« Musique : Kara Sevda - Unutamam »
-Moi : Mavi bunu duyarsa, hayatta durmaz burda. (Si Mavi l'entend, elle voudra pas rester ici.)
-... : Neyi duyarsam ? (Si j'entends quoi?)
Merde ! Je la vois avec Kerem derrière elle, et une tisane dans sa main. Il fait quoi ici lui ?
-Moi : C'est toi qui écoute derrière les portes maintenant ?
-M : Tesadüfen duydum, senin gibi kapinin dibinde bekçi gibi durmuyom ! (J'ai entendu par hasard, je reste pas devant les portes comme un gardien comme toi hein!)
-Moi : ..
-M : Ayrica Kerem'in odasini gösteriyordum. (Et j'étais entrain de montrer la chambre à Kerem.)
-Moi : Odana pek alişma derim ! (Ne t'habitue pas trop à ta chambre je dirais!)
-K : Y'a qu'à toi que je m'habituerai pas, tkt pas.
-Moi : On verra ça.
-M : T'as pas répondu à ma question !
-Moi : Hangi soru ? (Quelle question?)
-M : Tu le sais très bien.
-Moi : Je vois pas de quoi tu parles.
-M : Rüzgar ! C'est quoi que je dois pas entendre ?
Putain. Je lui dis ou pas ? Vas'y, elle va le savoir un jour ou l'autre de toute façon, ça sert à rien de lui cacher. Et elle ira nulle part, quitte à l'attacher dans ma chambre !
-Moi : Reste calme d'abord.
-M : Niye ? (Pourquoi?)
-Moi : C'est à propos de ta mère.
Son expression de visage change direct. Ses yeux bleus sont prêts à se remplir de larmes.. putain j'ai pas envie de la voir comme ça.
-M : Bir şey mi oldu anneme ? N'oldu ? Niye cevap vermiyor bana ? (Elle a eu quelque chose ? Quoi ? Pourquoi elle me répond pas?)
-K : Attends attends, d'où on va savoir que tu dis la vérité ?
-Moi : T'as vraiment cru que j'allais mentir sur ce sujet ?
-K : On sait jamais avec toi.
-Moi : Vas'y ta gueule !
-M : Rüzgar anneme n'olduu ?? (Rüzgar elle a eu quoi ma mère??)
Elle me fixait avec ses yeux grands ouverts, regard inquiêt mais énervé à la fois.
-Moi : Elle est à l'hôpital.
-M : Ne ? (Quoi?)
-Moi : Elle s'est faite renverser y'a 3 semaines.
Et la tisane qu'elle avait dans ses mains, tombe au sol. J'vois qu'elle a du mal à garder son équilibre, je m'approche direct pour la tenir par ses bras.
-Moi : Mavi, elle va bien !
-M, les larmes aux yeux : C'est vrai ?
-Moi : Oui, j'ai un homme qui la surveille. Il m'a dit qu'elle va bien, merak etme (tkt pas).
-M : Mais si elle va bien, pourquoi elle répond pas à mes appels alors ?
-Moi : Şey.. (Euh..)
-M : Quoi ?
-Moi : Elle était dans le coma. Elle vient à peine de se réveiller.
-M : Neeee ? (Quoiiii?)
Et ses larmes coulent. Putain, j'en ai marre de voir ces yeux remplis de larmes moi !
-M : Anne.. Annemi görmem lazim. (Maman.. Je dois voir ma mère.)
-Moi : Tu sais que c'est pas possible.
-M : Annemin yaninda olmam lazim benim Rüzgar ! (Je dois être à côté de ma mère moi Rüzgar!)
Elle essaye d'enlever ses bras de mes mains mais je la tiens fortement, je la laisserai pas partir cette fois-ci !
-M : Birak kolumu ! (Lâche mon bras!)
-Moi : T'iras nulle part Mavi !
-M : Rüzgar..
-K : Elle t'a dit de lâcher !
-Moi : Jt'ai pas dit ta gueule taleur ?
-K, en essayant de la libérer : Ecoute-là alors ! Tu vois pas qu'elle est bouleversée ?
-Moi : Pourquoi ? Tu vas la consoler ?
-K : Si il le faut ouais !
Les nerfs montent. Je voulais serrer mes poings mais je tenais Mavi, je risque de lui faire mal.
