Issa Diop(mari de Khadija).
- non non stp je te demande pardon, je t'en supplie ne fais pas ça.
- Issa...Issa lèves toi, tu es entrain de faire tes cauchemars.
Je saute du lit comme un enfant, je me blottis contre ma femme.
- je ne sais pas comment faire pour ne plus faire ces rêves, je..ne..
- depuis que nous sommes mariés, tu ne dors presque jamais la nuit, soit tu cries des noms que je ne connais pas, soit tu te mets à demander pardon à quelqu'un, qu'est ce qu'il y'a?
- mon passé ne me laisse pas en paix, je ne peux rien te dire maintenant, mais peut être un jour j'aurais besoin de me libérer de ce poids et là je t'en parlerai.
- j'espère que ce n'est rien de grave.
- je ne peux rien te dire.
- mais essayons de dormir..
- je ne pense pas que je pourrais retrouver le sommeil tout de suite, je vais dans mon bureau travailler sur quelques dossiers que j'avais laissé en suspend.
- OK comme tu veux.
Je laisse ma femme dans la chambre et me dirige vers mon bureau...cette situation dure depuis plus de 20ans, je suis fatigué de ce lourd passé, si je pouvais revenir en arrière, j'effacerai toute cette merde que j'ai mis sur mon chemin...
Je crois que je dois vraiment me confier à quelqu'un, mais à qui? J'ai peur qu'on me juge, qu'on sache quel genre de personne j'étais avant.
Je n'aurai jamais du faire ce que j'ai fait, je devais la protéger, mais non je l'ai fait.
Je suis donc condamné à vivre avec ce fardeau jusqu'à quand, on dirait qu'elle ne me laissera jamais en paix, elle veut me pourrir la vie, rien qu'en faisant ces cauchemars, je me rappelle de ce film de ma vie, que j'ai tellement envie d'éponger.
Tant d'années, mais c'est comme ci c'était aujourd'hui... Je suis épuisé de passer toutes mes nuits éveillé, de peur de revoir ce visage qui me montre toute sa haine envers ma personne, j'ai tout simplement peur de fermer les yeux la nuit, elle est là, toujours là, dans ma tête, dans mes rêves...partout...
Mon Dieu aide moi à me débarrasser de cette hantise.
Je m'allonge sur le fauteuil de mon bureau, las de penser, las de vivre, je suis tout sauf un homme épanoui.
Mon histoire risque de choquer plus d'un c'est pourquoi je préfère la taire.
Est ce la bonne décision? Je ne sais...
Khadija...
Ce vieux crasseux m'énerve au plus haut point... Je ne sais vraiment pas quoi faire avec lui.
Il devient de plus en plus insupportable avec ses cauchemars de merde, je suis fatiguée de me réveiller tous les jours au beau milieu de la nuit à cause de ses cris.
Il est très mystérieux ce vieux, je sais qu'il cache un passé très sombre, je dois le découvrir, et peut être l'utiliser pour le faire chanter et y gagner un peu d'argent...bien sûr je me ferais très discrète....
Je le déteste autant que je me déteste d'avoir accepté de me lier à lui. Il n'y a pas de plus difficile que de faire semblant, tout geste que je fais, tout mot que je dis, toute attention que je lui porte sont totalement faux, je joue de la comédie, et je me rends de plus en plus compte que je suis une très bonne actrice.
Ce mariage ne serait jamais arrivé si je n'avais pas déversé mon dévolu sur lui, pour seulement lui soutirer de l'argent.
Mais j'ai fini par tomber dans mon propre piège, le jour où il a décidé de me rendre visite chez moi...je savais que ce jour allait arriver, parce qu'il n'arrêtait pas de me parler de mariage.
Moi me marier avec un vieillard qui a plus de 20ans que moi, c'était juste inimaginable.
Mais ma mère en a décidé autrement car pour elle c'était une occasion rêvée de vivre comme une princesse au côté de Issa.
Sa grosse et belle voiture, ses liasses de billets qu'il avait offert à ma mère n'avaient pas joué à ma faveur, car cette dernière ne me lâchait plus jusqu'au jour où elle a pris la décision de me donner en mariage à ce vieux...je n'avais pas mon mot à dire, car ce dernier avait déjà corrompu toute ma famille avec sa fortune et son charisme.
