Dangerous Revelation : tome 1...

By LexieHailey

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Suite à une séparation brutale, Evelys Summers reprend goût à la vie peu à peu. Mais c'est sans compter le re... More

Prologue
Chapitre 1 - Evelys 15 ans
Chapitre 2 - Evelys
Chapitre 3 - Evelys
Chapitre 4 - Evelys
Chapitre 5 - Shaw
Chapitre 6 - Evelys
Chapitre 7 - Evelys
Chapitre 8 - Shaw
Chapitre 9 - Evelys
Chapitre 10 - Shaw / Evelys
Chapitre 11 - Evelys / Shaw
Chapitre 13 - Shaw
Chapitre 14 - Evelys
Chapitre 15 - Evelys
Chapitre 16 - Jared
Chapitre 17 - Evelys
Chapitre 18 - Jared
Chapitre 19 - Evelys
Chapitre 20 - Evelys
Chapitre 21 - Jared / Evelys
Chapitre 22 - Evelys
Chapitre 23 - Evelys
Chapitre 24 - Uriel
Chapitre 25 - Jared
Chapitre 26 - Jared
Chapitre 27 - Jared
Chapitre 28 - Jared
Chapitre 29 - Evelys
Chapitre 30 - Evelys / Jared
Chapitre 31 - Evelys
Chapitre 32 - Jared
Épilogue
Remerciement

Chapitre 12 - Evelys

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By LexieHailey


La stupéfaction de son regard ne trompe pas, il ne s'y attendait pas. J'aperçois enfin une émotion apparaître dans ses prunelles qui m'ont toujours fait rêver.

- Evie, crie Uriel

Je n'ai pas le temps de faire quoique ce soit qu'il me lève du canapé et me prend dans ses bras. Son câlin est comparable à un gros ours en manque d'affection ou d'attention.

- Moi aussi, je suis contente de te revoir Uriel, dis-je en lui faisant un bisou sur sa joue.

- Arrgg, je peux mourir heureux, réplique-t-il avec un clin d'oeil en me redéposant au sol.

- Idiot va !

Uriel va vers Callista et lui réserve le même accueille puis sert Wesley dans une étreinte virile. Soudain, je vois Jared faire un pas vers sa mère et la prends dans ses bras puis fais un signe de tête à son beau-père.

- Je ne te présente pas mon assistante Shaw, dit innocemment Wesley

Celui-ci le fusille du regard, puis revient sur moi. Sa mère lui chuchote quelque chose à l'oreille qui le déride légèrement. Il se détache d'elle tout en me regardant. Je voudrais qu'un trou noir vienne m'absorber directement car l'intensité de son regard me trouble énormément.

- Bonsoir Evelys, dit-il froidement

Bonjour l'accueil. Non mais il est sérieux ! Il va voir que la petite souris n'a pas peur du tigre qu'il est devenu.

- Bonsoir JARED, répliquai-je en accentuant bien sur son prénom.

Un froid polaire s'abat dans le salon des Evans. Il a voulu ouvrir les hostilités avec son air distant et froid. Mais il sait que cela me fait réagir directement. Je crois bien que ce repas va vite virer au règlement de comptes. Hmm, il me tarde de savoir ce que Jared va dire ou faire.

- Bon les enfants,vous buvez quelque chose, demande Callista en bonne hôtesse qu'elle est.

- Le même que vous, dit Uriel

- Un coca, répond Shaw

- Toujours aussi prévenant mon grand, répond Calli

Non mais dites-moi que je rêve. Je suis dans la quatrième dimension pas possible. Jared boit du soft ?!?! Bordel va me falloir des litres d'alcools. Mais bien sûr, faut te remémorer ta gueule de bois ce matin. On guérit le mal par le mal non ?? En principe.

- Installez-vous, je reviens, dit-elle

Assise dans le canapé en face de moi, Uriel se jette à mes côtés et passe son bras autour de mes épaules pour une nouvelle étreinte.

- Je suis content de te revoir Bella, tu ne peux pas savoir à quel point tu m'as manqué, me dit Uriel

- Euh..... j'ai des gros doutes là-dessus.

