Harry's Code (EN PAUSE PR UNE...

By -YuKiRi-

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18 ans après la Grande Guerre contre Voldemort, l'Histoire a repris son cours normal. Harry Potter est toujo... More

Prologue : Le Code.
Chapitre 1 : Sur la table.
Chapitre 2 : Un secret pour un autre.
Chapitre 3 : Une question pour une autre.
Chapitre 4 : Une réponse pour une autre.
Chapitre 6 : Les interrogatoires de Severus Rogue
Chapitre 7 : Rencontre post-mortem
Chapitre 8 : Le ruban d'une scène de crime
Chapitre 9 : Retour aux sources
Chapitre 10 : Congés payés
Chapitre 11 : Le calme avant la tempête.
Chapitre 12 : Le Gobelin, la Faucheuse, le Passager Noir et Hermione Granger
Chapitre 13 : Pauvre Père Northwood
Chapitre 14 : Les vilaines habitudes
Chapitre 15 : Condamnation à mort
Chapitre 16 : Assise en tailleur
Chapitre 17 : À cette amitié insolente.
Chapitre 18 : Dieu est amour
Chapitre 19 : Louanges et cantiques

Chapitre 5 : Le chapeau noir d'Astoria.

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By -YuKiRi-

J'ai mis à peu près 35 ans à écrire ce chapitre omg xD J'arrivais pas à aller où je voulais, et puis au final ça va, j'ai ce que je veux.

BREF ! Déjà bonne année à tous, j'espère que votre rentrée s'est bien passée ! Moi non, parce qu'elle est demain lolololol

Aller, bonne lecture !

Chapitre 5 : Le Chapeau noir d'Astoria.

Dans le grand salon des Malefoy, on ne pouvait aisément retrouver un mur libre de tableaux, d'étagères engorgées d'ouvrages ou de rideaux vert-bouteille. Aucune lumière artificielle n'illuminait la salle : il y n'y avaient que quelques bougies dont l'éclat était amplifié par magie, et le feu d'une cheminée grondante.

Devant elle, une grande femme aux cheveux blancs se prélassait, les pieds au bord du feu. Elle était confortablement installée dans un fauteuil victorien, les bras sur les accoudoirs, sa main gauche caressant distraitement son chapeau noir. Elle ne le mettait que pour travailler. Et elle le mettait souvent.

Astoria ouvrit ses yeux clairs, et ricana en entendant la porte de la pièce s'ouvrir avec agacement. On la referma avec la même hargne, mais elle n'entendit aucun frottement de tissu.

"Ainsi donc, tu n'enlèves même plus ta cape, Gobelin ?"

Elle devina plus qu'elle ne vit, dos à lui, ses yeux noirs se lever vers le ciel. Il soupira.

"Il fait plus froid chez lui qu'ici, expliqua Severus, et il ne cesse de m'appeler.

- Tu t'apprêtes.

- Je ne fais pas ce genre de choses."

Astoria fit tourner son fauteuil pour se retrouver face à Severus. Un sourire malin se dessina sur ses lèvres pâles.

"Alors explique-moi ce que tu fais avec "Le Recueil des traités de 1800 à 1900 sur le poids des baguettes" ? Tu te cultives ?" Severus ouvrit la bouche pour se défendre, mais Astoria gloussa.

"J'aurais pensé que tu cherchais à te montrer cultivé, apparaissant comme un homme de connaissance chaque fois que le jeune Potter ne te convoque.

- J'aimerai t'y voir toi, à risquer d'être invoquée à n'importe quel moment par un imbécile de première.

- S'il t'énerve tant, tues-le." dit-elle avec une certaine excitation.

Severus ricana. "Tu aimerais bien. Une puce incochable sur une liste. N'es tu pas censée être couchée ?

- J'ai du travail." Dit-elle en se levant. Elle attrapa son chapeau, et de sa main libre, sortit une enveloppe noire de la taille d'une carte de jeu.

"Marabel Zaferi, minuit onze, dit-elle en agitant sa petite enveloppe. J'ai cru lire Mirabelle... Je pars, ne fais pas de bêtises." ricana-t-elle en ouvrant la porte. A travers l'ouverture, Severus la vit déposer son chapeau sur sa tête, sourire en coin. La porte claqua, et le Gobelin marmonna quelques insultes.

Il devait vite trouver une nouvelle maison.

Un nuage de fumée apparut soudainement devant lui, et il grogna, de nouveau invoqué par Harry.

"Ce n'est pas ce que je voulais dire..." marmonna-t-il. Il se tourna vers le Gryffondor, au bord de l'explosion.

Celui-ci était toujours sur son lit, en tailleur. Il secoua les mains en signe d'apaisement, réalisant sa colère.

