Dans la tourmente

Por Eldar-Melda

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Fanfiction inspirée du manga Viewfinder de Yamane Ayano Après avoir quitté Asami pendant près de dix ans, Ak... Más

Un nouveau départ
Dix ans après
Retrouvailles
Flammes dans la nuit
Nocturnes
Visites de courtoisie
Rancoeur et blessures
Une belle soirée
Menaces
Douces apparences
En proie au doute
Décisions et révélations
Conspiration
Discussion intense
Première confrontation
La tension monte
Colère et frayeur
Juste un dernier réglage
Pris au piège
La bataille commence
Mascarade
Contre la montre
Dernier sang
Le repos des guerriers
Joie et déchéance
Enfin le calme
Epilogue

Dans l'intimité de la nuit

195 6 14
Por Eldar-Melda

Akihito laissa la langue brûlante d'Asami pénétrer ses lèvres, se rendant compte de son propre besoin d'avoir la présence d'Asami tout autour de lui, et en lui. Laissant les bras de l'autre l'encercler, Akihito se laissa complètement guider dans cette danse, cette danse à laquelle il était invité, comme toujours, par Asami. Les bras d'Akihito restèrent collés contre son corps, pendant qu'Asami l'embrassait fougueusement, le journaliste ne voulait plus penser à rien d'autre qu'aux assauts répétés de Ryûichi contre sa propre langue, seule, face à ces attaques puissantes et infatigables. Que c'était bon de laisser Ryûichi mener le jeu, comme dix ans auparavant, peut-être que c'était de ça dont il avait besoin à la maison... De repos et de quelqu'un qui l'attendait chez lui, dans son lit, ou ailleurs.

Asami passa allègrement sa langue sur les joues déjà rouges du plus jeune, qui le laissait réellement faire, c'était comme s'il renouait un peu avec la confiance qu'il lui avait autrefois maintes fois accordé. Asami laissa un léger soupir de soulagement sortir de sa gorge, avant de regarder avec beaucoup de tendresse Akihito. Le journaliste devait vraiment être épuisé pour se laisser mener comme ça, Raibaru devait être singulièrement pernicieux pour faire un coup pareil, jamais aucun des rivaux d'Akihito par rapport à Asami n'avait réussi à mettre le jeune homme autant hors de lui. Pour Asami, c'était définitivement une première.

C'était bien plus qu'une simple rivalité amoureuse, où Raibaru savait qu'Akihoto savait que Raibaru avait envoyé des cadeaux à Asami, et où Raibaru savait enfin que c'était Akihito qui avait envoyé ses cadeaux à la poubelle. Seulement, Raibaru ne savait certainement pas qu'Akihito avait deviné clair dans son jeu, depuis qu'il l'avait intégré dans son journal. Pour quelles autres raisons, à part le prestige, Raibaru aurait-il pu embaucher Akihito comme ça ? Mais Akihito ne revenait pas travailler au Japon pour des raisons banales : Akihito éprouvait la nécessité de travailler, il avait certes besoin de reconnaissance, mais surtout par rapport à lui-même...

Alors que Raibaru était une toute autre sorte d'animal, c'était un homme qui utilisait le journalisme pour son propre avancement, il avait vu toutes les possibilités qu'offrait le journalisme, à part voir son nom écrit dans le journal, des contacts dans les différentes chaînes télévisées, des contacts parmi d'autres journalistes qui pouvaient l'aider à se propulser davantage, voyant son nom cité dans d'autres journaux, des contacts parmi les célébrités, des contacts parmi les photographes, naturellement, il adorait se voir à la première page, des hommes politiques, des magistrats... En clair, il visait un très large panel de personnes pour se voir au sommet, genre un cabinet ministériel.

Et le comble dans tout cela, c'est qu'il ressemblait beaucoup à Akihito... L'homme et Akihito avaient à peu de choses près le même visage, à la différence que Raibaru avait des cheveux noirs et des yeux rougeâtres, comme un vampire. Quand Asami le voyait apparaître sur un plateau télévisé, il ne pouvait pas s'empêcher de le trouver singulièrement hideux. Si les yeux d'Akihito brillaient de malice et d'espièglerie, ceux de Raibaru étincelaient de calculs et de machinations. Si Akihito riait de bon coeur, Raibaru riait quand une plaisanterie devait paraître amusante. C'était comme observer un jumeau maléfique d'Akihito. Et jamais Asami ne permettrait Raibaru de pénétrer son cercle privé. Il adorait trop la franchise d'Akihito et son courage pour le quitter comme ça. Finalement, c'était peut-être de ça que souffrait Akihito, cette rivalité devait vraiment le miner, d'autant plus qu'ils se ressemblaient physiquement. Sentiment horrible.

