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Galing kay lbailm

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" L'amour le vrai, celui qui détruit, qui fait mal, fait vibrer, qui implose, qui coupe le souffle, qui étouf... Higit pa

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Silvanna, 25 Novembre 2018.


« Impossible. » Tranchais-je en me redressant pour prouver que j'étais sur de moi.

« La prise de sang est formelle mademoiselle Mallet. » M'affirma le médecin.

Je me passais une main sur le visage.

« Mais puisque je vous le dis. J'ai un implant et j'ai eu mon cycle la semaine dernière. » Dis-je en pointant la partie interne de mon bras.

Le médecin me tendit sa feuille, je la saisis rapidement et cherchais la réponse des yeux. Je me figeais quand mes yeux tombaient dessus : 7 semaines.

Et soudainement, ce foutu post-it sur le frigo s'afficha dans ma tête.

« Putain. » Murmurais-je en lâchant la feuille.

« Vous pouvez m'expliquer ce qu'il se passe bordel ? » S'exclama Ken.

« Mais c'est impossible. » Essayais-je de convaincre le médecin.

« Non mademoiselle Mallet, c'est bien réel. » Dit-il en me souriant.

« Mais qu'est ce qui est réel putain ? » S'énerva Ken en se redressant sur sa chaise.

Je tournais vivement mon visage vers lui, mes nerfs étaient à vif.

« Réfléchis deux putains de secondes Ken. J'ai un frère. » Dis-je en le regardant.

« Oui je sais ça merci. »

« Mais on a une particularité ? » Laissais-je en suspend pour qu'il comprenne de lui-même.

Il me regarda en fronçant les sourcils quelques secondes et au fur et à mesure ses traits se détendirent pour laisser place à la surprise.

« Mais non.. » Murmura-t-il.

Je ne bougeais pas et il regarda le médecin.

« Mais elle a un implant ! » Dit-il.

« Je devais le changer y'a trois semaines, mais j'ai eu une réunion et je n'y suis pas aller. »  Dis-je à voix basse en imaginant le post-it collé sur le frigo.

« Mais Moro bordel y'a des rendez-vous qu'on peux zapper volontairement. » Dit-il la voix dure.

Je fermais les yeux et priais pour me réveiller. Je ne pouvais pas être enceinte, et surtout pas d'autant de semaines avec deux fœtus. Malheureusement, en ouvrant les yeux je me trouvais toujours devant le médecin et Ken a mes côtés le regard perdu, je pense, choqué de cette nouvelle.

« Mais je n'ai eu aucuns symptômes, j'ai eu mes menstruations, je fume presque un paquet de cigarette par jour, je saute des repas, je.. » Dis-je désemparer.

« Vous savez mademoiselle Mallet, si votre esprit n'est pas en phase avec votre corps votre hypophyse de ne déclenche pas, c'est ce qu'on appel un déni de grossesse, sans votre malaise vous n'auriez pas découvert aujourd'hui que vous étiez dans la septième semaines d'une grossesse gémellaire. »

Je tournais la tête vers Ken et le vis poser sa main sur son front. Je soufflais longuement en m'allongeant sur le lit et posais mon poignet sur mon front, je m'attendais à tout sauf à cette éventualité.



Je montais les marches pour ouvrir la porte de l'appartement suivis par Ken. Je passais la porte et saluais rapidement les deux chiens. Je posais mon manteau et filais poser mon sac sur le plan de travail de la cuisine. Je pris un verre d'eau et le vidais d'une traite. Je m'adossais au meuble et laissais mon esprit vaquer.

Ken se posa en face de moi et regardait le sol.

Je posais mon verre et fila dans le salon et saisis le paquet de cigarette présent sur la table basse.

« Moro ! » S'exclama Ken en regardant le paquet qui se trouvait dans mes mains.

Je ne percutais pas mais quand je vis son regard sévère je posais mes yeux sur le paquet et le lâchais. Je m'affalais sur le canapé et tenais ma tête entre mes mains.

La journée avait été trop riche en émotion, je crois que je n'avais jamais été aussi perdue. Je me relevais, ne tenant plus assise et commençais à déambuler dans le salon en me mordant le pouce. Ken se planta devant moi, je fuyais son regard, je culpabilisais. Ma jambe bougeait frénétiquement et je mordillais mon pouce.

« Moro.. » Murmura Ken en posant sa main sur ma joue.

« Putain, je suis enceinte de jumeaux Ken. » Soufflais-je en levant les yeux vers lui, osant enfin affronter son regard.

« Ouais.. » Expira-t-il.

Silencieusement, je le contournais et filais dans l'entrée enfiler un manteau et sifflais les chiens. Je ne laissais pas le temps à Ken de me rejoindre que je descendais les escaliers. J'avais besoin d'être seule.


Pendant plus d'une heure je vaquais dans les rues parisiennes accompagné de Nami et Regalo. Mon cerveau bouillonnait aux vues des milliers de questions que je me posais et qui défilais une par une sans avoir de réponses.

Je marchais d'un pas rapide pour faire disparaître mon envie de nicotine, cette pensée me faisait encore plus culpabiliser, pendant 7 semaines ma consommation de cigarette avait été normale pour moi, ce qui ne pouvait absolument pas l'être pour des fœtus.

Je fus surprise d'être arrivé devant chez nous, j'ouvrais la porte après avoir monter les escaliers, je posais mon manteau.



