'This is our ride or dies, you can confine in me, there is no hiding swear, Stay sold never lie to you Swear, I'm dying with you'
Réveil difficile ce matin, la soirée d'hier m'a épuisé. Je me suis préparé rapidement et je suis parti en cours après avoir effectué ma prière et pris un petit déjeuner rapide. Après les cours, je n'ai pas trop tardé car je dîne avec ma mère ce soir. Les cours ont pris fin à dix-huit heures, donc je me suis dépêché de rentrer chez moi. En chemin, j'ai croisé l'un de mes enseignants, que j'ai salué par politesse sans montrer que j'étais pressé pour ne pas qu'il se sente offensé. Nous avons discuté un peu et il m'a annoncé la bonne nouvelle que je pourrai faire un stage dans son cabinet. Ce stage sera très utile pour ma carrière, car mon enseignant est un avocat très reconnu, M. George Bizos. Je suis vraiment flatté et je l'ai remercié chaleureusement avant de lui dire au revoir.
En arrivant chez moi, j'ai déposé mes affaires, pris les clés de ma voiture et je suis parti chez mes parents. J'étais en retard et ma mère déteste ça, je sens que je vais me faire remonter les bretelles.
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Dans la voiture en direction de chez tata Samia, j'ai engagé la conversation avec le chauffeur pour éviter les moments de silence qui me stressent. Une fois arrivés devant l'immeuble, il a garé la voiture et est monté avec moi jusqu'à l'appartement. Là, il m'a fait signe qu'il partait et j'ai toqué à la porte. Une jeune fille d'environ quatorze ou quinze ans m'a ouvert.
Elle : Salam Anleykoum. Moi : Anleykoum Salam.
Elle : Je t'en prie, rentre. MAMAN, ELLE EST ARRIVÉE!
Elle a crié si fort que ça m'a fait sursauter. Elle s'est ensuite décalée pour me laisser passer, et j'ai pu entrer dans l'appartement. À première vue, c'était magnifique, grand et spacieux.
Moi : Salam anleykoum.
Le mari de Tata Samia : Anleykoum Salam binti.
Tata Samia : Ah, binti, tu es enfin arrivée. Pose ton sac sur le porte-manteau à ta droite et suis-moi. Je te présente mon mari Salim, ma fille qui t'a ouvert Hanane, mon fils ne va pas tarder.
Moi : D'accord, enchantée, moi c'est Nadjma.
Salim : Enchanté.
Je suis tata Samia en cuisine, où Hanane était en train de préparer du couscous. J'ai remarqué qu'un tajine au poulet était déjà en préparation, alors j'ai proposé de faire le dessert. Tata a d'abord refusé en prétextant que j'étais une invitée, mais elle a fini par accepter. J'ai donc décidé de préparer un flan au caramel. Elle m'a déposé les ingrédients sur le plan de travail, m'a donné un tablier, et je me suis mise au fourneau.
Étant restée à la cuisine avec sa fille Hanane, nous avons fait connaissance. Elle m'a avoué avoir quinze ans et être en seconde générale dans le même lycée que moi, ce qui était bizarre car je ne l'avais jamais croisée. Une fois le dessert terminé et mis au frigo, j'ai rangé le plan de cuisine pendant qu'Hanane mettait la table avec le couscous. Ensuite, nous nous sommes installées au salon en attendant l'arrivée de son frère.
Nous avons discuté pendant une trentaine de minutes, puis la sonnette a retenti suivie de l'ouverture de la porte.
Tata Samia : Quelle manière, comment vas-tu ? Cela fait des heures que nous t'attendons, tu as fait patienter notre invitée.
Le jeune homme : Toutes mes excuses, j'ignorais que nous avions une invitée. (Il s'est tourné vers moi et a paru surpris, tout comme moi, de nous voir ici l'un et l'autre.)
Lui : Mes excuses, Nadjma.
Tata : Vous vous connaissez ?
Lui : Depuis hier, c'est la cousine de Rahma. Elle a fait les présentations hier.
Tata : Ah d'accord, génial alors.
Salim : Tu vas bien, j'espère. Moi, j'ai faim, donc allons manger.
Moi : Moi aussi.
Eux : Rires
Nous nous sommes donc dirigés vers la table pour le dîner, dans un silence initial qui fut vite brisé par le père de Hanane. Ce moment de partage s'est avéré très agréable. Après le repas, j'ai aidé Hanane à débarrasser malgré les réticences de sa mère. Je suis restée avec elle pendant qu'elle lavait la vaisselle, puis nous avons rejoint les autres au salon, le dessert n'étant pas encore assez frais pour être dégusté.