"Ce n'est pas pour vous énerver ! Enfin pas cette fois-ci. Les trois premières fois, oui. En fait je me demandais juste... C'est la première fois que ça vous arrive ? Que quelqu'un arrive à vous invoquer ?"

Severus relâcha ses épaules, et passa sa main sur son visage, las.

"Oui. C'est bon, je peux repartir ?

- C'est étrange, soupira Harry en se grattant le menton. Pourquoi vous ? Ou pourquoi moi ?

- Pourquoi vous ? Je me suis posée cette question durant toute votre scolarité, monsieur Potter. Pourquoi le sale gamin s'est il encore fourré dans cette situation ? Pourquoi le sale gosse parle-t-il fourchelang ? Pourquoi ce gamin est-il l'élu ? Pourquoi Dumbledore fait-il confiance au gamin ? J'ai décidé d'arrêter de me poser ces questions, alors ne vous les posez pas non plus. Maintenant, je vous rappelle que je ne suis pas votre serviteur, mais un Dieu, alors je vais retourner chez moi, et si vous me convoquez encore une fois, je ne serais pas pris de pitié pour votre petite famille concernant votre sort."

Harry haussa les sourcils, s'attendant à plus de détail.

"C'est-à-dire ? J'ai défait Voldemort, vous croyiez que vous me faites peur ?"

Le Serpentard ricana, et le Gryffondor se tut.

L'expression de Severus s'obscurcit alors que de son regard sembla soudainement s'échapper une lumière argentée. Une tempête s'éleva dans la chambre du père de famille, tandis que le Gobelin portait sa main à sa ceinture. Du vide émergea une longue épée aussi lumineuse que ces yeux, et avec eux gronda le ciel. Il la pointa sur Harry, et juste ainsi, il se figea de peur. Un sourire terrifiant s'empara des lèvres de Severus, et celui-ci rangea son épée, et avec elle sa magie.

Tout se calma.

"Je le crois, oui." ricana le Gobelin.

Harry récupéra son souffle, plaqué à la tête de lit. Il déglutit. "M-message reçu.

- Je vous souhaite... une bonne nuit." se moqua Severus. "Et pour l'amour du ciel, ne soufflez pas sur cette bougie pour l'éteindre."

Harry aquiesça frénétiquement sans faire plus d'histoire : son jouet ne l'amusait plus du tout.

Le serpentard ricana et s'en alla par la porte de la chambre, et le Gryffondor n'essaya même pas de regarder derrière lui pour le suivre un peu plus dans son voyage à travers l'espace, il se contenta simplement de baisser les yeux lorsque la porte claqua.


            Il avait été trop loin... Et c'était la première fois depuis 18 ans qu'allait trop loin. Ou peut-être était-ce la première fois qu'il s'en inquietait. La première fois depuis toujours qu'il s'en voulait d'avoir été trop loin avec Rogue.

Et ça il ne le comprenait pas.

Alors comme chaque fois qu'il ne comprenait pas quelque chose, Harry se leva, et alla chercher la pierre de résurrection cachée dans le premier tiroir de sa commode.

Il la serra dans la paume de sa main, jusqu'à sentir ses arrêtes le blesser, et l'activa. Aucune ombre, mais un poids se forma sur le lit, alors le Gryffondor releva les yeux vers son père.

"Eh bien, j'ai attendu que tu m'appelles ! C'était long de ruminer là-haut !" râla James. Harry laissa tomber ses épaules.

"J'ai été... dépassé. Au fait, toi qui es mort-

- Dis-pas ça comme ça, je suis susceptible à ce sujet.

- ...Tu savais ce qu'était un Gobelin ? Tu savais que Rogue était Le Gobelin ?

- Alors mon garçon, tu commences par me dire que je suis mort, pour ensuite me parler de Servilus ? Je ne suis pas sûr de vouloir rester."

Harry pinça ses lèvres : il avait pas trop de ouf envie de rigoler.

"Il y avait des rumeurs, expliqua James. Depuis la fin de la guerre, je m'étais préparé psychologiquement à avoir Servilus dans les pattes, mais avec Sirius et Remus on l'a pas vu une fois. On s'est dit qu'il avait été envoyé en enfer, pour des raisons qu'on avait pas mais qu'on cherchait pas à avoir. A côté de ça, pas mal de morts parlaient d'une divinité crée, l'ennemi des Faucheuses, l'âme manquante. Certain l'appelaient le Dieu solitaire, et d'autres évoquaient un Gobelin. Un Gobelin, tu entends ? Je suis un sorcier, pour moi un gobelin, ça bosse à Gringotts !

- Étonnement ce n'est vraiment pas la chose à laquelle je pense quand je vois Rogue, l'interrompit Harry sarcastiquement. La différence de taille peut-être ?

