Dangerous Revelation : tome 1...

By LexieHailey

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Suite à une séparation brutale, Evelys Summers reprend goût à la vie peu à peu. Mais c'est sans compter le re... More

Prologue
Chapitre 1 - Evelys 15 ans
Chapitre 2 - Evelys
Chapitre 3 - Evelys
Chapitre 4 - Evelys
Chapitre 5 - Shaw
Chapitre 6 - Evelys
Chapitre 7 - Evelys
Chapitre 8 - Shaw
Chapitre 9 - Evelys
Chapitre 10 - Shaw / Evelys
Chapitre 11 - Evelys / Shaw
Chapitre 12 - Evelys
Chapitre 13 - Shaw
Chapitre 14 - Evelys
Chapitre 15 - Evelys
Chapitre 16 - Jared
Chapitre 17 - Evelys
Chapitre 18 - Jared
Chapitre 19 - Evelys
Chapitre 20 - Evelys
Chapitre 21 - Jared / Evelys
Chapitre 22 - Evelys
Chapitre 24 - Uriel
Chapitre 25 - Jared
Chapitre 26 - Jared
Chapitre 27 - Jared
Chapitre 28 - Jared
Chapitre 29 - Evelys
Chapitre 30 - Evelys / Jared
Chapitre 31 - Evelys
Chapitre 32 - Jared
Épilogue
Remerciement

Chapitre 23 - Evelys

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By LexieHailey

Deux semaines plus tard

Je suis retournée travailler avec une certaine réticence. Je pensais que Monsieur Evans allait me virer suite à ma soi-disant maladie. Mais il n'en a rien fait, bien au contraire. Il affiche toujours un sourire bienveillant en me regardant mais cette étincelle n'est plus là. Mon patron avait toujours ce petit quelque chose qui lui donnait cette confiance, cette sincérité.

Je suis déçue de ne plus voir cela sur son visage mais je dois dire, je ne fais rien pour arranger les choses. Il se doute que ma soudaine absence est due à Jared. J'ai remis une certaine distance entre lui et moi. Nos discussions sont polies, courtoises mais les usages de politesse sont revenus.

Quand les garçons sont revenus après mes explications, la première chose que j'ai remarqué c'est leurs jointures explosées ainsi que leurs allures débraillées. Ils nous ont assuré que tout allait parfaitement bien. Ils m'ont pris chacun dans leurs bras en me rassurant qu'ils seront toujours là pour moi.

Quelques larmes se sont échappées de mes yeux mais je me suis promise que ce serait les dernières qui couleront pour un connard comme lui. Les jours ont défilé après cette journée de révélation. Athénaïs, Kieran et Uriel m'ont fait remonter la pente et grâce à eux j'ai repris goût à la vie. J'ai recommencé à m'alimenter ainsi que boire ce qui les a rassuré. Eux qui m'ont vu dépérir sous leurs yeux.

Je me suis replongée dans les limbes du travail sans prêter attention à ce qui m'entoure. C'est une manière de me protéger ainsi que d'avancer. Au moins, je n'ai plus le risque d'avoir mon cœur brisé, émietté devant moi. Avec les garçons, j'ai été distante malgré leur aide car n'oublions pas qu'ils sont ses amis à lui. Tandis que moi, je suis une pièce de puzzle rapportée par la suite. Leur ténacité a fait céder les barrières protectrices que j'avais mises entre eux et moi.

J'ai hâte de finir cette journée qui n'en finit pas entre la rédaction des différents contrats et les appels incessants de notre avocat Spencer. Je ne me plains jamais de répondre au téléphone mais là, je vais devenir dingue. Il n'a jamais autant sonné depuis que je travaille pour Evans & Co.

J'entends le pong caractéristique de l'ascenseur indiquant qu'une personne vient d'arriver à notre étage. Quand je relève ma tête, je suis stupéfaite de voir Callista devant moi. Au vu de sa mine, je risque de passer un très mauvais quart d'heure. Même avec elle, j'ai pris mes distances en ne répondant pas à ses appels ainsi qu'à ses nombreux messages.

