« Tum Hi Ho Song »
Cela fait maintenant plusieurs dixaines de minutes qu'on s'embrassait passionnellement. C'est la première fois que notre baiser est si duratif et si intense. Tellement intense que je n'arrive plus à récupérer au bout d'un moment.
Je place mes mains qui étaient sur sa barbe, sur son torse et le pousse légèrement. Il comprend que j'en peux plus et met fin à ce baiser inoubliable. Je garde mes yeux fermés et sens son souffle sur mon visage. J'étais trop fière de moi, j'ai enfin pu lui ouvrir mon cœur et passer le cap. Je me sens délivrée à présent.
Je sens quelque chose au-dessus de ma poitrine gauche, j'ouvre mes yeux et vois qu'il a posé sa main.
-R : Burasi benim. (C'est à moi.)
-Moi : Bu kalp senin. (Ce cœur est à toi.)
On arrête pas de se regarder dans les yeux, c'est vraiment magnifique !
-R : Tu m'as offert le plus cadeau !
-Moi : « sourit »
-R : C'est toi mon plus beau cadeau vAllah !
J'suis tellement heureuse que je le prends dans mes bras. J'ai juste une seule envie, c'est que le temps s'arrête. Je veux rester à côté de lui, dans ses bras sans me soucier des autres. Il m'a tellement envahi le cerveau que je pense qu'à lui pour l'instant. Je m'en fous des autres.
-R : Mavi.. mavi gözlüm ! (Mavi.. ma p'tite chose aux yeux bleus!)
Son nez frôle mon cou, j'avais déjà des frissons mais ce simple contact les a multipliés.
-R : Seni kimseye yar etmem ! (Je te laisserai à personne!)
Je souris et l'enlace encore plus fort. Je ne veux plus partir c'est mort, je suis complètement fou de ce mec ! J'ai ce besoin de le sentir près de moi.
-R, en passant sa main sur mon bras : T'as les bras congelés !
-Moi : J'ai pas froid moi.
-R : Donc t'as chaud ?
D'habitude je le frapperai ou l'engueulerai, mais là j'ai envie de rentrer dans son délir mdr.
-Moi : Ouais.
-R : Ah bon ?
-Moi : Ouais.
-R : Comment ça se fait ?
-Moi : C'est à cause de toi.
-R : Ah donc je te réchauffe ?
-Moi : Ouii mdr.
-R : J'continue de te chauffer dans la voiture si tu veux.
Ça va loin là ! J'arrête tout de suite de l'enlacer et me mets en face de lui.
-Moi : T'es obligée d'aller trop loin ?
-R : Avec toi ouais. Zaten ben öylesine söyledim. (J'ai dit comme ça de toute façon.)
-Moi : Genre si j'te dis « viens on va dans la voiture pour.. voilà », tu viendras pas ?
-R : Non. Même si je meurs d'envie, je te ferai pas ça. Je sais que tu vas regretter après, j'ai pas envie de te faire du mal moi.
Je vois flou, j'vous jure j'suis tellement émue depuis taleur que j'ai les larmes aux yeux. Il me connait trop, tout comme moi je le connais. Je place ma tête sur son torse et ferme mes yeux. Mais je vois qu'il enlève son gilet assez épais.
-Moi : Mais j'ai pas froid !
-R : Tes bras sont congelés jt'ai dit !
-Moi : Ama sen ? (Mais toi?)
-R : J'ai jamais froid moi.
-Moi : C'est vrai que t'as tout le temps chaud.
-R, mini sourire : Arrête de parler et mets ça !
-Moi : Pourquoi tu rigoles ?
-R : J'rigole pas.
-Moi : Pourquoi tu souris alors ?
-R : J'ai pas le droit ?
-Moi : Si, bien sûr que si. Mais j'veux savoir la raison. J'ai tellement l'habitude de te voir avec 0 expression !
-R : Boşver. (Laisse tombé.)
Il me fait mettre son gilet et frotte mes bras pour me réchauffer.
-R : Mavi elbise yakişmiş. (La robe bleue te va bien.)
-Moi : Je sais que t'aimes cette couleur.
-R : Jl'aimais pas trop avant, j'préfèrais le noir. Mais maintenant.. j'préfère le bleu.
-Moi, forceuse : Niye ? (Pourquoi?)