- Il doit bien faire trois-quatre gobelins de haut, soutint James. Je me suis intéressé à ce que racontaient ces morts, et il s'agissait apparemment d'un sorcier transformé en divinité en guise de bénédiction et de punition. Il aurait apparement la vie éternelle, jusqu'à ce qu'il rencontre l'épouse du Gobelin."

Harry fronça les sourcils, pas sûr d'avoir tout suivi. "L'épouse du Gobelin ? Attends il m'en a pas parlé du tout. C'est qui ?"

James haussa les épaules. "C'que j'en sais. Il disaient qu'elle le saurait. Où qu'elle verrait la raison pour laquelle elle est son épouse. Enfin je sais pas, les morts sont devenus soulants, j'écoutais plus !

- Oui bein ils sont pas revenus à la vie entre deux, tu pourras leur demander tout à l'heure quand tu redeviendras l'emprunte d'un défunt ou je sais pas quoi là.

- Ecoutez mon fils me parler... marmonna James. Je ferais ce que je peux."

Harry sourit, reconnaissant. "Et j'imagine que tu ne peux rien me dire concernant l'affaire Satorio ?

- Les morts ne savent rien, Harry. Rien concernant les vivants. Ils ne disent rien. Enfin, ils savent mais en fait ils ont pas le droit de dir-

- Oui non mais c'est bon, j'avais compris."

James posa son regard sur son fils un long moment. Il passa sa main dans ses cheveux noirs.

"Tu devrais appeler ta mère aussi, la prochaine fois.

- Elle a peur de ce que je suis, je prefère attendre. Je crois que le Code D'Harry ne lui plait pas trop...

- Ce Code ne plaît pas à grand monde." concèda James.

Le silence retomba un peu, et le Sauveur resta un instant dans le calme, son père assis à ses côtés. Le plus jeune reporta son attention sur lui.

"Tu ne râles pas à l'idée que je parle à Rogue.

- Tu ne parles pas à Servilus, tu l'emmerdes. Qu'est-ce que tu veux que je dise à ça ?

- Exact. Mais je crois que je suis allé trop loin en l'invoquant quatre fois d'affilées.

- On ne va jamais trop loin avec lui. Oh, et tu sais, si tu cherches des informations sur l'affaire Satorio... Ceux d'en haut n'ont rien le droit de dire, mais l'autre con doit bien pouvoir te dire quelque chose. Il voit à travers les gens, puisqu'il bénit les bonnes personnes, non ?

- Il pourrait voir Barbara... murmura Harry. Mais oui ! Merlin mais oui ! Faut juste trouver un moyen qu'il ne se fasse pas reconnaître...

- Et qu'il accepte."

Le Gryffondor se tut : c'était en effet un problème.

Sur ces mots et quelques autres, James repartit. Harry s'allongea alors, pensif.

Est-ce qu'il avait fait une vraie connerie avec Rogue ? Si c'était le cas, ça l'embêtait un peu. Il s'amusait bien avec lui, et avait l'impression que l'ancien Mangemort avait été affecté autant que lui par la mort, dont il était revenu aussi. C'était bête, mais c'était un point commun rassurant. Il se sentait moins seul... même si lui n'était pas relayé au rang de divinité.

Et évidemment il avait dépassé les bornes ! Bordel, mais il se saoulait lui-même ! Ca, et Ginny qui lui prenait la tête avec ses sous-entendus... "Uuuh tu m'aimes pluuus..." Mais oh ! Il l'avait jamais aimée ! Même l'autre tête de con de Malefoy le savait !

Et tout ça c'était sa faute... Il était même pas sûr d'être un bon père... C'était vraiment une des rares choses qui comptaient encore aujourd'hui, et il ratait ça.

Harry se leva d'un bond, sur les nerfs. Il sentait son esprit se noircir, ses mains trembler...

Il devait ouvrir les vannes.

Alors il retrouva son rapport sur les criminels ayant échappés à la justice moldue et n'aillant jamais atteint la justice sorcière, et chercha celui qui allait le calmer ce soir là.

Un nom sympathique s'afficha, alors avec un mauvais sourire aux lèvres, il déposa un sortilège de protection autour du lit de Lily, et s'empara de ses quelques outils habituels. Et concernant le lieu de la "fête" encore surveillé par les Aurors à cause de Nigel Satorio... Il trouvera un moyen.

"Marabel Zaferi, j'arrive..."


           Sentant le drap de son lit bouger doucement, Drago se retourna, à moitié réveillé. Il jeta un coup d'oeil au reveil à côté de lui, le yeux fatigués par la faible lueur des LED formant les chiffres des heures.

"Tu rentres tard...

