Harry's Code (EN PAUSE PR UNE...

By -YuKiRi-

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18 ans après la Grande Guerre contre Voldemort, l'Histoire a repris son cours normal. Harry Potter est toujo... More

Prologue : Le Code.
Chapitre 2 : Un secret pour un autre.
Chapitre 3 : Une question pour une autre.
Chapitre 4 : Une réponse pour une autre.
Chapitre 5 : Le chapeau noir d'Astoria.
Chapitre 6 : Les interrogatoires de Severus Rogue
Chapitre 7 : Rencontre post-mortem
Chapitre 8 : Le ruban d'une scène de crime
Chapitre 9 : Retour aux sources
Chapitre 10 : Congés payés
Chapitre 11 : Le calme avant la tempête.
Chapitre 12 : Le Gobelin, la Faucheuse, le Passager Noir et Hermione Granger
Chapitre 13 : Pauvre Père Northwood
Chapitre 14 : Les vilaines habitudes
Chapitre 15 : Condamnation à mort
Chapitre 16 : Assise en tailleur
Chapitre 17 : À cette amitié insolente.
Chapitre 18 : Dieu est amour
Chapitre 19 : Louanges et cantiques

Chapitre 1 : Sur la table.

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By -YuKiRi-

Heyyy me revoilà pour le premier vrai chapitre de cette fic, que j'hésite encore à qualifier de "vrai" chapitre. Je suis toujours sceptique lors de l'écriture des premiers chapitres (j'ai dis beaucoup de fois le mot chapitre ), parce que c'est vraiment le moment où on instaure les intrigues et j'ai l'impression que c'est lent... et pour autant c'est nécessaire.

Anyway, j'ai eu de bons retours concernant le prologue, et je vous remercie de votre chaleureux soutien :D ! J'espère que la suite vous plaira, et comme je vous l'ai dit, bien que peu de situations peuvent porter à l'humour dans le prologue, et dans ce chapitre 1, on y va crescendo. Les situations imprévues arrivent, notamment dans ce chapitre, et je compte bien en profiter ! 

Je vous le promet, non, ce ne sera pas une dark fic !

Bonne lecture :D

PS : je le dis maintenant pour pas avoir besoin de me répéter après, mais j'ai fait toutes les illustrations/couvertures de livres, d'où le manque de credits ;)


           "Et si le Choixpeau m'envoie chez Serpentard ?"

A travers les sifflements du Poudlard Express, Harry prit son plus jeune fils à part, et se mit à genoux pour être à sa hauteur. Le plus jeune baissa la tête, pas sûr de vouloir montrer à son père l'humidité qui s'en prenait de ses yeux.

"Albus, Severus, Potter. Tu portes le nom de deux directeurs de Poudlard, l'un d'eux était à Serpentard, et était certainement l'homme le plus courageux que je connaisse. Alors pour moi, Serpentard ou Gryffondor, peu m'importe. Tu seras là où tu te sentiras bien."

Albus releva ses émeraudes pour les planter dans ceux de son père et opina. Il était encore trop stressé pour pouvoir sourire, et sursauta lorsque son frère lui claqua la tête en passant. Ils rentrèrent en courant dans le train, l'un coursant l'autre pour trouver vengeance.

"Quelle bande d'idiots... marmonna Lily, un peu vexée de voir ses deux frères partir sans elle.

- On sait d'où ça vient..."

Harry et Ginny se retournèrent brusquement. "...N'est-ce pas Potter ?

- Malfoy." gronda-t-il en réponse alors qu'il était face au Serpentard. "Je suis déjà obligé de te supporter au Ministère, veux-tu bien éviter de me pourrir la rentrée de mes enfants ?

- Je ne suis pas ravi de te voir ici non plus." claqua-t-il alors qu'il entourait la main de sa femme. Un blondinet partait en courant en direction du Poudlard Express, blondinet qu'Harry devina comme étant son fils.

Ginny et son épouse échangèrent un regard fatigué. "Astoria.

- Ginny. Je te paye un café ? proposa-t-elle alors que Malfoy sembla s'étouffer sous le choc.

- Oh Merlin oui, je n'en peux plus de ces deux là." répondit-elle tandis que Harry restait bouche-bée sous la trahison.