- Tu comptes beaucoup plus à mes yeux que cet homme, crois-moi, sinon je ne serais pas là en ce moment.

Akihito repoussa Asami, les yeux emplis de fureur :

- Ce n'est pas de ça qu'il s'agit ! Tu le sais très bien Ryûichi !

Mais Asami lui répondit tout de même :

- Certes, mais admets que tous les sentiments que tu as refoulé pendant ces cinq ans, quand ceux qui te jalousaient à propos de moi, commencent à surgir maintenant. Tu avais tellement peur de me perdre, qu'une fois tu as choisi ton travail, pas moi, pas nous deux, alors que tu pouvais très bien avoir les deux.

Et il ajouta :

- Ne laisse pas cet homme te miner, tu vaux beaucoup plus que ça. Ou plutôt, il ne vaut pas que tu te penches trop sur son cas.

Akihito fulminait tout de même :

- J'aime ce travail, j'aime cette équipe, j'aime beaucoup ce journal, franchement, c'est un rêve devenu réalité, je n'aime tout simplement pas me sentir traqué sur mon propre lieu de travail, me sentir épié constamment, ce n'est tout simplement pas moi. Ils sont tous là à me regarder comme si j'étais un magnifique morceau de choix à manger sans tarder ! Je ne suis pas toi ! Cette reconnaissance, je l'ai acquise tellement salement, que je ne pense même pas la mériter, tellement on me le rappelle.

C'était donc ça... Akihito devait se souvenir des yeux des hommes dans ce restaurant, mené par Arbatov, et avait l'impression de se retrouver dans la même situation qu'il y avait dix ans. C'était foncièrement horrible, vu sous cet angle.

- Akihito...

Il posa deux doigts sous le menton du plus jeune, avec beaucoup de douceur...

- Regarde-moi...

Mais les yeux d'Akihito étaient embués de larmes...

- Tu ne vis pas ça toi, tout le temps, tu te sens enfermé, pris au piège, tu as l'impression que chaque regard t'agresse, que chaque parole est destinée à t'attaquer, que tout contact, n'est qu'une sinistre comédie, tout n'est que mensonge, tout n'est qu'une parade. Tout, tout, tout ! Tu m'entends ? TOUT !

Asami réfléchit un certain temps avant de répondre, la compassion, la glace qui avait rempli son coeur, la colère d'Akihito, tout ceci mêlé avait réveillé le souvenir de ces mois passés à observer Akihito dans cette clinique privée et très discrète, dans son combat contre l'héroine, à tenter tant bien que mal de survivre... A voir les traces des marques d'Arbatov sur son corps. Chaque blessure, chaque cicatrice, chaque hématome avait été une véritable épreuve pour l'homme.&

- Ils ne sont rien, comparé à toi, ils t'envient pour ce que tu as, pas pour ce que tu es, ce qui est une sacrée différence.

Akihito attaqua à nouveau :

- C'était la même chose avec Arbatov... Simplement parce que je sortais avec toi, que j'avais droit à toutes tes faveurs, c'est exactement la même situation. C'est contraire à tout ce que je crois.

Asami prit son visage entre ses mains protectrices :

- Tu sais ? Cette fois-ci, tu n'es plus l'esclave, tu es celui que tout le monde désirerait être, c'est ça la différence. Pense surtout à ce que tu as fais toi, mais qu'eux n'ont jamais eu le courage de faire. Ils sont là à te regarder, mais ne valent rien. De plus, vois le bon côté des choses, tu ne seras plus l'esclave sexuel des autres, au contraire, tu es le maître. Vois-le comme ça mon chéri. Ils rêvent tous de posséder ce que tu as, quelle pitié, n'est-ce pas ? Que de ne pouvoir être celui qui partage ma couche, quelle pitié de ne pouvoir être suffisamment courageux pour obtenir un prix Pulitzer. Quelle lâcheté de s'en prendre à toi.

Et il ajouta :

- Raibaru n'est qu'un simple grain de sable sur une plage couverte de déchets.