-M : Putain arrêtez ! Y'a ma mère qui est sur un lit d'hôpital et vous, vous faites les gamins ! Rüzgar lâche-moi, tu peux pas me retenir ici, j'ai besoin de la voir tout comme elle qui a besoin de me voir !
-Moi : Tu crois vraiment que je vais te laisser partir alors que dès que t'auras mis les pieds dehors, tu risques de te faire attraper ?? Tu mets en danger ta maman aussi Mavi ! Tu veux qu'il lui arrive quelque chose à cause de ta présence ? Elle est déjà épuisée comme ça, et je t'ai dit qu'elle va bien ! J'ai mon homme qui la surveille, tu peux me faire confiance !
-M : Te faire confiance ? Tu te fous de moi là ! Sen bu dünyada en güvenilmez insansin bee ! Senden nefret ediyorum ! (T'es la personne le plus douteux de ce monde ! Je te déteste!)
Elle me jette un regard de travers, et se débat. Je reste immobile, entrain de la regarder. J'ai pas aimé les mots qu'elle vient de me dire sérieux.
-M : Lâche-moi à présent ! Je veux aller dans ma chambre !
Et je la lâche. Elle s'en va, avec Kerem derrière elle. Un chien vallah, il a intérêt à changer de comportement tout de suite si il veut pas manger le sol !
Mais là, le soucis c'est que j'arrêtais pas de penser à sa phrase. Elle me déteste vraiment ? Vas'y ta gueule Rüzgar, c'est quoi cette question ? J'ai fait ce que je voulais, jouer avec elle.. avec ses sentiments. C'est normal qu'elle me hait. Mais si elle a dit à Betül que c'était juste un kiff, qu'elle n'était pas sincère avec moi, ça veut dire qu'elle ressent rien alors. A part si elle lui a menti. Putain je vais devenir ouf ! Je sais même pas pourquoi je pense à ça, j'ai eu ce que je voulais donc pourquoi je la laisse pas tranquille encore ?!
Faut que je reprenne mon contrôle pour devenir le Rüzgar que tout le monde a connu. Mais je sens qu'avec ce pot de colle de Kerem, j'vais avoir du mal..
*DANS LA PEAU DE MAVI*
J'arrive dans ma chambre et place ma main sur ma bouche pour pleurer silencieusement. J'arrive pas y croire que ma mère est à l'hôpital, qu'elle était au coma pendant plusieurs jours ! Putain je savais qu'il lui est arrivé quelque chose, elle répondait pas à mes appels !
-K : Mavi !
Je fais pas attention à son arrivé, et prends mon portable pour appeler ma mère. Mais elle me répond pas.
-Moi : Niye cevap vermiyor yaa ?! (Mais pourquoi elle répond pas?!)
-K : Sakin ol (calme-toi), elle dort peut-être.
-Moi : Kafayi yiyecem ! Annem hastane yataklarinda, bende burda esir kaldim ! Of ! (Je vais perdre la tête ! Ma mère est sur un lit d'hôpital, et moi j'suis prisonnière ici ! Of!)
-K : Ton père aussi voudra que tu restes là.
-Moi : Bah ils font chier ! C'est à cause de lui et de Rüzgar que je suis en Espagne encore aujourd'hui.
-K : Mai..
Il allait parler mais mon portable sonne. Je me précipite pour regarder l'écran et remarque que c'est ma mère. Enfin !
-Moi : Anne ! (Maman!)
-M : Mavi'm !
Dès que j'entends sa voix, je verse quelques larmes. C'est trop, elle m'a grave manqué !
-Moi : Anne iyi misin ? (Maman tu vas bien?)
-M : Iyim kizim iyim, sen nasilsin ? (Je vais bien ma fille, et toi?)
-Moi : Comment tu veux que j'aille bien alors que t'es à l'hôpital ?!
-M : C..comment tu sais ?
Oups.
-M : Sedat sen mi dedin ? (Sedat c'est toi qui lui a dit?)
-S : Non, j'ai rien dit moi.
J'ai compris qu'elle parlait à son copain. C'est la première fois que j'entends sa voix.
-M : Comment t'as su Mavi ?
J'suis encore obligée de lui mentir. Si seulement j'pouvais rentrer en France pour tout t'expliquer maman !
-Moi : C'est.. la voisine qui m'a dit. Quand j'ai vu que tu me répondais pas, j'ai appelé la voisine et elle m'a dit.