Les deux femmes se retournèrent vers leur époux d'un air narquois avant de quitter la gare en riant. Harry voulu trouver un prétexte pour partir et chercha alors Lily, avant de réaliser tragiquement dans un "nooooooon...." étouffé que sa mère l'avait prise avec elle.

"Des avancées dans l'affaire Satorio ?" demanda soudainement le blond.

Harry plissa les yeux : ce n'était pas son genre de faire la discussion. 

"Non. Milana Satorio est toujours portée disparue. Tu le sais mieux que moi, c'est ta section qui s'occupe de cette affaire, pas la mienne." 

 Malfoy sourit et partit vers la sortie avant de se retourner. "Je sais ce que tu lui as fait Potter. Je vais te coincer."

Le Gryffondor serra sa mâchoire alors que ses yeux suivaient le dos du blond s'engouffrant par la barrière du quai 9 ¾. Cela faisait quelques temps que Malefoy lui tournait autour, avec son regard soupçonneux et ses menaces continuelles. Mais il ne savait pas de quoi il parlait. Milana Satorio était portée disparue, et Harry n'avait rien à voir avec ça. La raison était simple:

Harry Potter ne tuait pas d'innocents. Il ne s'en prenait qu'aux criminels ayant échappé au système judiciaire moldu ou sorcier pour satisfaire ses pulsions meurtrières engendrées par la trop longue durée de séjour de l'horcruxe. (Cette phrase était beaucoup trop longue) Sa destruction n'avait rien changé, et certainement que son petit détour par la mort n'avait rien arrangé. Et c'était ce que Drago se tuait à essayer de découvrir.

"Petit con !" s'exclama Harry alors que la moitié des parents restés sur le quais se retournaient vers lui en bouchant les oreilles de leurs enfants. "Teh ! Ils en entendront des pires au cours de l'année..." se justifia-t-il en partant à la suite de Malefoy.

Il allait vraiment lui arracher ses sales petits cheveux décolorés. Harry ne savait pas à quel moment il s'était trahi pour que Malefoy ait autant de soupçons sur lui, mais il était clair qu'il n'avait aucune preuve... Autrement il se serait déjà fait un malin plaisir de le faire enfermer à Azkaban.


         Il traversa la barrière du quai, et retourna sur la plateforme moldue de la gare. Mais à peine l'eu-t-il franchie qu'un hibou fonça sur lui pour lui lâcher une petite enveloppe dans la figure. Ses contours rouges le firent tiquer.

"On a dû retrouver un corps, pour que la brigade d'enquête prenne le risque de nous prévenir dans un lieu si fréquenté par les moldus." exposa Malefoy dans le dos de Harry en le faisant longuement soupirer par sa présence indésirable. Celui-ci ne releva même pas les yeux, et se glissa dans entre deux allées pour transplaner sur le lieu de rendez-vous indiqué sur la lettre.

L'herbe d'un parc se matérialisa sous les pieds du Gryffondor qui, une fois encore, ne pu faire un pas avant de se prendre un dos sortit de nul part. "M-Merde Malefoy est-ce que tu peux- Mais tu fous quoi ic- t'es pas dans ma section !

- Eh bien il faut croire que Granger a enfin compris qu'il fallait relever le niveau, ricana le blond. Et j'en profiterais pour te garder à l'oeil."

Harry soupira et s'eloigna en trottinant pour rejoindre la brigade. Ils étaient dans un parc protégé par une enceinte magique installée par les Aurors, non loin de l'une des avenues les plus fréquentées de Londres.

"Hermione !

- Ah, Harry, tu as fais vite. Viens donc par ici."

Le Gryffondor passa devant Drago et alla jusqu'à elle.

La jeune sorcière avait bien changé au fil des années. L'âge, les enfants, la fatigue aussi, et somme toute la guerre. Des choses marquantes. Ses bras étaient restés jonchés des cicatrices que lui avait infligées Bellatrix Lestrange, et depuis, elle ne s'était jamais découverte devant personne d'autre que Ron. Elle s'était perdue dans son travail, avait tout envoyé balader, était partie en Amérique, était revenue, pour Harry, et s'était remise avec son mari. Si aujourd'hui les choses s'étaient tassées entre eux, Harry n'était pas sûr qu'elle, elle allait bien.