Et il baisa les lèvres d'un Akihito plus que reconnaissant envers les mots d'Asami à l'encontre de son propre patron, qui le rassurait vraiment beaucoup. Raibaru avait réveillé le manque de confiance en lui, qu'il éprouvait parfois quand le personnel d'Asami était dans les parages, quand les gens qui fréquentaient Asami lui parlait... Il avait toujours eu l'impression d'être exclu de son cercle, de son monde, son univers... De tout.

- Calme-toi... Au contraire, tu as un prix que tout le monde t'envie. Prends-en avantage. Mon chéri.

Akihito se laissa aller une nouvelle fois par les baisers continuels de son amant, il avait cru pendant de nombreuses années être immunisé contre le regard des autres sur lui, que ce soient les hommes ou les femmes, mais visiblement ce n'était pas le cas. Les blessures étaient loin d'être fermées, elles suintaient encore, peut-être faudrait-il la mort d'Arbatov pour être sûr qu'elles ne se rouvrent jamais, il n'en savait rien du tout. Il posa ses mains sur les épaules d'Asami, pour se réconforter, se rassurer qu'il était le seul et unique dans l'univers privé d'Asami, qu'il était le seul à recevoir ses faveurs... Il voulait se sentir choyé, protégé, adoré, aimé, chéri, dans les bras d'Asami.

Akihito oubliait le reste quand Asami touchait son corps, comme à chaque fois, le monde s'arrêtait de tourner, plus rien d'autre ne comptait vraiment, ils étaient seuls au monde, sans que personne ne les interrompe. Personne n'était assez fou pour oser se mettre entre eux, personne, quand ils étaient ensemble. Et pourtant, Arbatov avait réussi l'incroyable : ils les avait séparés pendant dix ans, dix longues années de souffrance. Pour chacun. Ils réalisaient que seuls, ils seraient plus faibles que jamais, que les blessures ne se refermeraient jamais.

Posant ses mains autour des hanches d'Akihito, Asami le rapprocha de lui, afin de rassurer son amant, il n'était plus seul dans son combat, ils étaient à deux, Asami mettrait toutes ses ressources au service du journaliste, tandis que le journaliste, une fois de plus, remettrait sa vie entres les mains du seigneur du crime qu'était Asami. Si un homme pouvait bien l'aider, c'était Asami, personne d'autre. Comprenant ceci, Akihito offrit sa nuque au désir toujours plus ardent de Ryûichi, Ryûchi en profita pour déboutonner la chemise d'Akihito, sans prendre la peine d'ôter sa veste de travail.

Il poussa le jeune homme sur le lit, et Asami le suivit aussitôt dans sa course et posa son corps tout contre celui d'Akihito, exposé à ses attaques. Il n'avait pas pris la peine d'enlever ses propres vêtements avant de commencer leurs ébats sur ce lit d'hôtel, ce lit qui occupait une bonne partie de la pièce, un lit royal... Asami se disait qu'Akihito valait plus qu'un roi, plus que tout le monde... Aussi, il baisa ses lèvres avec la plus grande déférence...

Il s'attaqua ensuite au torse humide d'Akihito, sans tenir compte des vêtements, il pensait que les vêtements rendaient Akihito plus sexy au lit, le torse et le ventre exposés suffisaient à le mettre en plein émoi. C'était glamour au possible. Et Akihito ne faisait rien pour enlever ses vêtements, il les gardait, ayant compris le but du jeu lancé par Asami, il sourit malicieusement, regardant avec des yeux de braise Asami, un des homme les plus influents de Tokyo, voire du Japon, être entièrement dominé par ses hormones quant il s'agissait du jeune homme.

Alors, il défit sa ceinture, et déboutonna son pantalon noir de travail, laissant entrevoir son boxer noir, Asami apprécia la vue avant de se lancer à nouveau dans son assaut. Asami enleva juste le pantalon d'Akihito, juste pour l'émoustiller davantage, son amant, répondant très vite à la provocation, se souleva et prit Asami par les épaules et le colla tout contre lui. Asami, souriant, prit Akihito par la taille, et caressa sa peau nue. Il était tellement plus intéressant avec ses vêtements sur lui, définitivement plus désirable. Akihito, ouvrit la chemise d'Asami, et se mit à genoux devant lui, baisant son épaule, son cou, et son torse déjà humide... Il mordilla les tétons de l'autre au passage.