Je ne dirai pas que je ne vois pas mon compte dans ce mariage, j'ai tout ce qu'une femme peut rêver.
Mais ce mariage n'est pas la chose à laquelle j'avais rêvé, j'aurai voulu avoir un mari jeune et riche, comme Hakim par exemple ou son meilleur ami Assane, j'ai toujours flanché sur le copain de Hakim, mais ce dernier on dirait qu'il n'a d'yeux que pour sa femme, j'ai fini par lâcher l'affaire.
Ce qui me fait surtout mal c'est que mon mari ne me satisfait pas du tout sur le plan sexuel, il suffit parfois qu'il me regarde faire mes coquetteries pour qu'il déverse toute sa semence là où il est assis.
Quand on est au lit c'est le désastre, il ne tient pas plus de 2 minutes, je ne peux pas continuer de vivre une telle situation, je suis jeune belle, séduisante et je dois avoir une activité sexuelle normale comme toutes les femmes mariées de mon âge.
C'est dans ces moments là que toutes mes pensées vont vers Abdou, mon Don Juan, lui il assure bien au lit, même si je sais que c'est un vrai taré, qui peut basculer d'un tempérament à l'autre...mais ce côté bestial il le garde pour sa pauvre femme, car moi j'ai du pouvoir sur lui, parce-que je connais toutes ses magouilles avec mon mari...ces deux là sont de vrais salauds, il n'hésitent pas d'écraser sur leurs chemins les gens qui les dérangent. Abdou en tant qu'inspecteur des impôts et domaine aide mon mari à dissimuler ses ventes de maisons, lui donne les papiers qu'il faut... Je crois que ces deux là, se sont connus bien avant mon mariage.
Je connais tout ça, parce qu'un jour j'ai écouté les conversations téléphoniques de mon mari et je commençais petit à petit à l'espionner et à regarder dans ses affaire. J'ai tout découvert.
Ma rencontre avec Abdou était un pur hasard, lors d'un dîner qu'avait organisé mon mari pour me présenter officiellement comme Mme Diop, dire qu'il me considère comme un trophée, j'ai remarqué un homme très calme qui ne parlait à personne, et cet homme n'était rien d'autre que ce fameux Abdou.
Quand mes yeux se sont posés sur lui, il y'avait de l'alchimie entre nous, durant toute la soirée on n'arrêtait pas de se regarder.
Je ne dirai pas que c'était de l'amour, mais une forte attirance physique nous animait tous les deux.
J'ai fait les premiers pas, en allant le trouver un jour à son lieu de travail, de fil en aiguille on est devenu très intime, et depuis on couche ensemble.
Assane Seck....
Je regarde ma femme dormir tranquillement, je suis à une bonne distance d'elle, parce qu'elle me l'a exigé.
Je suis du genre très démocratique, je respecte le choix et la décision des autres, même si c'est ma femme, si elle ne veut plus que je la touche, je ne la touche pas, mais cette situation ne peut pas continuer ainsi...
Depuis que je l'ai déposé, mes pensées ne la quittent plus, on dirait qu'elle m'a laissé quelque chose avant de sortir de ma voiture, je ne cesse de revoir son joli visage et son beau sourire innocent, hoo Ramatoulaye, un nom tellement commun mais qui a sonné comme de la symphonie quand elle me l'a dit.
J'étais épris par son regard qui était étincellent, elle semblait tellement naturelle dans ses gestes et paroles.
Je ris rien qu'en pensant à sa réplique : oui très mariée.
C'était sa manière à elle de me montrer qu'elle a déjà quelqu'un dans sa vie, elle a un mari.
Je ne sais pas, mais j'ai ressenti comme une attraction, c'était à la fois magique et inexpliquée...
Je sais que je ne dois pas dire ces choses là d'une femme mariée, mais c'est plus fort que moi, cette fille a quelque chose de spéciale que je ne saurai comprendre. En tout cas, j'aimerai beaucoup la revoir, même si c'est seulement pour sympathiser.