Lorsqu'il l'avait découverte si usée, érodée par les événements, il avait commencé à voir en elle une grande sœur, une des rares personnes qu'il aimait vraiment. Elle était à ses yeux comme un diamant brut que les malheurs avaient poli, la rendant plus précieuse encore. Enfin "précieuse", si l'on en suivait sa nouvelle conception des choses. Et il fallait croire qu'elle avait trouvé en lui le frère dont elle avait besoin.

Oui, vraiment, Hermione Granger était une femme marquée.

"Explique-moi trente secondes pourquoi tu as ramené les fesses de Malefoy ici." ordonna-t-elle plus qu'elle ne le demanda (tandis que le blond tentait de se défendre en vain d'un "mes fesses vont où elles veulent" que tout le monde préféra ignorer).

Harry fronça les sourcils et se tourna vers Drago, avant de se retrouner vers son amie. "Eh bien je pensais que tu lui avais demandé de venir. Je ne comprenais pas pourquoi il était là alors qu'il s'occupe de l'Affaire Milana Satorio."

Le visage de la brune s'éclaircit alors. "Aaah, s'il s'occupe de cette affaire, alors je comprends.

- Ne me dit pas que c'est le corps que nous avons retrouvé ?" s'étonna Harry.

Alors celle-là, il ne l'avait pas du tout vue venir... Ils l'avaient cherchée partout, en commençant par la police moldue, et puis comme toutes les affaires irrésolues, l'affaire avait été retransmise aux Aurors. Eux non plus ne l'avaient jamais retrouvée, malgré l'utilisation de moyens magiques.

Mais Hermione secoua la tête. "Pire que ça.

- Laisse-moi deviner Granger, c'est la criminelle ?" demanda Drago en voulant se montrer insensible à ses effets de suspense, alors que la capitaine de brigade se tourna pour se diriger vers le corps.

"Capitaine Granger." le reprit-elle sans un regard. Elle enjamba quelques indices marqués au sol, bientôt suivie des deux garçons, et se posa près du reste de l'équipe. Harry salua ses collègues et se servit d'un beignet fourré.

"Je vous présente Galahad Artis, un moldu de 35 ans, dit-elle en indiquant le corps au sol.

- Un moldu ? s'étonna Harry. Pourquoi sommes nous en charge de l'affaire si la police moldue ne s'en est pas d'abord chargée ?

- Et quel est le lien avec mon enquête, Capitaine ?" s'impatienta Malefoy.

Hermione se tourna vers lui pour lui lancer un regard lassé. "Notre médico-mage légiste a trouvé quelque chose d'intéressant. Je pense qu'Harry survivra à l'annonce, il en a vu des pires, mais toi Malefoy, si tu ne veux pas être pris de vertiges, je te conseille de retirer un instant la cuillère en argent que tu as dans la bouche depuis ton enfance pourrie-gâtée.

- Et en profiter pour te l'enfoncer dans la gorge, ça nous ferais des vacances, ajouta Harry.

- Balance la sauce Granger.

- Nous avons retrouvé Milana Satorio. Dans son estomac."

Harry haussa les sourcils, surpris, tandis que le visage de Drago se déforma sous l'horreur.

"Wow ce retournement de situation... C'est original, nota Harry en croquant dans son beignet. Tu m'étonnes qu'on la retrouvait pas.

- Mais c'est dégueulasse oui ! s'insurgea Malfoy. Il l'a... Il l'a bouffée ?! C'est ignoble !

- D'une manière ou d'une autre elle s'est retrouvée la-dedans oui, confirma la sorcière, on cherche encore à comprendre comment... Ne partons pas tout de suite sur du cannibalisme.

- C'est peut-être un sort de magie noire, tenta de se rassurer Drago.

- Oui, c'est clair que ce moldu à l'air d'avoir passé ses ASPICs option Seigneur des Ténèbres, tu as raison Malefoy... railla Harry. T'en as d'autres des conneries de ce genre ?

- Autrement, reprit la Capitaine, les faits notoires sont que ce Galahad de 35 ans était alcoolisé au moment du meurtre, tué à l'arme à feu, et qu'il a un drôle de tatouage ici..." expliqua-t-elle en indiquant un triangle traversé d'un ligne en son milieu gravé sur la poitrine du mort.

"Les Reliques de la Mort sans la Pierre de résurrection !" s'exclama Harry, surjouant la fascination.