Je culpabilise de lui faire ça, mais je dois coûte que coûte me protéger pour éviter une nouvelle descente en enfer.

- Madame Evans, Monsieur Evans est en réunion mais je peux l'avertir de votre arrivée, dis-je sur un ton poli.

Ça m'écorche la bouche de l'appeler comme cela mais je n'ai pas le choix. En la fixant bien, je la vois fulminer que j'utilise les usages formels. Dès nos retrouvailles, je n'ai jamais pu la nommer ainsi car pour moi, c'était et ça sera toujours Calli.

- Evelys Summers n'utilise jamais ces titres formels avec moi jeune fille. Ce n'est pas parce que tu es adulte maintenant que je ne te réprimanderai pas, déclare-t-elle.

Tel un enfant pris en faute, je baisse le regard et des larmes perlent au coin de mes yeux. Je m'étais promis de ne plus pleurer mais face à cette femme qui me connaît si bien, cela s'avère difficile.

- Je ne sais pas ce qui se passe mais tu vas nous l'expliquer lors d'un déjeuner. Il est midi passé et tu es toujours au bureau. Wesley m'a expliqué comment tu étais à ton arrivée pour ensuite m'informer de ton éventuelle transformation grâce à mon fils. Mais ce que je vois là.... Me laisse penser que mon imbécile de garçon a fait le con.

Si tu savais Callista, il m'a fait renaître pour ensuite me briser plus que je n'ai pu l'être. La perte d'Adriel n'était rien comparé à ce que je ressens en ce moment. Je me sens misérable, incomplète et par-dessus tout éperdument amoureuse.

- Prends tes affaires, nous allons manger. J'espère qu'il y a un endroit convenable dans le coin car je meurs de faim. Vu ton état tu aurais besoin d'un bon repas toi aussi.

- Je dois prendre le télépho...., commencé-je

- Non, tu ne le prends pas Wesley sait que je suis là. Il pourra se passer de toi pour une voir deux heures, m'affirme-t-elle. Tu ne m'as pas dit, y a-t-il un endroit digne de ce nom pour se rassasier.... Rien qu'à la vue de tous ces fast-food, j'en ai déjà l'estomac retourné.

J'acquiesce de la tête et prends mon sac à main. Nous descendons dans un silence qui ne m'a jamais paru aussi long. Nous prenons la route pour Chez Pedro où je sais qu'elle tombera sous le charme du propriétaire mais aussi de sa cuisine. Quand j'ai pris mon poste ici, j'avoue qu'à la vue des nombreuses malbouffes, une soudaine peur s'est insinuée en moi. Je déteste tous ces trucs qui vous coûtent un bras et où vous avez encore faim après.

Callista est un peu comme moi sur ce point-là. Elle ne comprend pas comment des personnes peuvent être rassasiées avec ce genre de repas. Quand nous arrivons devant l'enseigne, je la vois acquiescer d'un signe de tête imperceptible pour les personnes qui ne la connaissent pas. À notre arrivée, nous sommes directement accueillies par Pedro.

- Bella Evelys, je suis heureux de vous revoir, dit-il avec son accent en me prenant dans ses bras. Buongiorno Signora.

- Bonjour, lui répond Callista

- Moi aussi Pedro, tu as encore une table de libre ce midi, demandé-je.

- Toujours pour deux belles femmes, suivez-moi.

Il nous installe dans un coin où personne ne viendra nous déranger. Comme à son habitude Pedro, nous ramène nos apéritifs et nous informe que les plats suivront quand nous le souhaitons. Nous le remercions et attendons qu'il s'éloigne.

- Sympa comme restaurant, commente Callista.

- Oui, avec Naïs, on vient manger ici tous les midis depuis que nous avons découvert cet endroit. Puis Pedro au fil du temps est devenu un très bon ami.

