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By lbailm

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" L'amour le vrai, celui qui détruit, qui fait mal, fait vibrer, qui implose, qui coupe le souffle, qui étouf... More

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Silvanna, 26 Janvier 2019.

« Putain mais je vais jamais voir le jour bordel de merde. » Grognais-je en claquant mon stylo contre mon bureau alors qu'une dizaine de mails déboulaient sur mon écran, ne présageant aucunes bonnes nouvelles.

Il devait être un peu plus de quinze heures et je n'avais pas bougé de mon siège depuis mon arrivée à sept heures. Je posais mes doigts sur mes tempes et les massais doucement aux vues de la migraine qui trainait depuis quelques jours.

Je posais doucement mes yeux sur mon téléphone mais aucuns messages de la part de Ken ne s'y trouvaient. Ken était partit il y a 6 jours et j'avais l'impression que cela faisait une éternité mais dans un sens non, mes journées étaient très complètes, une épidémie de gastro avait touchée mes commerciaux ce qui en avait mis 5 sur la touche, même si d'autres avaient pris l'initiative de faire des heures supplémentaires pour me soulager je devais m'y mettre aussi.

J'aurais pu supporter non sans mal ce rythme il y a quelques mois mais avec mes deux colocataires en développement, mon énergie se dissipait plus rapidement et demandait plus de recharge. Mes journées se composaient de promener les chiens, manger, essayer de joindre Ken alors que nous nous loupions de quelques heures, pisser, bosser et dormir.

Dès le premier soir, j'avais compris que son absence allait se faire ressentir en très peu de temps, ce qui manquait le plus était son habitude de poser sa main sur mon ventre le soir, comme une protection supplémentaire alors qu'elle était minime.

Une longue vibration me dit sursauter et je me jetais presque sur le téléphone alors que le nom du brun s'affichait sur mon téléphone.

« Hey.. » Dis-je en souriant heureuse de pouvoir entendre sa voix.

« Moro. » Dit-il alors que je l'imaginais sourire lui aussi.

« Ca se passe bien ? Toujours pas arrêté par les flics ? » Riais-je en me rappelant une de leur anecdote sur le continent américain.

« T'es chiante. » Ria-t-il. « Comment tu vas ? » Me demanda-t-il.

« Ca va. Mais attend il est quelle heure chez toi ? » Le questionnais-je.

« Il est six heures du mat, on sort tout juste du studio, je savais que t'allais à peut près me répondre à cette heure là. Pas trop fatiguée ? »

« Non ça va. » Soufflais-je en regardant mes dossiers et déviant mon regard sur mon ventre.

« Moro. » Me gronda-t-il.

« Un peu mais ça va je te jure, j'y peut rien si tous mes gars on la chiasse Ken, je peux pas bosser moins alors qu'il y a plus de boulot que d'habitude. » Grognais-je à mon tour.

« Je sais bien ça, mais je voudrais que tu encres dans ta tête de con que tu portes deux enfants qui te puises dans ton énergie et tu le sais en plus que si t'en fais trop ça peu jouer sur leur bon développement. » Dit-il presque durement pour m'engueuler.

« Oh on se calme, je sais bien ça mais je suis à seulement un peu plus que trois mois de grossesse alors tu vas te détendre que tu la coules douce et enregistre à l'autre bout du monde pas de problème mais viens pas me faire chier alors que je me démerde toute seule. » Dis-je tranchante emporter par mon flot d'émotions et surcharges de travail.

« C'est pas ce.. » Répondit-il.

« Non c'est bon Ken, j'en ai marre d'être fliqué, je vais pas les tuer tes enfants c'est bon, foutez moi la paix un peu putain. » Grognais-je avant de raccrocher sans lui laisser le temps de répondre.

Je posais rageusement mon téléphone et me levais pour commencer à faire les cent pas. Je sentais les larmes me monter, mes émotions étaient à vifs depuis quelques jours et cela faisait partie des facteurs qui me fatiguaient et m'épuisaient même.

Une légère sonnerie retentit de mon téléphone et je regardais du coin de l'œil pour voir un rappel.

« Oh non merde ! » Dis-je en écarquillant les yeux en voyant l'intituler exact de mon rappel.

Je ne perdis pas une seconde pour saisir mon manteau et mon sac et couru dans les couloirs, comme d'habitude.

