Harry's Code (EN PAUSE PR UNE...

By -YuKiRi-

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18 ans après la Grande Guerre contre Voldemort, l'Histoire a repris son cours normal. Harry Potter est toujo... More

Prologue : Le Code.
Chapitre 1 : Sur la table.
Chapitre 2 : Un secret pour un autre.
Chapitre 3 : Une question pour une autre.
Chapitre 4 : Une réponse pour une autre.
Chapitre 5 : Le chapeau noir d'Astoria.
Chapitre 6 : Les interrogatoires de Severus Rogue
Chapitre 7 : Rencontre post-mortem
Chapitre 9 : Retour aux sources
Chapitre 10 : Congés payés
Chapitre 11 : Le calme avant la tempête.
Chapitre 12 : Le Gobelin, la Faucheuse, le Passager Noir et Hermione Granger
Chapitre 13 : Pauvre Père Northwood
Chapitre 14 : Les vilaines habitudes
Chapitre 15 : Condamnation à mort
Chapitre 16 : Assise en tailleur
Chapitre 17 : À cette amitié insolente.
Chapitre 18 : Dieu est amour
Chapitre 19 : Louanges et cantiques

Chapitre 8 : Le ruban d'une scène de crime

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By -YuKiRi-

Ahah ! Après près de 2 mois d'absence, je suis de retour ! ( Je crois que je vous dois quelques excuses...) J'ai été complètement submergée par le travail à la fac, mais bonne nouvelle, je suis en vacances ! J'avais laissé un "chapitre" pour expliquer la chose, mais quelle ne fut pas ma surprise quand j'ai vu que j'étais débile au point de ne pas le poster... Bref, j'ai attendu ce moment avec une terrible impatience, et vu que le temps entre le chapitre précédent et celui-là a été long, je vais procéder à un résumé, que je poste en général au dixième chapitre.

Désolée pour tout les messages que vous m'avez envoyé et auxquels je n'ai pas répondu, je m'en occupe aujourd'hui et demain ;)

Et c'est reparti :'D !

Résumé :

        A cause de l'horcrux resté trop longtemps en lui, Harry Potter est pourri de l'intérieur. 18 ans après la Grande Guerre contre Lord Voldemort, il ne vit plus qu'à travers la traque et la mise à mort d'assassin. Guidé par ce qu'il appelle le Passager Noir, il suit le Code d'Harry, l'empêchant de s'en prendre aux innocents. Durant l'une de ses exécutions, il tomba né à né avec un homme qu'il croyait mort : Severus Rogue. Celui-ci lui avouera par la suite être le Gobelin, une divinité de la chance maudit pour tous ses meurtres durant sa vie. Pour certaines raison qu'Harry ignore, il est capable de suivre le Gobelin à travers ses portails et de l'invoquer à sa guise en soufflant sur une bougie. Au fil de leur rencontres, Harry va apprendre qu'il existe une "épouse du Gobelin" dont Severus ne veut pas du tout entendre parler. 

En parallèle, Harry est Aurore de la Brigade d'investigation, et résous des meurtres sous la direction de sa supérieur et cheffe de brigade, Hermione Granger. Une sombre affaire de cannibalisme les mène a travailler avec leur ancien camarade Drago Malefoy,  durant laquelle il découvriront que la petite copine de Teddy Lupin, Barbara, travaille dans le restaurant (le Miss Mead) accusé d'organiser des festins de chaire humaine. Un nouveau meurtre est commis, dans la maison en face de celle d'Harry, et la victime n'est autre que leur suspect numero 1, Yoo Jae Suk. Plus tard, après une violent dispute avec Ginny, Harry décide de rendre une petite visite à Tim Santa, l'oncle de Barbara qui est directeur du Miss Mead. Lors de leur rencontre, Drago surgit et ordonne à Harry de revenir à Londres et de récupérer sa femme, lui avouant au passage qu'il est au courant de ses activités secrètes. Il explique qu'il le sait grâce à Astoria, dont le personnage intrigue de plus en plus le Gryffondor. Mais lorsqu'Harry revient chez lui pour s'excuser, il découvre Ginny, agonisant dans une baignoire remplie de sang, Lily baignant dans la flaque sur le carrelage. Déjà en état de choc, il ne comprit pas la présence d'Astoria sur les lieux du crime, qui lui expliquera être une Faucheuse venue pour récuperer Ginny.. Désespéré, il se met à prier, et alors Rogue revient pour l'aider. Harry lui supplie de rester avec lui.

Chapitre 8 : Le ruban d'une scène de crime.

"Ce n'est pas moi, je n'ai rien fait...J'étais parti chercher des fleurs, on s'était disputés, je voulais juste m'excuser !

- Harry, je sais que ce n'est pas toi... Je te demande juste où tu es allé tout l'après-midi !"

La discussion entre Harry et Hermione tournait en rond, aucun d'eux capable de rester calme. Hermione venait de perdre une de ses plus proches amies, et porta un dernier regard vers la baignoire remplie de sang. Lily continuait de dormir dans sa chambre malgré la perquisition en cours, et son père répétait en boucle qu'il n'y était pour rien, qu'il n'avait aucune idée de ce qu'il s'était passé. Et puis bien évidemment, tout le monde voulait savoir ce qu'il avait fait de son après-midi, car si personne ne le croyait coupable, il lui fallait tout de même un alibi pour être écarté complètement de l'affaire. Ce serait un comble de se faire enfermer pour un crime qu'il n'a, pour une fois, pas commis.

"J'étais avec Malefoy ! Tu pourras lui demander, il confirmera, puisque tu n'as pas l'air de me faire confiance !