Asami caressait les cheveux du plus jeune, et déposa un doux baiser sur son front. Le jeune, baisa à nouveau les lèvres d'Asami, et fut plaqué sur le lit, une main puissante caressant son ventre sculpté par des heures de sport de combat. Mais il restait menu, plus menu que le corps d'Asami, tellement menu aux yeux d'Asami qu'il en restait fragile dans l'esprit de l'homme. Tellement fragile qu'Asami avait envie de le protéger.

L'homme se baissa à son tour vers le plus jeune, et le prit dans ses bras, caressant son corps, devenu sensible à force d'être caressé. Akihito caressait le dos d'Asami, toujours couvert de sa veste, c'était vraiment un délicieux mélange de nudité et de suggestion, rien de tel pour vous exciter davantage. Il mordilla la joue d'Asami et l'homme émit un léger rire : Akihito était un peu plus confiant qu'avant, décidément, le sexe faisait beaucoup de bien à une personne. Et le voir reprendre confiance, randait Asami plus heureux que jamais, il adorait quand Akihito souriait, pas l'inverse, mais il semblait qu'il n'avait que rarement souri au cours de ces derniers temps.

Il contempla encore une fois ce visage si lumineux, ses yeux bleus qui pétillaient d'insolence et de malice, la force de ce regard était quelque chose qui l'avait attiré dès le début, il ferait tout pour préserver cette force qui se dégageait d'Akihito. Tout. Peu importait le moyen, il lui servirait de bouclier cette fois-ci. Il prendrait tout sur lui, ne voulant pas qu'Akihito subisse à nouveau Arbatov, il le tuerait cette fois-ci, sans que l'autre puisse se défendre. Blesser Akihito était une atteinte à son honneur, sa fierté, son âme.

Alors ce fut avec plaisir, qu'Akihito enleva le pantalon d'Asami, un peu trop gênant à son goût, libérant son sexe, le contact direct avec la peau d'Akihito dressa aussitôt le membre. Akihito prit ce sexe entre ses doigts coquins et le caressa consciencieusement.

- Tu veux quelque chose, rit doucement Asami.

Akihito leva un sourcil des plus aguicheurs :

- Oh oui...

Asami fondit alors sur le boxer d'Akihito, prenait le sexe du jeune homme entre ses lèvres, malgré le tissu qui séparait le tout. Le souffle chaud d'Asami sur son sexe, rendit Akihito plus fou que jamais, ce souffle l'enveloppait tout entier. La chaleur rendait son corps plus demandant que jamais. Mais Asami, le sourire carnassier, toisait Akihito de toute sa hauteur, il avait voulu jouer à ça, alors il en paierait le prix fort. Asami pressa à nouveau le sexe d'Akihito entre ses lèvres humides mais toujours sur le tissu, ce qui ne convenait pas vraiment à Akihito.

Alors ce dernier prit la ceinture du boxer qu'Asami ne voulait pas retirer entre ses mains et prit soin de l'enlever très vite, Asami secoua la tête de droite à gauche, décidément, Akihito prenait beaucoup d'assurance. C'était vraiment très bien. Lui qui avait tellement détesté qu'on le touche après son enlèvement, reprenait goût à ce type de jeu, au grand plaisir d'Asami, qui ne supportait pas de rester loin du corps d'Akihito. Tandis qu' Akihito écartait ses jambes avec un désir plus que présent dans ses yeux. Asami baissa la tête et prit le sexe d'Akihito entre ses lèvres, le contact des lèvres chaudes d'Asami rendit Akihito encore plus vulnérable qu'avant.

Se cambrant sous les caresses de la langue d'Asami sur son sexe, puis son ventre, ses cuisses, tout y passait, Asami était plus gourmand que jamais. L'homme prit de la chantilly et recouvrit le corps d'Akihito avec, celui-ci sentait le contact avec la chantilly avec amour sur son corps. Asami lécha consciencieusement chaque partie recouverte avec de la crème fouettée : le poitrail, le sexe, la nuque, les lèvres, les épaules, le ventre, Akihito était vraiment délicieux avec la mousse c blanche. Akihito prit la bonbonne des mains d'Asami et en déposa sur le sexe dur de l'autre et il enfourna le membre dans sa bouche.

- Nh...