« Putain Silvanna merde prend au moins ton téléphone quand tu te barres comme ça ! » Cria-t-il en se postant devant moi.

Effectivement, je n'avais même pas réalisé que j'étais parti sans aucuns moyens pour me joindre, j'étais bien trop perdu dans mes pensées.

« Je suis désolé, je pensais l'avoir pris. » M'excusais-je en allant dans le salon.

Je saisis mon portable et alla directement vérifier mes mails.

« Tu crois pas qu'on doit parler ? Plutôt que de bosser ? » Me piqua Ken.

Je ne l'entendais que d'une oreille, lisant un mail expliquant les réunions à venir et je soupirais d'avantage en voyant la liste bien plus longue que je ne le souhaitais.

Je n'eu pas le temps de terminer ma lecture que mon téléphone me fut arraché des mains.

« Je te parle putain. » S'exclama Ken et balançant le téléphone sur la table basse.

« C'est pas en haussant le ton qu'on parlera calmement. » Dis-je en fronçant les sourcils.

Il souffla et commença à faire les cents pas, cette conversation allait être l'une des plus compliqués que nous avons eu.

Je crois que nous étions dans le même état d'esprit : surpris.

Mais je regardais Ken et je me mis à culpabiliser, si je n'avais pas manqué ce rendez-vous il ne serait pas dans cet état de nerf à cet instant. Cette grossesse n'était absolument pas au programme, Ken et moi étions des bosseurs, je savais qu'avoir un enfant changeait le quotidien mais je ne voulais même pas imaginer ce qu'il en était quand il y a en avait deux.

« Je suis désolé. » Murmurais-je.

Ken stoppa sa marche et me scruta.

« Je suis désolé de ne pas être aller à mon rendez-vous. » Dis-je en croisant mes bras et débutant à mon tour ma marche.

« C'est pas en t'excusant que les choses vont changer Silvanna, t'es toujours enceinte de jumeaux. » Soupira-t-il.

Je pris sa phrase de manière personnelle.

« Je suis fautive soit, mais je crois qu'il faut être deux dans l'histoire non ? » Dis-je d'un air accusatrice.

« Arrêtes ça, ça va m'énerver. » Dit-il en me regardant.

« Putain je m'en suis même pas rendu compte. » Dis-je en me mordant le pouce.

« Si tu bossais moins ça ne serait pas arriver Silvanna tu le sais très bien. »

Je me stoppais, encore et toujours ce foutu reproche.

« Ne vas pas sur ce terrain là Ken. » Répondis-je très durement.

« Tu veux les garder ? Parce que fondamentalement, c'est ce dont on doit parler. » Dit-il en se calmant, signe qu'il fallait que j'en fasse autant.

Je n'en savais rien, je me sentais comme une élève devant toute sa classe devant réciter sa poésie, mais qui faisait face à trou noir.

« Je sais pas Ken. » Dis-je doucement.

Je le vis lever les yeux vers moi, l'air presque blessé.

« Mais c'est d'avoir des enfants avec moi qui te gêne tant que ça ? Parce que je pensais qu'on allait arriver à un stade de notre vie où on allait commencer à en parler sérieusement. » Me balança-t-il.

« Ne dis pas des choses que je n'ai jamais pensé. Comment voulais-tu qu'on en parle, je rentre juste de mon année de Grand Prix, tu es au studio pour ton album avec les gars, tu sais très bien que nos professions sont des freins et ne le nies pas. »

« Pas la mienne, je peux baisser le rythme. »

Touché, il faisait tout pour me piquer.

« Bien évidemment, je suis encore la méchante. »

Ken ria d'un rire moqueur et se fut la goutte d'eau, mes nerfs me lâchèrent.

« Mais putain est-ce qu'un jour tu arrêteras de toujours me le reprocher Ken ? Je bosse beaucoup et j'aime ce que je fais et alors ? Tu n'es pas mieux à ce que je sache ! Comment tu veux qu'on gère deux enfants hein ? Moi j'en prends deux dans la voiture le matin et puis tu passes les chercher à midi pour les amener au studio ? Je suis sur la route toute l'année pour les concessions et le cul sur ma chaise, toi tu vas en tournée l'été ! Tu le vois comment ce programme avec deux enfants Ken ? Dis-moi parce que là je n'arrive pas à me projeter. » Dis-je en haussant le ton.

Ken me regarda et secoua la tête de droite à gauche.

« Putain mais arrêtes ton baratin Silvanna, tu sais très bien qu'on s'adaptera, toi comme moi, mais ça après ce n'est qu'une question de choix et d'envie, mais si l'idée d'avoir de porter mes enfants te mets dans cet état je comprend. » Dit-il de manière sarcastique.

« Est ce que tu peux comprendre deux petites minutes que je sois légèrement retournée par la situation non mais juste deux secondes ça suffira. Parce que toi t'as appris que tu avais tes enfants dans mon ventre d'accord mais est ce que tu t'es mis à ma place deux secondes ? Parce que moi Ken on m'a annoncé que cela faisait presque deux mois que je portais des enfants mais que je n'ai même pas été foutue de m'en rendre compte. » Dis-je en reprenant mon souffle. « Alors oui, tout se bouscule depuis deux heures mais au lieu de te la jouer grande gueule ferme la avant et essaie d'avoir un peu d'empathie, sauf si c'est trop te demander. » Dis-je en allant dans la cuisine.

