Mariage pluvieux, mariage arc...

By miss-red-in-hell

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[Tome 2 de Vengeance dans l'arc-en-ciel] Après la pluie, le beau temps semble-t-il... Après avoir demandé la... More

Chapitre 1
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9

Chapitre 2

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By miss-red-in-hell

[ J'assume de moins en moins d'avoir écrit ça XD ]


Pour un mariage, il faut des tas de trucs, bien plus que je le pensais. Par exemple, dans la liste de trucs à la con, nous avons les serviettes en tissu. Oui, en tissu. On devrait tellement acheter du papier toilette, au moins ça coûte pas cher et c'est écologique. Ou peut-être pas. En fait, je ne comprends rien à l'écologie.

Alors armée de ma longue liste de fournitures – conneries –, je me suis rendue dans un centre commercial quelconque. Je ne sais pas s'il y a des trucs fait pour les mariages, mais j'avais la flemme de chercher. Oui j'avais la flemme d'ouvrir Google maps et pas la peine de me juger.

J'ai commencé par les serviettes en tissu, pensant que ça me prendrait peu de temps. En réalité, j'ai passé toute la matinée sur ces conneries. D'ailleurs, la vendeuse me proposait des tas de modèles alors que j'avais choisi celui avec les colombes bizarres. Si vous aviez vu leur gueule, vous les auriez choisies aussi. Vraiment, elles sont trop marrantes. Elles ont de gros yeux comme si elles étaient défoncées. Je trouve que c'est de bon goût pour un mariage.

À midi, complètement épuisée, je suis allée manger. Comme j'avais la flemme d'attendre dans un restaurant de bourge, je suis allée au McDonalds. Le serveur me regardait bizarrement, mais il avait qu'à comprendre la première fois ma commande et je n'aurais pas eu à gueuler.

— Il est grave bon cet hamburger ! m'écrié-je en mangeant.

Oui, je parle toute seule des fois, mais il fallait que je montre mon enthousiasme au monde entier.

— Je confirme, c'est le meilleur, réplique un inconnu.

Je me tourne vers lui. Je ne le connais pas. Je sais, c'est le principe d'un inconnu, mais d'habitude, dans ce genre de situation, je me retrouve toujours face à Jean-Claude-Kévin qui était à côté de moi au collège et dont j'ai totalement oublié son existence.

— Je ne vous connais pas, déclaré-je en plissant mon regard.

— Moi non plus.

— Alors arrêtez de me parler.

— D'accord.

Il prend mon paquet de frites et court en hurlant :

— Maintenant j'ai vos frites !

— GROS CONNARD !

Tout le monde me regarde bizarrement. Enfin. Je continue de manger mon hamburger fièrement. Mais quand même, ce mec était chelou. J'en ai marre de voir ce genre de personnes dans mon chemin. Ils servent à rien en plus. À moins qu'il n'y ait une sorte de Dieu qui veut tester mes réactions et qui se dit que ça serait marrant. En tout cas, ça ne l'est pas. Surtout parce que je n'ai plus de frites ! Putain !

*

Après ce repas sans frite – oui, c'est très handicapant de ne pas manger de frites –, il faut que j'aille trouver un gâteau de mariage. Je commence à comprendre petit à petit à quel point je suis dans la merde et à quel point presque rien n'a été préparé jusqu'à maintenant. Pourquoi on n'a pas engagé quelqu'un qui aurait fait tout ça à notre place ? Ah oui, c'est vrai. On a essayé, elle était chiante et je lui ai balancé des petits fours dans la gueule. D'ailleurs, c'est assez incroyable qu'il ait toujours des petits fours là où je passe.

Je me retrouve donc dans une pâtisserie de bourge. Oui, de bourge. Je le reconnais aux expressions incompréhensibles. Une femme s'approche de moi, sûrement une vendeuse. En tout cas, elle a des yeux globuleux et c'est moche.

— Bonjour, que puis-je pour vous ?

— Gâteau de mariage, je réponds aussitôt.

J'ai la flemme de faire des phrases. Après tout, c'est compréhensible et c'est ce qui compte.

— Euh... Vous voulez un gâteau de mariage pour vous ou votre mariage ?

Ah d'accord, même ça elle n'arrive pas à le comprendre. Cet endroit craint encore plus que je ne le croyais.

— Pour mon mariage, c'est logique quand même, répliqué-je, assez blasée.

— Ok... Comment voudriez-vous votre gâteau ?

— Mangeable.

Elle me regarde bizarrement, comme si j'ai dit quelque chose qu'il ne faut pas. Pourtant, j'ai répondu à la question. Il faudrait quand même qu'elle sache ce qu'elle veut.