- Taratata, ne dit pas de sottises de la sorte, tu m'as manqué point.

Ce grand nigaud sait détendre l'atmosphère pesante qui règne dans le salon. Je jette un coup d'œil à Jared qui lance des regards noirs à son ami. Celui-ci n'y prête même pas attention et continue de me sourire. Il ressert même son étreinte.

- Tu comptes faire la statue ou la plante devant nous encore longtemps, demande Uriel

- Ur....., commence Jared

- Shaw prend place ce n'est pas payant, lui dit son beau-père

Je ne sais pas pourquoi mais j'ai l'impression que cela réjouit mon patron et son ami de le torturer un peu. Cela ne me gêne pas qu'ils se servent de moi pour avoir une réaction de sa part. Pour le moment, il se contient et nous fusille du regard tour à tour.

Callista revient avec leurs boissons et les dépose sur la table. Elle prend place à côté de son mari qui ne laisse plus le choix à Jared de venir à ma droite.

- Mon grand, tu comptes rester debout longtemps, demande Callista.

- À mon avis, il serait parfait pour poser le temps qu'un peintre ou dessinateur le dessine, dis-je

- Hm, fait Uriel en réfléchissant. BORDEL !! Tu as raison Chérie. Dès demain je lui prends un rendez-vous. Calli, tu auras un magnifique portrait de cette tête brune. Je la vois bien accrocher au mur de la bibliothèque.

Soudain, Jared sort de sa léthargie, colle une claque derrière la tête de son ami et vient prendre place à mes côtés. Je l'entends reprendre sa respiration une fois assis. Comme si le fait d'être là et une tare difficile.

Nous reprenons nos conversations banales tout le long que nous buvons nos verres. Je remarque que Jared ne participe nullement à nos conversations. Il serre les dents, les poings qui virent blancs tellement ils sont serrés et la ligne de sa bouche est sévère.

- Je vais aller chercher les amuses bouches, vous voulez autre chose à boire, demande Callista

- Je vais venir t'aider, lui dit Wesley

- Je vous suis. Trop de mauvaises ondes circulent ici et ce n'est pas bon pour mon teint, réplique Uriel.

Ils se lèvent tous et partent rejoindre sûrement la cuisine. J'ai l'impression qu'ils ont tous comploté pour que l'on se retrouve tous les deux dans la même pièce. Ça peut vite dégénérer car beaucoup de non-dits sont entre nous et la tension qui y règne ferait fondre une banquise.

- Tu étais au courant, m'accuse-t-il froidement.

- Comme si j'aurais pu prédire que mon patron est en fait ton beau-père, réponds-je sarcastiquement.

- Fais pas ta maligne avec moi Chérie. Il n'y a personne pour t'aider ici dans cette pièce.

- Ah oui, bouhhhh comme je tremble de peur. Franchement arrête de te donner un genre de gros dur ça ne prend pas.

- Tu devrais, dit-il en me lançant un regard noir.

- Remballe ce regard, tu sais très bien qu'il ne me fait rien. Je pourrais dire que je suis immunisée.

J'avoue que je le cherche et que son expression faciale a quelque chose de terrifiant. Mais lui montrer lui donnerait un certain pouvoir sur moi que je ne lui céderais point. Sous ses airs de bad boy, le vrai Jared s'y cache. Une part de moi veut le faire exploser pour qu'il arrête de jouer une comédie qui doit être épuisante. Nous nous fixons des yeux, noir contre bleu-gris et je suis sûre que l'air doit être rempli d'électricité. Je ne serais pas décrire comment cette pression est impressionnante, étouffante.

D'un coup, il se penche sur moi et je ne peux esquiver un mouvement de recul. Grave erreur de ma part car il le remarque et esquisse un léger sourire.

- Évie, nous savons toi comme moi que je te fais peur. Alors arrête de te prendre pour Xena la guerrière, ça nous faciliterai grandement la tâche.

- Laisse-moi rire, une minute si je me prends pour Xena pour qui tu te prends toi ??? Tu te caches derrière des airs de mauvais garçon qui n'a pas lieu d'être. On se hait mutuellement pour des raisons différentes mais une chose est sûre, tôt ou tard cela va nous revenir en pleine face tel un boomerang.

