Comment se fait-il que je n'ai pas cauchemardé ?! Je fais toujours un cauchemar quand je m'endors ! Toujours le même ! Alors pourquoi dans les bras d'Evan je n'ai pas fait de cauchemar ?! Mais bon sang qu'est-ce qui cloche avec ce mec ?! Il me calme en mettant ses mains sur mes joues, je n'ai presque plus honte d'avoir fait une crise devant lui, je m'endors sans faire de cauchemar quand je suis dans ses bras ! Mais merde ! Ce mec est un sorcier ou quoi ?! Je soupire en me promettant de tirer cette histoire au clair.
Je rentre finalement dans l'appartement et après avoir refermer la porte, je remarque tout d'abord que Nate n'est pas dans le salon, et que Ginni et Lexi me fixent en souriant. Je fronce les sourcils en posant mon sac sur le comptoir de la cuisine.
- Euh pourquoi vous me fixez comme ça ?, leur demandais-je. J'ai un Schmidt sur le visage ou quoi ?
- Comment il s'appelle ?, me demande Lexi.
- Hein ?! Qui ça ?
- Ton mec enfin !, s'exclama t-elle.
- Nate nous a dit que tu parlais avec un garçon du lycée en bas, m'informa Ginni. On en a déduit que c'était ton amoureux !
- Tu te protège au moins Boby ? Hein ? Tu ne veux pas finir comme cette pauvre Terasa Chelden : enceinte à dix-sept ans ?!
J'écarquille les yeux.
- Lexi qu'est-ce que tu racontes bon sang ?!, m'exclamais-je. Evan n'est pas mon copain ! Et c'est qui Teresa Chelden ?!
- Evan hein ?! C'est le nom de heureux élu qui a volé le cœur de ma nièce !, rigola Lexi. Et Teresa est une connaissance du lycée. La pauvre. Enceinte à dix-sept ans ça craint je te le dis chérie.
- Lexi, Evan ne sort pas avec moi, dis-je calmement. Il est venue récupérer sa voiture qu'il nous a prêter à Nate et moi.
Lexi fronce les sourcils. Je soupire en passant une main dans mes cheveux. Je ne voulais pas lui dire pour la crise de panique mais il faut que je justifie la présence d'Evan. Je lui raconte donc le pourquoi du comment de cette crise - en omettant évidement les moments avec Evan. Quand j'eu fini mon récit, Lexi a la réaction que j'attendais : elle me fait son discours sur l'attitude d'une chasseuse en activité.
- Je te l'ai dit des millions de fois en plus !, continua t-elle après dix minutes de sermon. Pas d'émotion forte pendant une chasse ! On accumule beaucoup de stresse et on est sujette aux crises de ce genre si on associe le stresse d'une chasse et le stresse quotidien ! Fais plus attention à l'av...
Elle s'interrompt en ouvrant grand la bouche et en écarquillant les yeux. Je fronce les sourcils et je me retourne pour voir ce qu'elle regarde derrière moi. Et je fini dans le même état qu'elle ! Derrière nous se trouve ce cher Nate, une serviette autour de la taille, torse nu. J'avoue, Nate est super canon. Mais ce n'est pas ses " muscles " ( Nate est canon mais ce n'est pas le plus musclé des hommes ) que Lexi et moi observons. C'est les tatouages ! Nate a des tatouages partout ( NDA : Les tatouages en média 😊 ne bavez pas les Directioner 😂😘 ) ! Mon Dieu !
- Quand je pense que je t'ai fait prendre des milliers de bains quand t'était gosse et qu'à cette époque t'était blanc comme une feuille ..., déclara finalement Lexi.
- Oui et bien la feuille a été rempli, dit Nate en souriant.
Il se tourne vers moi.
- Boby, où est le sac que j'ai ramené, avec mes fringues dedans ?
Je n'ai même pas pu répondre. Mon regard est littéralement scotché sur ses tatouages. Quand je retrouve enfin l'usage de la parole, la seule chose que j'ai pu dire est la suivante :
- Un papillon ?! Sérieusement Nate ! Un papillon ?!
Nate se met à rire.
- Pourquoi tu t'es fais tatouer un papillon ?!, demandais-je.
- J'adore les papillons, se justifia t-il.