Je passais devant le frigo et arrachais le post-it rageusement avant de le mettre dans la poubelle. Je posais ma main sur le meuble de cuisine et me retenait de verser une larme. Je fermais les yeux pour essayer de me convaincre encore une fois qu'il s'agissait d'un mauvais rêve mais non, toujours pas. Mais ma larme perla quand Ken claqua la porte violement, laissant notre conversation sans réponses mais avec beaucoup de rencoeurs.



Silvanna, 26 Novembre 2018.



« Bah t'es là ? » Demanda Reneta en passant la porte de mon bureau.

« Euh oui pourquoi ? »

« Non mais je pensais que le médecin t'aurais mis quelques jours d'arrêts du fait que tu es fais une chute. D'ailleurs qu'elle a été la suite ? Vous avez du voir que je suis rentré hier soir mais je te savais entre de bonnes mains avec Ken. » Me dit-elle avec un air presque désolé.

« Tu as bien fais, je sais que t'aimes pas ce genre d'endroit. » Dis-je en osant enfin lever les yeux de mon écran.

Il devait être onze heures passées et je n'avais pas avancé sur mon premier dossier. Mon esprit vaquait. Mon réveil fut compliqué, Ken était rentré alors que je m'étais endormis. Sa main fut posée comme à son habitude sur ma hanche mais je savais très bien que nous étions loin d'avoir terminer ce que nous avions commencé. Mais ma culpabilité ne m'avait pas quitté et mon questionnement non plus, je ne savais plus où donner de la tête, alors j'avais bêtement pensé qu'aller travailler m'occuperais l'esprit, le contraire opérait depuis mon arrivée.

« Qu'est ce qu'il se passe Silvanna ? » Me demanda la croate après m'avoir regardé de longues secondes.

Je me mis à me mordre la lèvre inférieure. Silencieusement, elle se dirigea vers la porte et la ferma à clé, pour ne pas que l'on soit déranger.

« Je te jure que si tu me dis que tu as un cancer je te tue de mes propres mains. » Dit-elle sérieusement.

Je pris une longue inspiration en la regardant dans les yeux.

« Je suis enceinte Reneta. » Dis-je rapidement.

Ses yeux s'écarquillèrent.

« J'ai fais un déni de grossesse, ça fait 7 semaines que deux fœtus son avec moi et je ne le savais pas. » Dis-je en posant mes coudes sur mon bureau pour y accueillir mon visage.

« Je suis censé te dire merde ou félicitations ? » Demanda-t-elle pour me détendre ce qui me fit légèrement rire.

Je relevais mon visage vers elle et soufflais longuement, mon niveau de frustration était tellement élevé que mes yeux se remplirent d'eau. Reneta me regarda avec un mince sourire, le visage penché, sa manière à elle de me faire comprendre qu'elle était présente et que je pouvais compter sur elle et je lui en étais reconnaissante, pour le reste de ma vie.

« De toutes manières il vous reste 5 semaines pour prendre une décision. » Me dit-elle doucement.

Je fronçais les sourcils ne comprenant pas directement ses propos. Je calculais dans ma tête pour trouver la raison d'une date butoir à 12 semaines de grossesse. Je me figeais presque en me rappelant la brochure sur l'IVG.

La croate voyant mon visage changer d'expression se redressa sur son siège.

« Vous n'en avez pas parler ? »

« Discuter est très compliquer. » Soufflais-je essayant de me détendre mais rien n'y faisait.

« Il va falloir en parler Silvanna. Si tu veux avorter il faut qu'il le sache. » Dit-elle en se levant. « Je dois y retourner, je passerais à la pause, réfléchis pas trop mon chat. » Termina-t-elle avec un tendre sourire.

Je retombais sur mon siège quand elle eu fermé la porte. L'avortement ?

Je me mis à mordre mon pouce en baissant mes yeux vers mon ventre. Cette solution en était une parmi les deux possibles, garder les fœtus ou avorter.

Mon cerveau se mit à faire une liste de pour et de contre des deux issues et le visage de Ken passait dans mon esprit entre temps.

J'avalais durement ma salive, le mot avortement me dérangeais, cette grossesse était une surprise mais l'idée de voir Ken père m'intriguait, même si notre train de vie me freinait à cette idée, je ne voulais reproduire le schéma éducatif que j'avais reçu, sans parents.

La sonnerie de mon téléphone me sortie de mon combat mental.

« Allo. » Soufflais-je en essayant de balayer mes pensées.

« Silvanna ? » Me demanda une légère voix féminine.

« Oui ? » Demandais-je en suspend ne trouvant pas de qui pouvait provenir cet appel.

« Excusez-moi de vous dérangez mais je suis Alice. » Me dit-elle doucement.

Je me mis à froncer les sourcils pour la énième fois de la journée ce qui me fit désespérer. Mais je sus mettre un visage sur sa voix et je souris automatiquement.

« Oh Alice ! Comment vas-tu ? Tu as un souci ? » Demandais-je d'une voix tendre.

« J'aurais besoin de toi pour être honnête, parce que je n'y arrive plus. » Me souffla-t-elle.

« A toute à l'heure Alice. » Dis-je avant de raccrocher.

Je posais mon téléphone en souriant doucement, je posais mes yeux sur mon armoire dans le bureau et alla l'ouvrir. Je l'inspectais et saisit le sac qui s'y trouvait. Je l'ouvris et sortit le jean, les baskets et le sweat du label de Ken qui s'y trouvait. Mon regard se posa sur la casquette grise que j'avais du glisser sans m'en rendre compte.