« Votre prochain rendez-vous est déjà noté, je vous dis à dans un mois mademoiselle Mallet. » Me souria-t-il en me serrant la main.

Je me contentais de lui sourire comme depuis dix minutes et filais dehors.

Une fois sortie, je ne pu m'empêcher de regarder la petite photo aux formes que j'avais encore du mal à réellement distinguer et une larme roula sur ma joue mais mon sourire me broyait presque les zygomatique.

Je rangeais doucement la photo dans mon sac alors que je regagnais ma voiture et m'installais derrière le volant. Je saisis mon téléphone et vis un message de Ken, je souris en voyant son contenu, je m'apprêtais à lui répondre mais après une seconde de réflexion je verrouillais mon téléphone et le reposais. Je démarrais et avait en tête un achat, pour Ken.


Silvanna, 3 Février 2019.


« Je crois que je vais revoir mes positions sur le mariage parce que avec ce poulet au curry je suis capable de changer d'avis et d'aller à la mairie directement.» Dis-je alors que je venais d'avaler une bouchée du plat que Deen avait préparer.

« Je pense que je pourrais avoir des problèmes avec Nek, je devais garder un œil sur toi mais pas te mettre la bague au doigt. » Ria-t-il alors que je me joignait à lui dans son rire.

« Dommage. » Dis-je en enfournant une nouvelle fourchette dans ma bouche.

Deen était déjà présent chez moi quand j'étais arrivé du travail, il cuisinait simplement, il était rentré d'une petite tournée et savait que j'étais seul su fait que les gars enregistraient aux Etats-Unis.

« Tu as l'air fatiguée Silvanna. » Me communiqua doucement Deen.

Je levais les yeux vers lui et grognais.

« Deen, je mange ton putain de poulet que j'adore, je suis de bonne humeur alors ne va pas me mettre de mauvais poil. T'es missionné par Ken ou quoi ? »

« Tu sais bien que je viens pas te voir parce qu'il me le demande ducon, mais par contre il est presque entrain de vrillé là-bas parce que tu ne lui as toujours pas donné de nouvelles. » Dit-il avec un ton dur.

« Il m'a soulé aussi. » Dis-je tel une adolescente en pleine crise existentielle.

« T'es vraiment chiante qu'en tu t'y mets. » Ria-t-il.

« C'est pas moi, mais les hormones. » Dis-je en levant les yeux au ciel en reprenant une bouchée de riz.

« Ca à été ta journée hormis cet épisode ? » Me demanda-t-il.

« Oui oui, des merdes comme d'habitude mais ça va. » Souriais-je alors que je me gardais de divulguer ma deuxième partie de journée qui m'avait procuré une joie immense.

« Même si je sais que tu vas gueuler mais s'il te plait, fais attention à toi quand même, de base être enceinte ce n'est pas rien mais des jumeaux ce n'est pas mieux. » Dit-il avec un air protecteur.

Je ne pu m'empêcher de sourire, parce que je me rendais compte que tous autant qu'ils étaient voulaient simplement être vigilent et protecteur envers moi.

« Je te le promet Deen, tu me connais. »

« Justement Silvanna. » Ria-t-il alors qu'il me resservait une portion de poulet.

« Merci encore Deen, reviens quand tu veux. » Dis-je alors que l'on se saluait en bas de l'immeuble tandis que Lo et Nami vidaient leur vessie.

« Tant fais pas et toi vas au lit et fait grandir mes neveux ou nièces. » Me répondit-il alors qu'il avait débuté sa marche vers la bouche de métro.

Alors qu'il tournait le dos, cette appellation me fit sourire et je posais ma main sur mon ventre par dessus mon manteau, parce que je savais, je savais qui logeait en moi.

Lo et Nami voyant que Deen était partit c'étaient précipité vers moi, il était vrai que depuis l'annonce de ma grossesse les deux me collaient comme mon ombre, Lo aussi se faisait très très protecteur et remplaçait Ken le soir en posant sa tête sur mon ventre et guettant le moindre mouvement.

« Aller on rentre. » Dis-je doucement aux chiens en poussant la porte alors que je prenais mon téléphone dans ma poche pour écrire un message.