-R : Parce que t'es rentrée dans ma vie. Parce que t'es la seule qui me fait sourire. Parce que t'es la seule qui est là. -en montrant son coeur-
J'vais mourir d'une crise cardiaque sérieux, j'aime trop quand il me dit ses sentiments, je souris comme une gamine. Même si j'attendais à un « Je t'aime » aussi de sa part, je suis toujours la plus heureuse. J'attendrai le temps qu'il faut pour entendre ces deux mots, j'ai pas envie de le forcer.
-R : Mavi..
-Moi : Hmm ?
-R : Je..
-Moi : Tu ?
-R : Il est 00h20.
-Moi : Et ? T'as sommeil ?
-R : Non, mais.. on est le 14.
14 Février. Qui dit 14 Février, dit St-Valentin.
-R : Jm'en foutais de cette journée, pour moi c'est pas seulement le 14 Février qu'on doit offrir un cadeau à la femme de ta vie, mais quand t'en as envie. Si c'était qu'à moi, je t'aurai offert tous les jours quelque chose. Juste pour voir ton sourire et que tu sautes dans mes bras, je l'aurai fait !
-Moi : ..
-R : Mais avant, il faut que tout le monde comprenne que t'es ma femme.
Il tend sa main à l'intérieur de son gilet, qui est sur moi, et sort une boîte bleue.
-Moi : Rüzgar ?
-R : On est marié civilement mais on a pas de bague, c'est louche non ?
Et il m'ouvre la boîte. Deux alliances se trouvent à l'intérieur, je pleure ça y'est. Je m'attendais vraiment pas, il m'a grave surpris !
-R : Ağlama, bak takmam yoksa. (Pleure pas, sinon je te la mettrai pas.)
-Moi, en essuyant une larme : Tamam ağlamıyorum. (C'est bon je pleure pas.)
Il prend ma main gauche, et m'enfile l'alliance.
-R : Mavi Kılıç oldun artik. (T'es Mavi Kiliç à présent.)
Il allait prendre la sienne mais..
-Moi : Non attends, ben takicam (c'est moi qui va te la mettre).
Je lui mets, toujours avec le sourire aux lèvres, et il m'embrasse. JE SUIS LA FEMME LA PLUS HEUREUSE DU MONDE !
BIM, d'un coup on entend des gros bruits qui s'enchaînent. On tourne nos têtes et on remarque les feux d'artifice éclairant le ciel bleu nuit. C'est vraiment la touche finale de cette merveilleuse soirée.
-R : Ça fait parti de ton cadeau ?
-Moi : Non, tesadüf (c'est du hasard).
J'suis toujours contre son torse, on observe dans le silence le ciel qui est illuminé par ces feux de célébration.
-Moi : Tu sais à quoi je pense ?
-R : À moi.
-Moi : Mdrr, à part toi.
-R : Ah parce que t'arrives à penser à autre chose quand y'a moi ?
-Moi : C'est par rapport à toi ama (par contre).
-R : Hmm, vas-y dis.
-Moi : En général, on sait tous que la nuit est sombre, pas de lumières. Mais elle peut briller aussi comme le soleil. Regarde les feux d'artifice, ils explosent seulement la nuit parce que pendant la journée on verra presque rien. En gros les feux d'artifice se marient avec la nuit.
-R : Quel rapport avec moi ?
-Moi : Ce que je veux dire, c'est que même dans le noir on peut voir des couleurs. Même pendant la nuit, nos yeux peuvent briller.
-R : En gros, j'suis la nuit et toi t'es mon feu d'artifice.
-Moi : Mdrr un peu oui.
-R : Mais c'est vrai t'as raison. Ma vie était sombre jusqu'à que tu l'illumines. T'as apporté de la couleur dans ma vie.. et surtout la couleur bleue.
Mdrr, c'est peut-être une petite comparaison mais moi j'aime bien. Même si on est une personne froide, violente, sombre, il suffit qu'une personne change son caractère afin de voir différemment les choses.
Je reste encore un bon moment dans ses bras, je suis cap de dormir dans ses bras debout, ça me dérange vraiment pas. Et je crois que ça m'est arrivée plusieurs fois avec lui.
Des minutes passent, le vent et les orages font leur apparition.
-Moi : Rüzgar çikti mdr. (Y'a du vent mdr.)
-R : Soğuk rüzgar. (Un vent froid.)
-Moi : Senin gibi diyecektim ama.. şu an sicaksin mdr. (J'allais dire comme toi mais.. t'es chaud là.)
-R : Tu me cherches toi.
J'crois que Betül a raison, sa pervesité va me contaminer un jour. J'espère pas en tout cas !
-Moi : Il pleut !
-R : Jm'en fous.