- Désolée, disons que le timing n'a pas été respecté par tout le monde... marmonna Astoria, en rogne. Tu remerciera ton Gobelin de parrain à la noix."

Malefoy se redressa, yeux et bouche plissés. "Hein ? Oh, eh, si c'est en rapport avec Potter ou je ne sais pas quoi je ne veux pas savoir." souffla-t-il en serrant sa femme contre lui.

"Alors je ne dis rien..." chuchota-t-elle.

Ainsi, au beau milieu de la nuit, quoiqu'un milieu un peu décentré vers le levé du soleil, tous s'endormirent : Un Gryffondor avait ouvert ses vannes et dormait confortablement, une plaquette de sang en plus dans son écrin. Un Serpentard avait rendu 2 dossiers à la capitaine de Brigade et dormait confortablement, serrant sa femme contre lui. Un Dieu avait terrorisé un sorcier et dormait confortablement, son manteau toujours sur ses épaules et son recueil de baguettes sous le bras.

°°°

"Quoi ? Malade ? Malefoy malade ? En même temps que moi ?" s'époumona Harry. Il s'enroula un peu plus dans son duvet, et s'écarta pour laisser Hermione entrer.

"Oui, du coup l'enquête ne peut pas avancer si vous êtes tous les deux hors-service." expliqua-t-elle. Elle ôta sa veste et s'assit sur le canapé du salon, Harry à ses côtés.

"Et qu'est-ce qu'il a le blond ?

- Tremblements, vomissements, mal de tête...

- Une indigestion." conclurent-ils en choeur.

Hermione leva un sourcil surpris.

"J'ai la même chose, expliqua-t-il. Et Astoria ?

- Elle est souffrante aussi, c'est ce que Malefoy m'a dit. Je pensais qu'ils me mentaient pour rester ensemble, mais à te voir comme ça... J'en déduis que c'est certainement la vérité. C'est à cause du Miss Mead ? Le boeuf n'est pas pass-

- Oh mon Dieu me parle pas de boeuf." claqua Harry en déglutissant avec dégout.

"Pourquoi t'as rien toi ! s'indigna-t-il. On a tous mangé la même chose..."

Hermione détourna le regard vivement, et haussa les épaules. "C'était peut-être un boeuf d'un autre stock ou j'en sais rien. Et sinon, tu ne voulais pas me donner quelque chose ?

- Ah oui !" se rappela Harry. Il monta dans sa chambre en titubant, et redescendit un instant plus tard, scrutateur en main.

"Il est cassé 'Mione, pourrais-tu m'en fournir un autre ? Ou le réparer, si tu sais faire."

Granger fronça les sourcils, perplexe. "C'est un Scrutateur Harry....

- Oui je sais !

- ...il ne peut pas se casser."

L'Elu fronça les sourcils à son tour. "Mais si. Il brille sans raison ! Hier il s'est activé dans ma salle de bain alors que j'étais seul ! Enfin il y avait... J'étais seul !

- Il ne brille plus, là.

- Ouai... Il brillait quand je me suis réveillé, mais entre deux j'ai été frappé par mon indigestion, alors je n'ai pas fait attention." expliqua Harry, un peu embarrassé de l'avoir laissé hors de sa surveillance. Il avait parfois l'air d'un Auror en carton.

"Je comprends pas ce qu'il se passe.

- C'est impossible que tu ai eu du Satorio sur toi n'est-ce pas ? Son sang pendant l'enquête, j'en sais rien...

- Mais non ! Je me douche parfois !

- Ecoute Harry, reprit Hermione en baissant ses yeux vers un texto qu'elle venait de recevoir, si le scrutateur s'est activé alors que tu étais seul.... c'est qu'il y avait une raison.... un tel instrument ne... se casse..."

Hermione se figea, et l'horreur se dessina sur ses traits. Harry tenta de lui demander ce qu'il n'allait pas, mais avant qu'il n'eut pu prendre la parole, elle se leva, main à la bouche, et couru vers la salle de bain. L'élu se leva alors à son tour pour la rejoindre, inquiet.

Elle haletait, la tête dans la cuvette des toilettes, alors il vint se poser sur le rebord de la baignoire, et passa sa main dans ses cheveux pour les maintenir éloignés de son visage. Hermione ne pu rien dire pour le remercier, trop prise par les vomissements.

"La voilà ton indigestion. Je me disais aussi.

- C'est pas une indigestion..." chuchota Hermione.

Elle resta un temps dans la même position pour récupérer, et Harry lui tendit un serviette pour qu'elle puisse s'essuyer le visage. Elle se releva et tira la chasse d'eau, avant de s'asseoir à même le sol, la tête contre le genou d'Harry.

"Alors ?