- Oui, et moi j'adore Johnny Halliday mais tu vois sa tronche tatoué quelque part sur mon corps ?!, m'exclamais-je.
Nate m'offre un sourire lourd en sous-entendus.
- Je n'ai pas vu ton corps en entier, dit-il.
- Oh eh jeune homme !, intervient Lexi. Tu te calme immédiatement sinon je te fais manger tes bouloches - que j'aurais couper antemortem ( NDA : ce qui veut dire avant la mort 😊 ) - au dîner de ce soir !
Ginni et moi nous éclatons de rire et Nate sourit malicieusement. Je donne finalement son sac à Nate qui va directement se changer. Pendant ce temps, je prépare le repas de ce soir. Frites et bacon. Ginni m'a un peu aider alors que Lexi faisait quelques recherches au sujet de notre affaire.
- Nous n'avons pas grand chose, c'est vrai, nous dit-elle alors que Ginni et moi nous mettons la table. Mais on sait quand même le principal. On a le nécessaire pour dresser un profil temporaire.
Je pose une dernière assiette sur la table et je viens me placer près de Lexi, laissant Ginni terminer le repas. Nate choisi ce moment pour entrer dans le salon vêtu d'un survêtement et d'un t-shirt. Il s'installe sur le canapé et il nous observe, Lexi et moi.
- Pour le moment, nous cherchons deux adolescents de sexes différents qui sont à Springfield Central High School, commençais-je. Ils ont entre quinze et dix-huit ans mais malgré cela et en vu des importantes blessures que vous avez Ginni et toi, je dirais à première vue qu'ils sont plutôt expérimentés. Mais leur façon de traité leurs victimes pose un doute : les victimes sont certes vidées de leur sang et mordues partout. Mais tout indique qu'elles ont été tuées rapidement et que les vampires les ont mordues partout postmortem. Ce qui veut dire qu'ils ne cherchent pas à les faire souffrir en les tuant. Il cherche simplement à se nourrir. Les différentes morsures présentent sur les corps s'expliquent par une perte de contrôle totale de soit-même sûrement dû à la vue du sang humain. Ce qui les amène - peut-être - à ressentir de la culpabilité après le meurtre. Étant jeunes, ils ne savent sûrement pas se contrôler entièrement et vu les irrégularités des meurtres, ils n'ont sûrement aucun tuteur pour leur apprendre à se contrôler et pour freiner leurs pulsions meurtrières. Ce qui est inquiétant, c'est qu'ils commencent à avoir de moins en moins de remords et qu'ils se mettent à tuer plus souvent. Ils doivent être plus sûr d'eux puisqu'ils réduisent le temps entre chaque meurtre. Ce qui veut dire qu'il doit rester sûrement moins de 24h avant le(s) prochain(s) meurtre(s).
Nate et Ginni me fixent en écarquillant les yeux.
- Whaou ..., s'exclama soudainement Nate. T'as pu déduire tout cas juste en regardant un cadavre et quelques blessures ?!
- Ça fait parti de la profession chéri, l'informa Lexi. Il faut impérativement savoir dresser un profil. C'est primordial. Sans le profil, le tueur sera quasiment introuvable.
- Et comment vous avez appris à faire ça ?, demanda Ginni.
Lexi et moi nous nous lançons un bref regard en souriant malicieusement.
- Esprits Criminels !, répondons nous en même temps et en riant.
Nate et Ginni rient avec nous alors que nous nous installons tous autour de la table pour manger.
Le repas se passe dans une bonne ambiance. Nate et Ginni sont beaucoup plus détendus. Et puis, je pense que Nate commence à nous prendre de plus en plus au sérieux. J'ai bien remarqué qu'il était impressionné par le dressage du profil. Et c'est bon signe quand Nate est impressionné.
Une fois que nous avons fini de manger, nous débarrassons la table, nous l'avons la vaisselle et nous nous retrouvons tous sur le fauteuil bordeaux où nous papotons de tout et de rien ( oui, la télé n'est toujours pas réparée ... ).
Nos discussions diverses et variées ont durées jusqu'à 22 h 00; moment où Lexi s'est levé en décrétant qu'elle était fatiguée. Nous avons donc choisi ce moment pour nous organiser au niveau des lits.