Hermione croqua le beignet de son ami, et après s'être débarrassée du sucre déposé sur ses lèvres, se tourna vers Malefoy. "Je vais avoir besoin d'un compte rendu du dossier Milana Satorio, et que de la même manière, tu transmettes le dossier Galahad Artis à ton chef de brigade Malefoy. Nous allons travailler ensemble un long moment. Vous pouvez disposer, tous les deux. Nous nous occupons de prévenir la famille des deux victimes." Et sur ces paroles, la sorcière transplana.

Après un certain silence, Drago se tourna vers Harry. "C'était peut-être pas toi pour Satorio, mais crois-moi que je vais te coincer Potter.

- Lâche-moi avec ça Malefoy. Je t'obsède tellement que je vais finir par me poser des questions. Je devrais peut-être en parler à Astoria."

Un éclair de frayeur s'emprit des yeux du blond, qui attrapa Harry par son col de chemise pour l'ammener tout près de lui. "Ne t'approches pas de ma femme, espèce de malade. Merlin sait ce que tu serais capable de lui faire... grogna-t-il entre ses dents.

- Si je devais me débarrasser de quelqu'un, Malefoy, ce ne serait pas d'elle."

Le serpentard le libéra sans tendresse, le poussant hors de son chemin, et Harry tenta de calmer le sang qui claquait contre ses tempes.

Ouai, il aurait bien aimé le voir attaché sur sa table mortuaire, lui.

________

"Je savais qu'elle me plairait."

La voix du défunt Maître des Potions résonna contre les murs de la maison abandonnée, et celui-ci sourit. Pour une raison qui lui était complètement inconnue, personne ne l'habitait, alors qu'aucun panneau "A vendre" n'était visible à l'avant.

Elle semblait simplement et purement abandonnée, et Severus dû admettre que la veille au soir fut la première fois qu'il la remarquait. Ce n'était pourtant pas la première fois qu'il passait dans cette rue, mais c'était comme si elle avait été... cachée. 

Cachée derrière un sort de dissimulation ?

Non, non. Rogue secoua la tête, se rappelant que le quartier était moldu. Aucun sortilège, aucune magie, aucun sorcier, aucun risque d'être reconnu. Il devenait parano.

Pourtant, il y avait quelque chose, et il en était sûr. Mais il n'arrivait pas à savoir quoi.

Il décida, après avoir posé ses quelques affaires dans la chambre, d'aller prendre un bain. Il le méritait amplement, et s'autorisa à faire comme chez lui, puisque c'était à présent le cas.

Il se dirigea vers la salle de bain, ouvrit le robinet de la baignoire, et à travers la vapeur, retira sa chemise. Le miroir de la pièce reflétait à la perfection ses long cheveux noirs caressant ses épaules pâles et la sombre cicatrice qui ornementait son cou. Il passa négligemment ses doigts sur l'ancienne blessure, et alors lumière se fit.

Torse nu, il sortit précipitamment et se rendit dans le salon pour inspirer attentivement. Il plissa les yeux et les laissa parcourir la pièce pour essayer de comprendre.

La Mort.

Pourquoi l'odeur de la Mort hantait-elle la maison ?

Il passa sa main sur un mur, espérant qu'il lui révèle son histoire, mais rien ne vint. Pourtant il en était sûr, la Faucheuse venait souvent ici, beaucoup de meurtres avaient été commis.

Severus n'espérait qu'une chose, que cela ne se reproduise pas durant son séjour dans cette maison. Il n'était pas en très bon terme avec les Anges de la Mort.

______

"Si tu pouvais éviter de parler de ça à table... marmonna Ginny.

- Désolé. Mais c'était dingue, comment est-ce possible ? Milana, dans l-

- Oui dans l'estomac de Galahad, j'ai compris. Tu ne veux parler d'autre chose que de ton travail ?

- J'essaie juste de comprendre... soupira Harry. Je vais... écoute, excuse-moi, je suis en boucle. Je vais aller chez Hermione pour ne plus t'embêter." dit-il en quittant la table.

"Mais non mais Harry, ce n'est pas ce que je te demande ! Reste ici, tu n'as pas..." tenta d'expliquer Ginny alors que résonnait déjà le "crac!" sonore d'un transplanage. "...compris..."

La rouqine soupira et se laissa tomber sur sa chaise. 

Il était loin le temps où les questions qu'Harry se posaient se résumait à : "Hey Ginny. Tu crois qu'on a déjà bu le lait de la même vache deux fois ?"