- Oh ça va, tu sais très bien que je ne doute pas de toi Harry, excuse-moi de vouloir savoir où tu étais pendant que ta femme se faisait assassiner !

- Tu es en colère contre moi ?" demanda Harry.

Il connaissait déjà la réponse, puisque oui, évidemment, Hermione était en colère contre lui. Parce que Harry avait réussi à sauver le monde des sorciers mais n'avait pas réussi à sauver son épouse. Ginny l'aurait sauvé, elle. Pourquoi ne s'était-elle pas battue ? Certainement avait-elle voulu protéger Lily.

Harry cessa soudainement de contempler le vide, et se hâta de retourner dans la salle de bain, où deux aurors se chargeaient de relever de possibles preuves. S'il y avait autant de sang...

"Ce n'est pas un Avada, dit Harry.

- En effet, confirma l'un des deux aurors. On en a conclu qu'il s'agissait d'un moldu. Il n'y à que l'un d'entre eux qui aurait pu tuer aussi sauvagement."

Harry haussa un sourcil. Ou quelqu'un comme moi.

"Tim Santa..." murmura-t-il, se souvenant parfaitement du malaise qu'il ressentait en sa présence. Mais c'était impossible, Harry était resté avec lui l'après midi, il n'avait pas pu être à deux endroit à la fois.

Quoiqu'ils n'avaient pas encore l'heure du décès.

Dans tous les cas, il y avait dans cette ville une personne en prise aux même pulsions que lui... sauf qu'Harry avait la preuve devant ses yeux que cette personne ne s'embêtait pas avec un quelconque Code. Il tuait les innocents, alors il devait être éliminé.

Une douce chaleur vint germer dans le coeur du Gryffondor pour chasser un peu l'angoisse qui le tiraillait depuis la découverte de Ginny : Il avait une nouvelle cible. Couvrir le sang par le sang n'avait peut-être pas l'air très sain, mais Harry avait perdu cette notion depuis longtemps, et tuer était ce qui lui restait de plus familier, de plus rassurant. Peut-être se sentirait-il encore mieux si tous ces Aurors excités et faussement désolés daignaient quitter sa maison : il avait une salle de bain à nettoyer.

"Est-ce que je vais au moins pouvoir récupérer ma maison ? claqua Harry. J'ai besoin de souffler et de passer du temps avec Lily... ajouta-t-il en voyant l'air perplexe d'Hermione concernant sa soudaine demande.

- Ecoute, je suis désolée, mais je ne pense pas. C'est une scène de crime, et si tu veux qu'on coffre celui qui a fait ça à Gin, il vaut mieux que tu les laisse travailler."

Le visage d'Harry se déforma en une grimace. "J'ai peur de comprendre, 'Mione... Tu es en train de me dire que je dois dormir dehors ? Mais ça va prendre combien de temps enfin ?!" demanda-t-il en élevant la voix. Les aurors se tournèrent vers lui avant de se remettre à travailler. "J'ai une fille, toutes mes affaires ici !

- Je ne sais pas, ce n'est pas moi qui ai l'enquête... Ce sera certainement Malefoy. En ce qui concerne le logement, tu n'as qu'à venir à la maison pour quelques nuits, Lily pourrait dormir avec toi dans mon lit, je prendrais le canapé."

Le Gryffondor se força à détendre son visage, et tourna en rond. Il n'avait pas vraiment le choix de toutes manières. "Je te remercie Hermione, c'est très-" dit-il avant de se crisper, comme s'il venait de se faire pincer. "...gentil, mais je vais devoir... décliner ?

- Décliner ? demanda la brune en clignant des yeux. Pour aller où ?"

Harry tenta d'articuler sans vraiment savoir quoi répondre. "J'ai besoin de.. de me retrouver tu vois... Avec Lily, il faut qu'on parle de ce qu'elle a vu avant que les Aurors ne lui fasse passer un interrogatoire et puis... tu vois, je dois prévenir James et Albus c'est..." Il s'arrêta en sentant une main passer tendrement sur son visage. Hermione lui embrassa la joue, et recula, des larmes dans les yeux.

"J'aurais dû penser à cela, je suis désolée. Je crois que je te demandais de rester pour moi, pardon.

- Je pense que nous avons besoin de repos. Essayons de nous voir demain, repose-toi."

La Cheffe de brigade opina et frotta ses yeux rougis en reniflant, puis serra Harry dans ses bras et s'en alla. Le Gryffondor laissa ses épaules tomber. Il avait un rôle à jouer pour la galerie, porter le lourd masque de la tristesse, et maintenant qu'Hermione était partie et que tous les aurors étaient penchés sur la baignoire, il pouvait le laisser tomber. Sauf qu'Harry n'arrivait plus à identifier ce qu'il y avait derrière le masque. La froideur habituelle oui, la noirceur habituelle oui, mais une douleur dans la poitrine et dans ses entrailles.

Le passager n'aimait pas cette douleur. Harry ne savait pas. Elle était désagréable, mais elle était familière, comme s'il ne l'avait pas ressentie depuis des années.

"On redevient humain, Potter ?"

Harry sortit de sa latence brusquement et releva les yeux vers Malefoy.

"Ca te ferait plaisir ?

- Ca m'inquièterais. Un humain ne ferait pas ce que tu fais.

- Je prends ça pour un compliment. Je monte voir ma fille, à ce soir."

Harry s'engouffra dans les escaliers de sa maison et Drago le considéra d'un mouvement de la main distrait avant de se figer. A ce soir ?

"Alors oui, mais en fait non, dit Harry en entrant dans sa chambre. J'ai failli me faire gauler avec vos conneries, ne me serrez plus le bras comme ça pour me faire dire quelque chose. Un Gobelin ne sait-il pas faire de télépathie ? Et puis pourquoi je pourrais pas aller chez Hermione déjà ? C'était une très bonne proposition !