« Désolé, les hormones prennent de la place, puis je crois que ta sale gueule et tes caleçons sales qui trainent partout me manquent. » Envoyais-je à Ken.


Silvanna, 5 Février 2019.


« Silvanna, vous avez vos chiffres du 3 parce que vous ne me les avez toujours pas envoyé. » Me demanda mon patron en entrant dans mon bureau.

J'eu trois secondes de temps de réaction avant d'écarquiller les yeux. Il parut choqué de ma réaction et fronça les sourcils.

« Oh non, je, merde, je, j'ai oublié monsieur, je suis désolé, avec mes commerciaux en arrêts j'ai du aller dans une concession et finaliser une vente avec un client assez sensible et j'ai du terminé votre dossier sur les allemands, je.. » Débitais-je alors qu'une sorte de pression augmentait dans tout mon corps, j'allais exploser, je voyais de moins ne moins le jour et me laissais dépasser par mes dossiers au détriment de mes nerfs et ma fatigue.

« Silvanna, détendez-vous ce n'est rien. » Dit-il en s'approchant de moi alors que je me mordait les lèvres en recherchant dans mon paquet de feuille pour trouver une ébauche de mes chiffres demandés.

« Silvanna. » M'appela-t-il alors que je cherchais toujours, vexé et ne comprenant pas comment j'avais fait pour oublier mes chiffres.

« Mallet ! » S'exclama-t-il pour me ramener à la réalité.

Je relevais brusquement les yeux vers lui, et ma boule explosa, mes épaules s'affaissèrent et une larme roula sur ma joue et je pestais intérieurement contre ces foutues hormones qui me rendaient folle. 

« Rentrer chez vous Mallet, allez vous reposer, vous êtes au bord de la crise de nerf, que votre travail compte je le conçois mais je ne tolère pas qu'il prenne le déçu sur votre santé et celle de vos enfants. Vous ménager n'est pas un signe de faiblesse et rentrez vous ça bien dans le crâne. » Dit-il la voix dure pour que je comprenne bien et cela marchait, ma carrière prenait trop de place, au détriment de ma santé et mon sommeil, je posais instinctivement ma main sur mon ventre.

« Mallet, j'ai pendant une semaine tenté de suivre votre rythme et je me suis fais incendié par ma femme car je m'endormais à table. Ce n'est plus possible, je vous ordonne de rentrer chez vous, je sais que vous vouliez boucler vos dossiers car vous partez demain mais je m'en contre-fiche, foutez moi le camp, je ne tiens pas à me faire agresser par votre compagnon parce qu'il pense que je vous tue au travail. Nous verrons à votre retour comment aménager vos tâches mais il est hors de question que vos enfants paie les conséquences de votre passion pour votre métier et parce que vous avez un foutu caractère. » Débita-t-il alors que je ne pouvais pas en placer une pour me défendre mais je lâchais prise en voyant qu'il avait entièrement raison.

Je levais les yeux vers lui les yeux brillants.

« Si dans cinq minutes vous n'êtes pas partis je me charge de vous emmener au parking et croyez moi je ne suis pas toujours calme. » Dit-il en sortant de mon bureau.

« Monsieur ! » L'interpellais-je qui le fit se retourner. « Merci. » Dis-je en souriant.

« Pas de ça entre nous Mallet, j'ai pas envie de vous perdre. » Termina-t-il.

Je montais mollement les marches, il était un peu plus de seize heures mais j'avais l'impression qu'il était minuit passé. J'ouvrais la porte et fus accueillis par Lo et Nami qui avait désormais le don d'être d'une douceur extrême envers moi. Malgré ma fatigue j'avais envie de m'aérer l'esprit et de profiter des rues fraiches mais ensoleillées de Paris.

Je me dirigeais dans la chambre pour enfiler un jean, un des nombreux pull en grosse maille que je possédais et une paire de basket, l'idée d'aller promener plus de quinze minutes les chiens me rendait heureuse, malgré le fait que j'aurais adoré partager avec Ken.

Munies de mes deux chiens tenus en laisses, je déambulais dans les rues de Paris un sourire aux lèvres, mes deux gardes du corps à quatre pattes à mes pieds, je profitais tout simplement du moment. Je passais devant un stand de crêpes et je ne pus me contenir.