— Je vais vous apporter notre catalogue, annonce-t-elle avec un faux sourire.

Elle s'éclipse un instant puis revient avec ledit catalogue. Elle me laisse le feuilleter, seule, parce que madame a la flemme de rester à mes côtés. Soudainement, j'aperçois une horreur entrer dans le magasin. Non, ce n'est pas le mec qui a volé mes frites. Non, ce n'est pas ma voisine à poil. Non, c'est bien pire que tout... C'est... le poisson pourri. Mais qu'est-ce qu'il fout là ?

Je me cache derrière le magazine et l'espionne discrètement. Heureusement que j'ai beaucoup de talent d'actrice. De loin, je vois qu'il est en compagnie d'une grande blonde. Mais comment il fait pour sortir avec que des mannequins ce gros connard ?

La vendeuse revient me faire chier pile au mauvais moment.

— Voudriez-vous quelques informations ?

— Mais j'espionne ! Vous êtes vraiment aveugles les gens ! Pourquoi vous voyez jamais ce genre de trucs et vous venez quand il faut pas ? hurlé-je, assez en colère.

Je me rends alors compte que le poisson et sa nouvelle truie m'ont remarqué.

— Salut Spencer ! s'exclame Damien comme si de rien n'était.

Je lui balance le magazine dans la gueule, mais ça n'efface pas son sourire débile de son visage. J'aurais tellement voulu avoir des petits fours sous la main, ç'aurait été tellement mieux que le magazine. Néanmoins, il continue de me saluer de la main en place. Mais pourquoi je suis sortie avec un mec aussi con déjà ?

— Madame, ceci n'est pas un comportement autorisé dans notre magasin, me lance la vendeuse avec un regard noir.

— J'ai un cancer en phase terminale.

Il faut bien que j'essaie cette technique, on ne sait jamais. Encore une fois, c'est une réussite. La vendeuse s'excuse et se casse discrètement.

— Tu as un cancer ? s'étonne Damien.

— Bah non, je réponds naturellement.

— Alors pourquoi avoir dit ça ?

— Parce que j'ai le cancer maintenant.

Il me regarde d'un air béa. J'ai l'impression qu'il n'a pas compris. Et sa truie me regarde en fronçant les sourcils.

— Spencer, je te présente Emily ma fiancée. Emily, voici Spencer, mon ex.

— L'ex qu'il n'a pas su garder, la meilleure, ajouté-je en repoussant une mèche de cheveux comme dans les films.

— Emily est–

— Oui, mannequin. Oui je sais. Après avoir goûté à moi, tu ne peux plus t'empêcher de sortir avec des mannequins, le coupé-je sans la moindre honte.

— Tu n'es pas mannequin.

— J'ai le cancer, ok ?

Un inconnu se ramène, l'air grave.

— Je vous trouve très validiste madame, me critique-t-il.

— Je ne vois pas le rapport.

— Moi je le vois, rétorque-t-il.

Et il s'en va, il ne me laisse même pas dire quelque chose de plus. D'ailleurs, je trouve qu'il abuse un peu. On dirait qu'il me traite de nazi sauf que ce n'est pas très compréhensible son insulte.

— Mais... Mais vous allez vous marier ? demandé-je aux poissons en plissant mon regard.

— Oui, le 19 août.

Oh putain ! C'est le même jour que moi ! Ce connard fait tout pour me pourrir la vie jusqu'au bout ! Il faut que je lui montre toute ma colère et toute ma haine, qu'il comprenne enfin qui est la meilleure personne de toute cette histoire.

— Spencer, ça va ?

— Tu me donnes envie de faire caca, je réponds d'un air très menaçant.

— Tu veux voir un médecin ?

Je lui fais un doigt d'honneur. Il ne réagit absolument pas. Ce poisson pourri est vraiment bizarre. Pendant ce temps, Emily nous regarde, assez intriguée. Elle doit sûrement m'admirer.

La vendeuse revient vers nous et me propose un nouveau magazine.

— Mais qu'est-ce que tu veux que je foute avec ce magazine ? l'interrogé-je en arquant un sourcil.

— Pour les gâteaux.

— Je reviendrais quand il n'y aura plus de poissons ici, lancé-je en regardant fixement Damien.

— Mais il n'y a pas de poissons dans nos gâteaux.

Je la regarde longuement puis je me casse en courant comme si de rien n'était. Bon, je n'ai pas de gâteau, mais j'ai un magazine pour Myriam, ça fera l'affaire... Enfin, je crois.

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