Il faisait des efforts, elle le voyait bien, mais c'était ça le problème : qu'il ai besoin de faire des efforts. Ginny se demandait s'il se rendait compte qu'il ne ressentait plus rien pour elle ou s'il se sentait obligé de rester pour les enfants... 

Et pourtant, au fond, elle savait que rien ne s'était détérioré. Les choses avaient été ainsi depuis 18 ans, elle avait accepté cela au commencement de leur relation, et s'était plu dans cette situation.

C'est quelque heures plus tard qu'elle remonta dans la chambre de Lily, en pleurs à cause d'un cauchemar.


           "Donc au final, n'avons-nous pas deux affaires à résoudre ?" demanda Harry à Hermione. Ils étaient dans le salon de la sorcière, assis à-même le tapis, adossés au bas du canapé, chauffés par les flammes de la cheminée. Il fit rouler son Whisky pur feu dans son verre, tentant de faire le propre dans ses idées.

"L'affaire de pourquoi Galahad Artis est mort, et l'affaire de pourquoi il a du Milana Satorio dans le bide, explicita-t-il.

- T'en oublies une, l'arrêta Hermione. ...L'affaire de pourquoi tu as une tête de cul." Elle éclata de rire et laissa son verre tomber sur le tapis, Harry ricanant à ses côtés.

"Ivre, tu es pire que Ron, 'Mione.

- Oh, ne me parle pas de lui... Je n'en peux plus de cet engagement... Je- J'ai des sentiments, je l'ai toujours aimé mais vraiment... Vivre à deux... non...

- M'en parle pas..." souffla Harry. La brune se redressa contre le canapé, et tenta de fixer ses yeux dans ceux de son ami.

"Y aurait-il quelque chose que tu ne me dis pas ?" s'inquiéta-t-elle.

Outre le fait que je sois un tueur en série, soit de l'espèce que tu hais le plus au monde ?

"Je te dis tout, Hermione." mentit-il.

La sorcière était clairement la personne avec laquelle Harry était le plus sincère, mais il restait des choses, la part sombre de son être, qu'il se gardait de lui révéler. En fait, les seules personnes avec lesquelles Harry était parfaitement honnête étaient ses victimes avant de les tuer. ...Mais il devait admettre que ce n'était pas toujours le meilleur moment pour créer des liens.

"Et toi ? Tu es de plus en plus fatiguée ces derniers temps.

- Lorsqu'on enquêtait sur Milana, on a fouillé dans sa vie familiale, et on était persuadés que son mari avait quelque chose à voir avec sa disparition. C'était son quatrième mariage, et ses trois précédentes femmes, riches, avaient été assassinées. Chaque fois, il avait récupéré leur fortunes, et même si mon instinct d'Auror criait qu'il était coupable, je n'avais aucun moyen de le prouver.

- Mais, et le veritaserum ?

- Il est moldu, on a pas le droit de l'utiliser contre lui. Surtout maintenant qu'on a "retrouvé" sa femme, il n'est plus le suspect principal. Entre une quête de richesse et du cannibalisme, il y a un pas."

Harry plissa les yeux. "Mais tu l'as quand même utilisé. Pour savoir. N'est-ce pas ?

- Oui, avoua Hermione. Je voulais savoir. Mais maintenant qu'il m'a tout avoué, je ne peux plus rien faire tu vois ! C'est horrible de savoir qu'un criminel comme lui est en liberté et s'éclate avec des amis ! s'exclama-t-elle la rage au visage, balançant son téléphone entre les jambes d'Harry.

- Abominable, abominable...." dit-il en regardant ce qu'elle lui montrait : une magnifique photo de Monsieur Satorio en train de s'éclater à un dîner au Miss Mead (merveilleux restaurant quoté de Londres inscrit au guide Michelin).

Harry termina son verre en souriant. Quel beau cadeau on lui faisait, à lui qui avait tant besoin de décompresser. Malefoy était trop sur son dos, et Ginny devenait étouffante... Il allait finir par ne plus savoir faire semblant, et son passager noir avait faim. Et là, on lui offrait tout ce dont il avait besoin.

"Désolée Hermione, je dois y aller.

- Maintenant ?

- Oui j'ai une course à faire avant de rentrer à la maison.