- C'est la secrétaire d'accueil et celle pour qui Uriel donnerait une couille rien que pour l'avoir dans son lit, répond-elle en imitant mon ami.

Un léger rire s'échappe de mes lèvres car elle a parfaitement résumé la situation du point de vue d'Uriel mais aussi celle de Naïs qui, à défaut d'avoir une paire de couilles donnerait son sein. J'ai oublié comment un rire naturel était.

- Ça résume assez bien la situation, rigolé-je.

- Je suis étonnée que ce ne soit pas encore arrivé, constate-t-elle.

Je suis amplement d'accord mais je ne serais pas étonnée qu'ils cachent bien leur jeu. J'ai bien remarqué certains regards qui ne trompent pas. Leur « relation » ne me regarde pas du moment qu'ils ont conscience de ce qu'ils font.

Un silence se fait dans notre conversation, je sais que ce petit intermède est là pour détendre l'atmosphère. Mais j'ai peur de lui raconter certaines choses. Même si c'est la mère de Jared, elle ne devrait pas savoir que nous nous faisons suivre par un certain Damon. Du moins, c'est moi qui suis visée. J'ai honte de lui avouer que c'est peut-être entièrement de ma faute si nous rencontrons des problèmes.

- Evelys, commence-t-elle. Je ne sais pas ce qu'il y a et ça m'inquiète. Jared ne vient plus à mes invitations, ne répond pas sur son portable ainsi qu'au garage. Je sais qu'il se passe quelque chose. N'essaie pas de m'épargner en omettant quelques informations.

Cette femme nous connaît que trop bien. On pourrait penser qu'avec le temps qui est passé, elle aurait pu oublier certains détails. Hélas pour moi, Callista a toujours été très perspicace dans tout. Quand nous étions plus jeunes, nous n'arrivions jamais à lui cacher quelque chose. J'ai tort de penser qu'elle aurait pu omettre cela.

- Tu as raison Calli. Je ne sais même pas par où commencer, réponds-je.

- Par le début tout simplement ma Puce, dit-elle avec un sourire avenant.

Je commence à lui raconter les messages depuis le retour de nos vacances, en passant par le vandalisme du garage et ma découverte de Jared avec une autre fille.

Tout le temps où je parle Callista m'écoute d'une oreille attentive. Telle une mère le ferait avec son enfant. Je suis sûre que pour elle, je resterai toujours cette petite fille brune avec ses grands yeux bleu-gris. Je viens de finir mon récit et attends patiemment sa réponse.

- Tu aurais dû nous avertir directement des messages Evelys. C'est très grave. Je peux comprendre que tu voulais nous ménager. Mais qui te protège toi ?

Je peux comprendre à son ton qu'elle n'est pas ravie de mon choix. Il ne se passe pas un jour où je me dis « et si j'en avais parlé au lieu de me taire, peut-être tout serait différent ». Il y a tellement d'hypothèses possibles.

- Concernant la tromperie de mon fils, crois-moi je ne suis pas enchantée. Je suis sûre d'une chose Elyas doit se retourner dans sa tombe. Je peux te garantir que je n'admets pas ce soudain revirement de situation. Est-ce qu'il a fait ça pour te protéger ? Seul lui le sait. Et une chose est sûre si mon fils m'évite c'est qu'il se reproche quelque chose. Je ne lui cherche pas des excuses bien au contraire, je serais bien la première à lui botter le cul, confirme-t-elle.

- Je pense qu' Elyas serait déjà allé lui tirer les vers du nez, réponds-je.

- Exactement. Pose-toi la bonne question. Est-ce que Jared serait capable de te faire du mal volontairement ?

Le choix est difficile à choisir car oui et non il pourrait m'en faire. J'ai beau méditer à tout cela, son raisonnement ne tient pas la route.