Le père : Comment se passent tes études, Mahir ? Mahir : Par la grâce d'Allah, très bien. J'ai croisé M. George Bizos en venant, il m'a annoncé qu'il me prendrait pour le stage dans son cabinet. Tata : Félicitations, nous sommes fiers de toi. Le père : Très reconnu, franchement je suis fier de toi. Hanane : Félicitations ! Son cabinet n'est pas loin du lycée, je pourrais passer te voir. Mahir : Oui, sans problème. Le père : Et toi, Nadjma, que fais-tu ? Moi : Je passe mon bac cette année et j'ai l'intention de faire du droit ensuite. Mahir : Une très bonne idée. Tu es au même lycée que Hanane ? Moi : Oui, mais je ne traîne pas beaucoup aux alentours. Je suis souvent à la bibliothèque en train de réviser avec mes amies. Hanane : Quelle vie ! Tu aimes étudier, ça se voit. Nous : rires Le père : Tu penses que c'est en dormant autant que tu le fais qu'on est accepté à l'université ? Hanane : Non, peut-être pas. Moi : rires Mais oui, j'aime beaucoup étudier. Je suis la dernière d'une fratrie de quatre enfants, les trois aînés ont fini leurs études et travaillent dur. Je ne veux pas décevoir mes parents. Tata : Tu as raison, ma fille. Quoi qu'il arrive, ils seront fiers de toi. Mahir : Bonne chance, et ta maman a raison. Moi : Merci beaucoup. Hanane, si tu as un problème, n'hésite pas à venir me voir. Je trouverai du temps pour toi. Hanane : Merci, j'ai un problème en maths, je pourrais négocier tout de suite ? Moi : rire Passe chez moi quand tu peux, je t'expliquerai. Hanane : Merci, je passerai dès que possible. Moi : D'accord.
Nous avons discuté ensemble pendant une bonne heure, puis je me suis rappelé du dessert.
Moi : Je pense que le dessert est prêt, je vais aller le chercher.
Je suis allée dans la cuisine récupérer le flan, que j'ai posé sur le plan de travail. J'ai ensuite cherché des verres pour que chacun puisse se servir, mais étant chez eux, je peinais à trouver. C'est alors que j'ai senti une présence derrière moi.
... : Laisse-moi t'aider.
Moi : sursaut Euh, je cherche des verres pour que chacun puisse se servir.
Mahir : Je pense qu'ils sont dans un des placards du bas, là-bas. Attends, je vais regarder.
Je me suis écartée pendant qu'il passait devant moi, se baissait pour récupérer les verres. Une fois les verres en main, je saisis le dessert et nous nous sommes dirigés vers la table pour le déguster. Après avoir terminé le dessert, Hanane a débarrassé la table pendant que je consultais l'heure sur mon téléphone. Il était déjà vingt-deux heures.
Moi : Il commence à se faire tard, je pense que je devrais rentrer. Merci pour l'invitation, j'ai passé un très bon moment en votre compagnie.
Tata : Mahir, ramène-la et nous aussi. N'hésite pas à revenir nous voir dès que tu le peux.
Le père : Samia a raison, n'hésite pas.
Mahir : J'arrive, je passe vite fait au coin et ensuite nous pourrons y aller.
Moi : D'accord. Tiens, Hanane, note mon numéro pour que tu puisses m'appeler quand tu prévois de venir chez moi.
Hanane : Oui, tu as raison, je n'ai pas ton numéro.
Moi : c'est le +33**********
Elle : Noté, le mien s'est le +33**********
Moi :Noté
Mahir : On peut y aller si tu es prête.
Moi : Je suis prête, encore merci et à bientôt.
Le père : N'oublie pas de passer nous voir de temps en temps, tu seras toujours la bienvenue.
Moi : Je n'y manquerai pas et encore merci pour le dîner.
Nous avons pris l'ascenseur, Mahir a récupéré sa voiture dans le parking et m'a fait signe de monter. Sur le chemin de chez moi, après lui avoir donné l'adresse, il a mis la localisation sur Waze et nous nous sommes mis en chemin. Au bout de dix minutes, il a brisé le silence qui commençait à peser.
Mahir : Comme ça, tu veux faire du droit. Pour faire quoi ensuite ?
Moi : Je souhaite devenir avocate.
Mahir : Pourquoi ? Quelles sont tes motivations ?
Moi : La petite sœur d'un de mes proches... Elle s'est fait violer... et elle est morte sur le coup. La justice n'a rien fait.
Mahir : Vraiment désolé.
Moi : Cela s'est passé il y a deux ans. C'était la petite sœur de Malika. Elle n'avait que douze ans. Depuis le drame, on s'est promis de faire justice, d'aider du mieux que l'on pouvait les victimes de viols. Le viol ne touche pas que les enfants, mais ils sont les plus souvent les cibles. Et malheureusement, comme la petite sœur de Malika, beaucoup d'entre eux meurent des suites des blessures et du traumatisme subi.
Mahir : Cela a dû être dur.
Moi : Très dur. C'était si soudain.
Mahir : Dieu fera justice.
Moi : Et toi, pourquoi le droit ?
Mahir : Trop d'injustice. Mon but premier était de devenir avocat, mais avec le temps je me dis, pourquoi pas juge ? Trop de juges corrompus.
Moi : Tu as raison pour le coup. Un peu trop de corruption.
Mahir : On est arrivé.
Moi : Oh, merci de m'avoir raccompagnée.
Mahir : De rien, il n'y a pas de quoi.
Moi : Fais attention à toi sur la route.
Mahir : Ne t'inquiète pas. Bonne nuit.
Moi : passe une agréable soirée