes. Je n'accepte pas la situation, ma mère ne peut pas mourir, elle a encore beaucoup de choses à vivre avec moi !
-GM, en me tenant : Mavi..
-Moi : Birak ! Annem yaşıyor benim, bunlar yalanci.. yalan söylüyorlar anneanne ! Annem ölemez ! (Lâche-moi ! Ma mère vit, ce sont des menteurs.. ils mentent mamie ! Ma mère peut pas mourir!)
-Betül : Canim.. (Ma chérie..)
-Moi : Betül c'est pas vrai ! Ma mère va ouvrir ses yeux, et on va retourner à la maison comme d'habitude.
-Dr : Madame svp.. ne compliquez pas les choses. On doit emmener le corps de votre mère à la morgue.
Et j'enlace rapidement ma mère.
-Moi : Nooonn !!
Je verse toutes les larmes de mon corps, tout en serrant ma mère contre moi. J'arrive pas croire que j'ai perdu maman.. je peux pas sans elle moi, pourquoi putain pourquoi !?
-Moi, en pleurant : Hep benim yüzümden.. Özür dilerim anne.. (Tout est de ma faute.. Je suis désolée maman..)
Ils me séparent du corps de ma mère, mais c'était impossible pour moi de me tenir debout. Je m'écroule au sol et continue de vider mes larmes jusqu'à perdre conscience.
*DANS LA PEAU DE BETÜL*
-Moi : MAVI !!
Quelques personnes viennent direct pour s'occuper d'elle, ils la remettent dans sa chambre et l'injectent un calmant.
-Moi : Kiz mahvoldu. (Elle est détruite.)
-GM : Hepimiz mahvolduk. Gencecik kizimi kaybettim. (On est tous détruit. J'ai perdu ma fille qui était trop jeune.)
-Moi : Allah rahmet eylesin yenge. (Toutes mes condoléances tata.)
-GM : Amin canim amin. Allah hepimize sabir versin. (Amin ma chérie. Que Dieu nous donne de la patience.)
Amin. Le décès de sa maman c'est la goutte qui fait déborder la vase. Mavi va vraiment avoir du mal à s'en remettre. Même si elle s'entendait pas avec elle ces derniers jours, ça reste tout de même sa mère ! C'est pas facile pour un enfant de perdre la personne qui l'a mise au monde.
Rüzgar et mon frère font leur entrée. Le pauvre, il n'est pas bien lui aussi. Il pose ses yeux direct sur sa femme, qui est inconsciente sur le lit.
-Moi : On attend qu'elle se réveille.
-GM : Kizimi götürdüler mi ? (Ils ont emmené ma fille?)
-R : Götürdüler anneanne. Babam ilgileniyor. (Ils l'ont emmené mamie. Mon père s'en occupe.)
Elle verse des larmes silencieusement, elle me fait vraiment de la peine.
-R, en s'approchant de nous : Iyi misin anneanne ? Bak doktorlar burda bir ihtiyacin olursa. (Tu vas bien mamie ? Les médecins sont là si besoin.)
-GM : Iyim ben, iyim. Sen Mavi ile ilgilen. Karini yalniz birakma. (Je vais bien moi. Occupe-toi de Mavi. Ne laisse pas ta femme toute seule.)
-R : Birakmam, sen merak etme. (Je la laisserai pas, tkt pas.)
-GM : Böyle olucağini biliyordum. Kaç defa uyardim Seniha'yi : sağlini düşün, senin kalbin zaten zayif. Mavi'yi affet diye kaç defa söyledim ona.. ama hiç beni dinlemedi. (Je savais que ça allait se passer comme ça. Combien de fois j'avais averti Seniha : pense à ta santé, ton cœur est déjà faible. Combien de fois je lui ai dit de pardonner Mavi.. mais elle m'a jamais écouté.)
-R : ..
-GM : Artik konuşsam ne olur, konuşmasam ne olur ?! Olan oldu. Mavi'ye üzülüyorum ben. Kendini suçlu hissedecek. (Que je parle ou pas, ça sert à rien maintenant. Ce qui devait arriver, est arrivé. Je suis triste pour Mavi moi. Elle va se culpabiliser.)