Cette casquette avait été le déclenchement d'un de mes piques de colère quant à ces accessoires, Ken en laissait trainer partout pour le plus grand bonheur des chiens. La table basse et le salon étaient un champ de bataille où les casquettes de Seine Zoo Records créaient un arc-en-ciel.

Je ris doucement en repensant à mes crises et les réconciliations qui s'en suivaient toujours, il était irrévocable que j'étais folle de Ken et de notre vie. J'avais peur que notre quotidien peu commun soit en quelques sortes brisé par ces deux habitants.

Je fermais le sac et le reposais au sol et me remis à travailler et tentais de terminer mon dossier pour que, le temps de quelques minutes, j'oublis que je devais choisir avec Ken si notre quotidien allait passé de deux à quatre.


« Tu vas où toi ? » Me demanda la voix de la croate alors que je me dirigeais vers le garage de la concession.

Je me stoppais et réfléchis le plus rapidement possible à une excuse. Trouvée.

« Dans une concession. » Dis-je sûr de moi.

« Laquelle ? »

Merde, elle se la jouait curieuse.

« Oh euh celle de Longchamp. » Dis-je précipitamment.

Elle fronça les sourcils voyant mon comportement étrange et elle se mit à sourire.

« Putain parfait, je devais aller là-bas pour récupérer des archives. Tu m'emmènes ? »

Double merde.

« Oh tu sais, je vais y passer pas mal de temps, tu vas surement rentrer tard du coup. » Tentais-je de me sauver en fuyant son regard.

« Ca me gêne pas, ça fait longtemps que j'ai pas vu les filles là-bas. » Affirma-t-elle alors que je la maudissais.

Je soufflais doucement, je n'avais pas le choix, elle allait devoir venir avec moi.

« Comme tu voudras, tu serais prête maintenant ? » Demandais-je.

« Je prend mon manteau et on y va. »

Après quelques minutes nous arrivions dans le parking, je posais mes sacs dans le coffre et essayais de réfléchir à comment je pourrais arriver à mes fins, mais malgré mes idées, je savais que je me retrouvais en porte-à-faux.

« Des nouvelles de Ken ? » Me questionna la croate alors que je m'insérais dans le périph.

« Non. » Soufflais-je doucement.

« Tu as réfléchis un petit peu ? » Tenta-t-elle timidement.

« Non, je suis perdu, c'est tellement soudain. » Dis-je en doublant doucement une voiture.

« Avortes alors. » Dit-elle en regardant la route.

Je tournais vivement la tête vers elle, presque surprise de sa réplique.

« Reneta je suis pas entrain d'hésiter entre un chemisier blanc et noir putain. » Dis-je durement presque blesser de sa proposition même si elle m'en avait déjà parler ce matin.

« Je sais bien, mais t'as l'air de te rendre compte et de réagir, Ken aussi, alors si faut te brusquer pour que ça marche je vais le faire. » Dit-elle sur le même ton que moi.

Je savais parfaitement qu'elle avait raison, mais pour une des rares fois de ma vie je voulais procrastiné. Je me rappel avoir eu peur de m'engager avec Ken, mais je riais de moi en pensant à cette peur minime, parce que si m'engager avec Ken m'avait faire, devenir maman et voir mon quotidien et le sien changé me foudroyait de peur.

Alors que nous continuons à rouler, je me mis machinalement à mordre l'ongle de mon pouce sous l'effet de mes pensées floues. Après une dizaine de kilomètres j'enclenchais mon clignotant pour prendre la sortie amenant à une aire d'autoroute.

« Qu'est ce que tu fais ? » Me demanda Reneta en verrouillant son téléphone.

« Je dois aller aux toilettes. » Dis-je en sortant de la voiture.

Je mordis ma lèvre et ouvrait le coffre et saisit le sac d'affaires, je sentais le regard interrogeur de Reneta alors que je marchais vers la station service. Sans perdre une seconde je fermais la porte des cabinets et retirais mon pantalon tailleur pour enfiler un jean et troquais mon chemisier bleu pour un tee-shirt manches longues et le sweat de Ken.

Tel une enfant, je glissais mon nez sous le tissu polaire et humais son odeur, me faisant presque sourire. Malgré la tension qui régnait entre nous son odeur avait toujours eu le don de me faire sourire, prouvant mon attachement à cet homme.

Je fourrais mes affaires dans le sac et sortis sans perdre une seconde et marcha vers la voiture. Reneta me fixait tel un chasseur en quête de sa proie.

Je rentrais dans la voiture après avoir refermer le coffre.

« Tu m'expliques pourquoi tu enfiles un jean et un des sweat de ton mec pour aller à une concession ? »

Je ne répondis pas et démarrais rapidement, pour la première fois depuis longtemps, j'avais hâte.

« Silvanna. » Trancha-t-elle alors que nous approchions de notre destination.

Je baissais les yeux vers ses chaussures et grimaçais en voyant ses escarpins.

« Tes chaussures craignent ? » Demandais-je en entrant dans une petite route.

« Mais tu veux me rendre folle ou quoi ? Vas-tu me dire ou on va bordel ? » S'énerva-t-elle.

« Tu vas comprendre. » Dis-je alors que le chemin devenait de plus en plus boueux et laissant apparaître des prés.

Après une bonne centaine de mètres je me garais, coupais le contact et filais dehors pour sortir la casquette de mon sac dans le coffre.