- L'appartement est relativement petit, vous avez pu le remarquer, commence Lexi à l'égard de Nate et Ginni. Donc on va faire simple : deux dans la chambre et deux dans le salon.
Je soupire, sachant pertinemment que je vais finir dans le salon.
- Ce que je propose, c'est que je dorme avec Ginni dans la chambre et que Nate et toi vous dépliiez le canapé - comme c'est un clic-clac - et que vous dormiez dans le salon. Ça vous va ?
Nous hochons tous la tête. Ce plan me convient bien personnellement. Et puis j'ai déjà dormi avec Nate alors je ne suis pas vraiment gênée. Nous déplions le canapé pendant que Lexi va nous chercher coussins et couette. Une fois que nous avons tout, Lexi et Ginni nous dises bonne nuit avant d'aller dormir dans la chambre.
Quant à moi, je vais prendre une rapide douche. En sortant de celle-ci, je me pose une question : dois-je mettre un pyjama ?! Parce que pour parler franchement, je ne met jamais de pyjama ! Je dors toujours en sous-vêtements. Mais là, je vais dormir avec Nate. Alors est-ce que je dois mettre quelque chose ?
" Boby, fait ta vie ! Tout le monde s'en bat les cacahuètes ! Tu veux mettre un pyjama ?! Vas-y mets en un ! Sinon, reste en sous-vêtements, au risque de passé pour une grosse chaudasse ! "
C'est fou comme ma conscience arrive à me faire prendre des décisions rapidement ! Je m'infiltre doucement dans la chambre de Lexi et je sors un short et un débardeur pour qu'ils me fassent office de pyjama. Après les avoir enfiler, je retourne au salon où Nate a déjà pris place dans le clic-clac.
Je sais qu'il ne dort pas mais je fais quand même doucement pour me glisser sous la couette. Je remarque que Nate est torse nu et je peux donc admirer la totalité de ses tatouages pour la deuxième fois de la journée.
- Pourrais-tu arrêter de me fixer s'il te plait ?, ricana doucement Nate. C'est extrêmement gênant.
- Oh ... Excuse moi, je suis désolée. C'est juste que ... tes tatouages absorbent toutes mon attention.
Il rit doucement.
- Je ne me doutais pas que tu avais une passion pour le tatouage, lui chuchotais-je finalement.
- Il y a beaucoup de choses dont tu ne te doute pas Boby, dit-il calmement.
- Qu'est-ce que tu veux dire ?, demandais-je en fronçant les sourcils.
- Moi aussi j'ai changé durant ces tris années. J'ai arrêté de faire beaucoup de choses et j'ai commencé à en faire d'autre. Et je me suis trouvé de nouveaux centres d'intérêts. Dont le tatouage.
Je hoche la tête en repassant du bout de mes doigts l'un de ses tatouages. Une rose plus précisément, sur son avant-bras.
- Quand est-ce que tu as fais le premier ?, demandais-je en continuant de repasser les lignes du tatouage.
- Un an après ton départ, me dit-il calmement. Quand j'avais quinze ans donc.
J'écarquille les yeux en me relevant légèrement.
- Comment tu as convaincu tes parents ?!
- Ils n'étaient pas au courant, dit-il en souriant.
- Comme tu as fait pour te faire tatouer aussi jeune ?!
Il tourne sa tête vers moi, toujours en souriant.
- Tu sais Boby, de nos jours, il y a deux manières de payer une chose qu'habituellement tu ne peux pas avoir : soit tu fais un chèque en rajoutant quelques zéros de plus, soit tu montres tes fesses et après ça t'es sûre d'avoir ce que tu désires.
Je ris parce que c'est totalement vrai. Prenez l'exemple de ce type qui m'a vendu l'Impala. Un vrai pervers. Je recommence à tracée du bout des doigts l'un des tatouages de Nate. Mais cette fois je m'attaque à une des deux feuilles de fougère sur son bas-ventre. Je sais que ça le chatouille et qu'il se retient de rire, ce qui m'amuse au plus haut point ! Il finit par se tourner vers moi pour que je ne puisse plus repasser de mes doigts la feuille de fougère. Je ris et je lui montre celle qui se trouve de l'autre côté et qui est totalement accessible. Il soupire et il me prend par la taille pour me mettre dos à lui pendant que je me débat. Mais face à moi, je pense que Nate gagnera toujours ! Mon dos est collé à son ventre et son bras est toujours enroulé autour de ma taille. Il a posé sa tête au creux de mon cou et je sens sa douce respiration s'écraser sur mon visage. Inutile de vous informez du bien être que je ressens maintenant.