Elle a raison. Mavi va se sentir coupable, je ne sais pas comment elle va se remettre mais, il faut pas qu'on la laisse seule.
-.. : Anne.. (Maman..)
On se lève tout de suite dès qu'on entend la voix de Mavi.
*DANS LA PEAU DE MAVI*
Je me réveille sur mon lit d'hôpital, et cherche ma mère de partout.
-Moi : Annem nerde ? (Elle est où ma mère?)
-R : Mavi, pense à toi un peu. Tu viens à peine de sortir de l'opération.
-Moi : Annemi istiyorum.. (Je veux ma mère..)
Et les larmes coulent de nouveau, comment j'vais vivre sans la présence de ma mère ?
-R : Mavi.. je sais c'est dur, mais tu dois accepter.
-Moi : Rüzgar c'est de ma faute ! Si je l'avais écouté..
-R : Rien à voir ! C'est Allah qui décide tout, si elle n'est plus là, elle est de l'autre côté. C'est la faute de personne, c'est la volonté d'Allah c'est tout.
-B : Vadesi dolmuş demek ki.. (Ça veut dire que le moment était arrivé..)
Ils essayent de me consoler, mais j'suis persuadée que c'est de ma faute. Je savais qu'elle était malade, et malgré ça je l'ai déçu ! Il fallait qu'elle reste loin du stress, loin des nerfs, et moi qu'est-ce que j'ai fait ?! Je l'ai plongé dedans ! Je suis la seule fautive de sa mort !
Je continue de pleurer en suffoquant, Rüzgar n'a pas pu résister plus longtemps, et me prend dans ses bras. J'avais besoin de son soutien, de sa présence.. peut-être que vider mes larmes contre lui me fera du bien physiquement, mais la douleur reste toujours là. Moralement je ne suis pas bien, mon cerveau a cessé de fonctionner, mon cœur est entrain de saigner, mes membres ne tiennent plus, je n'ai plus de forces.. mon corps sait juste pleurer. Comment j'vais être les prochains jours ?
Le lendemain, nous nous préparons pour aller en Turquie pour l'enterrement de ma mère. Je n'ai pas ouvert ma bouche depuis hier, seuls mes yeux se sont exprimés. Je suis sortie de l'hôpital ce matin, ils m'ont laissé sortir avec des médicaments à prendre pendant une quinzaine de jours.
Rüzgar est resté avec moi toute la soirée, avec Enes et Betül pas loin, pendant que les autres sont rentrés à la maison. J'ai pleuré toute la nuit dans ses bras..
Arrivés en Turquie, à Kayseri, toute la famille vient me voir ainsi que mes grands-parents pour souhaiter leur condoléances. J'suis restée dans une chambre jusqu'à le jour de l'enterrement (qui est demain) avec Betül. Rüzgar ? Il n'est pas venu avec moi, il a préféré rester en France pour je ne sais quelle raison, j'ai pas cherché à comprendre.
-B : Mavi yarin için güçlü durmalisin. (Mavi, tu dois rester forte pour demain.)
-Moi : ..
-B : Dünden beri bir lokma almadin ağzına. (T'as rien mangé depuis hier.)
-Moi : Canim bir sey istemiyor. (Je veux rien.)
-B : C'est pas comme ça que tu vas guérir. T'as des médocs à prendre pendant le repas.
-Moi : Je m'en fou..
-B : Ok, je vais t'faire manger de force.
-Moi : Betül je veux rien j'ai dit !
-B : T'es entrain de fondre devant mes yeux ! Tu dois manger pour guérir !
-Moi : Annem yokken nasil yiyim hein ? (Comment tu veux que j'mange alors que ma mère n'est pas là?)
-B : Et tu penses faire quoi ? Rester comme ça jusqu'à que tu meurs ?
-Moi : Benim yaşamaya hakkim yok.. (J'ai pas le droit de vivre..)
-B : Arrête de dire n'importe quoi !
-Moi : Annem benim yüzümden öldü. Ona karşı çiktim diye, hasta olduğunu bile bile ona hayir dedim. (Ma mère est morte à cause de moi. Parce que j'me suis mise contre elle, je lui ai dit non alors que je savais qu'elle était malade.)