« Dis-moi Silvanna. Dis-moi ce qu'on fou dans une écurie ? » Me questionna la croate d'une manière douce ne comprenant pas pourquoi je revenais dans un tel endroit.

« Silvanna ! » S'exclama une voix féminine au loin me faisant tourner sur moi-même en synchronisation avec Reneta.

Je souris doucement et me dirigeais vers Alice qui se tenait à côtés de son cheval, déjà prêt.

« Tu vas bien ? » Lui demandais-je en postant devant elle et passant ma main sur l'encolure de son cheval.

« Oui oui, tu sais, merci encore de te déplacer. » Souffla-t-elle en me souriant.

« Ne t'en fais pas, ça me fait plaisir. »

« Je vais aller le détendre, je serais dans le manège. » Dit-elle en commençant à partir.

Je fronçais les sourcils.

« Je préférais que tu ailles dans la carrière. » Dis-je sans bouger.

Elle parut surprise.

« Mais il fait froid Silvanna, on sera mieux dans le manège, il commence à bruiner en plus. » Dit-elle pour argumenter sa décision.

« Nous on serait mieux oui mais pas ton cheval. » Expliquais-je alors qu'elle fronçait les sourcils, ne comprenant pas mon explication. « Ton cheval vit en boxe, il est donc déjà une bonne partie de ses journées enfermé, tu veux aller dans un manège ou l'espace est cloisonné et restreint, donc on va le laisser dans un grand espace et vous avez une grande carrière ici. Un cheval vit au pré de base Alice alors qu'il pleuve ou neige un cheval sera toujours mieux dehors, je veux le voir bouger et c'est pas dans une boite sableuse que ça va marcher. » Dis-je alors qu'elle changeait de direction après avoir hocher la tête.

« Bon moi je comprend rien, je suis en talon dans une écurie alors que je pensais aller classer des dossiers dans une putain de concession. » Grogna-t-elle.

« Je suis désolé Re, j'avais pas prévu que tu te greffes à moi. J'avais rencontré Alice quand Angèle avait fait son cours de poney. Elle galérait à cheval et j'étais là, je me suis pris de gueule avec son coache et je lui ai donné quelques conseils. Elle m'a rappelé aujourd'hui parce qu'elle à encore des problèmes avec son cheval. »

« Et tu as accepté ? Mais je croyais que tu ne voulais plus être en contact avec les chevaux. »

« J'en avais envie, encore plus avec mon kinder surprise, je savais qu'en venant ici je ne penserais pas au bloc de glace qui se plante entre Ken et moi, je voulais juste souffler Re, je suis désolé que tu sois là avec moi. » Dis-je presque les larmes aux yeux en pensant à ma situation.

« Ne t'excuses pas Silver, j'ai toujours rêver de te voir avec des chevaux, j'ai lu des articles de toi quand tu montais. Mais par contre tu casses les couilles, je vais me peler les miches dehors moi, je suis en talon putain. » S'exclama-t-elle ayant le don de me faire rire.

Je marchais vers la carrière et trouvais Alice au trot. Je posais mon regard sur son cheval.

« Ok, arrêtes toi Alice. » Dis-je de manière assez forte pour qu'elle puisse m'entendre.

Sans perdre une seconde elle stoppa sa monture. Je me dirigeais vers elle au milieu de la carrière et elle fit de même. Je me stoppais et posais sur ma tête la casquette du grec, la fine pellicule de pluie tombait et je ne souhaitais pas attraper froid.

Elle stoppa son cheval juste devant moi, je posais instinctivement les yeux sur ce qui m'avait gêner en la voyant quand nous étions arriver avec la croate.

Toujours sans un mot, je me postais à gauche de son cheval au niveau de sa tête et soupirais lourdement quand mes pensées furent confirmées.

« Tu le montes toujours en Pelham ? » Lui demandais-je.

« Depuis quelques temps oui, mon coach dit qu'il est mieux avec, j'arrive à mieux le gérer. » M'expliqua-t-elle avec un fin sourire presque contente de constater que ce mors l'aidait.

« Tu m'étonnes que tu peux mieux le contrôler. » Dis-je en desserrant la gourmette. « Mais je suppose qu'il te prend toujours la main ? »

« Oui, je ne peux rien faire. » Soupira-t-elle.

« C'est normal Alice, tu as vu le mors qu'il a ? Un cheval qui veut te prendre la main le fera même si tu lui fou un mors américain dans la bouche, tu cloues littéralement le bec de ton cheval vu comment tu sers la gourmette, qu'il est une bouche compliqué je veux bien l'entendre mais que tu lui imposes une embouchure comme celle-là non. » Dis-je doucement pour ne pas la braquer même si elle acquiesçait mes dires. « Tu as pas un mors simple en cuivre qui traîne ? »

« Oui je crois, dois y'avoir ça dans la sellerie. Tu veux que j'aille le chercher ? »

J'hochais la tête et me décalais d'un pas pour ne pas la gêner dans sa descente. Elle fila hors de la carrière alors que je m'occupais de faire marcher son cheval.

« Non mais faut bouffer quel dico pour comprendre tout ça ? » S'exclama Reneta alors que je faisais marcher le cheval d'Alice non loin d'elle.

Je ne pus m'empêcher de rire à ça réplique. Je m'arrêtais non loin d'elle.

« T'apprends ça sur le tas et la théorie pour les galops ma croate adorée. » Dis-je en lui souriant.