-Moi : T'aimes la pluie ? Pas moi.
-R : Faut qu'on rentre, tu vas tomber malade, déjà que t'es gelée.
La pluie s'accélère pendant qu'on marche vite jusqu'à la salle. Avant d'entrer dans la salle, on voit la voiture à son père.
-Moi : Ton père est revenu ?
-R : J'sais pas.
-Moi : On enlève nos alliances ?
-R : ..
-Moi : Fais pas cette tête, on peut pas leur dire pour l'instant.
-R : Pourquoi ? Moi jm'en fous d'eux !
-Moi : Ils viennent à peine de se marier, laisse-les vivre leur nouvelle vie.
-R : Ah donc juste pour eux, on doit se voir en cachette.
-Moi : Rüzgar.. j'me sens pas prête vAllah.
-R : Bref, on parlera plus tard. T'es grave mouillée là.
C'est pas bien ce que je fais je sais, je suis consciente. Mais j'suis vraiment pas prête pour leur annoncer la vérité sur notre relation. J'ai pas le droit de gâcher la vie de ma mère alors qu'elle vient à peine de se marier. Ok, c'est peut-être pas bien ce qu'elle a fait par rapport à moi, elle s'est mariée malgré que je voulais pas, mais c'est pas une raison pour la détester. Au contraire, c'est ma mère ! J'ai besoin d'elle dans ma vie, arriverez-vous à vivre sans la personne qui vous a mis au monde ? Non je ne pense pas non.
Je rentre dans la salle seule, après avoir enlevé mon alliance, et Rüzgar rentrera plus tard, avec son gilet.
-M : Mavi ?
-Moi : Maman ?
-M : T'es toute trempée ! Tu faisais quoi dehors ?
-Moi : Şey.. hava almak istedim, yağmura yakalandim malesef. (Euh.. j'ai voulu prendre de l'air, mais il a plu malheureusement.)
-M : Hasta olmassan iyi. (Si tu tombes pas malade, c'est bien.)
-Moi : Pourquoi vous êtes revenus ?
-M : Parce que j'ai oublié mon portable. Tu rentres avec nous ? T'es grave mouillée.
-Moi : Euh..je..
-M : Tu rentres point.
Ok. j'prends ma veste et nous sortons de la salle. Mais on croise Rüzgar, dans le même état que moi. Je remarque tout de suite son alliance, qui est toujours dans son doigt. Il veut que je meurs de stress lui !
-S : Oğlum ? Bu ne hal ? (Mon fils ? C'est quoi cet état?)
-R : Comme tu le vois.
-S : C'est ton anniv, mais tu sors sous la pluie normal. T'es tout trempé là !
-R : C'est bon, j'fais ce que je veux non ?
Et il rentre. Ma mère n'a pas arrêté de le regarder bizarrement avec moi. Je prie pour qu'elle n'aie rien remarqué !
30 minutes plus tard, me voilà en pyjama entrain de me faire un chignon. J'pensais à mon mari bien évidemment, j'me demande ce qu'il fait. Je lui ai envoyé un message mais il m'a pas répondu.
-M : J'peux entrer ?
-Moi : Oui maman.
Elle rentre et s'assoit sur le lit, en face de moi.
-M : Mavi, enlève ce que t'as en tête.
-Moi : Anlamadim. (J'ai pas compris.)
-M : J'vais être directe, y'a quoi entre lui et toi ?
Hein ?
-Moi : Lui ?
-M : Tu sais de qui je parle. Rüzgar !
J'suis choquée là.
-Moi : Pourquoi cette question ?
-M : Réponds ! Dis-moi pas que t'es attirée par lui ?
-Moi : Anne.. (Maman..)
-M : Quoi ?
-Moi : ..
-M : J'vais pas t'engueuler, réponds-moi.
Mais oui bien sûr !
-M : J'attends !
-Moi : Y'a rien.
-M : Ah bon ?
J'me sens pas bien, c'est pas le moment de dire la vérité, merde !
-Moi : Y'a rien maman.
-M : Bah j'espère y'a rien ! InşAllah tu dis la vérité !
-Moi : Mais..
-M : Dors maintenant !
Elle me regarde de travers, puis sort. C'était quoi ça ? Pourquoi elle me regardait mal ? Si de là elle est comme ça, j'imagine même pas quand elle va savoir que je suis mariée à lui. Allah'im sen bana yardim et ! (Mon Dieu aide-moi!)