« Une crêpe au caramel s'il vous plait. » Demandais-je à l'homme au sourire communicatif.

« Ma femme les prenait toujours avec de la chantilly quand elle attendait notre fille. » Dit-il alors qu'il versait la pâte sur la plaque alors que je riais à sa remarque. « Je vous offre la chantilly, vous êtes rayonnante. Vous attendez un petit garçon ou une fille ? » Me demanda-t-il.

« J'en attend deux et je garde encore secret cette information. » Dis-je en lui souriant.

« J'aurais rêvé avoir des jumeaux ou jumelles, ma femme je suis moins sûr. » S'exclama-t-il.

« Ce n'est pas le même ressentis mais bon je suppose qu'on aime toutes ça au final. » Souriais-je alors qu'il me tendait ma crêpe. « Combien je vous dois ? » Demandais-je.

« Rien du tout c'est pour moi. Voir une femme enceinte radieuse vos toutes les additions. »

Il allait me faire pleurer.

« Merci beaucoup. » Dis-je alors que je me décalais pour laisser le prochain client pour passer sa commande.


Ken, 5 Février 2019.


« Putain mais elles arrivent ces foutues valises ? » M'exclamais-je devant le tapis des bagages.

« Le Fenneck est une cocotte minute, deux semaines sans la pilote et il tient plus. » Ria Idriss en se postant à mes côtés.

« Tu verras quand ça t'arriveras tu feras moins le mec. » Dis-je plus froidement que je ne l'aurais voulu.

« Mais c'est qu'il mordrait en plus. » Ria son frère.

Je riais doucement parce que je savais que les garçons avaient raison, mais je m'étais rendu compte qu'être deux semaines sans Silvanna était devenu une tâche de plus en plus ardue, mais de la savoir enceinte et à des milliers de kilomètres de moi m'avait rendu fou par moment. Je n'avais cessé de penser à elle.

La savoir avec Deen un soir m'avait presque rendu jaloux de lui, parce qu'il avait pu être avec elle, contrairement à moi.

Je n'avais pas pu chassé de ma tête elle et son ventre qui poussait gentiment même s'il était plus important du fait des deux êtres à l'intérieur. J'avais souris à chaque fois qu'elle passait ses nerfs sur moi parce que malgré tout c'était comme ça que je l'aimais, râleuse, avec son caractère corsé, ses insultes à tout bout de champ, mais aussi son rire, son sourire, sa démarche, sa manière qu'elle avait de légèrement penché la tête lorsqu'elle écoutait un morceau des gars ou encore lors d'une simple discussion avec eux, ses sourcils froncés lorsqu'elle était au téléphone pour des incidents au travail, sa foutue manie de poser ses pieds dans mon dos le soir au lit pour se réchauffer mais surtout pour que ma réaction lui provoque une crise de rire, toutes ces actions qui marquaient mon quotidien n'était pas apparu pendant 14 jours et s'en était trop, elle me manquait trop et je ne pouvais plus attendre de la voir et voir son ventre arrondi par mes enfants.

« On peux y aller Nek, on te dépose en premier. » Sourit Mo en passant son bras autour de mes épaules pour me sortir de mes pensées alors que je fonçais enfin vers la sortie pour rentrer chez nous.





« On va pas monter hein, mais dit lui qu'on lui fais pleins de bisous et aux deux aussi. » S'exclama Théo.

« Ca je pense qu'il va s'en charger sans aucuns soucis. » S'exclama Idriss avec un regard emplit de sous-entendus.

« Evidemment. » Dis-je en leur adressant un clin d'œil alors qu'ils s'exclamèrent à ma réplique.

Je ne relevais même pas et me ruait tel une furie sur le digicode et pousser la porte pour presque courir appeler l'ascenseur. Je ne tenais plus, tel une cocotte minute prête à exploser. Elle m'avait beaucoup trop manqué.

« Magne ton cul putain. » Marmonnais-je en tapant du pied en constatant que l'ascenseur était toujours aussi lent.

Malgré le poids de ma valise, je ne voulais plus attendre alors la saisit et montait les marches avec celle-ci dans les mains.

Une fois devant la porte de l'appartement, je posais ma main sur la poignée sachant que même après nos mois entiers de vie commune dans cet appartement Silvanna ne fermera jamais à clé cette foutue porte d'entrée, malgré mes nombreuses poussées de colère à la peur d'un cambrioleur.