- A minuit et demi ?"

Harry répondit par un simple levé de sourcil synonyme de "eh oui.", et disparu dans un crac! sonore.

____

     Ce qui était embêtant, quand réalisait qu'on avait rien à manger alors que les magasins étaient déjà tous fermés, eh bien c'était que les magasins étaient en effet déjà tous fermés. Alors Severus, tout intelligent qu'il était, se dit que se jouer des décalages horaires n'était pas une mauvaise idée.

Voilà donc comment celui-ci se retrouva à Miami pour aller se chercher de quoi remplir ses nouveaux placards, se baladant à travers les rues illuminées du quartier chinois.

Il en avait loupé des choses, quand il était professeur.

____

" Vous avez reservé ?

- Oh non non, j'attends un ami."

Le chargé d'accueil du Miss Mead hocha la tête et retourna vers la salle du restaurant, laissant Harry attendre contre l'enseigne. Il se tourna vers l'intérieur du restaurant, verifiant que Mr.Satorio était toujours à l'intérieur. Il paniqua lorsqu'il vit que sa table était vide, mais sourit quand il vit qu'il se chargeait simplement de payer l'addition au comptoir.

Harry fit alors un pas pour s'approcher de l'entrée, mais un bras le tira en arrière.

"C'est là que tu vas faire tes courses Harry ? demanda sèchement Hermione.

- Ohbordeldemerlin 'Mione j'ai frôlé l'arrêt cardiaque ! Qu'est-ce que tu fais là ? Tu me suis ? Tu n'est pas en état, tu as trop bu !

- Avec une potion dégrisante, je ne crois pas, et non, je ne te suivais pas, pauvre idiot, je veux juste garder un oeil sur cet enfoiré !"

Oh non non non, c'était pas bon, c'était pas bon du tout. Harry était en mauvaise posture là, en très mauvaise posture. Elle ne devait juste pas demander...

"Et toi tu fais quoi dis-moi ?"

...MAIS POURQUOI EST-CE QUE A CHAQUE FOIS QUE QUELQU'UN NE DEVAIT PAS POSER UNE QUESTION IL LA POSAIT ?

"...Tu as piqué ma curiosité avec ce que tu m'a dit sur Satorio, alors je voulais voir, c'était sur mon chemin.

- Sur ton chemin ? En transplanant ?

- Est-ce que c'est mal de vouloir jeter un oeil à la tête du type qui empêche ma meilleure amie de dormir par sa simple existence ?

- Ce n'était pas ma question, Harry." claqua-t-elle alors que le Gryffondor portait un instant son attention sur sa future victime.

Satorio rangeait sa monnaie alors Harry devait vraiment faire rentrer Hermione chez elle s'il voulait pouvoir s'occuper de lui. Il glissa alors ses mains dans les poches de son jean, et tenta de prendre l'air le plus attentionné du monde.

"Tu devrais rentrer 'Mione, tu es vraiment fatiguée, le suivre partout ne te feras pas de bien.

- Et toi oui peut-être ?

- Ce n'est pas moi qui était ivre il y a dix minutes !

- Harry, écoute-"

Hermione fut interrompue par des vibrements dans sa poche. "Merlin...Excuse-moi. Allo ?

Granger t'es où ? On m'emmerde au beau milieu de la nuit pour que je te passe le dossier Satorio, rammène-toi, je suis devant chez toi ! réussit à entendre Harry.

- Oh, Malef- mais je n'ai pas.... Merlin, j'arrive." clôtura-t-elle en raccrochant. Elle pointa son index devant Harry. "Toi, Harry James Potter, tu as une sacré chance. On en reparlera. A demain au Ministère."

Il agita la main en souriant, libéré, et elle transplana, vexée.

Harry sortit ses mains de ses poches, portable en main. "Hey le décoloré, Hermione veut le dossier maintenant, grouilles-toi, lit-il à voix haute. Ah, bien joué Harry, t'es vraiment le meilleur. Un p'tit texto et le tour est joué."

La porte du restaurant s'ouvrit juste derrière lui, laissant passer un homme d'une carrure impressionnante.

Juste à temps.

"Hum, excusez-moi, monsieur je... Elle est à vous la voiture noire ? demanda Harry en indiquant un 4x4 à l'entrée du parking.

- Ca l'est ouai... répondit Satorio.