Tout en disant cela, je me redresse et mon front vient se coller au sien et un duel se fait entre nous à celui qui lâchera sa garde en premier. Le souffle entre ses lèvres vient frôler les miennes et un mélange de haine, d'amour, de désir prend place entre nous.

- Bella, tu m'as...., hurle Uriel

Nous nous écartons et reprenons contenance. Je souffle un bon coup pour revenir à la normale. Je n'aurais jamais cru dire ça un jour. Merci Uriel de ton intervention, je ne sais pas ce qui se serait passé si tu étais arrivé quelques minutes plus tard.

- J'ai loupé quelque chose, demande-t-il.

- Rien du tous répondons-nous en cœur.

- Mouais. Chérie ne te laisse pas impressionner par ce physique quand tu peux avoir le mien, se désigne-t-il.

- Hmm, je ne sais pas laisse-moi réfléchir, rigolé-je.

- Cherche pas tu ne l'intéresses pas, murmure Jared.

- Que dis-tu ? Répète un peu, répliqué-je.

- TU. NE. L'INTERESSES. PAS, Tu as compris cette fois.

- Peut-être bien que si. J'ai réévalué mes critères en voyant cette déesse vivante, répond Uriel.

Jared serre les poings et dents à se les faire grincer tellement ce qu'on lui a dit ne lui plaît pas. J'ai l'impression que sous ses airs de gros durs, il a du mal qu'un autre homme s'approche de moi et me fait du rentre dedans. Voyons voir si cela s'avère vrai. De toute façon qui ne tente rien n'a rien. Sourissette contre tigre second round.

- Quels sont tes critères Chéri ? Demandai-je à Uriel innocemment.

- Toi ma Dulcinée, élue de mon cœur et de mon âme.

Je me lève du canapé, remarque que Jared me suis du coin de l'œil et je rejoins Uriel. Devant lui, je le prends dans mes bras, les siens se posent automatiquement sur ma taille et il commence à me faire des bisous sur le front, les joues, le nez et la b...

- Bordel ! Vous me faites chier tous les deux, jure Jared.

Il se lève d'un bond et en passant à côté de nous, nous bouscule et jette des regards noirs. Je crois que la souris gagne le round haut la main sur ce coup là.

- Allez vient chérie allons manger. Je venais vous chercher pour passer dans la salle à manger. On aurait pu les déguster dans le salon mais bon....

- C'est Calli, je dis aussi tôt

- Voilà t'as tout compris.

Il me prend la main et nous empruntons un couloir dans des couleurs sobres beige. La salle à manger est dans les tons bleus turquoises et blancs qui font ressortir le mobilier en bois clair. Les chaises sont en tissu noir qui donne une touche élégante et sophistiquée au reste de la pièce. Un buffet se trouve dans le fond de la pièce avec plusieurs bouquets de fleurs, photos, etc... Je savais Callista fétichiste des photos mais pas au point d'en mettre dans salle à manger.

Sur la table trônent plusieurs plats qui nous servent de mise en bouche. Je dois dire une fois avaler tout ça nous n'aurons plus de place pour le reste du repas. Elle a encore mis les petits plats dans les grands.

- Calli, tu penses qu'on est des ogres, lui demandai-je.

- Non ma puce mais ces trois là, en visant mon patron, Uriel et Jared, sont de vrais estomacs sur patte, dit-elle en rigolant.

- Ce n'est même pas vrai, s'offusque Uriel.

- Ben voyons, qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre, dit mon patron.

Callista et Wesley sont d'un côté de la table tandis que de l'autre trois assiettes sont dressées côte à côte. Uriel en bon gentleman qu'il est me tire la chaise et me fait prendre place au milieu. Jared tique sous la galanterie de son ami qui doit prendre un plaisir fou de jouer avec ses nerfs.

- Merci, lui dis-je.

- De rien Bella.