-M : Ah d'accord.
Pour info, notre voisine est une marocaine trop sympa. On se connait depuis plusieurs années, et elle nous a jamais laissé seules. Faut toujours bien s'entendre avec ses voisins si vous voulez vivre tranquillement dans votre maison.
-Moi : T'as fait où l'accident ?
-M : C'était un dimanche, j'allais chercher du pain à la boulangerie en marchant. Et en traversant la route, je pensais que la voiture allait s'arrêter au passager piéton, mais non. Je sais pas si il a fait exprès de m'écraser ou pas.
Et si il a fait exprès ? Et si son but c'était vraiment de foncer sur ma mère ?
-Moi : C'est du passé maintenant, t'as mal quelque part ?
-M : J'ai un plâtre au niveau de ma jambe droite et de mon bras droit. Sinon je vais bien.
-Moi : Hm..
-M : C'est quand que tu rentres ?
Bonne question.
-Moi : Bilmiyorum. (Je sais pas.)
-M : Tu trouves pas que t'es trop restée là-bas ? Ça fait longtemps que le père de Can est mort, il doit se sentir beaucoup mieux maintenant, il a sûrement fait son deuil. Il n'a plus besoin de toi. C'est plutôt moi qui a besoin de ta présence !
Je vous rappelle que j'ai menti à ma mère en disant que Can a perdu son père, pour pas qu'elle s'inquiète pour moi. Mais jusqu'à quand je vais lui mentir encore ?
-Moi : Je sais maman. Elimde olsa hemen ilk uçakla gelirim. Ama takildim burda. (Si j'avais les moyens, j'aurai direct pris le premier avion. Mais je suis coïncée ici.)
-M : Pourquoi ? Bir şey mi oldu ? (Y'a eu quelque chose?)
-Moi : Je..
-M : Mavi tu me caches quoi ? Je sais que tu me dis pas la vérité !
-Moi : Maman.. -en réfléchissant deux secondes- J'ai perdu mon passeport.
-M : Ne ? (Quoi?)
-Moi : Ils ont volé mes affaires. J'ai plus rien, plus de papiers.
C'est vrai qu'au début j'avais aucuns papiers, mais Rüzgar les a trouvés par la suite.
-M : Et c'est maintenant que tu me dis ?
-Moi : T'étais au coma pendant 3 semaines, comment tu veux que j'te le dise ?
-M : Mets pas la faute sur moi. T'es allée à la police ? Au consulat français là-bas ?
-Moi : Je viens d'aller oui, la police m'a dit qu'ils trouveront mes papiers dans pas longtemps parce qu'ils ont l'habitude.
-M : Et le consulat ?
-Moi : J'suis pas allée.
-M : Qu'est-ce t'attends ? Ils peuvent te sortir un récépissé pour un retour en France !
-Moi : Mais j'ai pas de sous !
-M : Je t'aurai envoyé moi, ou y'a Can qui pouvait te dépanner ! C'est ton mec non ?
Non.
-Moi : Bref maman, tkt pas pour moi je me débrouille. Pense à ta santé maintenant !
-M : Je suis ta mère, c'est normal que je pense à toi !
-Moi : Tamam anne. Merak etme gelicem yakinda ! (C'est bon maman. Tkt pas je vais venir bientôt!)
On continue de parler encore un peu et quand l'infirmière vient pour ses médocs, on raccroche. Ça m'a fait vraiment du bien de parler avec elle et d'entendre surtout sa voix ! Elle m'a tellement manqué ! Allah annelerimizi başımızdan eksik etmesin ! (Que Dieu protège nos mères les filles!)
C'est contre ma volonté, mais j'ai encore menti à ma mère. Il y a un p'tit bout de vérité dans ce que j'ai dit, mais ça reste un mensonge. Il faut vraiment que je rentre chez moi, c'est pas comme ça que je vais retenir ma mère. Vivement que je rentre !
-K : Elle va bien ?
-Moi : Oui ça va.
-K : Pourquoi tu souris pas alors ?
-Moi : J'ai un doute. J'ai l'impression que cet accident n'est pas du hasard.
-K : Tu penses ?
-Moi : On verra avec le temps.
Je vais dans ma salle de bain pour me laver le visage à cause des larmes que j'ai versé, et je descends avec Kerem. Il y avait le reste de la maison au salon. Je vois Enes mettre ses chaussures.