- Alors le Miss Mead est actuellement fermé pour cause de plaintes des clients, dit-elle en levant son portable vers Harry. Plusieurs indigestions ont été signalées, et...un cas de Kuru.

- Je ne connais pas cette maladie, avoua le brun.

- C'est une maladie qui peut être contractée en cas de cannibalisme."

La main qui passait dans les cheveux d'Hermione se figea, et Harry sentit ses nausées revenir. Il était déjà vide de toute manières.

"Je comprends pourquoi Nigel Satorio se rendait au Miss Mead... Mais 'Mione, tu n'es pas malade, tu l'as dis toi même, tu as dû avoir un autre stock, ne t'inquiète pas."

Hermione ne répondit pas.

"'Mione...?"

La cheffe de brigade se mordit la lèvre avant d'éclater en sanglots. Elle appuya un peu plus sa tête contre le genou d'Harry, ce dernier ne comprenant absolument pas ce qu'il se passait. C'était si soudain.

"J'en ai mangé, dit-elle en sanglotant. J'en ai mangé mais...." Hermione se perdit dans ses larmes, et son meilleur ami compris alors qu'il n'avait rien à demander, et qu'il devait juste la laisser pleurer. Il se dit qu'il n'était pas le seul à avoir des secrets. Il se dit qu'un jour peut-être, il serait dans cet état, et qu'à ce moment, il ne voudrait pas qu'on lui demande "pourquoi". Il se dit aussi qu'il n'était peut-être pas le seul à parfois avoir besoin d'ouvrir les vannes. Le vice caché d'Hermione semblait pourtant bien différent.

"J'en ai marre... Je ne veux plus... Mais..."

Ses larmes ruisselaient sur son visage et tombaient sur ses boucles emmêlées, elle n'arrivait plus à pleurer silencieusement.

Et sans savoir comment, Harry compris.

Il se baissa, les genoux claquant contre le carrelage, et encadra le visage de sa meilleure amie.

"Hermione, tu es belle. Tu es une belle femme, ton corps est magnifique, même si ce corps a été taché de sang. Tu es belle parce que tu es marquée de ce que tu as vécu. Tu a des cicatrices parce que tu t'es battue, parce que tu as enfanté... Je suis désolé de n'avoir jamais remarqué, et de n'avoir jamais pu t'aider."

Il s'avança et colla son front contre le sien.

"Même si je pense que ce que je te dis n'a pas vraiment de sens parce qu'au final, le mal qui te ronge n'est pas si superficiel. N'est-ce pas ?"

Il sentit sa meilleure amie acquiescer contre lui. Elle haletait encore, mais sa crise avait cessée, concentrée à l'écouter.

"Je ne peux plus... dit-elle, la voix brisée. Je suis désolée que... 'voulais pas t'embêter avec ça... Mais parfois... J'ai l'impression que plus rien ne passe, que je ne peux plus tolérer personne, comme si tout le monde mentait et que je le savais...Tout est confus, ma tête veut exploser et alors... J'ai besoin de... c'est comme si... j'avais besoin...

- D'ouvrir les vannes." dirent-ils ensemble.

Hermione releva la tête, les yeux et les joues rouges. "Tu le fais aussi ?

- Pas comme toi.

- Tu as un secret Harry...

- On en a tous."

"Tu vas me dire que je dois arrêter de faire ça ?

- Je vais te dire que je ne m'y connais pas. Je vais te dire que tu te fais du mal. Que ce n'est pas la bonne manière de régler tes angoisses. Et je vais surtout te dire que je serais toujours là pour toi : Je serais toujours là pour toi."

Les TCA, qu'on appelle proprement "Trouble du Comportement Alimentaire", se présentent de manière différentes selon la personne qui en souffre, et pour des raisons différentes. Boulimie, anorexie, hyperphagie. Ce ne sont pas des comportements de personnes gourmandes, mais résultent d'une addiction pure à la nourriture et d'un désespoir. Comme n'importe quelle drogue, l'alcoolisme, les TCA détruisent des vies, et déforment la vision que les gens ont d'eux même et des autres.

Hermione se faisait du mal parce qu'elle se détestait. Elle détestait ce que la guerre avait fait d'elle, et ce que Bellatrix lui avait fait. Mais elle ne voulait pas changer, elle ne voulait pas que les autres s'éloignent d'elle parce qu'elle n'est plus la même. Alors la cheffe de brigade était sujette aux crises de boulimie, seul moment de sa journée où elle pouvait être elle-même.

C'est ce qui arriva la veille, après le restaurant. Car elle n'avait jamais rien vu de plus détestable que de voir Malefoy aimer sa femme.

La jeune femme n'avait pas eu le temps de tomber malade, elle ne l'avait pas gardé longtemps sur l'estomac.