Il me pose un baiser sur la tête et vient se placer à ma gauche. Je remarque les regards de Wesley et Calli qui ne savent pas à quoi s'en tenir avec toutes les marques d'affection d'Uriel vis-à-vis de moi.

Nous commençons à discuter de travail, hobby, de sport, etc... tout en dégustant les amuses-bouches de notre hôte. La bonne humeur est au beau fixe et Jared participe également à la conversation. Quand les plats sont finis, je me propose de l'aider de débarrasser les assiettes vides.

- Non, tu restes assise ! Tu es une invitée, répond-elle

- Invitée ou pas Calli, je t'aide et c'est non négociable.

- Evelys Summers, dit-elle de sa voix qui me faisait peur quand j'étais plus jeune.

- Je n'ai plus dix ans Calli. Alors, elle se trouve où la cuisine, demandai-je à celui qui voudrait bien me répondre.

- La porte derrière toi, répond Uriel.

On empile assiettes et couverts et nous portons nos fardeaux à la cuisine. Au moment de partir, j'entends la voix de Jared faiblement.

- Foutue têtue entêtée.

- J'ai entendu Jared.

Je m'éclipse dans la cuisine en entendant le rire des hommes. Je jette les déchets à la poubelle, rince la vaisselle et la met dans le lave-vaisselle. Calli me jette des coups d'œils qui ne passent pas inaperçus. Une fois chargée, nous mettons en route la machine, je me retourne vers elle et croise les bras sur ma poitrine.

- Qu'est-ce qu'il y a Callista ? Je vois bien qu'il y a quelque chose qui te tracasse.

- Rien ma puce.

- Calliiiiiiiiiiii, dis-je en prenant ma voix la plus adorable.

Un silence de plomb se fait entre nous ce qui est rare pour des femmes. Nous avons tellement de choses à nous dire que nous ne savons pas par où commencer. Mais je crois deviner que ce qui se passe ce soir avec Uriel doit lui mettre un doute. Surtout la distance entre Jared et moi. Nous étions si proches que ça doit la perturber qu'on soit aussi éloigné. Elle lâche un soupire qui ne passe pas inaperçu à mes oreilles. Je la fixe toujours dans la même position bras croisés et j'attends qu'elle parle.

- Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Il se passe quoi entre toi et Uriel ?

J'éclate de rire suite à cette question absurde. Elle n'a aucune inquiétude à avoir concernant ma non-relation avec Uriel. Je le considérerai sûrement comme un bon ami quand je le connaîtrais mieux. Mais sous ses airs de mariole, je distingue une personne à qui le passé ne doit pas être tout rose. Je devrais dire que nous formons une sacrée famille qui se complète sur plusieurs points. Même si les disputes seront présentes, je sens au plus profond de moi que nous arriverons à surmonter toutes les épreuves que la vie nous imposera. Ensemble nous serons plus fort. Telle la famille que nous serons peut-être un jour.

- Il se passe que notre petit comique de service veut rendre Jared jaloux, dis-je entre deux éclats de rire. Calli, je considère plus Uriel comme un ami rien de plus. Je dois même t'avouer qu'il aimerait bien être avec ma meilleure amie – colocataire

- Ah bon ! Elle a quoi ton amie qui pourrait faire fondre notre clown.

- Elle est blonde, réponds-je.

- Je n'aime pas trop que tu joues avec les sentiments de mon fils Evelys. Sache qu'il en a bavé. Même si je dois bien avouer que ça me ravi de le voir enfin réagir à quelque chose. Je ne sais pas quel genre de mère je suis pour être heureuse de voir une réaction suite à vos petits jeux tordus.

- Je sais tout ça Calli. Moi aussi j'ai eu du mal après votre départ. Je n'étais plus la même. Tu es juste une mère qui s'inquiète pour son fils qui a touché le fond. Puis le faire réagir ne peut que lui faire du bien, dis-je avec un petit sourire.

- Evelys, tu sais que je t'ai toujours considéré comme un membre de ma famille. Je pensais même que mon fils était trop borné plus jeune pour voir le trésor qu'il avait devant ses yeux. Mais il a fallu ses vacances en famille pour que tout change entre vous. Crois-moi j'étais super heureuse de vous voir enfin ensemble. Jared.... excuse-moi mais c'est difficile de dire son prénom depuis tant d'années qu'il ne le supporte plus. Jared était métamorphosé à ton contact.

