La Décadence des Flamants - T...

By miss-red-in-hell

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TOME 5 DE LA DÉCADENCE DES FLAMANTS // Résumés des tomes précédents disponibles au début ... More

Résumé des tomes précédents
| PARTIE 1 |
Chapitre 1 : Le retour
Chapitre 2 : Le respect | TW
Chapitre 3 : Les doutes | TW
Chapitre 4 : On est tous à la recherche de quelque chose
Chapitre 6 : Jouons ensemble
Chapitre 7 : Le retour à la réalité
| PARTIE 2 |
Chapitre 1 : Le temps passe
Chapitre 2 : Oiseaux rebelles
Chapitre 3 : Les nuisibles sont partout | tw
Chapitre 4 : Les jeux sont faits
Chapitre 5 : Chacun sa hiérarchie | tw
Chapitre 6 : Le poids de la réalité
Chapitre 7 : Erreurs | tw
Chapitre 8 : Un autre jour | tw
Chapitre 9 : Bienvenue dans la famille | tw
Chapitre 10 : Clair obscur | tw
Chapitre 11 : Impuissance | tw
Chapitre 12 : Lié
Chapitre 13 : Écoulement | tw
Chapitre 14 : Dans l'attente | tw
Chapitre 15 : Mort de l'intérieur | tw
Chapitre 16 : Le soi-disant calme
Chapitre 17 : Les liens sont toujours là
Chapitre 18 : Un bordel sans fin
Chapitre 19 : De nouveau dans la merde
Chapitre 20 : Nous souffrons
Chapitre 21 : On en apprend tous les jours | tw
Chapitre 22 : Perdus dans les ténèbres
Chapitre 23 : Un pas en avant
Chapitre 24 : Pertes
Chapitre 25 : Qu'une question de temps
Chapitre 26 : Ce dont nous avons besoin | Partie 1
Chapitre 26 : Ce dont nous avons besoin | Partie 2
Le tome 6 est en ligne ! o/

Chapitre 5 : L'illusion de l'argent | tw

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By miss-red-in-hell

[ tw : autodestruction ]


– Cole –

Elle me tendit le premier paquet de conneries congelé qu'elle trouva dans le congélateur de la kitchenette. Je le posai immédiatement sur ma joue encore ardente, tentant de réduire la douleur en serrant les dents.

— Deux fois, soupirai-je.

— Comment ça deux fois ? s'étonna-t-elle, pensant que je lui en voulais.

— Deux fois que je me prends un coup pour toi... La dernière fois date du moment où ton père t'a interdit de me voir et qu'un des gardes s'en est pris à moi.

— En effet... Désolée, s'excusa-t-elle, l'air froissé.

Elle s'agrippa aux pans de la chemise qu'elle m'avait empruntée et qu'elle venait tout juste d'enfiler, abandonnant ainsi sa robe de soirée.

— Ce n'est pas grave... et pourrais-tu m'expliquer pourquoi les femmes aiment tant prendre les fringues de leur mec ? demandai-je pour détendre l'atmosphère.

— Ça a ton odeur, rétorqua-t-elle aussitôt, relâchant la chemise.

— Hum... Le tabac, tu aimes ça ? lançai-je d'un ton suspicieux tout en arquant un sourcil.

— Ça ne sent pas que le tabac ! Arrête de dire des conneries ! renchérit-elle, amusée, laissant toute son angoisse de côté.

Je relâchai brièvement le sachet pour déposer un doux baiser sur ses lèvres, m'enivrant de son odeur à elle que j'aimais tant et l'humidité de sa bouche se mélangea à la mienne.

Nous fûmes brusquement interrompus par de brefs coups contre la porte. Des coups assez forts, presque assourdissants. Pendant un court instant, nous nous regardâmes, assez surpris, n'attendant personne. Sûrement quelqu'un du personnel. Je me désignai immédiatement pour aller lui ouvrir. Cependant, je ne pensais vraiment pas tomber sur Tony, de nouveau. Je ne pus m'empêcher de soupirer en m'extirpant de la chambre tout en fermant derrière moi pour ne pas intriguer Heather.

— Que veux-tu encore ? Je croyais que tout était clair, du moins, a priori.

— Justement, ce n'est pas clair, me contredit-il aussitôt. As-tu vraiment couché avec ma femme ou n'était-ce que de la provocation ?

— Je ne vois pas l'intérêt de parler de ça, à moins que tu veuilles encore me foutre un poing dans la gueule, lançai-je, assez furieux, tout en désignant ma joue gauche.

Il croisa ses bras et me dévisagea d'un air hautain. Toute ambiance amicale avait soudainement disparu, en particulier depuis le moment où il avait décidé de s'en prendre d'une manière assez douteuse à Heather.

— Si cette connasse m'a trompé, je vais lui faire payer ! s'emporta-t-il, serrant les poings.

— Comment ça tu vas lui faire payer ? Quand on bossait ensemble, tu ne te gênais pas pour baiser la première femme que tu croisais et elle, tu entends une fois, une unique fois, qu'elle t'a trompé et elle mérite tous les malheurs du monde ?