Je n'eu as le temps de continuer ma conversation avec elle qu'Alice revenait dans la carrière, un mors simple à la main. Je souriais et retirais le filet à son cheval et changeait rapidement de mors.

« Pourquoi un mors en cuivre et pas un simple Silvanna ? » Me demanda Alice alors que je venais de lui faire le pied pour qu'elle grimpe sur sa selle.

« Le cuivre favorise la salivation, ça va permettre à ton cheval de l'amener à se décontracter et donc à aller chercher à tirer dans son dos. » Souriais-je. « Bon aller trotte et galope le, tu fais une détente simple et fais comme-ci je n'étais pas là. » Dis-je en postant non loin de ma croate les yeux rivés sur la position d'Alice et les mouvements de sa monture.

Reneta resta silencieuse et essayait de comprendre ce que j'observe pendant plus de quinze minutes, je me surpris à ne pas avoir perdu mes réflexes en termes de connaissances équines. Mais à mon plus grand regret Alice avait toujours autant de problème à cheval. Son hongre lui en faisait voir de toutes les couleurs, jouait de ses nerfs et à défaut de ne pas rentrer dans son jeu, elle prenait peur.

Sans attendre plus longtemps je repris ma place dans le milieu de la carrière alors qu'elle essayait tant bien que mal de mettre son cheval sur la main qui en avait décider autrement et n'avait qu'une idée en tête : mettre sa cavalière au tapis.

« Ne te contractes pas Alice, tu fais exactement ce qu'il attend pour pouvoir te planter le cul dans le sable. » Observais-je alors qu'elle repassait au trot.

Sans que je comprenne, elle stoppa tout mouvements et lâchais ses rênes et posa ses mains sur ses joues, elle lâchait l'affaire.

Je marchais doucement vers son cheval qui c'était arrêté ne sentant plus aucunes commandes.

« Je crois que je vais le vendre. » Dit-elle entre deux sanglots.

Je fronçais les sourcils.

« Parce que tu n'y arrives pas ? » Demandais-je perplexe d'une telle réflexion.

« J'ai de plus en plus peur, je n'arrive plus à sauter plus d'un mètre, je suis pas foutue d'arriver à faire une simple incurvation, il a le dessus sur moi, je prend même plus plaisir à monter mon cheval. » M'expliqua-t-elle.

Je souriais tristement face à ses paroles. Si il y avait bien une école de la vie selon moi, c'était l'équitation, cela pouvait paraître d'une bêtise sans noms mais pour moi je ne voyais que ça. Je savais très bien ce qu'elle ressentait, j'avais eu une mauvaise période avec Thao et comme tous cavaliers cette solution m'avait effleuré l'esprit. L'équitation est un sport individuel qui se pratique à deux, avec un animal qui peut vous mettre dans un lit d'hôpital d'un simple mouvement. Nous passions des heures entières à veiller au bien-être de nos montures, à faire souffrir nos articulations pour favoriser leurs musculatures mais ce qui avait de plus injuste dans ce sport c'est que les périodes pouvaient être excellentes comme les plus catastrophiques sans aucunes explications.

Alice craquait comme moi j'avais craqué quand Thao et moi ne nous comprenions plus et je ne souhaitais pas qu'elle subisse cette torture.

« Descend. » Dis-je doucement.

Elle releva ses yeux vers les miens et s'exécuta. Une fois les pieds posés au sol, je passais à gauche et descendis la boucle des étrivières et les ajustais à ma taille.

Alice s'avait parfaitement ce que je m'apprêtais à faire et je sentais son regard surpris sur moi.

Je me surprenais aussi mais je laissais totalement ma pulsion agir à ma place, oubliant totalement que deux fœtus en cours de développement se trouvaient dans mon ventre.

Et c'est sans perdre une seconde que je posais mon pied dans l'étrier et d'une impulsion me retrouvais sur le dos d'un cheval pour la première fois depuis ma chute.

« Non mais c'est une blague ou quoi ? Tu crois vraiment que c'est le meilleur truc à faire toi ? » Cria la voix fluette de Reneta alors que je positionnais mes pieds sur les larges plateaux des étriers.

J'ignorais totalement sa réflexion et me contentais de prendre en mémoire chaque seconde. Je posais ma main sur l'encolure du bai et après avoir effectuer une douce caresse je pressais lentement mes mollets pour le faire passer au pas et dès qu'il leva son antérieur je ne pus m'empêcher de sourire, parce que à cet instant, je me sentais plus que bien.

Pendant de longues minutes silencieuses sous le regard des deux filles j'évoluais sur la carrière sans me soucier d'elle mais me contentais de ressentir chaque mouvement sous ma selle et sous mes doigts pour comprendre le fonctionnement de ce cheval aux traits semblables à Thao.

« Aller bonhomme. » Dis-je en pressant mes mollets de manière plus forte pour qu'il parte au trot.

Il réagit au quart de tour et trotta de manière légère alors que j'avais presque oublié en quoi consistait le trot enlevé : assis-debout assis-debout sur le bon diagonale. Je laissais mes rênes longues, pas de trifouillages, je voulais comprendre ce qu'il clochait avec ce cheval et je ne mis pas de temps à comprendre. Mais pour mon plaisir personnel je le travaillais, je l'incurvais et remarquais une raideur à gauche, comme beaucoup de chevaux. Après de longues minutes à retomber plus de 5 ans en arrière et je stoppais non loin d'Alice et descendis, le sourire aux lèvres en caressant l'encolure de son cheval.