- Ne pleure pas Calli, je n'aime pas te voir dans des états pareils.

Je la prends dans mes bras tout en lui frottant doucement le dos.

- J'ai eu du mal quand vous êtes partis. J'avais perdu une part de mon âme, de ma vie, de mon cœur. Je n'ai jamais compris ce qui s'était passé ce jour-là. D'ailleurs, je ne comprends toujours rien à pourquoi on a voulu nous séparer. J'aimais profondément Jared. C'était mon premier amour ! Même mon premier pour tout, dis-je en rougissant. Mais il a toujours été très important dans ma vie Calli.... même en ce moment j'ai envie de retrouver celui que j'ai connu. Je suis triste que notre relation ait pu se dégrader à tel point que nous ne nous supportons pas... plus. Certains propos que m'a dit Wesley tantôt me trottent dans la tête et seul Jared pourrait y répondre. Je sais que le chemin pour notre réconciliation sera long mais j'ai bon espoir que cela fonctionne.

Du moins je l'espère. Nous nous étreignons encore quelques minutes dans les bras de l'une de l'autre. Quand nous reculons, nos yeux doivent ressembler à des pandas tellement les larmes ont coulé. Nous nous sourions en séchant nos larmes et elle me fait son clin d'œil made in Calli. Celui ou elle va rentrer dans le jeu et essayer de faire revenir l'ancien Jared. Je sens que cette soirée prend un tournant qui risque de ne pas lui plaire.

- Tout va bien ici, nous interrompt Wesley

- Super bien, lui répond Calli avec un sourire. Retournons dans la salle à manger. Le repas est presque prêt.

Elle me fait un clin d'œil discret et nous retournons dans la salle à manger où une conversation animée a lieu entre les deux amis.

- Tout va bien, demande Wesley.

- Super, répondent-ils en même temps.

- Evie, tu m'as manqué, s'exclame Uriel sous le regard menaçant de Jared.

- Prochaine fois, tu viendras débarrasser la table avec nous, dis-je.

- Ou pas, renchérit Calli. Je ne veux pas que ma vaisselle se retrouve en miette sur le sol.

- Je suis outré que tu penses cela de moi, dit-il en mimant un air de désespoir.

- Faut-il te rappeler le Noël passé ou encore Nouvel an ? demande Wesley.

- Il a fait quoi, questionnai-je innocemment.

- WesWes, tu n'as pas intérêt de lui raconter cela, s'écrie-t-il.

- Pourquoi tu as peur de perdre des points Casanova, ricane Jared.

Il me jette un coup d'oeil qui veut dire, tu attends quoi pour me demander ce qu'il a fait. Ce regard n'a pas du échappé à Uriel qui direct s'exclame.

- Non, non, non, vous avez juré de ne pas raconter quoique ce soit. T'as le code bothers mec donc tu es tenu au secret.

Je bois une gorgée de mon verre d'eau et me retourne vers Jared en tournant le dos à Uriel. Je sais c'est malpoli de faire ça mais ça m'évitera de voir les singeries qu'il pourrait faire pour dissuader quiconque de me raconter.

- Jared, raconte ce que Uriel a fait.

Le sourire qu'il affiche me refait revenir à quelques années en arrière où nous étions les complices pour toutes sortes de bêtises en tous genres. Il boit une gorgée de son verre et tout en me fixant commence son récit. Il explique que ça se passe le jour de la noël. Uriel a voulu débarrasser la vaisselle pour aider Calli pour aller plus vite pour ouvrir les cadeaux mais dans son empressement il a tout fait tomber au sol.

Je me retourne vers Uriel qui fusille du regard son ami et je ris légèrement dû à son empressement. Jared continue son récit que par la suite de la soirée après l'ouverture des cadeaux. Notre comique s'est proposé d'aller chercher les assiettes pour le dessert dans le vaisselier et au final, il s'est écroulé dans le meuble. Alertés par le bruit, ils sont tous les trois partis dans la salle à manger pour découvrir Uriel affalé dans les débris de verre. Il m'explique la colère de Calli au moment de découvrir toute la vaisselle en miettes et l'air penaud de celui-ci d'un air de dire je n'ai rien fait.