— Elle n'avait pas à se comporter comme une traînée ! riposta-t-il aussitôt.

— Comme une traînée ? C'est comme ça que tu traites ta femme ? m'indignai-je. Je pensais qu'elle couchait avec moi juste parce qu'elle en avait envie... mais en réalité, cette femme souffrait...

— Tu ne devrais pas juger mon mariage. Le tien finira pareil. L'amour, ça ne dure pas... C'était même toi qui ne cessais de le dire. Tu t'en plaignais toujours...

— Je suppose que les gens changent, sauf les cons visiblement...

Il sembla prendre du temps avant de comprendre mon fort sous-entendu. Peu importe, je n'avais pas que ça à faire.

— Tu verras Cole en vieillissant, les sentiments partent, l'argent reste, lança-t-il d'un air supérieur.

— J'apprendrai des erreurs des autres... Sur ce, je suis fatigué et surtout, ta présence me fait chier, alors je vais retrouver ma femme qui est bien plus ouverte d'esprit qu'un vieux tocard.

Alors que j'étais sur le point de retourner dans ma chambre, il me retint, prenant la parole une dernière fois :

— Est-ce une manière de dire que tu mets fin à notre collaboration ? Sais-tu ce que tu es en train de perdre ?

Je pris appui contre la porte, lui faisant volte-face tout en soupirant. Il voulait me faire culpabiliser, me faire rentrer dans son jeu. Moi qui croyais qu'il commençait à me connaître après tout ce temps, visiblement pas.

— Et qu'est-ce que tu vas faire ? Ramener Vince avec toi ? Et après ? Même à plusieurs vous ne serez jamais suffisamment puissants pour m'arrêter. Tu n'es rien Tony dans ce domaine, absolument rien.

— Je dirai que tu as violé ma femme, riposta-t-il aussitôt en plissant ses yeux.

Je ne pus m'empêcher de rire face à son désarroi. Le pauvre ne savait même plus comment s'opposer à moi.

— Vraiment ? Tu crois qu'elle accepterait ? Tu penses que les gens vont y croire ? Je pourrais violer ta femme que je m'en sortirai. Tes avocats ne feront que te ruiner inutilement. Tu as oublié quelque chose. Tu m'as connu comme étant le petit assistant de North, un moins que rien... Sauf que maintenant, ce n'est plus le cas... Si je veux dominer le monde, je peux, mais à quoi bon ? Alors à ta place, je me tairais et j'accepterais ma défaite avant de devoir subir les conséquences, parce que c'est ce qui va arriver... Attaque-toi encore une fois à quiconque de ma famille et je n'hésiterai pas à te pourrir ta vie jusqu'à la fin de tes jours. Tu demanderas des détails auprès de certains ayant déjà vécu ça... J'en ai même vu mendier devant mon entreprise...

Un rire jaune, voilà sa seule réaction, puis il détourna son regard.

— Quand il s'agit de travail, tu restes un connard, me fit-il remarquer.

— Le business n'est pas fait pour les faibles.

Ne cherchant même pas à attendre une réponse de sa part, je le laissai seul devant la porte, rentrant dans la chambre en soufflant longuement. Sur le plan du travail, rien n'était vraiment sur le point de changer...

De retour dans la kitchenette, Heather avait disparu. Immédiatement, je partis à sa recherche, la retrouvant finalement dans la salle de bains, la tête au-dessus des toilettes. Elle approchait dangereusement ses doigts de ses lèvres, ne m'ayant sûrement pas remarqué. Sans même me poser la moindre question, je m'accroupis à ses côtés, m'empressant d'éloigner sa main pour la prendre fermement dans mes bras. Aussitôt, elle se mit à pleurer tout en s'accrochant à ma chemise.

— Je t'interdis de faire ça, murmurai-je d'un ton néanmoins ferme.

— Laisse-moi faire. Encore une fois. Juste la dernière, couina-t-elle.

En prenant conscience de ses propos, je pris son visage entre mes mains, la forçant à me regarder, mais elle m'évita en fixant le sol.

— Non, Heather, ne dis pas ça...

— Je ne peux pas, c'est plus fort que moi, riposta-t-elle d'une voix sourde.

— Tu aimerais que je me mutile en te disant que c'est la dernière fois et en te promettant que je ne le ferai plus jamais tout en le faisant quand même ?

Les pleurs coulèrent davantage, laissant ruisseler le torrent de larmes sur ses joues. Peut-être que j'y étais allé assez fort dans mes mots, mais l'aimer était pour moi un synonyme pour la protéger et la rendre heureuse, et elle ne l'était pas. Elle doutait et souffrait constamment et en tant que son mari, je m'étais interdit de la voir ainsi.

Elle mordit sa lèvre inférieure, s'en voulant sûrement terriblement. Elle finit par poser sa tête sur mon épaule. Oui, j'avais été dur. Oui, il y avait d'autres manières de le dire. Mais non, je ne pouvais pas la laisser faire.

Puis je perdis toute dimension de temps maintenant que je l'avais dans mes bras, en sûreté...