-Moi : Tu vas où ?
-E : Şirkete. (A l'entreprise.)
Je vois Rüzgar assis sur le canapé.
-Moi : Tu pars pas toi ?
-R : Non.
-Moi : Pourquoi ?
-R : J'ai du boulot ici.
-Moi, en fronçant les sourcils : Anlamadim. Her gün giderdin, niye bugün gitmiyorsun ? (J'ai pas compris. Tu partais tous les jours, pourquoi aujourd'hui t'y vas pas?)
-R : Parce que, cherche pas à comprendre.
Euh..ok.
-E, à mon oreille : Il veut te surveiller enfaite.
-Moi : Hein ?
-R : Enes ta gueule !
-E : J'ai rien dit wesh !
-R : Justement, ta gueule et casse-toi !
-E : Attends j'dois dire un dernier truc. -dans mon oreille- Un conseil Mavi, rapproche-toi de Kerem. Juste pour énerver ce gros con stp !
-R : ENES !
Et il part en rigolant. Euh.. on m'explique ? Betül vient direct me prendre pour m'emmener dans la cuisine.
-B : Vu ta tête, t'as rien compris.
-Moi : Non j'comprends rien. Pourquoi en m'approchant de Kerem, Rüzgar va s'éner.. attends. Tu penses qu'il va être jaloux ?
-B : Bingo.
-Moi : Impossible. Il en a rien à foutre de moi.
-B : Y'a qu'une seule solution pour le savoir.
-Moi : ..
-B : Allez stp. On va juste rigoler un peu, c'est pas tout le temps les hommes qui vont jouer hein !
Elle a raison d'un côté. Bon ça se fait pas pour Kerem, mais j'ai juste envie de savoir si je fais de l'effet à Rüzgar, malgré son comportement de merde.
On va au salon avec Betül. Je remarque que Rüzgar n'arrêtait pas de lancer des regards de travers à Kerem. En parlant de lui, il vient direct vers moi en me voyant.
-K : Tu vas mieux depuis l'appel ?
-Moi : ça va oui, juste un peu mal à la tête.
-K : Vas'y assis-toi, j'vais te faire un massage.
Je voulais pas, mais c'était le bon moment. Je m'assois sur une chaise, et il se place derrière moi afin de poser ses mains sur mon cuir chevelu.
-R : Betül elle pouvait le faire hein !
-B : Non, la flemme. Et j'parie qu'il le fait mieux que moi.
-R : Qui ? Lui ? Il sait juste se coller aux autres ce chien !
-K : Düzgün konuş ! (Parle correctement!)
-R : Konuşmasam n'olur ?! (Si j'parle pas, qu'est-ce tu vas faire?!)
-Moi : Yeter yaa ! Başım ağrıyor diyorum, ama hâla bağiriyorsunuz ! (ça suffit putain ! Je dis que j'ai mal à la tête, mais vous criez encore!)
-K : Tu veux qu'on se pose sur l'herbe ?
-Moi : Ouais c'est mieux.
Je jette un dernier coup d'oeil à Rüzgar, l'air énervé, et sors avec Kerem. Je pose ma tête sur ses jambes, et il commence à me faire un massage crânien. Sérieux, je crois que c'est la meilleure chose du monde, j'aime trop quand on me touche les cheveux !
-K : Y'a Rüzgar qui nous regarde.
-Moi : Je m'en fous.
-K : Il s'est passé beaucoup de choses entre vous deux ?
-Moi : J'ai pas envie de parler stp.
-K : Ok. En tout cas, il est jaloux.
-Moi : Ah bon ?
-K : Bah regarde comme il nous fixe de loin ! Il veut me tuer limite !
Je tourne ma tête, et c'est vrai qu'il était debout au bord de la fenêtre entrain de nous fixer avec ses yeux de missiles ! Alors c'est vrai ? Il est vraiment jaloux ? Je sais pas pourquoi, mais ça me fait sourire.
-K : Mais tu mérites mieux. C'est pas un gars pour toi.
-Moi : J'ai pas demandé ton avis à ce que je sache.
Dès que je sens sa main sur le coin de mes yeux, je les ouvre. Et comme j'ai la tête sur ses genoux, sa tête est au-dessus du mien.