- Vous avez déjà prévu de retrouver le meurtrier, non ? demanda Rogue apparaissant soudain, le chapeau d'Astoria dans la main. Elle vous aurait posé trop de questions, et j'ose imaginer que dans les circonstances présentes, vous avez besoin de personnes qui savent. Vous savez que Drago a changé l'aspect intérieur du Manoir, alors si de mauvais souvenirs vous font peur, sachez que rien de tout cela n'aura lieu."

Harry entrouvrit la bouche un moment, et la referma pour plonger son regard sur le sol. Il passa sa main dans ses cheveux, confus. "Malefoy va être ravi de nous voir débarquer ce soir, Lily et moi.

- Il n'a pas vraiment le choix. Et puis c'est le meilleur moyen de le faire accélérer dans l'enquête, et donc que vous retrouviez votre maison, n'est-ce pas ?"

Harry claqua des doigts : quelle bonne idée ! Il était malin, le Gobelin.

"Je vais garder Lily endormie jusqu'au Manoir, je vous laisse ouvrir la porte ? Enfin, si vous voulez bien attendre quelques minutes j'ai... des affaires à récupérer.

- Des affaires de type "écrin noir de trophées et lames de couteau argentées prêtes à l'emplois" ? demanda Severus alors qu'Harry ouvrait un petit placard caché derrière la penderie.

- Oh mon Dieu, ne parlez pas de ça comme ça, ça m'embarrasse."

Il sortit le fameux écrin noir contenant toutes ses plaquettes de sang, qu'il glissa au fond d'un sac de sport, et attrapa ses outils argentés. Il glissa chacun d'entre eux dans son sac, et s'arrêta sur la dernière. Peut-être ce couteau était-il son préféré. Il n'était fait que d'une seule matière, l'acier, sans aucun plastique sur le manche. Une apparence homogène, et une longue lame reflétant la lumière. C'était précisément cette lumière qui chassait les ténèbres de son esprit. Harry passa doucement ses doigts dessus, carressant le dos du couteau, et soupira de satisfaction.

Severus se tourna. D'une manière ou d'une autre, il assistait à une scène trop intime pour lui. Il entendit un petit claquement de ferraille puis la fermeture éclaire du sac de sport du Gryffondor. Harry se leva et souleva doucement Lily pour la serrer contre lui.

"Une brosse à dent peut-être ? demanda Rogue, la poignée de porte dans la main.

- J'ai tout ça dans mon sac. Disons qu'avec mes passe-temps risqués, j'ai souvent eu l'occasion de prévoir un départ... précipité. J'ai même les affaires des enfants dedans."

Severus haussa les sourcils, impressionné par sa prévoyance, bien qu'il était sur que le terme d'impressionné ne collait pas beaucoup à la situation. Il ouvrit alors la porte de la chambre, comme un magicien lui montrant la voie vers un monde nouveau, qui était ici le couloir à haut plafond des Malefoy.

Harry traversa, chargé de ses affaires et suivit de Severus. "On m'aurait dit, il y a 20 ans, que j'emménagerai avec vous... dit-il, un brin d'amusement dans la voix.

- On m'aurait dit, y a 20 ans, que le Grand Sauveur Potter deviendrait un tueur en série et-

- Oui, bon, très bien, le coupa Harry, les joues rouges. On va pas commencer à parler de ce qui a changé depuis toutes ces années, parce que...

- Parce que ça fait beaucoup, concéda le Gobelin en fermant la porte. Je vous l'accorde."

Severus ne lui tint pas la jambe. Il lui montra rapidement sa chambre et l'aida à installer Lily dans son nouveau lit, avant de redescendre. Harry resta dans sa chambre, fatigué, et malgré ses tentatives de le cacher, perturbé. Pour la mort de sa femme en partie, mais surtout parce qu'il était touché par cela. Harry n'étais pas comme ça, enfin, il ne l'était plus. Il avait perdu son humanité depuis longtemps, mais même Malefoy l'avait sentit : il redevenait humain.

Le Gryffondor s'assis à côté de sa fille endormie, et posa son dos contre le mur blanc. La pièce était très lumineuse, ce qu'il trouvait plutôt surprenant : La dernière fois qu'il était venu au manoir, ce n'était pas pour fêter l'anniversaire de Drago ou quoi que ce soit de ce genre. L'odeur de sang vous prenait à la gorge, mêlée à celle de l'humidité transpirant des murs.

Aujourd'hui, Harry aurait pu jurer que Malefoy vaporisait du Febreze.

C'était peut-être parce qu'il était marié ? Ou pour son fils. Peut-être voulait-il faire grandir son enfant dans un environnement plus sain, ce qui était plus que logique. Harry se claqua : SAIN ?!

Malefoy vivait avec une Faucheuse et un Gobelin ! Une divinité de la mort et une divinité maudite !

Et il venait d'accepter de vivre avec eux, réalisa-t-il en roulant ses yeux. C'était sûr, Harry était stupide.

Son ventre fit soudainement un bruit qui déchira le silence, et alors le gryffondor décida qu'il avait bien le droit de se servir au minimum un café, histoire de retrouver complètement ses esprits, et au mieux, des oeufs brouillés. Ou de la tarte. Oh oui, de la tarte à la mélasse ! Il en était fou et c'était ce qui lui faisait le plus de bien quand rien n'allait. Avec le bacon, mais il en avait déjà mangé la veille.