Hermione descendit sa tête sur l'épaule d'Harry, la respiration saccadée. En grande partie saccadée par la honte. Elle pensa qu'Harry devait bien se moquer d'elle, ou être dégouté par cette fille qui se faisait vomir après s'être enfilé l'équivalent de trois repas en l'espace de dix minutes. Dégouté par cette fille qui utilise un Glamour pour dissimuler la peau de son visage, par endroit rougi par les vaisseaux éclatés par les crises.

Ouvrir les vannes était tellement honteux pour Hermione Granger.

"Tu es tellement belle Hermione. Tu es une belle personne. Tu as le droit d'être qui tu es avec moi, tu as le droit d'être perdue, énervée, haineuse." Dit-il en la serrant plus fort contre lui, son souffle chaud passant sur ses oreilles. "Tu as le droit d'être la pire des personnes de ce monde avec moi. Parce que j'en suis pas loin."

Le coeur de la sorcière loupa un battement, et son sang se mit à circuler plus vite dans ses veines.

Elle remonta doucement son visage à la hauteur de celui d'Harry, sa respiration frôlant la peau de ce dernier. Elle encadra sa mâchoire de ses mains devenues brûlantes, et celle d'Harry passa dans le bas de son dos. Hermione laissa ses lèvres fiévreuses caresser celles de celui qu'elle avait toujours considéré comme son meilleur ami.

"Ne pouvons-nous pas alors... être de mauvaises personnes ensemble ?" chuchota-t-elle contre sa bouche. Le désespoir parlait pour elle.

Elle n'attendait aucune réponse sonore, et Harry pouvait se laisser tenter par ce corps chaud, diamant brut polis par les chocs, les blessures. Mais le carrelage froid de la salle de bain lui fit un rappel de la réalité, alors il pivota doucement son visage pour embrasser tendrement Hermione au coins de ses lèvres.

Elle écarta lentement son visage, et sourit à son meilleur ami.

Ils savaient tous les deux ce qu'il avait faillit se passer, quelle erreur avait manquée d'être commise. Comment deux êtres pourris se seraient retrouvés. Mais ce n'était pas ce qui devait être fait. Ils n'en parleront jamais, ne laisseront plus ce genre d'erreur être commise, et en seront tous les deux reconnaissants.

Parce que Harry savait. Il savait qu'il n'était pas amoureux d'Hermione. Mais la faiblesse qu'il avait vu en elle, sa noirceur... Son passager noir l'avait attiré, parce que dans cette bulle de similitude, il s'y était senti bien. Il s'était senti en sécurité, et au coeur de ce sentiment, il avait failli déraper.

Ce n'était pas une mauvaise expérience. Il pourrait dire qu'une bonne erreur avait failli être commise. Car ce temps de perdition leur avait fait du bien à tous les deux.

Harry avait retrouvé quelque chose qu'il avait perdu, l'envie. Un sentiment passager, qu'il s'assurerait de ne plus ressentir au sujet d'Hermione. Car il savait que ce n'était pas comme cela que les choses devaient être.

Ils redescendirent dans le salon, Hermione devant, s'amusant à être guidée par la main protectrice d'Harry posée sur sa nuque.

Et soudainement, sa main se crispa, coupant court ce moment de complicité. "C'est pas contre toi !" s'exclama Harry. Hermione se retourna en vitesse, sans comprendre, pour finalement voir son meilleur ami remonter les escaliers en courant comme un dératé.

"Je ne vomis que de la biiiiiile !"

Eh oui. C'était ça, de manger Milana Satorio. ¯\_(ツ)_/¯

(oui je vous concède que c'est pas ouf de finir cette scène sur cette phrase. Ca aurait pu être pire : ça aurait pu être la dernière phrase du chapitre.)


         Dans l'après midi, le Miss Mead fut fermé par les autorités moldues. Elles procédèrent à un premier temps d'enquête, avant que l'affaire ne soit évidemment relayée à la Brigade d'investigation. Hermione se rendit sur le terrain, accompagnée d'Harry et Drago, boostés à la Pimentine.

Tous leurs soupçons s'étaient portés sur Barbara, sous prétexte que le scrutateur s'était activé en sa présence, mais l était clair qu'au final, cet élément n'apporterait pas grand chose à l'affaire.

...Mais l'aide de Rogue restait plus qu'intéressante. S'il passait les interrogatoires avec lui, ils iraient beaucoup plus vite. Pour au moins avoir une piste.

"Je peux m'occuper des interrogatoires, 'Mione ?

-Pas sans nous." répondit-elle en se désignant, elle et Drago.

Le Gryffondor marmonna.

"On ne te laissera pas éviscérer nos suspects, Potter.