-B : C'est la faute de personne, arrête de te culpabiliser..
C'est plus fort que moi. Je dis simplement la vérité, si j'avais accepté de divorcer avec Rüzgar, elle allait encore vivre ! Si j'avais quitté Rüzgar, elle allait encore être avec moi. Mais je l'ai perdu à jamais.. je suis la seule coupable dans cette histoire.
*DANS LA PEAU DE RÜZGAR*
Ça fait maintenant 10 jours qu'ils sont partis en Turquie, et ils vont rentrer demain. Pourquoi j'suis pas partie avec eux ? Pour les protéger. Depuis que Diego, mon plus grand ennemi a su que j'suis vivant, il ne va plus me laisser tranquille. Ses hommes sont toujours à Grenoble, je ne sais pas où précisément, mais ils vont sortir un jour ou l'autre en face de moi. Si j'partais en Turquie aussi, ils allaient me suivre et mettre en danger toute la famille, mais surtout Mavi. J'ai préféré rester ici pour ne pas les mettre en danger. J'aurai aimé être à côté de ma femme, mais sa sécurité est plus importante pour moi. Je sais que Betül sera toujours près d'elle.
-E : On va faire quoi maintenant ?
-Moi : J'sais pas.
-E : L'incendie était une bonne méthode pour faire croire à tout le monde que t'es mort, mais Kerem a tout gâché.
-Moi : On va se battre, pas d'autres choix.
-E : Se battre ?
-Moi : Diego veut que je souffre, comme je l'ai fait souffert.
-E : Sende az çektirmedin ona.. (Tu l'as fait grave souffrir..)
-Moi : Sa sœur est morte à cause de moi, son père est au coma à cause de moi, il a perdu son bras gauche à cause de moi, je l'avais ruiné aussi l'an dernier.
-E : C'est normal qu'il veut ta peau mdrr.
-Moi : Il manquait plus que lui..
-E : Ailene dikkat etmen lazim. (Tu dois faire attention à ta famille.)
-Moi : Il va s'en prendre à ma femme, c'est obligé.
-E : T'as oublié Yunus et ton père.
Je soupire. Si ils viennent demain, ça m'arrange vraiment pas. C'est mieux qu'ils sont dans un autre pays, Diego n'a pas assez d'argents pour aller dans un autre continent.
-Moi : On a encore quelques hommes avec nous ?
-E : Je peux les appeler oui.
-Moi : Je dois protéger ma famille. Même si j'avais tout arrêté, là j'ai pas d'autres choix.
On marchait dans la rue tranquille, comme tous les jours pour que les hommes de Diego apparaissent, mais jusqu'à aujourd'hui rien. Je veux leur parler, leur faire transmettre un message à leur chef, et leur montrer de ne pas se mêler à moi.
Et quelques minutes plus tard, le jour-j arriva. Une voiture nous bloque la route.. Enfin !
-E : Ils en ont mis du temps.
4 hommes sortent de la voiture, leur tête me disent rien du tout. J'crois qu'il a renouvellé ses hommes.
-H1 : Te curaste rápidamente. (Tu t'es vite guéri.)
Pff, j'vais leur faire payer d'avoir attaqué Yunus.
-Moi : Usted no sabe golpeado, es normal. (Vous ne savez pas frappé, c'est normal.)
-H1 : Todavía quieres estar en el hospital creo. (Mdrrr tu veux être encore à l'hôpital je crois.)
-Moi : Ven entonces. (Bah viens.)
Ils avancent vers nous, deux pour moi et deux pour Enes. Ils croient trop qu'ils ont le poids face à nous mais ils se trompent. Même si ils seront dix, ils se retrouveront par terre.
Je mets les deux au sol en quelques secondes, et vais aider Enes qui s'est pris un coup dans la gueule. Je laisse un homme conscient pour qu'il transmette le message à son chef.