Il quitta la chambre, descendit au rez-de-chaussée et tenta de se retrouver dans les longs couloirs. S'il se rappelait bien, la cuisine était juste après le salon, fait qu'il confirma en pénétrant dans l'immense pièce lumineuse. C'était là qu'il avait trouvé Rogue lors de leur deuxième rencontre. Enfin leur deuxième rencontre entre divinité et tueur en série.

Il se hâta vers les placards, les ouvrant les un après les autres à la recherche de quelque chose de comestible, mais rien ne le tentait. Rien de semblable à ce qui permettait de faire de la tarte à la mélasse, même pas d'oeufs ou de bacon. "A quoi ça sert de vivre dans le manoir Wayne si on a rien à bouffer..." marmonna Harry. Se demandant s'il risquait de trouver une batcave en appuyant sur une dalle de carrelage, il partit en quête de café. Ne trouvant que du thé en sachet, Harry soupira. Il s'attendait à de meilleurs goûts de la part des Malefoy.

C'est lorsqu'il mit la bouilloire en route que la porte de la cuisine s'ouvrit. Il ne s'attendait pas à ce que Drago rentre si tôt, d'autant plus qu'il n'avait pas entendu le portail s'ouvr... Ah.

Rogue.

Emmitoufflé dans un imperméable à capuche dégoulinant de pluie et ses cheveux balayé par un vent violent. La bourrasque envoya de la pluie jusqu'à Harry qui se plaqua contre le comptoir pour se tenir à distance de la tempête.

"Merlin si j'avais su...Marmonna Severus en fermant la porte, la capuche devant les yeux. On a des bon tacos au Mexique mais évidemment..."

Il retira sa capuche, se recoiffa d'un geste de la main et sursauta discrètement en voyant Harry.

"Va falloir vous y faire, j'habite ici maintenant.

- Dieu soit béni." souffla ironiquement Severus. Il avança vers Harry et l'attrapa par les hanches pour le poser ailleurs, comme s'il portait un objet un peu lourd, et abandonna son sac en plastique sur le contoir.

"Je suis allé..." articula Severus, les mains sur le sac. Il plissa les yeux fortement, comme si ça lui coûtait de parler. "Je suis allé en Irelande."

Harry plissa les yeux, sans comprendre. Rogue n'était pas le genre de personne à faire la discussion, mais il avait du mal à voir un autre but dans cette annonce. Severus se tourna vers lui

"J'ai ramené cette chose, je ne sais pas pourquoi." reprit-il en tapotant le plastique.

"Qu'est-ce que c'est ?" demanda Harry. Rogue regarda une seconde fois son butin, mais avant qu'il ne pu répondre, la porte de la cuisine s'ouvrit à nouveau.

"Mmh ! Ca sent terriblement bon ici !" s'exclama Astoria en faisant claquer ses talons sur le sol. "Oh Harry !" fit-elle en le remarquant. Son regard se posa sur Severus, et alors une lueur de compréhension éclaira ses yeux. "Oh, excellente idée, Gobelin. Moi ici, tu peux rester autant que tu veux Harry. (Il la remercia d'un geste de la tête). Est-ce que c'est toi qui a ramené de la tarte à la mélasse ?"

Ses émeraudes s'écarquillèrent. "Tu viens de dire quoi là ?

- La tarte, répéta-t-elle. Ca sent la-

- C'est moi qui l'ait ramené." la coupa Severus.

Astoria sembla surprise. "Eh bien pourquoi ? Tu n'en as jamais ramené avant !

"Jamais" ? Je te ferais remarqué que je n'habite ici que depuis une semaine. Et puis pourquoi tu me parles ?

- Houla, je voulais pas te froisser..." ricana Astoria. Elle s'avança, récupéra son chapeau noir et prit une part de tarte. "Ne me jette pas de malédiction dans mon dos, veux-tu ?" dit-elle en partant comme une voleuse.

La porte claqua, et Severus engagea de prendre la fuite à son tour, avant qu'Harry ne l'interpelle.

"Vous m'aviez menti, Rogue. Non pas que ce soit nouveau. Mais je pensais que vous aviez changé."

Severus se retourna. Il ne voyait pas ce qui pouvait lui faire croire qu'il avait changé, et ne portait pas tant que ça d'importance au fait que le petit Gryffondor soit déçu... mais il se senti obligé de demander.

"En quoi vous ai-je menti ?

- Vous aviez dit que vous ne pouviez pas lire en moi." expliqua Harry. Severus fronça les sourcils.

"Je n'ai pas menti. C'est vrai, Harry."

Le Gryffondor s'empourpra, vraiment pas habitué à l'entendre prononcer son prénom. "Alors comment vous saviez, pour la tarte ?!" demanda-t-il en parlant fort, tentant de cacher son embarras. Mon dieu ce qu'il était devenu mauvais acteur...

"7 années à Poudlard, à enseigner et à vous surveiller pour vous protéger. Je connais vos habitudes alimentaires quand vous êtes stressé."

Harry baissa les yeux et haussa ses sourcils : il devait admettre qu'il était surpris par cette réponse.. Et que c'était bien une des premières fois que quelqu'un lui reparlait de ses années Poudlard après les événements tragiques. Il fronça les sourcils : n'était-ce pas une des première fois que Rogue en parlait aussi ? S'il s'était fait passé pour mort pendant toutes ses années alors il n'avait pu parler de ça à personne. Est-ce que ça voulait dire qu'il était ouvert à la discussion sur ce sujet ?

Tout le monde pensait protéger Harry en évitant le sujet, alors qu'il avait tant à dire... Il voulait se rappeler des bons moments avec un ami ! Quoique Severus n'avait rien d'un ami, et qu'il n'y avait pas beaucoup de bons moments passé ensembles. Ahah, vous vous rappelez la fois j'ai fouillé dans votre pensine et que j'ai cru que vous alliez me tuer ? La barre de rire ! Et la fois où vous êtes mort ! C'était énorme !