-K : Mavi.. t'es trop belle pour lui.
Ok, mais toi t'es moche pour moi.
-Moi : Et ?
-K : Vous êtes pas fait l'un pour l'autre, vous êtes vraiment opposés.
-M : Je m'en fous de lui Kerem.
Lol.
-K, souriant : J'suis content alors.
Et il déplace ses mains sur mes joues.. A quoi il joue ? Ses mains allaient encore se baisser, mais..
-.. : MAXIIIMEEEE !!!
Je sursaute en entendant le cri de Rüzgar. Il avait les poings serrés. Je me lève pour m'assoir direct sur l'herbe et je vois un des hommes s'approcher de lui, ça doit être Maxime.
-Maxime : Oui monsi..
Bim ! Il n'a même pas eu le temps de finir sa phrase que Rüzgar lui met un coup dans sa gueule.
-M : Mais.. j'ai fait quoi ?
-R, en remettant un coup : TA GUEULE !
Il balance ensuite une chaise qui est sur son chemin et rentre à l'intérieur.
-Betül : MDR !
-Moi : ça me fait pas du tout rire moi ! Un homme s'est mangé les coups de Rüzgar alors qu'il a rien fait.
-B : Mdrrrr, c'est mignon ! Il prend ses nerfs sur quelqu'un d'autre !
-Moi : T'es méchante en vrai.
-B : Oh c'est bon. Regarde le bon côté des choses, kiskaniyor seni (il est jaloux) !
-K : Et ? C'est pas le bon côté des choses ça, il faut pas qu'il ressent des choses envers elle, ça sert à rien !
-B : Sana ne bee ? (Mais qu'est-ce tu te mêles?)
-K : Je suis là pour les éloigner, je te rappelle.
-B : Ouais ouais.
-Moi : Of yeter ! (ça suffit!)
Et je vais rentrer dans ma chambre. Ça commence à me soûler cette situation, le mec il joue avec moi depuis le début, il me maltraite et maintenant il fait le jaloux ! J'vous jure, j'vais perdre la tête avant de rentrer en France ! C'est mieux de prendre un bain, et de tout oublier..
*DANS LA PEAU DE RÜZGAR*
Après ce mini défoulage de nerfs sur Maxime, je suis allé à la salle de sport dans un coin de la maison. J'ai mis mes gants de boxe, et me suis défoulé sur le punching-ball pendant des heures, en arrêtant pas de penser les mains de Kerem sur elle..
En fin de journée, j'étais épuisé mais les nerfs étaient toujours là. Ça partira pas si je défonce pas ce putain de salaud !!
-Moi : Putain Enes a raison je crois.
-.. : De quoi j'ai raison ?
Et Enes fait son apparition.
-Moi : Bir sen eksiktin. (Il manquait plus que toi.)
Il ferme la porte de la salle et s'approche de moi.
-E : N'oldu ? (Y'a quoi?)
-Moi : Rien.
-E : Tu penses encore à elle ?
-Moi : ..
-E : Elle t'a rendu fou cette meuf, tu t'en rends même pas compte !
-Moi : Farkindayim. (Si, je m'en rends compte.)
-E : Ah bah.. enfin !
-Moi, essoufflé : Ulan Enes, yapamiyorum lan ! Kaç saattir unutmaya çalisiyorum, ama olmuyor ! Kafayi yiyecem putain ! (Putain Enes, j'arrive pas wesh ! Ça fait des heures que j'essaye d'oublier, mais j'arrive pas ! Ma tête va exploser putain!)
Il sourit.
-E : N'oldu ? (Y'a quoi?)
-Moi : Il l'a touché ce salaud ! Le pire c'est qu'elle se laisse faire ! Putain je vais l'attacher dans mon lit, elle va rien comprendre !
-E : Zamaninda onu da yaparsin mdrr. (Tu le feras avec le temps aussi mdrr.)
J'enlève mes gants et les jette fortement contre le sol. J'suis toujours énervé oui.
-E : Et si elle se marie ?
-Moi : Ta gueule.
-E : Elle va pas rester célibataire toute sa vie hein. Y'a bien quelqu'un qui va rentrer dans sa vie, qui va lui faire des goss mdrr.
-Moi : TA GUEULE ENES !
-E : Zoruna mi gitti ? (ça te fait mal?)
Ouais ça fait mal !!