- Ah, c'est embêtant... je l'ai percuté avec ma voiture, est-ce que c'est possible que je vous signe un constat ? Si vous voulez bien venir par là pour remplir les papiers..."

Le visage de l'homme se contracta, soudainement tendu. "Rien de grave, si ça peut vous rassurer, je veux juste pouvoir prendre en charge tous les frais." le calma Harry. Satorio se détendit, et suivit le sorcier vers "sa voiture". Il n'en avait aucune, mais souhaitait juste être à l'abris des regards indiscret.

Ils arrivèrent à l'ombre d'un lampadaire, et alors une douce décharge remonta le long de la colonne vertébrale d'Harry. Il soupira de plaisir, et se tourna vers Satorio. Celui-ci n'eut même pas le temps de se demander ce qu'était le bâton face à lui qu'il se retrouva pétrifié au sol.

"Haha ! Bouffon !" ricana-t-il.

Harry rangea sa baguette dans son jean et attrapa le bras de Satorio pour transplaner en direction de sa maison abandonnée.


         Le plancher se matérialisa sous ses pieds autant que sous le corps inerte de la victime, et le sorcier ne tarda pas à ressortir sa baguette pour matérialiser son autel.

Tout ce qu'il avait fait disparaître avant son départ de la dernière fois réapparaissait là où il devait être, et Harry déposa Satorio sur sa table. Il l'enchaîna par un sort de fixation, et fit s'allumer chacune des bougies autour de la pièce.... Quand l'une d'entre elle s'éclata soudainement au sol.

Le gryffondor jura, effrayé par le bruit du choc sur le sol, avant de réaliser que quelque chose clochait. Pourquoi la bougie était-elle tombée ? N'avait-elle pas pu se disposer sur le meuble comme elle le faisait depuis presque vingt ans ?

Harry s'approcha de la vieille étagère sur laquelle la bougie apparaissait habituellement, perdu. Le meuble avait été déplacé. Quelqu'un était-il venu dans la journée ?

Il tourna sur lui-même, à la recherche d'un quelconque changement dans la disposition de la salle, mais rien n'avait changé. Harry se relâcha, au moins personne n'avait emménagé. De toutes manières si quelqu'un était entré, les sortilèges qu'il avait posé sur la porte d'entrée auraient retentit... Et si quelqu'un était rentré par une autre entrée, cela signifiait surement qu'il s'agissait d'un cambrioleur.

Oui, certainement avait-il cherché une moindre fortune à l'intérieur et derrière les meubles.

Peu importe, dans tous les cas, personne ne pouvait entrer pendant qu'il était là, il ne risquait rien. Dans un soupir, le sorcier de 35 ans reprit la mise en place de son rituel.

La pierre d'Harry s'activa, et sans un bruit, James vint poser sa main sur l'épaule de son fils.

Il fit apparaître les photos des quatre épouses de Satorio pour les placer tout autour d'eux, et après avoir fait disparaître la chemise de sa victime, leva le sortilège de pétrification.

Satorio ouvrit les yeux en inspirant fortement, paniqué. Il tenta de se défaire des liens magiques sans réellement comprendre ce qu'il se passait, et Harry sourit, car c'était ce qu'ils faisaient tous en se réveillant.

"Qu'est-ce que c'est que ce délire ? Qu'est-ce que je fous ici ?! s'étrangla-t-il.

- Nigel Satorio. Bon retour parmi nous, ricana Harry. N'as-tu pas une petite idée du sens de ta présence sur ma table ?

- Ta table ? Mais qu'est-ce que....Détache-moi, je vais te tuer !

- Ah, ces moldus..." soupira-t-il à son père. Il se tourna à nouveau vers sa victime. "Tu les reconnais n'est-ce pas ? Ce sont tes anciennes épouses. Tu sais, celles que tu as tuées."

Nigel secoua la tête, haletant de panique. "J-j'ai rien fait !

Ne me mens pas !" gronda Harry en attrapant précipitamment le bas de son visage d'une main. Il l'égratina de son scalpel pour récupérer sa goutte de sang habituelle, et comme le lustre s'était mis à trembler sous l'explosion du sorcier, Nigel pris plus peur encore et se figea de terreur. Certainement allait-il se mettre à pleurer.

"Milana... geint-il. Je ne l'ai pas tuée.... Je promets....