-Moi : ¡ Escúchame bien, la vez próxima que usted se ponía sobre mi camino, no le dejaré más en vida! Di a tu a puta de jefe de olvidarme, como yo lo(la) olvidé. ¡ Si quiere no perder a sus otros miembros, haría mejor de quedarse en su plaza, si no se encontrará toda su vida sobre una silla de ruedas! ¡ Sabe muy bien de qué soy capaz! (Ecoute-moi bien, la prochaine fois que vous vous mettiez sur ma route, je ne vous laisserai plus en vie ! Dis à ton putain de chef de m'oublier, comme moi je l'ai oublié. Si il veut pas perdre ses autres membres, il ferait mieux de rester à sa place, sinon il se retrouvera toute sa vie sur un fauteuil roulant ! Il sait très bien de quoi je suis capable !)
Et on s'en va. Restez dans votre pays et cassez-moi pas les cou*lles, merde ! J'ai tout le temps des ennuis, ça me soûle vAllah ! Wesh j'arrive même pas vivre ma vie !
-Moi : En parlant de ma vie..
-E : Hein ?
Je prends mon portable et appelle Mavi.
-E : Tu parles tout seul depuis quand ?
-Moi : Ta gueule.
-E : Mdrrr.
Ça sonne, ça sonne, mais elle me répond pas. J'appelle Betül du coup.
-B : Oui ?
-Moi : Betül, Mavi est avec toi ?
-B : Non, elle est dans sa chambre. J'suis dans la cuisine moi.
-Moi : Hmm.. nasil peki ? (Hmm.. elle va comment du coup?)
-B : Mal. C'est de pire en pire, elle mange plus rien, elle ne parle plus, soit elle pleure, soit elle reste enfermée. Elle déprime vAllah.
Putain..
-Moi : Et ses médocs ?
-B : Elle les prend si elle a des douleurs. Mais elle souffre Rüzgar, je sais qu'elle a mal mais elle préfère avoir des douleurs que prendre des médocs. Sa grand-mère et moi, on la force.
-Moi : Passe la moi.
-B : Dac, attends.
J'ai encore plus les nerfs là, j'aime pas quand Mavi ne va pas bien. VAllah j'aime pas, j'suis pas bien moi non plus après.
-B : Elle veut pas.
-Moi : Comment ça elle veut pas ?
-B : Elle veut pas te parler.
-Moi : Ouvre l'haut-parleur.
-B : C'est bon.
-Moi : Mavi ! Arrête de faire n'importe quoi si tu veux pas m'énerver. Même tes médocs tu les prends pas comme il faut, c'est quoi ton but ?
-M : ..
-Moi : Alooo !
-M : ..
-Moi : Mavi bak konuş, yoksa gelirim ! (Mavi parle, sinon j'viendrai!)
-M : ..
-Moi : J'suis sérieux hein !
Toujours pas de réponse.
-Moi : Ok, j'vais à l'aéroport.
Je raccroche et regarde les billets sur internet.
-E : Tu vas vraiment y aller ?
-Moi : Ouais, elle a besoin de moi. En plus j'ai plus rien à faire ici, vu qu'on a vu les hommes de Diego enfin.
-E : Je viens ?
-Moi : Comme tu veux. Viens, c'est mieux. Tout le monde est au bled de toute façon.
-E : Ils rentrent demain wesh.
-Moi : J'vais prolonger leur date.
Je trouve un billet pour 17h. On rentre direct pour prendre nos passeports et un p'tit bagage, et direction : Kayseri !🇹🇷
23h, nous voilà devant la maison. On sonne, et c'est une fille qui nous ouvre.
-Elle : Iyi akşamlar. (Bonsoir.)
-Moi : Iyi akşamlar, ben Sedat'in ogluyum. Babam burda mi ? (Bonsoir, je suis le fils à Sedat. Mon père est là?)
-Elle : Aa öyle mi ?! Buyrun, Sedat amca salonda. (Ah ouais ?! Entrez, tonton Sedat est au salon.)
On entre et ils sont surpris de nous voir. Je reste au salon quelques minutes, mais en vrai je veux voir Mavi. Et sa grand-mère a compris ce que je veux avec mes yeux.
-Moi : Lavabo nerde ? (C'est où la salle de bain?)
-La fille : Ben gösteriyim. (Je vous montre.)
-GM : Sedef, sen otur. Ben gösteririm. (Sedef, assis-toi. Je le montrerai.)