Depuis quand je sympathise avec les filles moi?
Pourtant j'avais fermé la porte à toute ces filles qui ont voulu ça, je me rappelle bien de cette fille là, la meilleure amie de Binta, qui a toujours voulu créer une amitié entre nous, chose que j'ai toujours rejeté.
Mais pourquoi Rama?
J'étais toujours dans mes songes, quand ma femme se retourne et ouvre les yeux:
- Assane tu ne dors pas?
- imagines toi que non, tu dois aussi te demander comment est ce que je pourrais dormir en sachant que ma femme ne veut même pas que je la touche, j'étais habitué à ce qu'elle soit toujours collée à moi.
- stp Assane ne parles pas comme ça, comprends moi, je traverse une phase très difficile de ma vie.
- et si on discutait de cette phase.
-........
- OK comme tu veux, bonne nuit Asma.
Je lui tourne le dos moi aussi et rabats la couette sur moi, de sorte que personne ne touche à l'autre.
Abdourahmane Sylla..
Mon Dieu qu'est ce qui s'est passé, pourquoi je suis à terre?
Je touche instinctivement à mon front et je vois du sang collé, complètement coagulé.
D'où vient ce sang?
J'essaie de me lever, mais c'est comme si j'avais quelque chose de très lourd sur la tête, et tout à coup les images me reviennent.
Je m'appuis sur le siège de mon bureau et me mets debout difficilement, merde où est t-elle?
Je me rappelle de tout ce qui s'est passé, Aïcha est entrée en douce dans mon bureau et je l'ai suivi quand j'ai entendu le bruit de la porte.
J'étais pas surpris quand je l'ai vu manipuler mon ordinateur, je me suis emporté, j'ai voulu la frapper, et aussi un peu profiter de son joli corps, mais elle m'a assommé avec un truc.
Je sors vite de mon bureau pour aller la retrouver:
- Aïcha sort d'ici...
Aucune réponse, peut être qu'elle s'est encore enfermée dans la chambre, mais grande fut ma surprise quand j'ai vu la porte grandement ouverte.
C'est quoi ça ?
J'entre dans la pièce, et je trouve l'armoire ouverte, les habits éparpillés ça et là.
Elle a tout pris, tous mes tiroirs étaient aussi dans un désordre total.
-Aïcha tu n'oses pas me faire ça, je crois que je rêve.
Elle est vraiment partie.
Où est ce qu'elle peut bien se trouver?
Je me laisse tomber par terre, Aïcha est partie de cette maison, soudain une idée me vient dans la tête, je cours direct dans mon bureau et ouvre mon ordinateur, surprise Aïcha a effacé tous les documents que j'y avais enregistré y compris les photos et les vidéos qui me donnaient un pouvoir sur elle.
Bien-sûr je devais m'en douter, Aïcha est une fille très intelligente, si elle est revenue dans cette maison, ce n'était pas parce qu'elle avait peur de mes menaces, c'est tout simplement qu'elle voulait effacer toute cette cochonnerie que j'avais sur moi pour la faire chanter quand je veux.
Je me suis vraiment fait duper par cette fille, je n'ai rien vu venir.
Aïcha je ne sais pas où est ce que tu es mais sache que je te trouverais par A ou par B.
Aïcha Ndiaye...
Mon Dieu je crois que j'ai un monstre à la place d'un mari, quand je repense qu'il était sur le point de m'étrangler quand il m'a vu dans son bureau, il m'a toujours interdit d'y pénétrer, je savais depuis toujours que c'était là où il gardait tous ces secrets.
Flash back...
J'entre en douce dans le bureau, aujourd'hui c'était une chance à saisir parce qu'il a toujours fermé cette pièce à clé, il a oublié de le faire, à mon plus grand bonheur.
J'ai trouvé que son ordinateur n'était pas éteint, je me précipite pour tout effacer, je me foutais pas mal de voir si c'est des dossiers importants ou pas, tout ce que je voulais c'est me libérer des menaces de cette canaille.
Quelques instants plutard, je le vois qui entre calmement dans le bureau, les mains dans la poche, j'avais peur mais j'essayais moi aussi d'être sereine.