Je poussais la porte le plus doucement possible voulant la surprendre même si je ne savais pas si elle se trouvait à l'intérieur, je priais pour que oui parce qu'il était plus de vingt et une heure et je n'aurais pas envie de baigner dans une mare de sang pour mon retour, parce que j'aurais gueulé en comptant ses heures au boulot, Silvanna était aussi du genre à oublier de fermer la porte à clé quand elle partait en trombe le matin.

La lumière que dégageait la lampe du salon me détendis : elle était là. Je fronçais les sourcils en remarquant que les 8 pattes ne me prodiguaient aucun comité d'accueil après deux longues semaines sans se voir. Je déposais mon manteau et retirais mes chaussures avant de m'avancer tête baissée vers la chambre pour la trouver vide.

Un tapotement régulier contre le canapé me fit tourné la tête vers celui-ci. Mon sourire fendit mon visage et pour cause. Il s'agissait de Nami qui le plus silencieusement du monde me témoignait sa joie de me retrouver, elle ne bougeait pas du canapé. Je m'avançais vers celui-ci et mon cœur explosa. Silvanna dormait dès plus paisiblement, Lo avait la tête sur son ventre, il montait la garde comme me le disait souvent Silvanna et Nami était à ses côtés. Je sortis mon téléphone et saisit cet instant, je souris encore plus en pensant aux remarques que les gars auraient pu me faire face à mon attitude, mais je ne pouvais rien faire de plus parce que c'était eux.

Après avoir rangé mon téléphone, je me rapprochais le plus doucement du monde pour ne pas la réveiller. Lo remarqua enfin ma présence et Nami le prit pour signal et couina doucement, se retenant d'exploser de joie à l'idée de me revoir. Je tendais ma main vers eux pour leur faire signe de ne pas bouger. Je m'agenouillais doucement au niveau de la tête de Silvanna et poussa une de ses boucles contre son oreille avant de caresser sa joue pour la réveiller doucement et ne pas me provoquer ses foudres, ou alors celles de ses hormones.

Après quelques secondes, son sourire naquis sur son visage et une fois qu'elle eut ouvert les yeux doucement comme la manière dont je l'avais réveillée, Lo et Nami explosèrent et purent enfin me saluer comme il se devait. Elle ria quand je tombais assis au sol par la violence de leur salutations.

« Bon aller c'est bon, j'ai pris une douche avant de partir. » Dis-je en les repoussant doucement.

Je relevais les yeux vers elle et je souris à mon tour.

« Salut. » Dit-elle la voix encore groggy. 

Elle se frotta les yeux doucement et se redressa à l'aide de ses coudes, une légère grimace apparu le temps d'une fraction de seconde. Mes yeux se posèrent automatiquement sur son ventre et je regrettais presque d'être partis pendant tant de jours.

« Woh. » Murmurais-je.

« Y'a un problème ? » Me questionna-t-elle en passant sa main dans mes cheveux non recouverts d'une casquette.

Silencieusement je posais ma main sur son ventre.

« Ca a poussé en deux semaines. » Soupirais-je en remontant les yeux vers elle.

Elle se contenta de me sourire. Elle finit par s'asseoir et j'en fis autant.

« Tu m'as manqué. » Murmurais-je en rapprochant mon visage du sien.

« Idem pour moi, comme tu le voir, j'en avais même oublié que tu rentrais aujourd'hui. » Ria-t-il en passant ses bras autour de mon cou.

« Tu me gaves Moro. » Dis-je avant de poser mes lèvres sur les siennes.

Ne voulant pas la brusquer après sa sieste improvisée, je débutais un lent baiser mais elle me fit comprendre qu'elle en voulait plus en mordant ma lèvre inférieur ce qui me valu une pulsion dans mon bas ventre.

Sans que je comprenne elle me repoussa doucement alors que je venais de l'allonger contre le canapé et glisser entre ses jambes, elle m'avait beaucoup trop manqué et pas uniquement qu'à moi.

« Attend attend, je dois absolument aller pisser, je tiens plus. » Dit-elle en se redressant et détalant vers la salle de bain.