....Oui, non, vraiment, pas beaucoup de bon moments en commun.

Mais des moments en commun quand même.

Harry sentit ses yeux lui piquer, par la fatigue accumulée et les larmes de l'après-midi. Il releva les yeux vers Rogue qui le détaillait d'un oeil attentif, et alors il enleva ses lunettes pour se frotter les paupières. A peine le verre fut-il ôté qu'une forme floue (aussi floue que tout le reste) et d'un rouge feu apparut à sa gauche. Harry sursauta sous la surprise, et Severus ouvrit la bouche, avant de la refermer, tendu.

Le Gryffondor avait beau ne pas voir grand chose, il avait l'habitude de voir cette silhouette brumeuse chaque fois qu'il ôtait ses lunettes pour aller se coucher. Mais cette fois-ci, elle n'avait rien à faire là. Un frisson désagréable parcourru sa colonn vertébrale, et Harry fit tomber ses lunettes sur le carrelage.

"Gin ?"

Ginny sembla plaquer sa main sur sa bouche et paniquer, regardant à gauche, à droite.

"Ginny ?! Que- Tu es... QUOI ?!

- Comment peux-tu me voir ?!

- Je me le demande aussi ! s'exclama Severus.

- Je te vois parce que tu es là !" répondit Harry sans comprendre plus qu'eux.

Il se baissa précipitamment pour attraper ses lunettes et les reglissa sur son nez : Ginny avait disparu.

"Il se passe un truc là, ça me plait pas de ouf. Où est-elle partie ?" demanda Harry en se tournant vers Rogue, qui le regardait d'un air d'incompréhension totale.

"Elle n'a pas bougée."

Harry regarda à nouveau là où se tenait Ginny quelques secondes plus tôt.

"Mais il n'y a rien !

- Enlevez vos lunettes." somma Severus d'un ton professoral. Le Gryffondor se tourna vers lui, perplexe, et alors le Gobelin s'avança vers lui pour les lui ôter.

Ginny était là.

"Mais quoi ? Quoi ?" répéta Harry sans comprendre. Pourquoi pouvait-il la voir ?

Soudain, il comprit.

"Oh mais bien sûr ! C'est pour ça que j'ai vu Astoria avant qu'elle n'enlève son chapeau sur la scène de crime ! J'avais enlevé mes lunettes ! Y a un filtre sur mes verres, ou un truc comme ça ? Je peux voir les entités divines qui sont censées être invisibles ? Y a de ça ? Et les fantômes ? Tu n'es pas de l'autre côté Gin ? Il n'y a pas de lumière au bout d'un tunnel ?"

Ginny lui shoota dans les genoux, mais aucune douleur ne se fit ressentir. Harry engagea de se moquer d'elle mais les paroies de la cuisine se mirent à trembler.

"Comment oses-tu plaisanter alors que je suis ta femme et que je suis morte ?! Tu pleurais comme un enfant il y a quelques heures, tu m'as déjà oubliée ?!

- Alors, je ne suis pas spécialement à l'aise avec les poltergeists, annonça Severus au fond de la cuisine, donc calmez Weasley, merci.

- Vous pouvez la voir aussi ?!

- Je suis une divinité, evidemment que je vois les morts pauvre idiot !"

Harry se tourna vers le silhouette floue de Ginny. "C'est un comble de savoir que je vois plus de choses sans mes lunettes, alors que je ne vois rien. Je suis désolé de réagir comme ça Gin, vraiment. Mais c'est comme ça, je passe au dessus des choses trop facilement maintenant.

- Vous aviez pourtant l'air vraiment très choqué de me voir ramener de la tarte à la mélasse, articula Severus.

- Oui, non, mais alors là vous n'arrangez rien donc arrêtez-vous là. Je discute avec ma femme.

- Vu ce qu'il en reste..." murmura Severus pour lui-même, bien qu'il était sûr, au vu du regard noir d'Harry et Ginny, qu'il avait parlé un peu fort.

"Astoria m'a dit pour Rogue. Comment toi tu sais ? demanda sèchement Ginny.

- J'étais tombé sur lui par hasard dans une maison abandonnée.

- Une maison abandonnée ? répéta-t-elle en tentant de se montrer agacée par ses explications. Qu'est-ce que tu faisais-là dedans ?

- C'était pour le boulot..." marmonna Harry avant d'être interrompu par un éclat de rire qui échappa au Gobelin. Il s'arrêta rapidement et agita la main en signe d'excuses.

Ginny croisa les bras, et son regard s'attristait. "Comme ai-je pu ne pas voir comment tu avais tourné ? Tu es complètement fou, Harry.

- Merci, je suis d'accord, mais Malefoy pense que je redeviens humain. Je suis mal à l'aise avec cette idée... Qu'est-ce que le bien, qu'est-ce que le mal... Tu sais, moi je ne pense pas qu'il y ai de bonnes ou de mauvaises situations, je pense que...

- Je ne suis vraiment pas venue ici pour parler de tes états d'âme, Harry !

- Très bien, on en arrive au coeur de cet interlude fort intéressant, dit Severus. Pourquoi êtes-vous là Weasley ? N'avez vous donc pas de petits papiers à remplir avec notre amie la Faucheuse ?"

Ginny se tourna, les yeux flamboyants. "A titre d'amie, Astoria m'a laissé voir mon époux une dernière fois avant de partir.

- Eh bien, vous l'avez vu, et vous lui avez même parlé. Il serait temps de passer de l'autre côté du rideau, non ?

