Cette vie et celle d'après...

By RomyMancini

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Cette histoire est le tome 2 de « cette nuit et celle d'après », il est conseillé de lire le tome 1, mais pa... More

Partie 1- Prologue
Chapitre 1 (2-2) - Ça va swinguer !
Chapitre 2 - Lala pour les intimes...
Chapitre 3 - So peaceful
Chapitre 4 - Double flèche
Chapitre 5 - In extremis...
Chapitre 6 - Déjeuner sur l'herbe...
Chapitre 7 - Le fils presque parfait
Chapitre 8 - Tragique miracle
Chapitre 9 - Force de vie
Chapitre 10 - (1-2) Trêve nocturne
Chapitre 10- (2-2) Trêve nocturne
chapitre 11 : (1-2) Des amis qui vous veulent du bien
chapitre 11 : (2-2) Des amis qui vous veulent du bien
Chapitre 12 (1-2) : "Ce n'est pas la destination mais la route qui compte"
Chapitre 12 (2-2) : "Ce n'est pas la destination mais la route qui compte"
Chapitre 13 (1-2) : "J'étais ton père"
Chapitre 13 (2-2) : "J'étais ton père"
Chapitre 14: (1-2) Parenthèse enchantée
Merci et ptite pub...
Chapitre 14 (2-2) : Parenthèse enchantée
Chapitre 15 (1-2): Rencontre du troisième type...
Chapitre 15 (2-2): Rencontre du troisième type...
Chapitre 16 (1-2): La vie est belle
Actualité 2023 !
Chapitre 16 (2-2) La vie est belle
Chapitre 17 (1-2) Apprendre à danser sous la pluie
Chap 17 (2-2) Apprendre à danser sous la pluie
Chap 18 (1-2): Après la pluie, la tempête...
Chap 18 (2-2) Après la pluie, la tempête...
Chap 19: Comme un air de déjà-vu

Chapitre 1- (1-2) ça va swinguer !

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By RomyMancini

"Ils nous faisaient beaucoup de promesses, plus que je ne peux me rappeler, mais ils n'en ont jamais tenu qu'une seule ; ils ont promis de prendre nos terres, et ils les ont prises."

Mah'piua Luta (Red Cloud "Nuage Rouge") des Oglala.

Lila

Été 2033

"Un an déjà que tu ne répondais plus, j'étais si jeune, toi aussi... J'aurai cru que seule la distance aurait pu nous séparer, mais quand j'ai commencé à ne plus recevoir de lettre de toi, j'ai compris qu'il s'était passé quelque chose, quelque chose d'irréversible".

– Lila ! Lilaaaa ! s'époumona ma petite sœur.

Son petit visage tout fin apparut dans l'embrasure de la porte de ma chambre. Pour le respect de l'intimité, j'avais oublié de préciser, sauf pour ma sœur, porte fermée ou pas.

– Maman dit que si tu ne descends pas tout de suite, tu vas rater notre départ. Et moi, je veux que tu me fasses coucou de la voiture ! S'il te plaît Lala.

Je souris à Kate. Son regard suppliant me faisait chavirer. Pas besoin de ses mots, je comptais descendre, mais quand je commençais à écrire à mon ami, la notion du temps disparaissait et j'avais l'impression d'être encore avec lui. Le temps de quelques mots sur un carnet.

Même si entre nous, je n'étais pas fan des au revoir et des longues embrassades, je serrai la main de ma sœur et la suivis dans le salon.

Mes parents amenaient Kate voir mon grand-père paternel et mon oncle. Malgré les différentes conséquences désastreuses que l'élection de Donald Trump avait pu avoir sur l'ensemble de la population, le mur qui séparait les états-unis du Mexique fut une des pires. Personne ne présageait qu'il irait jusqu'au bout de cette idée absurde, abjecte et pourtant. Comble de tout, j'étais née le même jour que sa femme Mélanie, pas du tout un bon présage. Je détestais cette femme, comment pouvait-elle rester à côté de cet homme sans rien dire, sans hurler au scandale !

Mes parents avaient eu la chance d'avoir l'autorisation de rencontrer ma famille mexicaine, pendant quelques minutes. Grâce à la « porte de l'espoir » -door of hope-, qui a été créée par une ONG défendant les droits des migrants. Une ouverture dans un grillage qui séparait les deux pays, à Playas de Tijuana. Cette porte était ouverte spécialement pour une heure par les gardes-frontières américains, mais seulement une fois dans l'année.

Quelques familles étaient sélectionnées et pouvaient se retrouver ou se rencontrer, l'espace de précieuses minutes. Ma mère me racontait qu'en 2017, un couple séparé par la frontière, s'était marié entre cette fameuse porte devant leurs familles émues.

Ma sœur pouvait donc rencontrer pour la première fois ma famille maternelle. Et surprise, au retour, mes parents allaient l'amener à Disneyland, avec un détour par le grand Canyon et quelques jours chez tonton Juanito.

Quant à moi, j'avais été au Mexique, très jeune, avec ma grand-mère Carmen. Mais cette fois-ci ma mamie et moi, n'avions malheureusement pas l'opportunité de les accompagner. Seul, trois membres par famille, c'était la règle. Voire la joie de Kate me suffisait. Depuis plusieurs soirs, avant le départ, je passais des heures à répondre à ses nombreuses questions : « Papy est gentil ? Et tonton ? Tu crois qu'ils vont m'aimer ? ».

Je l'embrassai encore de toutes mes forces, c'est qu'elle en avait aussi petite soit-elle. Elle ne me lâchait plus.