- Mais retourner vomir dans ton manoir toi !" brailla le Gryffondor, déjà fatigué de l'avoir avec lui. "Très bien, faisons ça ensemble. Mais en fait j'avais une idée...

- Et tu ne veux pas je sache de quoi il s'agit, conclut Hermione. Hors de question. De quoi s'agit-il ?"

Le Gryffondor soupira, et porta sa main à sa poche, pour en ressortir la Pierre de Résurrection.

"Les morts savent, expliqua Harry. Je pourrais faire venir un mort et le faire passer pour un officier... Il nous dirait après ce qu'il a vu dans l'âme des suspects.

- Mais Harry on ne peut pas faire ça ! s'exclama Hermione.

- Moi ça me dit bien, avoua Drago. Le seul bémol c'est que on ne pourra pas utiliser ces informations pour inculper les responsables.

- Mais au moins on saura qui c'est, et on saura où chercher pour trouver les preuves !"

...Et s'il n'y avait pas de preuves, Harry se chargerait sans problème de faire disparaître les fautifs.

"Je rêve où vous êtes d'accord ? lâcha Hermione.

- Pour une fois que Potter sert à quelque chose. Et puis on cherche le salopard qui nous a fais bouffer de l'humain. Ça devient personnel."

La cheffe de brigade réfléchit un instant.

"Il faut que vous me promettiez que personne ne saura jamais que je vous ai laissé faire ça !

- Tu as peur que les gens te prennent pour une mauvaise personne Grange-" commença Malefoy avant de se faire shooter dans le tibias par Harry.

" On se salit juste les mains pour connaître la vérité et sauver des vies ! expliqua le Gryffondor.

- Ah, ça tu sais ce que c'est de se salir les mains, Pott-" commença Malefoy avant de se faire shooter dans l'autre tibias par Hermione. "MAIS STOP !"

Ils entrèrent dans le restaurant, et se dirigèrent vers l'arrière-boutique, où leur premier suspect les attendait.

Ils le saluèrent d'un hochement de tête silencieux. Drago alla s'appuyer contre le mur du fond, tandis qu'Hermione et Harry allèrent s'asseoir face à un jeune homme. Ils étaient séparés d'une table où était posés quelques dossiers, les dossiers de l'affaire Galahad-Satorio.

"Bien, l'interrogatoire va commencer, Mr.Nephilis, 26 ans, sorcier, enchaîna Hermione, mais avant cela nous attendons quelqu'un, donc vous allez être soumis au sortilège de quarantaine un instant, de manière à ce que vous n'entendiez et ne voyiez rien de nos actions. Harry ?"

Le Gryffondor sourit, et se tourna vers la place de libre à côté de lui. Il alluma discrètement une flammèche au bout de sa baguette, et souffla dessus.

Harry croisa ses mains sur la table, satisfait de l'apparition qui se fit à côté de lui. Il tourna la tête lentement, vers Severus, assis jambes croisées, lisant un passionnant recueil de traité des poids de baguettes.

Le serpentard relava la tête, satsifait lui aussi : il savait que le Gryffondor ne pourrait résister à l'idée de l'appeler. Mais lorsqu'il croisa le regard de Granger, il se figea.

Severus regarde autour de lui, se tourna vers son filleul, qui ne s'attendait visiblement pas à le voir lui, puis une nouvelle fois vers Harry.

"A quoi jouez-vous Potter ? s'indigna-t-il.

- Et bien j'usais de cette Pierre de résurrection, dit-il en montrant la Relique, pour user des connaissances d'un fantôme : vous.

- Un Fantôme ? répéta Severus, circonspect.

- Ah, il est vrai que vous préférez parler de l'empreinte d'un défunt... Bref, je vous ai fait venir, et comme je suis le propriétaire de cette pierre, vous ne pouvez pas partir avant que je ne l'ai décidé. Sinon ce serait curieux... n'est-ce pas ?"

Severus resta outré un instant. Comment avait-il osé ? Evidemment il était obligé de jouer le jeu, sinon Granger saurait qu'il n'était pas là à cause de la Pierre... et que par extension, il n'était pas mort.

Oh cette salle petite tête de con, il allait mourir.

"Mais tout à fait, admis Severus. Je suis simplement étonné de votre choix. Pourquoi moi et pas un autre mort ? Oserais-je imaginer avoir une place spéciale dans votre coeur, mon petit Gryffondor ?"

Harry se tortilla sur lui même, mit extrêmement mal à l'aise. C'était le prix à payer et il s'y était attendu. Il se tourna vers Hermione, tout sourire. "Quel ange, dit-il, il m'avait manqué."

Hermione resta silencieux, encore choquée de voir son ancien professeur en chair et en os. Severus se tourna vers elle, le regardant de haut en bas de manière à lire en elle ce qu'il y ait à voir.