- Harry..." dit Ginny en s'avançant vers le Gryffondor sans écouter Rogue. Elle passa sa main translucide sur sa joue. "Prends soin des enfants, s'il te plait. Annonce leur la chose avant que la Gazette du Sorcier ne le fasse. C'est tout ce que je te demande."

Harry plissa les yeux. "C'est tout ? Tu ne vas pas m'insulter de tous les noms pour ne pas réussir à réagir plus que ça ?"

Une lueur sombre traversa les yeux bleu de la rousse.

"J'ai toute l'éternité pour te hanter, mon coeur."

Et elle disparu.

Harry se tourna vers Rogue, ne distinguant pas vraiment ses traits, et pinça ses lèvres.

"Perturbé ? Demanda Severus, amusé. Si vous avez des questions à poser, dit-il en s'approchant de la porte, vous aurez tout le temps de les poser à Asto-

- A vrai dire c'est à vous que j'ai une question à poser."

Severus se figea, surpris par le ton sérieux du plus jeune. Il se retourna. "Oui ?

- J'ai laissé ma baguette là-haut, vous pouvez m'aidez à retrouver mes lunettes ? Ke ne vois vraiment rien."

Le serpentard leva les yeux au ciel. Bon sang, approchait-il vraiment de la quarantaine ? Par un tour de magie étrangère à celle des sorciers, Severus les lui déposa dans la main. Harry le remercia rapidement, attrapa la tarte à la mélasse de sa main libre, et passa devant lui pour s'engouffrer dans le couloir. Il se retourna une dernière fois avant de monter les escaliers.

"Au fait, Rogue. Vous avez un truc lumineux qui vous transperce le bide. Allez consulter."

Harry monta les marches deux par deux, mais Severus resta figé, seul.

D'une main tremblante, il fit glisser ses doigts sur son torse, et remonta jusqu'à sa poitrine, avant de refermer sa main sur le manche d'une lame lumineuse.

"Alors il la voit ?" demanda une voix de l'autre bout du couloir. Severus se retourna vers Astoria.

"Je croyais que tu étais partie.

- J'avais rendez-vous avec la Weasley, mais figure toi qu'elle m'a balancé le thé des souvenirs à la figure, m'a annoncé fièrement qu'elle n'ira pas au paradis mais restera ici pour hanter Harry, avant de partir en courant, soupira la Faucheuse. Métier de merde."

Severus la considéra et haussa les épaules.

"Et donc, il la voit ?

- Je ne vois pas de quoi tu parles.

- Mais Harry oui..." dit-elle en s'approchant. Elle passa sa main sur son torse, et Severus se recula brusquement.

"Ca te fait mal ? susurra-t-elle de peur d'être entendue par les invités. Cette épée lumineuse... Est-elle grande ? En argent ?

- Tu ne sais pas de quoi tu parles, Faucheuse, répondit-il d'un ton sec.

- Je ne fait que répéter les bas mots qui se chuchottent chez les morts, Gobelin. La prophétie..."

Elle s'approcha à nouveau, faisant danser ses doigts sur les épaules du Serpentard qui resta immobile, alors que celle-ci effleurait ses cheveux. "..La prophétie de la divinité maudite... répéta-t-elle à son oreille. Ils ne cessent de la chanter... Les anges.

- Je doute qu'une quelconque prophétie à mon propos soit chantée par les sujets du Tout Puissant." claqua Severus en tentant de s'éloigner. Mais il voulait en savoir plus

"Maudit, le Serpent..." chantonna Astoria de sa voix aigüe, sachant qu'elle avait toute son attention. Sa voix résonnait dans le haut couloir du Manoir, prouvant d'une nouvelle manière qu'être en présence d'une Faucheuse n'avait rien de rassurant. Elle avançait doucement.

"Maudit, le Serpent... L'éternité, devant lui... Effrayé par le sang... Les lèvres rouges, de l'envie...

Tais-toi, Faucheuse.

La lumière transperçant... Une lame argentée... Les pouvoirs du Puissant ...Une épée, la mort scellée..."

Severus se tut, toute sa haine concentrée dans son regard, mais elle continuait, la Faucheuse, dans son long manteau noir, des fleurs blanches tissées sur l'étoffe.

"Le Serpent sera libéré... Si l'épouse, ouvre les yeux. La blanche arme retirée... Et le Maudit, enfin heureux."

Severus pinça les lèvres.

"S'il a vu l'épée... Tu sais ce que ça veut dire, Gobelin. Oh, ne me regarde pas comme ça. Vas-tu lui dire ?

- Lui dire quoi ? Il n'y a rien à dire.

-Tu ne vas pas lui dire qu'il est l'épouse du Gobelin ?

- Ca n'a aucun sens !" s'exclama Severus, entre l'embarras et la rage.

"C'est vrai qu'on ne peut être sur de rien..." dit-elle, amusée. Elle s'appuya contre le mur avec son épaule, l'air malin. "La prophétie dit clairement que la personne pouvant voir l'épée est l'épouse du Gobelin. Harry la voit... Mais bien sûr, ça ne veut rien dire." ironisa-t-elle.

"Ne lui en parle pas.

- Oh, je ne ferais rien ! le rassura-t-elle. Je ne suis pas du genre à m'immiscer dans la vie des gens, sauf à la fin. Cependant... D'autres lui diront... Je connais un fantôme aux cheveux roux qui finira bientôt par l'apprendre par d'autres âmes perdues. Les bruits courent vite."

Elle sourit. "Il vaudrait mieux que l'annonce vienne de toi.

- L'annonce ne viendra de personne, il n'y a rien à annoncer. Harry n'est pas mon... Il n'a rien avoir avec ma rédemption. Il n'a rien à voir avec moi.