« Aller à ton tours. » Dis-je en lui faisant un clin d'œil.

« Mais comment tu as fais Silvanna, il était calme, détendu, en cadence, à changer de pied, ne t'as pris la main et trimballer dans le fond de la carrière. » Dit-elle comme choquée de mes vingt minutes à cheval.

« Ca fait combien de temps qu'il n'a pas vu l'ostéo ? »

« Pas depuis que je l'ai acheté, donc deux ans, mon coach n'a jamais le temps de l'appeler. » Dit-elle alors qu'elle venait de remonter.

« Ton cheval à je suis quasi-sur deux vertèbres de bloqués, le bassin et encore pleins de choses. Il était détendu parce que tout ce que je prenais en main je lui rendais en jambes. Tu sais autant que moi que l'équitation est un sport d'équilibre, cette règle s'applique aussi pour les aides. Tu ne peux pas être pendu à sa bouche et lui demandais d'avancer autant, compare ça à une voiture, tu freines mais tu veux rouler à la même vitesse. Alors évidemment lui n'est pas con et t'arraches la pression que tu lui prends. » Dis-je alors qu'elle marchait sur son cheval dans la carrière.

« C'est tout ? » S'exclama-t-elle.

« Non. » Riais-je. « Mais ne t'en fais pas tu vas comprendre, le reste de la séance tu resteras au pas, sans étriers et tu ressentir ce que ton cheval fait quand tu lui demandes quelques choses mais je pourrais pas voir tout ce que je veux voir, il est en vrac le pauvre. » Dis-je en riant amèrement face aux négligences de ce fameux coach.

« Tu reviendras m'expliquer ? » S'enjoua-t-elle ce qui me déclencha un franc sourire.

« Que si tu le souhaites. »

Elle me souria et marcha doucement sous mes indications, en me grattant le front je remarquais que ma casquette était toujours sur mon crâne. J'avais monté avec, donc sans bombe pour me sécuriser le crâne. Je secouais la tête face à mon inconscience mais pour la première fois depuis longtemps, je m'en fichais, mon corps et mon esprit était encore sous l'euphorie de ces quelques minutes en selle, je n'avais pas pensé à Ken, à cette grossesse, aux dossiers qui trônaient sur mon bureau, j'avais simplement ressentis cette sensation que je pensais ne plus jamais ressentir.


Ken, 26 Novembre 2018.


« Merde ! » Grognais-je alors que mon café coulait sur le plan de travail de la cuisine après que je l'ai renversé sans m'en rendre compte.

Ma tête était hors de mon corps depuis mon réveil, seul. Un flot d'émotion m'avait ravager hier soir après l'annonce de la grossesse de Silvanna mais encore plus de sa réticence envers celle-ci.

Nous avions déjà abordé le sujet il y a quelques temps mais Silvanna était restait très vague comme à son habitude quand il était question de progénitures.

J'avais réagit de cette manière la veille sous la colère de sa réaction. Mon cerveau pensait qu'elle souhaitait porter des enfants mais pas les miens, ce qui était d'une imbécilité énorme mais je ne pouvais m'empêcher d'y penser.

Mes nerfs comme les siens avaient éclater, je savais que l'attaquer sur son boulot était mesquin puisque je savais très bien qu'elle s'y épanouissait mais mon égo avait été mit à terre et je voulais me défendre comme je le pouvais, quitte à laisser quelques traces que je regrettais à peine prononcées.

Je m'en voulais d'avoir réagit de la sorte mais l'indécision et le silence de Silvanna me rendait fou parce que, à son contraire je voulais ses enfants, même s'ils étaient totalement imprévus au programme.

Ma sonnerie ma sortit de mes pensées et je décrochais après avoir vu le prénom de Deen sur l'écran.

« Dis Nek viens au stud j'ai besoin de tes conseils pour deux ou trois trucs. » Débita-t-il sans me laisser le temps de répondre alors qu'il avait déjà raccroché.

Je soupirais et posais mes yeux sur Regalo et Nami qui arrivaient vers moi doucement.

« Aller, on sort, ça va nous faire du bien je pense. » Dis-je en allant vers l'entrée suivit à la trace.

En descendant les marches, je regardais mon téléphone et soupira en voyant aucunes notifications de la part de Silvanna, seul un léger sourire apparut alors que mon fond d'écran laissait apparaître une photo de nous deux et des compagnons à quatre pattes.



« Alors t'en penses quoi ? » Me demanda Deen appuyé d'un coup de coude.

Je posais mon regard sur lui et secouais la tête.

« Euh ouais, ouais c'est pas mal frère. » Dis-je alors que je n'avais écouté ce qu'il m'avait expliqué précédemment, bien trop absorber par mes pensées.

« Mais mec t'as fumé ou quoi ? T'es complètement ailleurs depuis toute à l'heure c'est un truc de ouf. » Ricana Mekra depuis le canapé avec les chiens à ses côtés.

Deen ria pour affirmer les dires d'Hakim. Venir au studio n'avait pas fait viré mes pensées, bien au contraire. Je me levais en soupirant et vis Hakim ressaisir sa prise sur son téléphone et froncer les sourcils. Je fis de même souhaitant comprendre le changement soudain de comportement de l'algérien.

« Je savais pas que la pilote c'était remise en selle. » S'exclama-t-il en fixant son téléphone.