- Aïcha qu'est ce que tu fais dans mon bureau?
- rien mon ordinateur s'est planté, et je suis venue vite fait, faire des recherches, voilà j'ai fini.
- mon petit doigt me dit que tu mens.
Il disait ces mots en s'approchant de moi, je faisais tout pour me situer à une distance raisonnable de lui.
- Abdou stp je ne veux pas de dispute.
- tu ne veux pas de dispute mais tu fourres ton nez dans mes affaires, qu'est ce que je t'ai toujours dit?
- de ne jamais pénétrer dans cette pièce.
- et pourquoi tu le fais maintenant ?
- je te l'ai déjà dit(en essayant d'être convaincante).
- tu cherchais quoi?
- Abdou laisses moi passer, je veux aller me coucher.
- tu passerais par cette porte quand je l'aurais décidé (en empruntant un visage qui me faisait déjà flipper, mais je ne fais rien apparaître).
- je ne te permets plus de hurler sur moi, je ne me considère plus comme ta femme.
Je ne sais pas ni quand ni comment, Abdou m'a saisi violemment la main et m'a propulsé en arrière...
- Abdou...
- je vais te tuer, si tu n'arrêtes pas de me parler ainsi, ces derniers jours tu t'es fait poussé des ailes hein, mais tu verras qu'avec moi tu vas ranger gentillement tes ailes parce-que je ne vais jamais te libérer de mon emprise.
Il a pris ma gorge et commença à appuyer.
- tu me fais mal arrêtes.
- tu veux que je te libère non, oui tu auras ta liberté mais dans ta tombe.
Il appuyait de plus en plus fort jusqu'à ce que je manque d'air, je lui donnes un coup très fort qui atterrit directement sur son entrejambe. Il se tordait de douleur et moi j'essayais de retrouver mon souffle.
Je me dirigeais vers la porte, quand il se jette sur moi en me déchirant les habits, il était sur le point de me violer, je me débattais du mieux que je pouvais.
Il me frappait et me forçait à ouvrir les jambes, c'était facile parce-que je n'avais mis qu'une petite robe.
Il me fait coucher sur la table et me donna une paire de gifle qui m'a fait oublié la notion du temps, dans un geste brusque je pris une bouteille en verre et je l'assomme violemment avec..il tombe raide sur le sol et du sang commençait déjà à jaillir..
J'avais peur tellement peur que je me suis dirigée direct chez mon voisin, je sais que l'état de mes habits n'était pas des meilleurs, mais il fallait que je trouve de l'aide.
C'est ainsi que j'ai frappé à la porte de Hakim...
Fin du flash back.....
Hakim m'a aidé à prendre tous mes bagages pour partir une bonne fois pour toute de cet enfer.
Je suis revenu à la case de départ c'est à dire dans l'appartement où Hakim m'avait amené l'autre jour quand mon mari m'a humilié devant tout le monde.
On est assis sur le grand fauteuil du salon, Hakim s'est approché de moi et m'a pris le visage.
Il est vraiment bizarre je ne sais même pas pourquoi il a toujours cette manière de me regarder quand nous sommes ensemble.
Il avait rapproché son visage, quand je me suis levée tout d'un coup:
- Hakim il vaut mieux que tu rentres, il se fait un peu tard et ta femme va peut être s'inquiéter.
- tu as raison Aïcha, je voulais seulement m'assurer que tu vas mieux maintenant.
- je me porte comme un chef.
- je n'aime pas te voir triste...je ne sais..pas.. Je...
- je comprends Hakim, rassures toi, je ne vais plus laisser Abdou me pourrir la vie.
- tu ne peux même pas savoir combien je suis heureux de t'entendre dire ça.
- je crois que ce mariage est une erreur, nous sommes incompatibles dans tous les sens du terme.
- tu ne pouvais pas savoir qu'il était comme ça quand tu l'as connu.
Ces mots ont eu le don de me rendre très triste, car je repense à tout ce que mon père m'a toujours dit sur Abdou...mais parfois l'amour a ses raison que la raison elle même ignore.