- Bien sûr, et moi je porte la kippa." gloussa-t-elle. Astoria se dirigea vers la porte d'entrée, époussetant son manteau.

"Je vais chercher Drago au ministère, lui dit-elle. Compte pas sur moi pour lui annoncer l'emménagement d'Harry. C'est ton idée."

Et elle partit, laissant Severus seul dans sa rage.

*

*      *

Harry massait doucement les pieds de Lily, dont le sommeil s'agitait, et s'inquiétait de la suite. Comment gérer la chose ? Il n'était pas empathique du tout, et encore moins psychologue, alors il ne savait pas du tout comment s'occuper du choc qu'elle avait vécu. Et puis, il devait annoncer la chose à Albus et James, étudiants à Poudlard, et ce avant que la Gazette ne leur dise. Le numéro serait certainement apporté le lendemain matin, alors le Gryffondor devrait trouver un moyen d'y aller avant.

"...Mh..."

Lily se réveillait, le moment fatidique arrivait.

L'oubliette était-il envisageable ? S'il n'y avait qu'elle, oui. Mais en l'occurrence les enquêteurs prendraient mal de perdre leur piste principale et Harry serait soupçonné de quelque chose.

La petite ouvrit les yeux, et Harry passa sa main dans ses cheveux. Les yeux rougis par les larmes rencontrèrent les verts, et il sourit pour la rassurer. Lily ne dit rien, et se blottit dans ses bras en reniflant.

"Tu as beaucoup dormi... Ca va ?"

Lily ne répondit pas, et Harry sentit un mauvais frisson lui traverser l'échine. Il se sentait vraiment mal de voir son enfant dans cet état.

"Nous somme chez mon collègue Drago Malefoy. Tu sais, je t'en ai déjà parlé, on était à Poudlard ensemble. Un vrai petit c....crapaud. Il y a aussi Rogue, mon ancien Maître d'école. Tu étais avec lui quand je me suis évanouï l'autre soir, celui au cheveux noirs... Que tu prenais pour une fille. Tu vois de qui je parle ?"

Lily acquiesça en silence, et Harry l'attrapa doucement par les épaules pour la placer face à lui et attraper son regard.

"Mon coeur, dis moi quelque chose..."

L'enfant retourna se blottir dans ses bras, toujours sans prononcer aucun mot. Ils restèrent ainsi un long moment. Le temps passait, et il allait bientôt être 18 heures, alors Harry se dit qu'il devrait certainement se rendre à Poudlard pour voir ses deux fils.

"On devrait descendre. Tu veux manger quelque chose ? J'ai cru voir des biscuits dans les placards."

Il se leva et tendit la main vers Lily, et elle se leva à son tour pour l'attraper. Ensemble, ils descendirent au rez-de-chaussée, et la jeune fille ne cessait de regarder autour d'elle : le Manoir était si grand ! Il y avait des tableaux animés, des peintures de feu-Narcissa, d'un chien, d'une chouette... Il n'y en avait pas chez les Potter, alors c'était bien les premiers que Lily voyait.

Il arrivèrent à la cuisine, et Harry assit sa fille sur le comptoire, pendant qu'il lui préparait un encas. Il ouvra à nouveau les placards : "Eh bien eh bien, le prof a ramené de la tarte, mais il n'y a pas plus de choses à grignoter ici. Tu veux la fin de la tarte ?"

Lily secoua la tête en signe de négation, et Harry se gratta la tête. "Des toasts ? Du pudding ?" Elle refusa à nouveau, et il soupira. "Du bacon alors ?" Lily opina soudainement, et Harry soupira une seconde fois. "Ils en ont pas ici... Je peux aller en chercher si tu veux, mais il faudra que tu viennes avec moi. Ca ne te dérange pas de sortir ?"

Mais la petite Potter ne le regardait pas, regard fixé sur la porte. Harry se retourna et grimaça : il n'avait pas envie de vivre cette confrontation maintenant. Drago était à la porte, silencieux, le visage fermé, bras croisés.

"Euh, je... balbutia Harry.

- J'ai récupéré l'affaire, le coupa Drago. Je te tiendrais au courant de chaque élément découvert et vais faire en sorte que Lily n'ai pas à subir d'interrogatoire."

Le Gryffondor le considéra dans le plus religieux des silences.

"Tu ne dis rien sur... Rogue a dit que je pouvais rester, Astoria est d'accord et..."

Le bruit de la porte claquant derrière Malefoy le fit taire, et Harry se tourna vers Lily. "Bon, et bien c'était lui, Drago Malefoy. On est pas en super bon termes, mais...On pourra lui faire confiance. On va aller demander à Astoria où est le supermarché le plus proche, d'accord ?"

Lily aquiesca, et alors ils se dirigèrent vers le salon, où sans surprise, ils retrouvèrent la Faucheuse en train de remplir de la paperasse, pendant que Rogue lisait devant la cheminée.

"Je vois que les divinités se la coulent douce." lacha Harry en entrant. Severus se redressa soudainement, et Lily accrocha son regard. Le Gobelin releva les yeux vers Harry avant de reporter son attention sur elle.

"Tu vas bien ?" demanda-t-il depuis son fauteuil. Lily regarda son père et Harry leva un sourcil interrogateur. Allait-elle lui parler, à lui ? Lily lâcha la main de son père et se dirigea vers Severus pour se plaquer contre lui. Celui-ci détourna le regard.

"Ca veut dire que je ne suis plus "nul", même si je suis un homme ? Tu n'es plus très bavarde, jeune fille.

- Elle ne dit plus rien depuis son réveil." expliqua Harry en s'approchant. C'était dingue comme elle s'était rapidement attaché à Severus depuis qu'il était venu soigner son père.