« Quoi ? » Dis-je en écarquillant les yeux alors que mes jambes me guidaient vers le canapé pour voir les images qui défilaient sur l'écran.

Mon cerveau analysais les images qui défilaient sous mes yeux, Silvanna au galop sur un cheval, une casquette et un sweat Seine Zoo Records sur le dos, en basquettes et jeans. J'assimilais les images et souriait presque en la voyant vaincre ses démons. Mon sourire se perdit quand les évènements de la veille me frappèrent et la peur me saisit.

« Je vais la buter putain. » Soufflais-je alors que j'enfilais ma veste et sortit en trombe dans le couloir suivit par Regalo et Nami qui avaient compris que j'allais détaler tel une fusée.



Silvanna, 26 Novembre 2018.


« Ca va aller ? » Me demanda Reneta alors que je venais de me stopper devant son immeuble.

« Oui t'en fais pas et encore désolé pour le traquenard. » Souriais-je un air désolé sur mon visage.

« Ne t'en fais pas, tu sais que je serais toujours là. Mais parles-lui Silvanna, tu ne peux pas lui infliger ça. » Me dit-elle alors qu'elle se tenait debout en prenant appui sur la portière de la berline noire.

Je me contentais d'hocher la tête en guise de réponse, alors que je savais très bien que je lui mentais pour la seconde fois de la journée.

Elle ferma la portière et me lança un dernier sourire avant de rentrer dans le hall de son immeuble. Je soufflais longuement en m'appuyant plus lourdement sur mon siège quand la porte se refermait derrière elle.

Mes yeux se posèrent sur le tableau de bord et 20h45 s'y affichait, je me penchais pour saisir mon téléphone dans la poche de mon jean et mon souffle se bloqua en voyant le nombre d'appels en absence et de messages que Ken m'avait laisser.

Je grognais sachant pertinemment que la croate avait partagée ma remise en selle par le biais de l'application aux images éphémères, Ken les avait vu c'était sûr.

Reneta avait toujours été d'un soutien irréprochable pour moi, je la considérais comme une sœur que je n'avais jamais eue. Après avoir quitter les écuries nous nous étions arrêter à une station service boire un café pour nous réchauffer mais surtout pour que nous discutions de mes pensées bien trop lourdes.

D'un geste rapide, j'éteignais mon téléphone et le jetais dans le vide poche à ma gauche. Je fronçais les sourcils en entendant le bruit de celui-ci cognant contre du plastique. J'allumais la lumière dans le véhicule et sourit tristement en reconnaissant la pochette de Cyborg. Presque machinalement, je sortis le CD de la boite et l'insérait dans le lecteur. Sans aucunes surprises, Humanoïde débutait.

Je soufflais doucement alors que les larmes me montaient aux yeux.

Je remis le contact et m'engageais dans la rue, les paroles de Ken défilaient doucement, ce titre était un des rares que je n'appréciais que très peu, non pas parce que je le trouvais mauvais, bien au contraire, mais elle me rendait toujours maussade, entendre Ken crachait son mal être, une sorte de rage me chamboulait toujours. Elle faisait d'ailleurs partie, de l'une des chansons où il ne souhaitait jamais m'en parler, il n'avait jamais clairement raconter « l'histoire » qui se cachait derrière cette chanson de plus de six minutes alors qu'il avait toujours cet air pétillant quand il me détail chacun de ses textes, me faisant gonfler le cœur de fierté.

Alors que les dernières paroles retentissaient, j'enclenchais mon clignotant. Je remis la musique à son début, voulant tenter de le comprendre, ou alors laisser cette ambiance étrange que dégageait cette chanson me submerger.

Et c'est s'en m'en rendre compte qu'une larme roula sur ma joue, parce que je réalisais, je réalisais que ce soir je ne rentrerais pas chez moi, pas chez nous. 



Bonsoir à vous .. 

Oui, ça y'est, j'ai réussis à vous poster ce chapitre 39. J'espère que vous allez bien ? 

Personnellement, je ne répondrais pas à cette question. Mais je dois avouer qu'écrire m'a fait un bien fou, c'est très loin d'être parfait je vous l'accorde et j'en suis consciente mais je me suis laisser aller et j'ai fais comme c'et venu.

J'espère que cela vous a plu un minimum ? Et je m'excuse du retard que j'ai eu mais vous savez ce qu'il c'est passé et je dois avouer que mes études sont très prenantes et me prend un temps fou que cela soit dans l'établissement et le soir avec mon travail à produire personnellement, le si peu de temps libre que j'ai je le passe avec Mima et en famille.. 

Il est donc possible que mes postes soient irréguliers, je m'en excuse d'avance mais je dois avouer que 24 heures dans une journée c'est trop peu.. 

Je tenais à vous remercier d'une manière les plus sincères pour vos doux mots, même s'il s'agit que d'une simple application vos attentions m'ont touchés, alors merci pour tout, sincèrement. 

Je vous embrasse et vous dis à très vite, j'espère réussir à trouver un rythme stable pour pouvoir écrire de manière régulière mais je pense que les vacances seront mes moments d'écriture intensive, mon inspiration est toujours là et je sais que vous êtes de bons stimulants et loin de moi l'envie de vous lâchez..

Merci encore, du fond du coeur, je vous aimes. 


Ps : Veuillez m'excuser si la mise en page n'est pas parfaite et de même pour les fautes d'orthographe bien trop présentes, je ne me suis absolument pas relu, je voulais vous postez le chapitre le plus rapidement possible.

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