- Je le sais. Et cela n'allège rien à ta sanction, trois victimes font de toi un tueur en série. ...Comme moi, sourit-il, les flammes des bougies se reflétant sur le verre de ses lunettes. Tout le monde dit que "ce qui se ressemble s'assemble", alors je devrais te garder en vie et faire de toi mon ami... Mais c'est dommage, je ne suis pas vraiment monsieur tout-le-monde."

Harry fit venir à lui sa plus belle lame, et la leva vers le ciel, avant de se figer. Ce qu'il remarqua sur le bas-ventre de Satorio le fit tiquer, et il reposa violemment son couteau sur la table.

"C'est quoi ce tatouage ?

- Rien de spécia-

- JE T'AI DEMANDÉ DE NE PAS ME MENTIR !" s'exclama-t-il en faisant doubler l'éclat des bougies, les flammes dansant sur sa lame à nouveau menaçante.

Satorio paniqua plus encore et se mit à hurler à l'aide, et alors Harry dut le mettre en sourdine d'un silencio. Pendant qu'il continuait à s'agiter, le sorcier recula et passa sa main sur son front humide, faisant les cents pas.

Mr.Satorio avait exactement le même tatouage que Galahad, celui qu'Harry avait décrit sur le ton de l'humour comme étant les Relique de la Mort sans la pierre de résurrection. Il avait failli passer à côté d'une preuve qui aurait apporté beaucoup d'informations à la brigade... Mais que devait-il faire dans cette situation ? La preuve était sur SA VICTIME.

Il ne pouvait pas lui lancer de sortilège d'oubliette pour que la Brigade puisse l'interroger et remarquer aussi ce tatouage, car depuis la guerre ces sortilèges étaient tracés par le Ministère et Harry se ferait remarquer s'il l'utilisait sur un moldu. Il aurait aimé le faire parler, avoir des informations avant de le tuer et tenter de les sous-entendre à Hermione pour la mettre sur la piste, mais vu comme il le voyait hurler sans émettre un bruit, il se dit que le libérer du silencio n'était pas une bonne idée.

Devait-il réellement le tuer comme s'il n'avait rien vu ?

"Harry, il sait qui tu es, lui rappela James. Il a vu ton visage. C'est un meurtrier et tu as besoin de ça... S'ils sont deux à être tatoués, ils peuvent être plus nombreux encore... s'ils forment une secte ou un groupe, tu en trouveras d'autres.

- Donc je garde cette information pour moi, papa ?

- Et tu fais ce que tu as à faire." confirma-t-il.

Le sorcier approuva l'ordre et retourna à sa victime qui ne comprenait absolument pas à qui Harry pouvait bien parler. Le fait qu'en tant que possesseur de la Pierre il était le seul à pouvoir voir James ne devait pas aider à le faire passer pour quelqu'un de saint d'esprit.

...Quoiqu'en prenant un peu de recul, le voir parler tout seul n'était peut-être pas la chose la plus choquante dans cette situation.

"Tu ne vas pas te taire si je te libère de ce sortilège, n'est-ce pas ?" s'enquit Harry. Satorio ne put répondre, mais le sorcier pu sans mal lire sur ses lèvres son interrogation quant au terme "sortilège".

"Tant pis pour toi..." ricana-t-il en effleurant de son couteau la surface du torse de sa victime. "...tant mieux pour moi."

Le bruit de la lame frappant la table sous le dos de Satorio raisonna dans la salle, et Harry ferma les yeux, apaisé. Il sentit son passager noir se rendormir, un sommeil léger qui ne durera certainement pas longtemps mais dont il se satisfera maintenant.

Il rouvrit les yeux, ses mains toujours entrelacées autour du manche du couteau, et, surpris par la lumière venant de sa gauche, se tourna vers la porte du salon, où se tenait son défunt Maître des Potions, tout droit revenu du quartier chinois de Miami.

James, Severus et Harry, tous frappés par l'horreur, se réunirent dans un commun :

"...Oh Merlin."

A suivre...


On entre au cœur de l'histoire :D

J'espère que la tournure que prends la fic vous plait, on va avoir pas mal de mystères à résoudre, autour de Sev', d'Harry, de l'enquête... BREF, de ces situations inattendues va pouvoir découler pas mal de situations amusantes, je pense qu'on va bien s'amuser xD

A la prochaine :D

-Kiri-

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