Je pleure tellement je ris suite à cette histoire hallucinante qui ne devrait guère m'étonner avec le clown. Tout autour de la table tout le monde ris sauf bien évidemment Uriel qui boude dans son coin.

- Comment as-tu pu faire tomber un vaisselier complet, dis-je entre deux éclats de rire.

- Bon ça suffit ! Vous avez assez ri à mes dépendants. Moi aussi j'ai de bonnes histoires à raconter sur certaines personnes ici présentes.

Suite à cette crise de fou rire Calli est revenu avec le repas que nous dévorons tout en écoutant les récits de l'un ou de l'autre. Entre les éclats de rire un petit pincement au cœur me prend soudainement car j'aurais dû être présente à tous ces moments. Jared, Callista et Elyas faisaient partie de ma vie, ma famille. Je masque du mieux que je peux les sentiments contradictoires qui me submergent. Je m'excuse en demandant où se trouve la salle d'eau et je me hâte d'y aller au plus vite. Je sens les larmes me monter au moment de quitter la pièce.

À l'étage, je ferme la porte et les vannes sont ouvertes. Je m'étais promis de ne plus jamais pleurer mais cela est trop dur. Je dois paraître bête de réagir comme tel car moi aussi j'ai eu de bons moments en famille. Mais il n'était pas avec toi. Tu peux dire ou faire ce que tu veux, tu avais toujours ce petit manque. Cette part de toi que lui seul peut combler.

Je sèche mes larmes, rafraîchis mon visage et répare les dégâts. J'entends claquer la porte derrière moi et sursaute d'un bon mètre. Je relève la tête et dans le miroir je vois le reflet de Jared celui-ci est appuyé contre la porte les bras croisés. Il me dévisage quelques minutes avant de soupirer, il s'approche de moi et avec un de ses doigts il essuie une dernière larme.

- Que fais-tu là Jared ? J'espère que ça te plaît ce que tu vois, dis-je froidement.

Je fais quelques pas en arrière pour éviter qu'il me touche. Car je sais que s'il se rapproche de moi toute ma haine vis-à-vis de lui fondera blanc comme neige.

- Détrompe-toi Evie. Je ne suis pas un tel connard

- Tu en es sur à quel point. Tu essaies de faire quoi en racontant tous les bons moments que tu... vous avez passé tous ensemble. Sachant ce que tu as fait, comment peux-tu te regarder dans une glace ? Crié-je.

- Ce que j'ai fait, je n'ai rien fait Evelys, beugle-t-il

- Ah oui, alors explique-moi mon accident qui a coûté la vie d'Adriel qui était mon fiancé, hurlai-je

- Tu me crois capable de te faire du mal !!!!

- La jalousie peut nous mener à faire beaucoup de choses !!! dis-je.

- Tu me prends pour qui bordel !!!! En plus j'étais même pas là putain !!! Qu'est-ce que j'avais à y gagner de revenir sachant que tu étais avec ce connard qui se servait de toi.

- Ne parle pas d'Adriel comme cela, il ne t'a jamais manqué de respect, crié-je

- Tu es bien naïve Evelys. Les Stevens se foutaient bien de ta gueule surtout le frère et la sœur. Mais de là à me croire capable de te mettre en danger cela dépasse toutes mes attentes venant de toi.

- Dis-moi pourquoi c'était la même voiture que tu conduis maintenant qui a causé notre accident. Hein dis-moi !!! Hurlai-je au bord de l'hystérie.

- Je n'en sais fichtrement rien mais une chose est sûre mon père avait raison de se méfier d'eux, rugit-il encore plus fort. Une chose est sûre, tu n'es plus celle que j'ai connu.