"On aimerait aller chercher du bacon, elle en meurt d'envie... Tu sais où est la superette la plus proche, Astoria ?

- Il y a une grande place avec quelques enseignes à cinq minutes de marche, repondit-elle, mais ne t'embête pas, on doit en avoir dans la réserve en bas. Drago ne veut plus avoir ce genre d'aliment à disposition, il fait un régime.

- QUOOOOAAN'IMPORTEKWA ! s'exclama Drago qui entrait dans le salon. Je fais pas un régime, je surveille juste mon alimentation à des fins d'équilibre personnel ! J'ai mangé de l'homme moi madame ! Une surveillance s'impose."

Il regarda son parrain, et l'enfant dans ses bras, et comme choqué, il fit un pas en arrière. "Oh mon Dieu.

- Severus suffira.

- Tu aimes les enfants, parrain ?!

- Je pensais qu'il aimait les hommes." gloussa Harry pour se venger de ses insinuations passées.

Astoria éclata de rire. "Oh, il faudrait mieux, qu'il aime les hommes ! dit-elle, hilare.

- Ne t'essaie pas à l'humour, Faucheuse." feula Severus. "Je n'aime personne.

- Et votre épouse, demanda Harry, vous l'aimerez ?"

Astoria éclata de rire une nouvelle fois, et Rogue, pour la première fois de sa vie, rougis. Ce gosse ne savait vraiment pas de quoi il parlait. Et puis comment la discussion avait-elle put dévier si vite ?!

"Oh. Que. Non." répondit-il, vexé des rires d'Astoria. On entendit une sorte de "Oh que si !" mêlé à ses rires mais qu'elle n'arriva pas à articuler tant elle riait.

"Euh... Du coup, tenta Harry qui ne comprenait pas l'hilarité d'Astoria, pour la superette, tu aurais pas une adresse ou...

- Oh, se reprit la Faucheuse, n'y va pas je te dit, on a ce qu'il nous faut dans la réserve. Drago cuisinera du bacon pour tout le monde.

- Non, je ne veux pas vous vider de votre nourriture... On est deux en plus alors bon..."

Astoria avança ses coudes sur la table où elle travaillait, et leva une des fiches qu'elle remplissait. "Tu vois, ça, Harry, c'est mon compte rendu trimestriel. (le Gryffondor haussa un sourcil) La moitié des noms indiqués ici sont là par ta faute. Ce sont toutes tes victimes, petit lion, qui font qu'en tant que Faucheuse, je gagne ma vie. Tu es mon gagne-pain, alors je te dois bien ça." finit-elle avec un clin d'oeil.

Harry s'embarrassa : était-elle en train de remercier son passager noir ? Soudainement, il comprit comment Drago avait su pour ses activités nocturnes : Si Astoria s'occupait de ses victimes, alors il était possible qu'elle en parle à Drago comme un fonctionnaire parlait de ses collègues à ses proches.

"Ravi de pouvoir aider... dit-il.

- Oh, ne t'embarrasse pas avec des remerciements, répondit-elle. Le sujet ne s'y porte pas tant que ça. Le repas sera servi à 20 heures, si tu veux aller à Poudlard, tu devrais y aller maintenant. Je pense que le Gobelin voudra bien t'y emmener, vu qu'aucune barrière ne lui résiste.. N'est-ce pas ?"

Severus grogna. Pourquoi son filleul s'était-il marié avec elle ? Il fit se lever Lily, et se leva à son tour en marmonnant qu'il n'était pas un taxi, avant d'aller chercher son manteau accroché au mur. Il attrapa le chapeau noir d'Astoria posé sur la table, et alla fermer la porte afain de pouvoir l'ouvrir sur un autre lieu. Il se tourna vers Harry, puis vers Lily.

"Derrière cette porte, jeune fille, il y a la plus grande école de magie du monde. Les escaliers bougent, les tableaux aussi, il y a des fantômes visibles partout et des professeurs qui se transforment en chat. Il y a beaucoup de monde, et beaucoup de monde qui idolâtrent ton père. Tu es prête ?"

Après un instant, Lily attrapa la main de son père, et acquiesça, sur d'elle.

Alors Severus ouvrit la porte, et une bourrasque de vent vint balayer le salon des Malefoy, soufflant le feu de cheminer comme une allumette. Le noir s'installa, et la seule source de lumière venait de derrière la porte, où l'on percevait des centaines de bougies flottant comme des étoiles, des élèves parcourant les couloirs en riant, des tableaux leur demandant le silence et une odeur.

L'odeur du passé.

Le parfum d'un vieux bouquin.

Un parfum qui poussa Drago à se lever pour revoir Poudlard une nouvelle fois. Ses poils se dressèrent, et ceux d'Harry aussi, et pour une raison qui échappa à tout le monde, ceux d'Astoria aussi. Il restèrent à la porte, encore à l'abris des regards des élèves, et Harry prit une grande inspiration, resserrant sa prise sur la main de sa fille.

Pourquoi avait-il l'impression que là bas, tout redeviendrait comme avant ?

Pourquoi en avait-il envie ?

Severus approcha le chapeau de sa tête. "A partir de maintenant, vous ne serez plus en capacité me voir. Sauf vous, Potter, si vous enlevez vos lunettes, évidemment."

Harry et Lily aquiescèrent.

"Allons-y."

A suivre...


Un ptit retour à Poudlard, histoire de retourner aux sources... Ah, que du bonheur !

Je ne sais pas quand sortira le prochain chapitre,  mais ce sera pas dans deux mois, promis xD

Encore toutes mes excuses pour mon silence, à la prochaine fois :D

KIRI


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