Asami se cambra sous la touche voluptueuse ds lèvres d'Akihito qui montrait ce qu'il voulait vraiment de l'autre très vite. Il en avait vraiment très envie, Akihito était définitivement impatient ce soir. Très bien... Asami se dégagea de l'étreinte des organes chauds d'Akihito prestement, Akihito fut repoussé sur le lit. Asami se pencha doucement, très doucement, pour torturer davantage le jeune homme qui le couvait du regard sous lui et dont il baisa les lèvres avec passion. Akihito répondit avec autant de ferveur aux avances d'Asami, et cala son corps contre celui de son amant.

Ce dernier passa la main derrière le dos d'Akihito, le serrant contre lui encore plus. Akihito apprécia le contact de la peau chaude d'Asami tout contre lui. Fermant les yeux, Akihito resta tout contre lui pendant quelques instants, se fondant tout simplement dans ce contact, Asami baisa son front pendant ce temps-là. L'homme sentait le coeur de son amant battre à tout rompre dans sa poitrine, résonnant au rythme des caresses d'Asami.

Puis, Asami passa sa main au bas du dos du jeune homme, qui le regardait avec tendresse et amour, il rentra deux doigts en lui. Deux doigts couverts de lubrifiant. Les doigts effectuèrent un mouvement de va-et-vient dans l'antre du jeune homme qui referma les yeux face à tant de délicatesse. A tel point qu'il s'échoua sur le matelas de sa propre suite, les genoux en l'air, exposant ainsi son antre encore plus aux assauts des doigts aguicheurs.

- Plus...

Ravi par tant de répondant, Asami sourit délicatement, et enduisit son membre de lubrifiant, baisant les lèvres d'Akihito encore une fois avant son premier assaut, puis il se redressa de toute sa hauteur, tel le dragon qu'il était. Il prit les genoux d'Akihito sur chacune de ses épaules et s'avança vers l''antre de son amant, complètement offert. Son membre trouva très aisément l'entrée tellement désirée. Alors il pénétra d'un coup sec, rapide, et dominateur.

- Ah !

Akihito se cabra de suite face à ce premier coup tant attendu. Lui rappelant pourquoi il était venu, pourquoi il avait voulu qu'Asami vienne. Sentir ce plaisir le prendre tout entier. Un deuxième le prit intégralement et Akihito posa sa main contre le poitrail puissant de Ryûichi. Il pouvait sentir la sueur de l'autre face à l'effort. Il mordilla ses propres lèvres. Un troisième coup vint le prendre. Une danse s'installait entre eux... Un quatrième... Comme le rythme d'une musique... Un cinquième... La valse de leurs corps était entamée.

La suite des coups, parfaitement rythmés, synchronisés, les petits cris d'Akihito, les gémissements de plaisir, les murmures, Akihito prononçant d'Asami, Asami fermant les yeux de plaisir et baisait les lèvres d'Akihito de désir... Des mots doux qui le prenaient aussi puissamment qu'un orgasme déployé. Des caresses, encore des caresses, des câlins... Des mains qui rendaient le plaisir encore plus intense. Des échanges de regards enflammés. De larmes de plaisir et de joie. Le rythme d'un tango argentin. Une cavalcade.

- Oh oui...

Et enfin, le plaisir, rien que le plaisir qui les prit les deux l'un après l'autre, qui les laissait essoufflés, trempés, couverts de sueur, mais tellement satisfaits. Ils s'écroulèrent tous les deux sur le lit, se contemplant longuement, avec un sourire doux et tendre, rien ne pouvait les perturber en ce moment-même. Rien. Ils étaient seuls, la nuit leur appartenait, et ça leur suffisait. Ils s'endormirent dans les bras de l'autre, savourant encore ce contact ensemble. C'était leur première dans les bras de l'uatre depuis le retour d'Akihito au Japon. La première depuis tant d'année. Celle tant espérée.

Alors la nuit les recouvrit de son long manteau noir de velours et de perles argentées, les couvant du regard...

XOXOX

Plus loin, un homme les couvait du regard, sur un toit d'un immeuble voisin, une paire de jumelles à la main, il ne souriait pas, regardant les deux amants avec une haine telle qu'il aurait pu les écarteler sur place. Il rêvait chaque nuit de toutes les tortures possibles pour les faire souffrir encore plus, les faire hurler de douleur davantage... Oui sa haine était tellement enracinée en lui qu'il ne pouvait plus s'en passer...