- Ce n'est pas toi qui as été dans un foutu centre car elle n'arrivait pas à remonter la pente. J'étais en dépression totale mes parents ne savaient plus quoi faire. À ton avis pourquoi je suis partie de Boston. Mais je n'aurais jamais pensé te revoir un jour. Oui, j'ai été affecté par la mort d'Adriel mais une chose aussi je n'étais pas totalement guéri de toi et ton départ précipité.

Je le vois tiquer suite à mes révélations. Je sais que cette dépression était due à tout ce que j'ai accumulé derrière des sourires de façades. Une part de moi ne c'est jamais remise de notre rupture accélérer. Je continue mon monologue tout en criant car je trouve cela injuste que Calli en souffre.

- Tu crois que tu n'as pas changé peut-être toi avec tes airs de mauvais garçon à deux balles !!!! Tu fais du mal à Callista en refusant qu'elle t'appelle par ton prénom. Tu crois que tu peux me mettre tout les torts sur le dos. Mais regarde-toi, tu fais souffrir ta mère en faisant ça. D'ailleurs il en pense quoi Elyas de tout ça.

Je vois ses yeux virer carrément noirs qui vous fait comprendre que vous avez atteint le seuil maximum de sa colère.

- MON PERE EST MORT, ESPECE DE GARCE SANS COEUR. Tu te crois meilleure à me donner des leçons de moral mais tu ne sais rien de tout ce qui s'est passé ici. Alors ton connard d'Adriel je n'en avais rien à foutre de lui. Car j'étais tellement en sale état que j'aurais voulu t'avoir toi pour apaiser cette putain de douleur. Tu m'as quitté avec rien d'autre qu'une putain de lettre. MERDE. Ce que nous étions ne représentait rien à tes yeux, hurle-t-il.

Je suis sous le choc d'apprendre que cet homme qui a toujours été une deuxième figure paternelle pour moi puisse être mort. Je me retiens de lâcher les vannes encore une fois. Je ne pensais pas que cela me causerait une telle douleur d'apprendre que celui qui a toujours été un second père et soutenu notre relation puisse être mort.

- C'est ce que tu crois que je suis ? sans coeur ? glapis-je. Tu es qui pour me juger car putain c'est toi qui m'as quitté avec une foutue lettre en rendant ton bracelet. Bizarrement celui ci ne correspond pas avec les orignaux alors explique-moi Jared, c'était quoi ta putain d'idée pour arrêter notre relation. En tout cas bravo de nous avoir déchiré à ce point. Je suis désolée pour Elyas qui a toujours été présent pour toi comme pour moi.

Je le contourne pour aller rejoindre la porte et prendre congé de mon patron et Calli pour rentrer chez moi. Cette soirée m'aura épuisé émotionnellement et physiquement. J'atteins la porte quand la voix profonde et rauque de Jared se fait entendre.

- Une lettre dis-tu ? Que disait-elle, demande-t-il.

- Je ne me souviens plus trop mais en gros que tu ne m'avais jamais aimé et que c'était de la comédie tout ce qui c'est passé entre nous.

Je regarde par-dessus mon épaule et je vois la totale confusion s'afficher sur son visage. Je ne sais pas à quoi il pense mais je vois que ça le préoccupe. Il a cet air qu'Elyas avait quand quelque chose le travaillait en fronçant les sourcils et croiser les bras dans son dos. C'est fou en vieillissant qu'il ressemble à son père.

J'arrête de le contempler pour rejoindre la porte quand il me prend par les épaules, me retourne et écrase ses lèvres contre les miennes. Sur le coup de la surprise, mes yeux se sont écarquillés. Il lèche légèrement mes lèvres et les mordille.

Une fois le choc passé, je passe mes bras au tour de son cou et lui autour de ma taille pour me rapprocher au plus près de lui. J'entrouvre les lèvres et sa langue s'immisce dans ma bouche pour y jouer avec la mienne. Une danse lente est entamée entre nos langues qui se redécouvrent après plusieures années.