*

– Heather –

Je me réveillai brusquement puis regardai aux alentours comme pour me rassurer. Cole n'était pas là. La soirée de la veille était encore bien trop présente dans mon esprit. Finalement, je commençai à en vouloir à tout le monde, autant à lui qu'à moi-même. À chaque fois, j'essayais de me convaincre qu'il ne me voulait pas de mal, puis je repensai à cette connasse de Lisa et intérieurement, je bouillais de rage.

Je n'arrivais vraiment pas à lui faire confiance en fait. Cole a eu une vie bien plus remplie que la mienne... J'aurais dû m'y attendre. Mais je détestais que la jalousie me ronge à ce point...

Voulant me changer les idées, je pris une brève douche, juste pour me refroidir, espérant que ça atténuerait ma colère. Mais rien n'y faisait... Mes plus profonds sentiments ne partiraient pas aussi facilement et ils ne partiront jamais... parce que j'aime Cole. C'était à la fois le plus gros atout et le plus gros désavantage. Mais je ne regrettai pas de l'aimer, peu importe quelles en étaient les conséquences aujourd'hui... J'espérais juste être capable d'y survivre.

En sortant de la douche, j'enfilai une serviette puis me dirigeai dans la chambre, à la recherche de vêtements. Du moins, jusqu'à ce que je fus interrompue par la sonnerie de mon portable. Voulant voir de qui il s'agissait, même si je ne comptais pas y répondre, je me jetai sur mon sac. Finalement, je me figeai en constatant que mes pilules étaient toujours là. Elles devaient dater d'un bon bout de temps d'ailleurs... Puis en y réfléchissant à plusieurs fois, n'avais-je pas un retard dans mes règles ? Non, ce ne pouvait pas être possible.

Assez inquiète et ne voulant pas me tracasser, je m'habillai d'une des chemises de Cole pour le rejoindre dans la cuisine. Il n'avait qu'une pauvre tasse dans les mains, posé contre le comptoir, et sourit aussitôt dès qu'il croisa mon regard.

— J'avais voulu préparer quelque chose, mais je ne sais pas cuisiner, se défendit-il d'un air amusé.

Je ne pus m'empêcher de lâcher un petit rire, bien qu'assez retenu. Dans le fond, il savait que je ne mangerais sûrement rien ou pas grand-chose, alors il avait préféré tourner ça en dérision. Mignonne attention de sa part.

— Et je vois que tu as encore pris une de mes chemises, ajouta-t-il en indiquant du regard ma tenue. Ne viens pas te plaindre si je porte les mêmes fringues crades après ça.

Même s'il faisait tout pour me mettre à l'aise, je n'arrivais pas à en rire pleinement, pourtant, j'aurais bien voulu. Nous étions venus pour en profiter, pas pour traîner nos problèmes jusqu'ici.

— Qu'est-ce qu'il se passe ? s'enquit-il d'une douce voix. Je suis là, je peux t'écouter.

Je m'approchai de lui, m'asseyant sur le comptoir. Je pus alors constater qu'il avait pris du café, du moins, je l'espérais.

— Café ?

— Je n'ai pas vraiment d'autres choix... et je déteste le thé.

— J'adore le thé, ripostai-je en riant.

— Tant mieux, comme ça il ne sera que pour toi, ironisa-t-il. Tu as vraiment de la chance d'être avec un homme aussi généreux que moi qui te laisse tout le thé que tu veux.

Je lui fis une légère tape derrière la tête, ce qui lui fit échapper un petit cri muet, assez surpris d'ailleurs.

— Généreux ? Tu as des milliards et je n'ai que du thé ? J'appelle ça plutôt radin ! renchéris-je de plus belle.

— On n'a pas de contrat de mariage, ces milliards t'appartiennent tout autant qu'à moi.

Je pris brusquement compte de ce qu'il venait de me dire en baissant mon regard. Si un jour je voulais partir, même sans la moindre raison potable, je pouvais m'assurer de lui prendre une grande partie de sa fortune. Je pouvais le ruiner, lui prendre son entreprise et même m'enfuir avec Clyde.

Quel genre d'homme prenait autant de risque financier auprès d'une femme ? Un homme amoureux.

Pourquoi n'y avais-je pas fait attention plus tôt ?

— Tu n'as pas peur que je te prenne tout ? l'interrogeai-je, curieuse.

— Je ne vois pas l'intérêt de tout ça si tu pars... Si un jour, tu décides de partir, ce que je n'espère vraiment pas, cet argent n'aura définitivement aucune valeur... Mais aussi parce qu'on n'est pas ensemble pour une question d'argent.

Je me tournai vers lui, souriante. Il n'arrivait pas toujours à exprimer ses sentiments, pourtant, j'avais bel et bien compris qu'il montrait à quel point il m'aimait. Il avait tout simplement confiance à moi... et moi, j'étais lamentable à douter de lui...

— Qu'est-ce qui ne va pas ? me demanda-t-il, à son tour assez inquiet. Tu as l'air... préoccupée...

Puis je me décidai d'enfin lui avouer ce que j'aurais dû dès que je l'avais vu :

— Je crois que j'ai du retard sur mes règles... Je suis peut-être enceinte...

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