Il grimaça, d'une grimace qui voulait dire "Ouh, ça c'est con ma poule...', et Hermione éclata en rouge, comme si elle avait parfaitement compris ce qu'il venait de voir.

"Il y a des livres, là-haut ? dit-elle pour changer de sujet, son regard indiquant le recueil qu'il tenait entre les mains

- Oh ouiii, il n'y a que ça, raconta Severus comme si cette discussion était normale et passionnante. Nous devons bien nous occuper. C'est bon, l'humain ?"

Le trio d'enquêteur déglutirent en coeur, à deux doigts de vomir à nouveau. Le Gobelin se tourna vers Harry.

"J'imagine que je dois scruter l'âme de vos suspects ?

- S'il vous plait. Ce serait comme... Une bénédiction pour toutes les bonnes choses que j'ai faites dans ma vie ?

- Comme ?

- Sauver le monde des sorciers. ...et... sauver le monde des sorciers. Mais vous savez, il y avait beaucoup de sorciers à sauver."

Severus sourit, d'un sourire qui voulait dire "oui oui, ta gueule maintenant", et Harry se tut.

Hermione leva le sortilège entre eux et Nephilis, et Severus prit la parole avant qu'Hermione n'ait pu faire quoi que ce soit.

"Bien, monsieur Nephilis, vous êtes ici car vous êtes suspect pour le meurtre de Milana Satorio et Galahad, et d'un acte de cannibalisme. Je suis le Chef de Brigade Severus Potter, (Harry s'étouffa) et je vous présente mes coéquipiers : L'albinos, le Balafré et Michel Polnareff.

- Pardon ?! s'exclamèrent-ils en choeur.

- Mes cheveux ne ressemblent pas à ceux de Michel Polnareff ! s'exclama Hermione.

- Excusez-moi... dit doucement le suspect Nephilis. Je... vous êtes Harry Potter ?" demanda-t-il à Harry.

Le Gryffondor ferma les yeux, las de devoir répondre à cette question. "Oui.

- Mais du coup, vous..." dit-il en regardant Severus Potter.

"Je suis son mari." dit-il en souriant, sa main sur celle du Gryffondor.

Harry se leva d'un coup, écarlate d'embarras pendant que Drago hurlait de rire au fond de la salle. "MAIS ARRÊTE DE DIRE DES CONNERIES !

- Ah, on se tutoie maintenant ? s'amusa Severus. Vous pouvez partir, Monsieur Nephilis, nous n'avons rien contre vous. Vous êtes embauché depuis 2 jours, votre cas ne nous interresse pas. Bonne journée !"

Le suspect partit, sans chercher à plus comprendre ce qu'il se passait.

Hermione éclata de rire à son tour. "Bon sang mais Harry tu es un idiot aussi ! Tu tends le bâton pour te faire battre ! Pourquoi Rogue ?

- Je ne contrôle pas très bien la Pierre, c'est tout !"

Severus et Drago levèrent les yeux ensemble vers le ciel, le prochain suspect entra.

Barbara s'assit face à eux, et ainsi commençèrent les interrogatoires de Severus Rogue.

A suivre...


Margareth Mead est une anthropologue américaine qui a réalisé de nombreuses observation anthropologiques au sein de tribus recluses. Elle est surtout connues pour son ouvrage "Moeurs et sexualité en Océanie" que j'ai dévoré, et dans lequel elle parle de trois tribus de Nouvelle-Guinée, dont les Mundugumor : un peuple cannibale. Voilà vous connaissez donc le sens du nom du restaurant xD En plus Mead ca ressemble à Meat pour viande en Anglais...

BREF ! Il faut savoir qu'Hermione est très importante dans cette fic, et qu'il n'y aurait PAS de triangles amoureux, ou du moins pas dans un tel sens, ne vous en faites pas. Mais je pense que juste que même dans les relations les moins ambigües (comme on peut imaginer celle d'Harry et Hermione), lorsque le désespoir à un rôle à jouer, tout peut arriver. Je ne sais pas si j'ai réussi à vraiment expliquer le fait qu'Harry  a un instant trouvé en Hermione une sécurité qu'il n'avait pas trouvé depuis longtemps, mais c'est dur à mettre en scène... Bref, je veux pas des personnages blanc ou noirs, et il en est de même pour leurs relations. Je veux pas les mettre dans des cases, je veux des évolutions et du réalisme. Donc je vais essayer de rendre la fic comme ça ^^

On ne sait toujours pas qui est Astoria, même si je vous donne pas mal d'indices tout au long du chapitre. Bien joué à ceux qui avaient compris pour le Miss Mead !

A la prochaine :D

KIRI

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