- Tu sens bon, me dit finalement Nate. Tu sens les fruits. La pêche peut-être.
Je ris doucement.
- Nate tu détestes la pêche.
- Ça ne veut pas dire que je n'aime pas l'odeur. Surtout quand elle émane de toi.
Je souris en posant ma main sur la sienne.
- Qu'est-ce qui s'est passer pour toi pendant que j'étais absente ?, demandais-je soudain.
- C'est-à-dire ?
- Comment ça allait les cours, comment ça se passait avec ta famille, tes amis ?
Nate prend une grande inspiration et je sens son bras de resserré autour de ma taille.
- Tout se passait bien au niveau des cours. Et la famille c'était la routine : papa, maman : presque jamais là. Et le reste on s'en fou.
Je hoche la tête lentement.
- Et les amis ?, demandais-je hésitante.
Si il ne l'a pas mentionné précédemment c'est que quelque chose a dû changer ou quelque chose l'a bouleversé.
- Les amis ... Ça a été plus compliqué ..., dit-il finalement.
- Développe.
Il soupire et son haleine mentholé parvient jusqu'à mes narines.
- J'ai ... J'ai changé d'amis on va dire, me dit-il.
Je fronce les sourcils. Je pense que même sans avoir vu les traits de mon visage, Nate a su que je ne comprenais pas tout.
- Tu sais Boby, quand tu es parti, j'ai fais des choses dont je ne suis pas très fier. J'ai changé de fréquentations. J'ai commencé à fumer et à boire et j'ai même été en boîte. À quinze ans. C'est une époque de ma vie où j'étais perdu, désorienté. J'ai abandonné tous mes anciens amis. Mady y compris ...
Je me retire brusquement de ses bras et je m'assois en tailleur près de lui. Je croise les bras sur ma poitrine alors que la colère monte en moi.
- T'as abandonné Mady ?!, dis-je le plus doucement possible ( même si je sais que c'est perdu d'avance ! ).
Nate s'assoit aussi.
- Boby, j'ai abandonné tout le monde.
- Oui mais Mady n'est pas tout le monde Nate ! Mady est Mady ! C'est ta meilleure amie Nate !
- J'avais mes raisons, se justifie t-il.
- Peu importe tes raisons ! Un meilleur ami ne laisse jamais tomber sa meilleure amie enfin !
Nate arque un sourcil.
- Tu ne viens pas de dire ce que j'ai entendu pas vrai ?, dit Nate qui a l'air légèrement irrité.
Je me remémore rapidement ce que j'ai dis et je constate que cette phrase n'ai vraiment pas faite pour sortir de ma bouche. Mais maintenant que c'est dit !
- Tu sais pourquoi je suis partie Nate. Ça n'a plus rien à voir. Tu sais que je ne voulais pas vous abandonnez.
- Oui mais tu l'a fait.
- Et c'était une raison pour abandonner Mady ensuite ?!
- Oui Boby ! C'était une raison !
Je fronce les sourcils.
- À chaque fois que je regardais Mady, la seule personne à laquelle je pensais c'était toi, continua t-il. Je pensais tout le temps à toi. Tout ce qui était autour de moi me rappelait que toi tu n'étais plus là. Et vivre sans toi a été la pire chose qui me soit arriver de toute ma vie.
Je le fixe quelques instants. Il a l'air tellement bouleversé ... Ça me fait tellement mal de l'avoir laissé à Springfield sans nouvelles. J'ai honte. J'ai réellement honte. Je baisse les yeux pour éviter de pleurer mais je sais que je vais craquer. Je sens Nate se rapprocher de moi et relever ma tête en passant son doigt sous mon menton.
- J'ai tout changé à cette époque de ma vie parce que je ne pouvais pas continuer à vivre ma vraie vie sans toi, me chuchota t-il.
Il passe ses mains sur ma taille et il me rapproche plus de lui.