-Moi : Elle a pas le droit.
-E : Pourquoi ça ? T'es pas son père ni son frè..
-Moi : Je suis le seul qui peut la toucher, t'as compris ??
-E : « grand sourire »
-Moi : Putain ! Combien de fois j'ai essayé de l'oublier, de la faire sortir de ma tête, mais elle veut pas la putain de sa race ! Gözlerini unutamiyorum yaa ! (J'arrive pas à oublier ses yeux wesh!)
-E : Vaay ! (Dis-donc!)
-Moi : Ulan ilk defa birisini kendimden daha fazla düşünüyorum be ! (Putain c'est la première fois que je pense à une personne plus que moi!)
-E : Putain j'suis trop fière de moi ! Enfin t'as avoué !
Ouais, enfin ! Je le savais déjà mais je voulais pas assumer jusqu'à présent. Je pensais que Rüzgar allait rester le Rüzgar égoïste, seul, inhumain jusqu'à la fin de sa vie, mais elle m'a changé ! J'en ai marre de me voiler la face à chaque fois, j'ai un cœur et un cerveau comme tout le monde. Et comme je l'avais déjà dit, cette meuf a réveillé la voix de mon cœur !
Je descends du ring, et me dirige vers la sortie.
-E : Nereye ? (Tu vas où?)
-Moi : Izimi birakmaya ! (Marquer mon territoire!)
*DANS LA PEAU DE MAVI*
Après je ne sais combien d'heures, je sors de mon bain et m'habille rapidement. J'aime pas rester longtemps avec un peignoir, que ce soit chez moi ou chez les autres. Je m'assois sur mon lit et peigne mes cheveux mouillés. A peine je finis que ma porte s'ouvre brusquement. Je me lève d'un coup à cause du choc, et vois Rüzgar, essoufflé, les cheveux qui vont dans tous les sens. Je crois qu'il vient de la salle de sport.
-Moi : Yavaş be, korkuttun beni ! (Doucement wesh, tu m'as fait peur!)
Sans réponse, il rentre dans ma chambre et ferme la porte.. à clé ?
-Moi : N'apiyorsun ? (Tu fais quoi là?)
-R : Kör müsün ? (T'es aveugle?)
-Moi : Aç kapiyi ! (Ouvre la porte!)
-R : Non.
-Moi : Mais pourquoi tu l'as verrouillé ?
-R : Pour que personne rentre.
Il s'approche de plus en plus, je commence à avoir peur d'un coup et recule.
-Moi : Arrête, tu me fais peur !
-R : Fallait pas me chercher !
-Moi : Mais j'ai rien fait !
-R : Justement, t'as rien fait ! Tu l'as pas poussé ce connard !
-Moi : Mais je fais ce que je ve..
Je m'arrête en remarquant que je me cogne contre un mur.
-R : Hayir küçük hanim, benim istediğim olur ! (Non p'tite chose, c'est moi qui décide!)
Et il se place en face de moi. J'allais partir du côté droit mais il me bloque direct en plaçant son bras sur le mur.
-R : Sana demiştim demi, sana benden başka kimse dokunamaz diye ! (Je t'avais dit que personne peut te toucher à part moi!)
-Moi : Mais t'es malade toi ! Depuis le début tu joues avec moi, tous les moments qu'on a passé ensemble c'était un grand RIEN pour toi, et là tu oses me dire encore une fois que personne peut me toucher ? Mais va te faire soigner, t'es personne Rüzgar !
-R, en s'approchant : Chut !
-Moi : Susmuyorum, biktim senden ! Rahat birak beni artik ! (Je me tais pas, j'en ai marre de toi ! Laisse-moi tranquille à présent!)
-R : Impossible.
Ce rapprochement commence à devenir dangeureux, et surtout pénible. Je place mes mains pour le pousser, mais il les prend et les pose sur le mur, de chaque côté de ma tête.
-Moi : Ya delirdin mi ? Birak beni ! (Mais t'es fou ou quoi ? Lâche-moi!)
-R, en se collant : Delirdim.. (J'suis devenu ouf ouais..)
Il place une jambe entre mes jambes, et colle son corps contre le mien. OMG ! Je vais m'évanouir si il continue. Ça faisait bien longtemps que je n'avais pas ressenti mon cœur battre autant !
-Moi : Rüzgar.. yalvaririm birak. (Rüzgar.. je t'en supplie lâche-moi.)