1 heure passe, et je suis allongée sur mon lit entrain de fixer mon alliance. J'attends plutôt l'arrivée des jumeaux, ou plus précisemment l'arrivée de Rüzgar. Je dois le voir avant de dormir !
J'entends enfin la porte s'ouvrir. Je mets direct l'alliance dans mon soutif et ouvre ma porte silencieusement, puis vois que c'est Rüzgar. Il est allé dans sa chambre. Je vais le rejoindre en faisant attention.
-R : Uyumadin mi sen ? (T'as pas dormi?)
-Moi : Pourquoi tu réponds pas à mes messages ?
-R : « hausse l'épaule »
-Moi : Tu t'es bien amusé sans moi on dirait.
-R : En étant trempé ?
-Moi : ..
-R : J'pensais à ce que tu me disais taleur. Tu veux encore rien dire aux parents.
Ok jl'ai déçu. Il baisse son regard sur ma main.
-R : Hemen çikartmissin. (Tu l'as direct enlevé.)
Alors que lui, il l'avait toujours autour de son doigt.
-Moi : Rüzgar, laisse-moi du temps.
-R : ..
-Moi : Ma mère est venue me parler taleur. Elle voulait savoir ce qu'il y a entre toi et moi.
-R : C'était le moment pour dire !
-Moi : T'as pas vu comment elle m'a regardé ! Elle me regardait déjà mal alors qu'elle sait rien du tout ! Si on lui dit tout, elle va me rayer de la famille !
-R : C'est moi ta famille Mavi !
-Moi : Oui mais, j'ai pas envie de perdre ma mère. Onu üzmek istemiyorum. (J'ai pas envie de la décevoir.)
-R : Mais moi tu veux..
-Moi : Non ! Je veux juste vous deux à côté de moi ! Que vous vous entendez bien !
J'ai envie de pleurer. Je vous avais dit que je suis sensible, mais ce sujet est vraiment important pour moi. C'est pas facile ce que je vis et ça va l'être encore moins plus tard. Je sais pas comment je vais surmonter tout ça..
-R, s'approchant de moi : Bref, on verra plus tard. T'es vraiment pas prête.
-Moi : Je sais que tu veux pas attendre, mais pas maintenant. Laisse-moi du temps stp Rüzgar. En plus ils viennent de se marier, on les laisse profiter un peu.
-R : Il est où ton alliance ?
Je l'enlève de mon soutif.
-R : Deseydin, ben alirdim. (Si tu m'avais dit, je l'aurai pris.)
-M : Yaa ! (Maiiis!)
Il arrive à me faire sourire ce con mdrr.
-R : J'aime pas quand tu l'enlèves. Mais bon, on va faire avec..
-Moi : Merci !
-R : C'est quoi ce merci ?
Je souris et lui fais un bisou sur la joue.
-R : C'est tout ?
-Moi : T'as eu assez de bisous cette nuit.
-R : Jamais assez pour moi.
-Moi : Bref, bonne nuit !
Il sourit et je sors de sa chambre pour aller dans la mienne.
Le lendemain matin, je me réveille et en prenant mon portable, je vois un message de Betül :
« Alors cette nuit ? »
Curieuse !
« J'ai passé la meilleure nuit de ma vie Betül ! »
Je me lève et ma mère était déjà debout vu que Sedat travaille. Elle lui a préparé son p'tit déjeuner.
-M : Les jumeaux dorment encore.
-Moi : Je pense oui.
-M : Laisse-les dormir, viens on va faire un peu les courses.
-Moi : Dac.
1h30 plus tard, nous rentrons des magasins, parce que oui on est allée faire quelques magasins aussi.
-M : Regarde la boîte aux lettres.
-Moi : Tamam. (Dac.)
Elle appuie sur le bouton de l'ascenseur pendant que je regarde la boîte aux lettres. Il y a deux courriers : Un pour Sedat, et l'autre pour moi. Mais le mien est assez bizarre, y'a pas de tampons ni de timbres dessus. J'ai un mauvais pressentiment.
-M : Alors ?
J'ouvre mon enveloppe, et.. CHOC ! Une photo de Rüzgar et moi entrain de s'embrasser durant la nuit dernière dans le parc, avec un mot en-dessous :
« Joyeux dernier St-Valentin les futurs ex ! »
Mais qui nous a vu ?
**
J'arrête là. J'crois qu'il y en a qui vont être déçus parce que Rüzgar n'a pas dit Je t'aime mdrr. C'est pas pour le moment les filles.
Aimez&Commentez, et je vous dis à la semaine prochaine ! Bisous !