- Une dernière interrogation avant qu'on appelle ce gentil monsieur pour déjeuner. A-t-il pu vraiment te tromper ou bien t'a-t-il fait croire cela pour t'éloigner de lui ? Une chose que je peux affirmer en tant que mère. Il est fou amoureux de toi Evelys et ça depuis des années. Au début, vous vous êtes voiler la face avec votre amitié mais nous savions – tes parents, Elyas et moi- que c'était autre chose.

Je l'écoute me parler attentivement car seule une mère peut connaître parfaitement son enfant. Ça serait malsain de me l'avoir fait croire pour m'éloigner de lui. Je peux comprendre son besoin de me protéger mais je ne suis pas une petite souris fragile. Je fais signe à Pedro que nous sommes prêtes pour manger. Il nous ramène un plat de spaghettis, sauce pesto.

Le repas fini, un serveur vient nous débarrasser en nous informant que le café arrivera dans quelques instants.

- Je suis repue, dit Callista.

- J'espère que tu as encore un peu de place pour le dessert ? Demandé-je.

- Toujours pour une petite douceur, s'exclame-t-elle.

Pedro arrive avec son plateau et ce que j'y vois me fais saliver d'avance. Accro au tiramisu. Non, presque pas. Bien sûr à qui vas-tu faire croire ça ma pauvre fille, ricane ma conscience. Nous le remercions et dégustons ce moment de pur orgasme.

- Mon dieu... que c'est super bon, se pâme Calli. Tu crois qu'il me donnerait sa recette.

Je pouffe de rire sachant que Naïs et moi avons déjà essayé de le soudoyer. Mais rien à faire nous n'avons jamais réussi à avoir cette satanée recette. Je suis sûre, elle ferait revenir un mort rien que pour lui déguster une dernière fois une saveur aussi exquise.

Callista tient à m'inviter et je ne proteste pas car cette femme est aussi butée qu'une mule. Au moment de nous dire au revoir devant le bâtiment, elle me prend dans ses bras.

- N'en veut pas à Wesley de m'avoir parlé Evelys. Il se fait beaucoup de souci pour toi... plus que tu ne le penses. Arrête de lui sortir du Monsieur Evans, il ne te le dira pas... mais ça le blesse un peu que tu le repousses aussi. Je sais que c'est ton patron. Tu fais partie de la famille. Entre membres nous nous protégeons Evelys. Tout finira par s'arranger, j'en suis certaine.

C'est émues et dans une étreinte que nous nous quittons. Quand je retourne à mon poste, je promets de faire en sorte de ne plus me comporter comme une idiote avec Wesley. Je lui en suis reconnaissante qu'il en ait parlé à Callista car cette discussion avec elle m'a fait ouvrir les yeux sur certaines choses. La journée finie, je me retrouve dans l'ascenseur avec mon patron que j'évitais comme la peste. Arrivés au rez-de-chaussée, je le salue en lui disant :

- Merci pour tout Wesley.

Avant de partir, je remarque que son vrai sourire celui qui illumine ses yeux est revenu. Je promets de ne plus l'éloigner comme je l'ai fait ces dernières semaines.

C'est sous les cris de ma meilleure amie et de son cousin que je suis accueillie à l'appartement. Mon dieu que je ne fasse pas un meurtre. Au moment de retirer mes chaussures, Uriel me saute dessus en me remerciant d'être enfin rentrée.

- Ça dure depuis combien de temps, m'enquière-je.

- Des heures et des heures, me répond-il avec une moue enfantine.

- C'est quoi de ce bordel, hurlé-je plus fort pour qu'ils m'entendent.

- Merci mon dieu, tu es rentrée, s'exclame Kieran.

Ils arrivent comme des tornades pour savoir celui qui me serrera dans ses bras en premier. Cette colocation ne m'avait franchement pas manqué mais dans un sens je suis heureuse de les avoir. Ils font partie de ma vie que je le veuille ou non. Ils répondront toujours présent.

- Cette journée de travail, me questionne Kieran.