Il me fait un non avec sa tête, et la baisse. Je tourne direct ma tête pour pas qu'il m'embrasse, c'est mort je veux pas après ce qu'il m'a fait !
-R : Je comptais pas t'embrasser hein.
Alors pourquoi il baisse sa tête ? J'ai eu ma réponse lorsque j'ai senti son souffle sur mon cou. Ma respiration s'est bloquée en un instant.. je sais pas à quoi il joue, mais si il continue je vais pas me contrôler.
-R : Tu sens la fraise. C'est parfait ça.
-Moi : Rüzgar.. yap..ma. (Rüzgar.. arr..ête.)
Et il embrasse mon cou. Oh putain ! Oh putain ! Délivrez-moi de ce vampire putain, sinon je vais pas me retenir avec l'effet qu'il me fait !
Les secondes s'écoulent, j'en pouvais plus de sentir ses lèvres contre ma peau. Je finis par fermer mes yeux et me serrer les mains. Ma poitrine ne cesse d'augmenter et de diminuer contre son torse, il m'embrasse tellement bien le cou que je me mords les lèvres afin d'éviter les p'tits cris. Putain mais qu'est-ce qu'il m'arrive ? C'est la première fois que je ressens des choses étranges en moi.. et il a intérêt de s'arrêter tout de suite si il veut pas commettre une bêtise. Quoi que.. j'ai pas envie qu'il s'arrête, j'étais totalement à sa merci.
Après plusieurs minutes interminables, il s'arrête enfin. J'étais essoufflée, alors que j'ai rien fait !
En ouvrant mes yeux, je remarque que sa tête est juste en face de la mienne. Je regarde dans ses yeux pour chercher à comprendre pourquoi il m'a fait ça.
-R : Je savais pas que t'allais aimer autant.
La honte !
-Moi : J'ai.. j'ai pas.. je te déteste !
-R : On verra encore combien de temps tu vas me détester.
Et il sourit en voyant mon cou.
-Moi : Pourquoi tu souris ?
-R : Izimi biraktim. (J'ai laissé ma trace.)
-Moi, yeux grands ouverts : Ne ? (Quoi?)
NON ! Dites-moi pas qu'il a fait ce que je pense !!
-Moi : Lâche-moi !!
Il lâche mes bras d'un coup, et je vais tout de suite en face du miroir. Oh non ! C'est pas vrai !!!
-Moi : Mais t'es sérieux à me faire un suçon ??
Oui, vous avez bien entendu ! Il m'a fait un suçon ce connard ! Putain il est bien visible en plus.
-R : Plus tu t'approches de ce gros salaud, et plus je t'en ferai ! Y'a d'la place de toute façon. Retiens bien ça dans ta p'tite tête !
Je m'approche de lui et lève ma main pour le gifler mais il me retient ce con.
-Moi : Pislikk ! Nasil yaparsin bunu ya ?! (Connard ! Comment tu oses me faire ça?!) Comment j'vais sortir devant les autres maintenant !?
-R : C'est ton problème ça. Mais saches une chose !
Il me tire d'un coup pour nous approcher encore plus.
-R : Benim dokunduğum yere, başka kimse dokunamaz mavi gözlü ! (Personne peut toucher à l'endroit que je touche p'tite chose aux yeux bleus!)
Et il s'en va en me laissant toujours sous le choc.
**
Fin de cette épisode. Je sais pas vous, mais moi j'ai rigolé en écrivant cette partie, j'espère qu'elle vous a plu en tout cas. Rüzgar commence à se réveiller enfin malgré que Mavi a encore le cœur brisé. Va-t-elle écouter son cœur dans les prochaines épisodes ?
Et pour info, dans la suite UNE GRANDE VERITE VA ENFIN SE DEVOILER ! Je le cache depuis le début de l'histoire, et je me demande comment vous allez réagir dès que vous allez l'apprendre. Mdrrr je rigole déjà en pensant au suspens, j'suis méchante un peu j'avoue.
Aimez&Commentez, et à ce Week-End pour la suite ! Bisous !
PS : J'ai répondu à un interview de Diamoniaque , vous pouvez aller la lire si vous le voulez bien évidemment, c'est dans son album « Interview [Fermé] »
Y'a un autre interview aussi mais je le dirai plus tard 😊