Hakim me fixe un instant avant de me prendre longuement dans ses bras, je me suis sentie apaisée dans cette position...je n'ai jamais vécu un tel rapprochement, cette chaleur j'en avais vraiment besoin.
Je ne sais pas combien de temps on est resté collés, l'un contre l'autre, je le sens qui se dégage un peu en m'essuyant les larmes:
- je ne veux plus te voir pleurer...
-.......
- regardes moi Aïcha.
Je lève timidement les yeux, je me sentais un peu faible de craquer comme ça devant un inconnu.
- je ne laisserai plus jamais personne te priver du bonheur.
- tu me le promets.
- promis juré, et pour te prouver ma bonne foi je reviens demain matin avant d'aller au bureau.
- non restes un peu stp.
- tu m'as dit tout de suite de partir.
J'avais soudain honte de le regarder, il releva ma tête :
- ce n'est pas grave, je peux rester encore un peu.
- et ta femme? Elle ne va pas demander où est ce que tu es jusqu'à cette heure?
- bon je ne sais pas, peut être...
Je lis une lueur de tristesse dans ses yeux:
- on dirait que toi aussi tu as des problèmes avec ta femme.
- non je dirai qu'elle a des problèmes avec moi.
- c'est à dire.
- c'est une très longue histoire.
- OK quand tu seras prêt, tu me raconteras.
- d'accord. Dis moi tu as diné ce soir?
- j'ai bu un peu de jus.
- on dirait que tu n'es pas adepte de la nourriture.
- disons que j'oublie parfois de me nourrir.
- Aïcha c'est vrai que je ne te connais pas assez mais stp reprends ta vie en main, sois heureuse et tu peux compter sur moi pour tout ce que tu veux.
- merci pour tout.
- ne me remercie pas, c'est tout naturel ce que je fais pour toi.
-.......
- si tu veux je vais te chercher quelque chose à grignoter avant de te coucher.
- regardes ta montre, il est presque deux heures du matin.
- oui c'est vrai mais je connais un restaurant qui ouvre jusqu'à 3h je peux aller là-bas tout de suite.
- tu n'es même pas véhiculé.
-je prends ta voiture.
- non j'ai pas confiance et si tu la voles( en souriant).
Hakim me fixait intensément avant de me caresser le visage:
- tu as un très jolie sourire.
J'étais à la fois intimidée et troublée, je tremblais à cause de ce toucher banale :
- Hakim j'ai sommeil et je suis très fatiguée, je voudrais m'allonger un peu...
Tous les moyens étaient bons pour le faire partir, sa présence me rendait mal à l'aise soudainement.
- OK je te laisse te reposer, bonne nuit Aïcha et fais moi signe si tu as besoin de quoi que ce soit.
Il se dirige vers la sortie et au moment où il attrapait le poignée de la porte je l'appelle:
- Hakim.
- oui....
- bonne nuit...
Il sourit et sort sans un mot, je me rappelle qu'il n'est pas venu avec sa voiture, c'était la mienne qu'il conduisait.
Il était déjà sur le point d'entrer dans l'ascenseur quand je sors pour le rattraper.
- Hakim attends...
- tu as besoin de quelque chose?
- non je me disais qu'il fait déjà nuit et tu n'es pas venu avec ta voiture, je voulais te donner la mienne pour que tu rentres avec et demain tu me le ramènes, voici les clés.
Je lui avais tendu les clés de ma voiture, au-lieu de les saisir, il me caresse doucement les doigts en me disant avec une petite voix:
- on dirait que Mme s'inquiète pour son sauveur.
- ce sera difficile d'avoir un taxi.
- je suis un grand garçon Aïcha, je saurai me débrouiller, la voiture gardes la ici, imagines si Abdou la voit garée devant chez moi, il fera le link et saura que je t'ai aidé.
- c'est vrai je n'y avais pas pensé.
- tu es trop épuisée pour réfléchir, vas te reposer.
Pendant tout le temps qu'on parlait, il jouait toujours avec mes doigts, je commençais à avoir des frissons qui me parcourraient tout le corps, il l'a sûrement senti, car il m'avait lâché la main en me faisant un petit geste d'aurevoir avant de s'engouffrer dans l'ascenseur qui venait d'ouvrir.