J'explosais de rire en secouant la tête, je me levais et retirais mon tee-shirt, sachant pertinemment ce qui allait suivre, je bouillonnais. 

Elle franchit à peine le seuil de la porte que je saisis son poignet pour me ruer sur ses lèvres.

« Monsieur est pressé ? » Ria-t-elle alors que je martelais son cou de mes baisers.

« Evidemment. » Répondis-je alors que je saisis de mes deux mains ses fesses rebondies qui semblaient avoir pris du volume, je jubilais.

« On se calme le chaud bouillant j'ai un cadeau à te donner. » Dit-elle alors qu'elle me repoussait pour la deuxième fois alors que je grognais.

« Moro, c'est moi qui suis partis à l'étranger. » Riais-je alors qu'elle plongeait sa tête dans l'armoire.

Mes yeux la scrutaient, elle portait un short en coton et un pull, elle avait un penchant pour les saisons fraiches, juste pour le plaisir d'être au chaud dans ses tenues ou encore dans la couette quand son emploi du temps le permettait.


Silvanna, 5 février 2019.


Je tremblais presque quand je sortis le sachet de l'armoire. Une part de moi sautillais sur place d'impatience de le voir découvrir le contenu du paquet et d'en comprendre la signification, mais la seconde avait peur.

Je me postais devant lui en tenant fermement le sachet, il me souria et posa sa main sur ma cuisse alors qu'il venait de s'asseoir sur le lit alors que je me tenais debout.

« Mais c'est pas mon anniversaire pourtant. » Ria Ken alors que je lui tendais le paquet.

« Tais-toi Samaras et ouvre moi ce truc. » Dis-je en saisissant le pan de mon pull pour jouer avec et faire passer mon appréhension.

Tel un enfant à Noel il arracha sans aucunes douceur le papier, il saisit le cadeau et souria doucement.

« Merci Moro elle est trop dar, j'en avais pas en bleue. » Dit-il en scrutant la casquette bleue foncée d'une marque qu'il appréciait fortement.

J'avalais durement ma salive, une sorte de boule se forma dans ma gorge dû aux émotions qui surgissaient en moi. Ken remarqua mon léger changement de comportement et fronça les sourcils pour me questionner.

« Justement, t'en avais pas en bleue. » Dis-je doucement.

Il fronça encore plus les sourcils, réfléchissant à la signification de mes dires. Quand soudainement il comprit ce que signifiait ce cadeau. Il posa ses yeux sur mon ventre avant de jongler entre mon visage et mon ventre juste devant ses yeux.

« C'est ? » Dit-il en suspend.

Il encra ses yeux dans les miens et je pus voir l'émotion dans les siens. Je mordis ma lèvre pour me retenir de sourire comme une folle. Il posa ses deux mains sur mon ventre, je m'empressais de poser l'une des miennes sur la sienne.

« Ouais Ken, c'est des garçons. » Dis-je en souriant alors qu'il posa son front sur mon ventre.

Il redressa sa nuque et bondit sur ses pieds alors que j'aperçu une larme couler sur sa joue alors qu'un sourire béat était sur son visage.

Il me surprit en m'embrassant bien plus que passionnément.

« Pas déçu ? » Demandais-je en reprenant mon souffle.

« Je vais te montrer à quel point je suis heureux, mais après je vais te pourrir pour y être aller sans moi. » Dit-il d'une voix roque ne me laissant aucuns doutes sur les prochaines heures à venir ce qui me fit rire.


-

Bonjour à vous ! Comment allez vous ?


Oui oui, vous ne rêvez pas, j'ai posté un chapitre peu de temps après l'autre, l'inspiration est vraiment présente en ce moment du coup dès que j'en ai la possibilité j'écris, parce que j'ai vraiment hâte de vous postez les prochains et de lire vos réactions.


Oui par contre, il est vrai que ce chapitre est plus court que ceux que je vous poste d'habitude mais comme il me convenait comme ça je préférais le laisser tel quel.


J'espère qu'il vous a plu ?


Je retourne me flamber les doigts à passer de mes cours d'éco à Merco ahah. Et comme à chaque fois je tiens à vous remercier pour tout, vous êtes vraiment des perles.


Je vous embrasse et vous souhaite une bonne journée.


Ps : Un conseil, profitez-en, ça ne durera pas.

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