La grand-mère m'emmène vers la chambre de Mavi. La salle de bain était un prétexte.
-GM : Iyi ki geldin oğlum, Mavi burda. Ama bak, kimse evli olduğunuzu bilmiyor burda. (Heureusement t'es venu mon fils, Mavi est ici. Mais ici, personne est au courant que vous êtes mariés.)
-Moi : Tamam tamam. (Ok.)
Je rentre dans sa chambre, et vois ma femme dormir. Je m'approche d'elle et caresse ses cheveux, elle m'a manqué ! Même si la chambre est éclairée seulement par la lune, je remarque qu'elle a une mauvaise mine. Elle était dans le même état que quand elle avait appris que j'étais mort.
-M, en se réveillant : Rüzgar ?
-Moi : Benim. (C'est moi.)
-M : Geldin.. (T'es venu..)
-Moi, en tenant sa main : J'tiens toujours mes promesses moi.
Elle reste allongée en me fixant quelques secondes, puis baisse ses yeux.
-Moi : T'as une mauvaise mine..
-M : ..
-Moi : Pourquoi tu voulais pas me parler ?
-M : ..
-Moi : Parce que j'étais pas avec toi ?! J'pouvais pas Mavi, j'voulais pas te mettre en danger.
-M : En danger ?
-Moi : Laisse tombé maintenant, t'as mangé quelque chose ?
-M : Pourquoi j'serai en danger ?
-Moi : Réponds à ma question.
-M : Toi réponds d'abord !
Toujours têtue celle-là.
-Moi : Kerem a dit à mes ennemis que j'suis vivant.
-M : Je sais.
-Moi : Diego, mon plus grand ennemi est à mes trousses. Ses hommes étaient à Grenoble, mais je leur ai donné une leçon aujourd'hui. Ils sont rentrés en Espagne.
-M : T'as encore des problèmes alors.. t'as encore des ennemis, t'as repris ton arme, tes hommes. T'es retombé dedans en fait.
-Moi : Tu sais que j'avais tout arrêté ! Mais Kerem a tout gâché, j'suis obligé si j'veux vous protéger !
-M : Pff.. annem hakliymiş. (Pff.. ma mère avait raison.)
-Moi : Mavi.. c'est contre ma volonté.
-M : Ma mère m'avait dit que c'est impossible de sortir de cette merde. Tôt ou tard, t'allais redevenir comme avant.
-Moi : Je prends juste mes précautions !
-M : J'aurai dû écouter maman.
-Moi : Comment ça ?
-M : C'est ma faute Rüzgar.. juste parce que j'étais avec toi, j'ai perdu ma mère !
Elle recommence. Je la comprends, c'est pas facile de perdre sa maman, mais il faut pas perdre la tête et surtout prendre des décisions avec une tête non posée !
-Moi : Arrête de mettre la faute sur quelqu'un, c'est la faute de personne j'ai dit.
-M, en se levant : Mais sii ! Je me suis mise contre elle, je me suis enfuie avec toi, je me suis mariée avec toi en cachette, j'ai refusé ses demandes alors qu'elle avait une insuffisance cardiaque !! Au lieu de lui donner de la morale et d'être à côté d'elle, je l'ai quitté ! Et maintenant je paye les conséquences, c'est elle qui m'a quitté !
-Moi : Mavi tu..
-M : Elle a jamais voulu qu'on soit ensemble, et elle le voudra jamais.
J'ai pas envie qu'elle finit sa phrase, je le sens pas du tout.
-Moi : Dis rien, tu sais pas ce que tu dis là.
-M : J'suis pas folle, je sais très bien. Annemin tek bir vasiyeti var, o da seni hayatimdan silmek. (Ma mère avait juste une dernière volonté, c'est de t'effacer de ma vie.)
-Moi : Vas-y dors.
-M : Boşanmak istiyorum. (Je veux divorcer.)
C'est une blague ?!
**
Pourquoi il existe toujours des séparations dans un couple ?!
Mdrr la suite sera pour lundi ou mardi prochain, j'pourrai pas écrire ce week-end. (Suite de Dua demain.)
Aimez&Commentez 😊