- Je ne suis rien sans toi Boby. Je suis juste ce pauvre con de Nate Wood. Quand tu es là, je suis le vrai Nate. Celui que tu connais. Mais sans toi près de moi pour me faire rire, pour me faire pleurer, pour m'agacer quand tu joues avec mes cheveux, je me sens comme un moins que rien.
Plus il parlait et plus les larmes montaient. J'essaye vraiment de les retenir. Et je pensais avoir réussi. Mais Nate n'a pas encore fini. Il colle son front au mien et il me serre plus contre lui.
- Je t'aime Boby McKenzie, me chuchota t-il. Ne me laisse plus jamais.
Une larme glisse finalement le long de ma joue et Nate l'essuie doucement avec son pouce.
- Je t'aime Nate Wood. Et je te promet que je ne t'abandonnerais plus jamais.
Il me serre dans ses bras et je laisse couler mes larmes. Je sais que comme ça, cette scène ressemble à une déclaration d'amour. Ça l'est mais seulement à moitié. Nate et moi nous sommes unis comme les doigts d'une main. Nous nous aimons mais pas de la manière dont vous pourriez le sous-entendre. C'est sûr, je suis attiré par Nate parce qu'il est intelligent, gentil, drôle, bienveillant, protecteur, beau ! Mais je ne suis pas amoureuse de lui. Et je pense qu'il ne l'ai pas non plus. Seulement, nous nous aimons comme des meilleurs amis s'aiment et nous nous le disons. Ça va sûrement en gêné quelques uns, cette manière que nous avons de nous montrer notre affection l'un envers l'autre. Mais je m'en fiche parce que j'ai besoin de ce genre de moment pour ne pas tomber au fond du gouffre.
Nous mettons finalement fin à notre étreinte et Nate sourit de toutes ses dents. Je lui sourit également parce que je suis heureuse que ce lien qui nous unissait si bien il y a quelques années n'ai pas disparu. Nous nous rallongeons sur le clic-clac et je le remet dos à Nate. Il remet son bras autour de ma taille et sa tête au creux de mon cou et je remet ma main sur la sienne. Je la caresse doucement avec mon pousse et je sens que ce petit geste apaise Nate. J'étais bien dans ses bras. Le seul soucis c'est que je me sentais claustrophobe dans mes vêtements ! Quand je suis allongé ou que je dors, j'aime bien être à l'aise ! Et dans ce short et ce débardeur, je me sens ... Étouffée !
- Nate ?, l'appelais-je soudain.
- Humm ?
- Ça te dérange si je dors en sous-vêtements ?
Le rire rauque de Nate se répercute dans mes oreilles. Il se détache de moi toujours en riant.
- Décidément, tu as changé sans vraiment avoir changer !, s'exclama t-il.
Je lui souris et j'en déduis que ça ne le dérange pas.
" Tu peux me dire quel garçon ça dérangerait de dormir avec une fille en sous-vêtements ?! Le garçon qui est déranger par ça a vraiment un sérieux problème mental ! "
Oui, j'avoue ! Je retire mon short que je jette sur le sol et je retire lentement mon t-shirt. Tout ça évidement sous le regard et le sourire pervers de Nate.
- Ne me regarde pas comme ça Nate, j'ai l'impression que tu vas me manger, lui dis-je en me réinstallant dans ses bras.
- Je pourrais te manger Boby Bikini, me chuchota t-il à l'oreille. Tu es très appétissante.
Je ris alors qu'il embrasse rapidement mon cou. Après cela, nous restons silencieux pendant quelques instants. Mais une question me brûle les lèvres depuis au moins une heure et j'ai besoin d'avoir une réponse claire de Nate.
- Nate ?
- Humm ?
- Tu penses que je suis folle ?
Je sens Nate se crispé.
- C'est quoi cette question Boby ?, dit-il sèchement. Bien sûr que non.
J'hoche la tête, satisfaire du ton sûr qu'il a employé.
- Pourquoi tu me demande ça ?, questionna t-il.
- Et bien, avec tout ce que je t'ai raconter sur les créatures surnaturelles - en particulier les vampires et les wendigos -, je comprendrais tout à fait si tu me prend pour une folle.