Toutes les sensations de bien-être reviennent tel un boomerang qu'on reprend au retour. Je lâche un léger gémissement dans sa bouche tandis qu'il me presse contre lui. Je sens son érection contre mon ventre et je l'entends grogner. Je ne sais combien de temps nous restons là à nous redécouvrir mais ce sont des coups frappés à la porte qui nous sortent de notre transe. Merde ! Qu'est-ce que je fais ? Nous nous déchirons l'un l'autre pour nous embrasser comme si notre vie en dépendait.

- Vous allez bien ? Pas de corps à dissimuler. Êtes-vous au moins décents, demande Uriel.

- C'est son cadavre à lui que je vais dissimuler, murmure Jared.

- Tout est sous contrôle, affirmai-je.

- Très bien, j'entre.

Nous nous séparons en vitesse, je reprends place devant le miroir et Jared s'appuie contre le mur les bras croisés sur sa poitrine.

- Tu ne vois pas de cadavre à aller enterrer, dis-je en regardant Uriel dans le miroir.

- Chérie, tu as pleuré ? qu'est-ce que cette grosse brute épaisse t'a fait, me questionne-t-il

- Rien, rien je viens d'apprendre un truc qui m'a bouleversé.

- Pour ça qu'il vous faut vous enfermer dans une salle de bain.

- Déjà gros malin pour s'enfermer fallait que le verrou soit fermé et je pense que ce n'était pas le cas, réplique Jared.

- Mouais, si tu le dis, répond Uriel pas convaincu pour un sou.

- On vous attend pour le dessert.

Uriel sort de la pièce, je fais pour le suivre quand Jared m'attrape par le bras et me murmure à l'oreille.

- Je crois que je ne peux pas mieux me faire comprendre sur ce que tu es pour moi. N'oublie jamais une chose Evie, je serais incapable de te faire du mal intentionnellement. Je....

Il ne termine pas sa phrase et écrase ses lèvres sur les miennes dans un simple baiser. Tu es pathétique et faible me réprimande ma conscience. Il se recule et me fait signe d'avancer dans le couloir. Nous rejoignons la salle à manger pour déguster la fameuse tarte au chocolat blanc de Calli. Nous reprenons nos conversations comme si un malaise n'avait jamais eu lieu.

- Tu retournes comment ma puce, s'enquiert Callista.

- Je vais reprendre un taxi. D'ailleurs faut que je leur passe un coup de fil, réponds-je.

- Non c'est bon Shaw pourra te reconduire, il est le seul qui n'a pas bu puis on ne sait jamais sur qui on peut tomber.

- Ce n'est pas la....

- Taratata, Shaw te reconduira. Ça ne te dérange pas mon grand.

- Non, dit-il

- J'aurais pu le faire, s'offusque Uriel

- Hors de question, que je monte en voiture avec toi, répliqué-je

- Tu me déçois Bella.

- Même Evie a remarqué que tu conduisais comme un manche, répond Jared

Calli me regarde en me faisant un clin d'œil car il m'a appelé par le surnom qu'il me donnait avant. Je salue mon patron et sa femme ainsi qu'Uriel qui boude comme un gamin de dix ans. J'attends qu'il salue sa mère et son beau-père. Il s'attarde un peu dans les bras de Callista qui doit lui murmurer quelques petits conseils maternel.

Nous prenons congé de tout le monde, Jared me donne ma veste et nous rejoignons sa voiture. Il m'ouvre la portière et attend que je sois bien installé pour la fermer. Sur la route du retour aucun de nous deux n'ose parler et nous évitons un maximum le regard de l'autre. Il se gare devant mon immeuble mais un silence lourd de sens traîne entre nous.

- Merci de m'avoir raccompagné, dis-je

- De rien, marmonne-t-il

Je sors de la voiture et me dirige à grands pas vers mon immeuble sans un regard en arrière. Certaines choses ont été dites ce soir qui n'effacera pas tout le mal que nous avons eu suite à notre rupture. Mais peut-être que nous prenons le chemin de la guérison ensemble. Quand tout les non dits auront éclater peut-être que notre relation reviendra à la normale. Je ne sais pas de quoi sera fait demain, dans un mois ou autre mais seul le temps nous le dira. 

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Hello les filles, vous en avez pensé quoi de ce repas de "famille". 

Plein de bisou

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