Je me sentais tout d'un coup très seule.
Hoo mon Dieu qu'est ce qui m'arrive?
Le lendemain...
Mère Ouley...
Je vais tout de suite chez cette ingrate, pourtant je lui avais bien dit de rester chez moi, que son mari viendra tôt ou tard la chercher. Mais non elle a décidé de repartir chez elle sans m'aviser alors que j'étais à Kolda.
Cette fille je n'arriverais jamais à la cerner, elle est non seulement faible, mais elle ne mesure jamais ses actes, je suis toujours derrière elle pour lui dire quoi faire.
Avec un comportement pareille, comment est ce que son mari va la considérer, il va la traiter comme du chiffon.
Une femme doit toujours connaitre sa valeur en faisant tout pour rendre les situations complexes pour que l'homme se plie à quatre pour l'avoir de nouveau.
Mais non Binta a préféré lui rendre la tache facile en retournant chez elle.
Mais elle va m'entendre, je sais qu'il fait très tôt et que les gens ne sont pas encore réveillés, mais je ne peux pas attendre pour aller dire mes quatre vérités à ma fille.
Arrivée chez elle je vois son mari qui sortait en même temps pour prendre sa voiture, je ne le calcule même pas et entre dans la maison, je vois ma fille en petite tenue, entrain de ranger .
- Yaw Binta...
- maman qu'est ce que tu fais là à cette heure?
- je suis venue pour te tuer sale ingrate de premier degrés.
- qu'est ce que j'ai encore fait?
- tu n'as rien fait tu as tout simplement voulu jouer à la fille facile avec ton mari.
- je ...
- tais toi, ne me réponds plus quand je te parle.
- excuses moi maman.
- pourquoi tu as attendu que je parte pour revenir.
- je me sentais seule et Hakim me manquait.
- dis plutôt que c'est ce qui est à l'intérieur de son pantalon qui te manquait.
- Aÿ yaaye...
- je ne fais que dire la vérité, mais puisque ce qui est fait est déjà fait tu dois adopter une nouvelle stratégie.
- aides moi parce-que Hakim a vraiment changé, imagines toi qu'hier j'étais sortie pour quelques minutes et quand je suis revenue je ne l'ai pas trouvé à la maison. Il est rentré vers presque 3h du matin, je n'ai pas osé lui demander où il était.
- il y'a une chose que tu dois savoir petite naïve, tous les hommes sont infidèles, peu importe ce que tu fais pour pimenter ton couple, ils iront toujours chercher ailleurs.
- je ne supporterai pas que Hakim me trompe.
- fais lui un enfant, tu attireras toute son attention sur toi.
- on ne dort plus sur le même lit, il ne veut plus me toucher.
- tu me dis quoi là, tu le laisses dormir sur un autre lit outre que le tien, pourquoi tu n'as pas hérité de mon caractère ? S'il va dans une autre chambre, tu le rejoins et violes le s'il le faut, mais il faut que tu tombes enceinte, le plutôt sera le mieux.
- oui j'essaierai.
J'étais entrain de mettre un plan sur place quand je vois une fille dans la cuisine:
- Binta c'est qui cette fille dans la cuisine?
- ha elle c'est Dibor c'est ma domestique, elle est là depuis deux mois.
- OK...
- Dibor vient prendre le plateau, ordonna ma fille à la domestique qui accourut presque jusqu'à nous.
Mais quand je pose mes yeux sur elle, je ne pouvais pas le croire, je fais tomber mon portable et me lève brusquement :
- mon Dieu c'est impossible...
- maman de quoi tu parles?
- Binta c'est elle, c'est vraiment elle.
Je prend mes affaires et quitte la maison presque en courant.
Non je crois que je suis dans un rêve, ce n'est pas vrai, cette fille....
Bonsoir chers lecteurs.
Le ramadan me terrasse de jours en jours, mais je vous ai écris une partie, j'espère que vous allez l'aimer.
Donnez vos avis.
Les sous-marins sortez et Commentez, j'aimerai voir plus de commentaires...
Excusez les fautes, écrire n'est pas facile dé.
À très bientôt...