Nate a posé sa tête au creux de mon cou et sa bouche touche légèrement ma peau. Je sens donc ses lèvres bougées légèrement, ce qui m'indique qu'il sourit.
- Je ne te prend pas pour une folle Boby, dit-il calmement. C'est vrai que cette histoire de créatures surnaturelles est un peu farfelue. Mais je ne pense pas que Lexi et toi vous soyez du genre à vous lancez dans une chasse aux vampires sans être sûres avant qu'ils existent vraiment.
- Ça veut dire que tu nous croit ?, m'empressais-je de demander. Je veux dire, tu crois aux créatures surnaturelles.
Nate soupire et son souffle mentholé caresse doucement ma peau.
- Tu sais comment je suis Boby. J'ai besoin d'avoir une preuve visuelle pour être à cent pour cent convaincu. Mais on va dire que je suis à moitié sûr que tout ce que vous m'avez dit est vrai.
Je souris, satisfaite de pouvoir compter sur Nate dans cette histoire de vampires. Je baille soudainement et c'est à ce moment que je me rend compte que je suis fatiguée. Je ferme les yeux en me calant bien contre Nate.
- Bonne nuit Nate, chuchotais-je.
- Bonne nuit Boby, l'entendis-je me répondre avant de m'embrasser rapidement sur le cou.
Je souris une dernière fois et je sombre dans le sommeil.
|~*~|
Je me réveille en sursaut au milieu de la nuit, comme d'habitude. J'ai refais ce foutu cauchemar, comme tous les soirs. Je suis en sueur et quand je le remarque, je me félicite d'avoir enlever mon " pyjama " parce que avec, ça aurait été pire. Je m'assoie en tailleur et je tourne ma tête vers Nate pour constater qu'il dort à point fermé. Tant mieux ! Je ne veux pas l'inquiéter. Je saisis ensuite mon portable pour regarder l'heure : 2 h 21. Je soupire et je me rallonge. J'essaye de me rendormir mais je sais que c'est peine perdue. Malheureusement, je ne peux pas bosser à cette heure. J'ai trop peur de réveiller Nate. Donc je me contente de réfléchir... À notre affaire ! Je bosse dans ma tête en fait !
" Bien, de mieux en mieux Boby. De mieux en mieux. "
Je sais à présent que je recherche deux adolescents. Ce qui veut dire qu'il y a deux personnes dans mon lycée qui s'amuse à assassiné des innocents. Super rassurant ! Mais j'ai beau me creuser la tête, je ne vois pas qui ça peut être. En même temps, je suis mal placer pour juger qui pourrait être un vampire ou non étant donner que je me suis tirer pendant trois ans. Mais en y réfléchissant bien, je me dis que ça pourrait être un avantage : j'ai une très bonne mémoire depuis que je suis gosse. Je me souviens donc des comportements et des caractères des personnes que j'ai côtoyé. Et quand on devient vampire, on change forcément ne serait-ce qu'un peu. Donc, si ces deux vampires sont des personnes que j'ai déjà fréquenter auparavant, je remarquerais une certaine différence dans leur comportement.
" Et il t'es jamais venu à l'esprit qu'une personne pouvait changer sans forcément avoir été transformer en vampire ?! Ah bah non ! Je suis bête ! T'es blonde ! Tu ne réfléchies pas comme tout le monde toi ... "
C'est pas faux ... La théorie sur le changement de comportement ! Pas sur les blondes !
" Ah si c'est vrai. "
Je roule des yeux en essayant d'ignorer ma conscience. Je soupire en me rendant compte que je n'ai vraiment aucunes pistes fiables ! Seulement des théories. Et ça me fatigue de me baser sur des théories. Il va me falloir du concret. Et je suis certaine que ce cher Alex Baker va pouvoir m'en donner. Ça c'est une chose dont je suis sûre : Alex est impliqué. Et la description que Nate m'a dresser par rapport à son comportement confirme qu'il est un chasseur. Il va sûrement m'aider si je lui demande gentiment hein ? Oui ! Il va m'aider ! Il est mon seul espoir pour le moment.
Finalement, je me recale contre Nate qui s'empresse de repasser son bras autour de ma taille, ce qui me fait sourire. Je ferme lentement les yeux et je fini par me rendormir.