– Je te rapporte plein de photos, promis, et tu feras un album, me chuchota-t-elle, à l'oreille. Comme si, c'était notre secret, rien qu'à nous.

Elle me voyait tellement de fois feuilleter mes livres photos, comme on pourrait relire ces romans favoris. Là, c'était mes instants de vie préférés.

– Merci, embrasse très très fort toute la famille pour moi. Et dis leur bien que je les aime gros gros comme les montagnes.

J'exagérai encore mes paroles en ouvrant grand les bras, ce qui fit éclater de rire ma petite sœur. Elle me fit un clin d'œil complice pour sceller notre accord. Mais elle savait que c'était elle que j'aimais gros comme cela.

J'embrassai chaleureusement mes parents après une bonne dizaine de recommandations. C'était la première fois qu'ils me laissaient seule à la maison tout un été. Enfin, seule, tout était relatif. Ma grand-mère Carmen allait sûrement appeler une bonne dizaine de fois. Et mes grands-parents paternels vivaient dans le ranch à quelques mètres d'ici. Cette année ma mamie Ellen recevait des enfants malades, venus passer quelques mois au ranch.

Suite à son cancer, elle avait rencontré de nombreuses associations et avait proposé de créer un camp de vacances, permettant une continuité des soins, tout en offrant un moment d'évasion pour les gamins. J'avais entendu mon père lui dire qu'elle était comme Zena la guerrière, ne connaissant pas Zena, je l'appelai depuis toute petite : mamie guerrière !

Elle avait tout prévu, un jeune étudiant en médecine avait été choisi comme bénévole. Le ou la veinard(e) venait deux mois à Seele Lake, c'était le paradis. D'après ma grand-mère, il devait également aider au centre médical de la ville pour les vacances et les urgences du coin. Nous manquions cruellement de médecins.

Quant à moi, je n'avais pas voulu travailler au ranch avec eux cette année. J'aidais tous les ans et m'occupais d'amener les enfants en sortie équestre, tout comme mon père avait pu le faire une fois. Le plus beau des étés à Seele Lake, selon lui, ce qui faisait rire et rougir ma mère.

Mais là, l'oncle de mon ami Stacy, nous avait trouvé un boulot au "Double Arrow Lodge". Le personnel était assez polyvalent. On pouvait être amené à servir au bar, s'occuper des golfeurs ou tenir le spa privé du club. Certains des employés vivaient dans des petits bungalows, dans l'immense domaine, et de nombreuses fêtes étaient prévues. Stacy avait un bungalow pour elle, mais elle m'avait promis de m'amener et venir me chercher. Quant à moi, je préférais rester à domicile, pour une fois que j'avais la maison libre !

Nous avions d'ailleurs rendez-vous dans dix minutes à la soirée d'inauguration du personnel. Mince, je devais me dépêcher, si je ne voulais pas être encore en retard - une de mes grandes qualités-. J'enfilai vite fait une robe blanche et des escarpins. Pour une fois, je laissai mes cheveux blonds tombaient sur mes épaules. Ils ondulaient légèrement. Je me demandais souvent si je les tenais de ma mère biologique ou de mon père...

À vingt-deux heures tapantes, la Chevrolet de Stacy stationnait devant ma maison. Ni une ni deux je jetais mon sac doré en bandoulière, sur mon épaule pour la rejoindre.

– Waouh, s'exclama mon amie, quand j'ouvris la porte côté passager.

– Pas de pantalon slim de sport, ni de basket ? Et à l'heure ? se moqua-t-elle.

– Quand je suis tout le temps en noir, tu ronchonnes et là, je fais un effort et tu n'es pas contente. Tu vois, mes vieux pantalons te manquent et m'attendre aussi. Avoue-le !

– Oh que non, tu es superbe, ça fait plaisir de te voir comme cela, c'est Parker qui va être content !
                    
À Parker, mince... Je n'avais pas forcément envie de le voir ce soir. Bon, après tout, c'était moi qui avais choisi cette relation non exclusive. Et même, si je ne voyais personne d'ailleurs, je ne voulais pas qu'il imagine quelque chose de plus sérieux. Il était tendre comme une petite guimauve, réconfortant et doux, mais à petites doses, sinon c'était vite écœurant ! Moi, cynique ? Vous n'avez encore rien vu !

À minuit, les papouilles de Parker étaient déjà de trop. J'avais bu, mais pas assez pour continuer à faire semblant de m'amuser.  Nous étions restés avec notre groupe de connaissances, sans aller vers les saisonniers. Une fête comme les autres, je préférai partir. Malgré tout, Parker était sympa. Il suivait des cours de commerce à Missoula. On se voyait de temps en temps, je l'avais rencontré en allant voir mes parents enseignants sur le campus. Ils le trouvaient plutôt agréable, pour ne pas dire ennuyeux, j'étais sûr !

– À plus ! Merci pour la soirée. On se revoit bientôt !
                  
Après, un bref baiser sur le coin des lèvres, je sortis aussi vite que possible de la voiture de Parker. Il avait insisté pour me raccompagner et devait sûrement penser que je l'inviterais à rentrer chez moi. Ce qui était hors de question !

J'entendis vaguement, un lointain : « je t'appelle demain », mais j'étais déjà en train d'ouvrir la porte rouge de notre maison de famille. Je jetais mes escarpins, dans l'entrée, quelle torture ces trucs... enfin un peu de liberté !

J'espère que cette première partie de chapitre vous a plu ?! N'hésitez pas à voter et commenter ;) A bientôt !

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