Tout en m'installant sur le canapé, je leur explique le déroulement de la matinée jusqu'à l'arrivée de Callista. Notre discussion ainsi que ses conseils.

- Béni soit Callista, affirme Uriel.

- Ça m'a l'air d'une femme bien , dit Kieran.

- Elle l'est, confirmé-je. D'ailleurs, elle a entendu parler de toi Naïs.

- Waouhh, en bien j'espère, demande-t-elle.

- Mais oui, réponds-je.

Nous rigolons des péripéties des uns et des autres sur notre lieu de travail. Et je dois dire que les garçons ont gagné sur ce coup-là avec un client extrêmement pénible.

- Evelys, m'appelle Kieran de sa chambre.

- Oui, qu'est-ce qu'il y a?

- Tu fais quoi des cartons qui se trouvent dans la penderie.

J'avais complètement oublié que mes parents m'avaient ramené quelques affaires qui m'appartenaient.

- Emmène-les dans le salon, je vais les trier, demandé-je.

Installée sur le sol, je commence à retirer tout ce qu'il y a dedans et trie en fonction de ce que j'y trouve. Un tas de photos, un autre de bijoux, un avec des documents et enfin une clé usb.

Les garçons se sont jetés sur les clichés et sont entrain de se payer la tête de Jared en voyant certaines photographies. Quand arrive une d'Adriel et moi. Leurs commentaires y vont bon train. Il est moche. Qu'est-ce que tu as pu lui trouver ? Il est vieux. J'ai arrêté de les écouter sinon je n'aurais jamais avancé dans le triage des cartons.

Je regarde les documents que j'ai mis en tas et constate que certaines notes sont d'anciens cours tandis que d'autres sont au nom d'Adriel. Il n'y a rien que je puisse garder.

- Bon ce n'est pas tout mais il y a quoi dans cette fichue clé usb, demande Uriel.

- Aucune idée. Mais cette clé appartenait à Adriel, alors je ne serais pas surprise de trouver des tas de documents concernant son travail.

- Je vais chercher mon ordi, s'écrie Naïs qui est déjà dans le couloir.

- Au moins, nous serons fixés, confirme Kieran qui secoue la tête en regardant sa cousine courir dans l'appartement.

Quand elle revient, nous attendons comme quatre cons que l'ordinateur s'allume. Je mets la clé dessus et commence à ouvrir les dossiers un par un. Les premiers sont d'anciens cours de fac, d'autres contiennent des photos de moi.

- Qu'est-ce qu'il devait être barbant, constate Naïs. Si je vois encore le mot thèse ou autre je crie à la mort.

- Rien ne t'empêche de faire une pause, lui signalé-je.

- T'as raison, je vais faire comme les mecs.

Elle me fait un bisou sur la tête et file directement dans la cuisine où un brouhaha phénoménal se fait entendre. Je ne comprends pas comment les voisins n'ont toujours pas porté plainte. Je retourne sur l'écran et clique sur le dernier dossier qui porte le nom Dyverla.

Je l'ouvre et vois énormément de fichiers dans cette longue liste, le nom Damon y est mentionné . Je m'empresse de charger le document et ce que j'y trouve me laisse sur le cul. Je n'en reviens pas de ce que j'ai sous les yeux. Depuis combien de temps Adriel savait qui était ce fameux Damon ? Et pourquoi ne pas l'avoir dénoncé ?

- Kieran, Uriel les appelé-je.

Au ton de ma voix, ils ne se posent pas de question et viennent directement me rejoindre. Je leur montre ce que j'ai sous les yeux et les jurons qui émanent de leurs bouches feraient rougir une bonne sœur.

- Il faut prévenir Jared, dit Kieran.

- Ça risque d'être compliqué à l'heure qu'il est, murmure Uriel.

- Pourquoi ? Crié-je.

- Il participe à une course.

- Bordel, ce n'est pas vrai, juré-je.

- Je suis désolé, dit-il. J'ai essayé de l'en dissuader mais cette tête de lard n'en fait qu'à sa tête.