Son avertissement dans l'appartement du jeune homme n'avait pas suffit à calmer ses ardeurs, la pute d'Asami Ryûichi se croyait décidément bien à l'abri dans ses bras puissants, inconsciente du soutien que l'homme lui offrait sans le moindre mérite. Cette pute qu'il ne cessait de revoir en rêve depuis près de dix ans. Il avait adoré faire souffrir ce gosse entre ses mains dans son restaurant privé et prisé d'un certain public.

Averti le public bien sûr.

Et le spectacle qui se déroulait sous ses yeux pourrait plaire à ce public, chaque caresse du brun sur le corps du blond étaient autant d'insultes à ses yeux, mais ça prouvait une chose à ses yeux : le blond ne vivait que pour le plaisir du brun. Définitivement. Une pute ne devait servir qu'à ça. Le sexe. Rien d'autre. On n'envoyait pas sa pute infiltrer les rangs des autres. Ca ne se faisait pas. Le Brun méritait une bonne leçon.

Ouais.

Une excellente leçon.

Quelle horreur d'avoir été enfermé par cette chose blonde qui lui servait d'amant, dont il se servait pour se soulager. Cette chose qui n'aurait jamais dû quitter le Japon pour le retrouver lui, en Russie. Jamais. Cette chose qui avait délibérément ignoré le confort qu'Asami lui offrait gratuitement en échange d'être entretenu. Ce photographe de pacotille qui n'avait pas la moindre once de talent. Le seul qu'il possédait était d'ouvrir ses jambes à l'autre.

- Tu n'aurais dû servir qu'à ça, poupée.

Oh oui, ce n'était qu'un joli visage, un joli sourire, mais rien dans Takaba Akihito ne rappelait l'intelligence, rien. Ce n'était qu'un corps. Point barre. Tout le monde était d'accord avec lui. Un corps juste bon à être pénétré. Asami Ryûichi aurait dû rejeter cette chose aux caniveaux depuis belle lurette, mais il ne l'avait pas fait.

- C'est de la pitié maintenant ?

Il ne comprenait vraiment pas l'attraction d'Asami pour une telle chose qui n'aurait jamais dû quitter son nid douillet, préparé avec amour par le yakuza. Jamais il ne comprendrait la caprice d'Asami à vouloir absolument garder cette chose auprès de lui, peu importait sa réputation. Et si sa réputation lui importait tellement peu, alors il en profiterait un peu, lui aussi. Il jeta un coup d'oeil à la caméra juste à côté de lui, le zoom porté au maximum, capturant la scène qui se déroulait dans cette suite.

- Parfait.

Et Arbatov sourit de son sourire le plus carnassier, le plus meurtrier possible, jamais il n'avait autant adoré une chasse qu'à présent. Jamais il n'avait autant apprécié la vulnérabilité de ses victimes, jamais il n'avait autant adoré détruire des vies que celles-ci. Oh non, ces deux-là ne s'en sortiraient pas indemnes. Personne ne devait se sortir indemne face à l'expression de sa fureur. Jamais on ne lui faisait et on en sortait sans dommage.

Takaba Akihito avait commis l'irréparable en prétendant offrir ses services, en prétendant être un bon soldat, en prétendant être son allié, en prétendant devenir un de ses alliés les plus proches, en offrant ces informations à la police locale, et pondant son article nul de chez nul. Et en retirant son masque devant lui, pendant que les policiers lui passaient les menottes autour de ses poignets. Il n'avait jamais été plus couvert de honte qu'à ce moment-là.

- Oh oui, tu vas me le payer, Takaba Akihito, on ne s'attaque pas à Mikhaïl Arbatov sans la moindre égratignure, ou plutôt, le moindre membre brisé, détruit, et envoyé aux requins. Tu as voulu jouer au plus fin ? Ca marche, alors je jouerai comme toi, au plus fin.

Il coupa la capture de la vidéo quand les deux tourtereaux s'endormirent l'un sur l'autre, semblant croire qu'ils ne courraient aucune menace du tout. Décidément, fréquenter cette chose avait rendu Asami Ryûchi plus stupide que jamais. D'abord, il s'entichait de cette chose, mais en plus, il la suivait partout. Mais où était donc passé son cerveau ? Aurait-il perdu son état de marche ?

- Non, en fait, tu ne sais pas ce qu'est de prendre une décision réfléchie, et ça te mènera à ta propre perte ! Crois-moi, tu vas regretter d'avoir envoyé cette pute en Russie !

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