- Très bien allons y, ordonné-je.

- Evelys, commence Kieran

- T'inquiète ça va aller.

- Je vais avec elle, déclare Uriel.

J'enfile une paire de converses ainsi que ma veste quand la sonnerie de l'interphone se fait entendre.

- Naïs, je te laisse répondre. Je pars avec Uriel. On revient dans une heure.

Au moment, ou nous allons ouvrir la porte, on entend de légers coups contre celle-ci. Nous nous réunissons tous dans le petit couloir. Quand nous ouvrons celle-ci, Kieran retient sa cousine qui ne fait que jurer des insanités.

- Bordel ! Qu'est-ce que tu viens foutre ici. Tu veux que je te fasse bouffer tes airbags salope.

- Je voudrais juste te parler, dit-elle en me regardant.

- Pourquoi devrait-elle t'écouter Christina ? Tu crois que tu n'en as pas assez fait, lui reproche Uriel.

- Justement écoutez moi jusqu'au bout.

- Tu as cinq minutes pas une de plus, capitulé-je.

- Je pourrais... commence-t-elle.

- Tic, tac, tic, tac, ton temps s'écoule Poupée, la nargue Naïs.

- Très bien, abdique-t-elle. Jared est venu me trouver au Myastic... il m'a proposé de jouer la comédie pour te forcer à rompre avec lui.

- Je vais l'enfourner avec une corne, et lui couper ses roubignoles avec mon putain de casse-noix, la coupe Athénaïs.

Je vois la gaga blêmir suite aux menaces proférées par mon amie à l'encontre de Jared.

- Ensuite, demande Kieran.

- Au début, j'ai refusé mais... il avait un argument qui a fait tout changer, murmure-t-elle.

A bout de patience, je me mets à vociférer :

- Putain mais quel argument... il faut que je t'arrache les mots de la bouche ou quoi. On n'a pas le temps de tourner en rond, va droit au but !!

C'est très rare venant de moi de m'emporter sur des gens fragiles. Car, peu importe ce qu'on dira... je perçois cette fille comme perdue, apeurée. Je jette un coup d'œil à mes amis qui me regardent avec les yeux ronds et la bouche ouverte.

- Me faire sortir du circuit du Ruby's Run, déclare-t-elle.

- C'est bien beau tout ça... mais tu aurais pu en sortir autrement, affirme Uriel.

- Impossible Duck et Donald me tenaient, dit Christina.

- Je ne sais pas ce qu'ils avaient contre toi les canards et honnêtement je m'en contrefous, affirmé-je.

J'ai l'impression d'être une garce sans cœur mais le temps ne joue pas en notre faveur. Au début, j'étais sceptique mais au fil de ce qu'elle nous raconte tout tient la route.

- Christina, commence Kieran, tu sais contre qui Jared roule ce soir.

- Oui, contre Duck.

- Allons-y, dis-je à Uriel. Kieran garde là.

Je n'ai pas besoin de lui dire quoi que ce soit pour qu'il comprenne la mise en lieu sûr de la clé. Nous dévalons les escaliers pour rejoindre la voiture d'Uriel. Nous sommes suivis de très près par Kieran.

J'essaie de joindre Jared à plusieurs reprises mais je suis automatiquement renvoyée sur sa boîte vocale. Merde Jared répond s'il te plaît. Nous nous regardons en vitesse et comprenons que l'heure est grave. Je ne sais pas ce que Damon a prévu contre Jared mais je sais une chose nous le sauront bien assez vite.

Nous sommes à deux carrefours du Ruby's Run quand deux phares surviennent de nulle part. Quand je crie à Uriel de ralentir, il est malheureusement trop tard. L'impact est inévitable. J'entends une voix m'appeler mais je me sens attirer par la noirceur qui m'entoure.


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Coucou les filles,

On se retrouve mardi pour un nouveau chapitre.

Plein plein de bisous

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