Les draps sont encore trempe et je suis encore toute en sueur. Est-ce que je vais finir par passer une nuit normale! La soirée passée avec Zack fut si enivrante que je ne fais qu'avoir des images de lui s'effleurant contre mes hanches. Après avoir couru au gym du coin pendant une heure et relaxé dans un bain bouillant. Je retourne au loft et vérifie mes messages.
Amy
Dimanche 10h54
-Putain, tu étais où hier? J'ai été pris seule avec Max et son horde de mec en manque toute la soirée!
-Salut Amy, je m'excuse pour hier! Je t'appelle plus tard! As-tu vue Max, elle n'est pas au loft ce matin?
-Tu l'aurais sue, si tu ne nous aurais pas fait faux bond! Elle est partie avec un blondinet vers 2 heures.
-Excuse-moi encore! xx
Une idée me vient soudainement en tête. Je ne sais pas si cela va fonctionner mais je vais finir par virer folle, si je ne tente rien.
À Zack
Dimanche 11h03
-Je pars me promener au mont royal, est-ce dangereux selon Monsieur?
Aucune réponse depuis 15 minutes. Je vais donc déclarer forfait. J'ai manqué mon coup en voulant le faire parler. Déçu de ne pas avoir échangé quelque message avec Zack. J'enfile ma robe d'été jaune avec une petite paire de sandale sans talon, vue que je vais marcher plusieurs kilomètres. J'ai hâte de voir si le mont a changé depuis le temps où nous allions flâner en gang tard le soir. Il est clair que ma visite sera différente de ma dernière.
En descendant les marches du bloc, je remarque l'Aston Martin, stationné devant l'immeuble.
- Tu sais que c'est maladif ton affaire ? Prise d'un énorme fou rire.
- Non, simplement addictif! Allez montes, je t'amène!
Moi qui s'attendais à de vulgaire message texte. La voiture décolle en moins de deux et me propulse au fond du banc. L'adrénaline que Zack dégage en ce moment me renverse complètement.
- Le fait que tu connaisses l'adresse où je loge est encore un complot avec mes amies?
- Tu leurs en voudra ?
- Non! Mentais-je misérablement.
- Alors non! Je te l'ai dit, J'obtiens toujours ce que je veux ! Et en passant, tu mens toujours très mal!
- Et toi? Grognai-je. Tu es passé de ti-cul à super-héros mafieux avec des contacts partout?
- Hahahahaha ! un super héros mafieux? S'exclama-il surpris de mon hypothèse. N'exagérons rien quand même!
En marchant lentement dans les sentiers urbains du Mont, la conversation deviens beaucoup plus libre et légère, ce qui me réconforte.
- Alors tu vie où?
- J'ai un pied à terre dans le vieux Montréal.
- Si tu dis pied à terre, c'est que je présume que tu as d'autre demeure. Demande-je subitement curieuse.
- Oui, j'ai quelque demeure mais je n'ai pas encore été vivre dans ma préféré.
- Pourquoi donc?
- Je ne suis pas prêt encore. Et toi, que comptes-tu faire maintenant que tu es revenu?
Beau changent de sujet.
- Je ne sais pas encore, pour le moment je reste avec Max et leur file un coup de main, mais ça tu le sais déjà.
- Comment était le Mexique?
- Chaud et humide, mais on s'habitue, le premier mois est difficile et ensuite on ne le remarque plus. Tu aimerais beaucoup. On s'est fait une petite famille à la longue. Ma mère est devenue ami avec un veuf qui a une fille de mon âge et à quatre nous formons un cercle très tissé. Ça fait du bien, avoir une personne capable de te prouver que les relations père-fille peuvent exister.
- Comment s'appelle-t-il?
Pablo et sa fille Maria. Pour moi, ce sont ma famille. Tu vas trouver sa drôle mais j'ai passé moins de temps au Mexique qu'ici et pourtant je me sens plus chez moi là-bas.
- Crois-tu que c'est parce que le Québec te rappelle ton père et plein de moment malheureux avec ta mère?
- Probablement! Je n'ai jamais vraiment analysé la chose. Mais c'est la seule promesse que je me suis faite! Ne pas allez le voir quand je serai ici.
- Ha, je croyais que ta promesse aurait été de me retrouver à tout prix!
- Non! réponds-je du tac au tac.
- Ouche, ça fait mal!
- Honnêtement, je ne pensais jamais te revoir. Et j'en suis vraiment heureuse du contraire.
- Moi aussi Gamy. Tu sais que tu m'as probablement créé 6 arrêts du coeur en répétition quand je t'ai vue au café.
- Ha ha, C'est pour ça que tu as figé. Moi qui croyais que tu étais juste fou. A vrai dire, tu étais en train de mourir.
- Ris-tu de moi ?
- Juste un peu !
J'adore cette conversation légère et savoureuse.
- J'étais à la limite de la folie à plusieurs étapes.
- Plusieurs étapes?
- Oui, la première étant : Putain quelle est sexy cette serveuse.
- N'importe quoi!
- La deuxième : Putain quelle me trouble cette serveuse. Pour le troisième : J'hallucine ou cette serveuse ressemble à une amazone, avec ses cheveux long bouclé brun, ses yeux persan et son corps ondulé.
- Une amazone, tu pousses fort!
- Juste assez!
- Et là quand tu as parlé, les autres étapes ont apparue. En quatrième : Je deviens fou ou elle ressemble à Gamy, cette serveuse. Numéro cinq : J'ai le coeur qui explose, je réalise que c'est toi. Et finalement le sixième : Je me rends compte que je suis muet devant toi et que je dois absolument dire quelque chose de sensé.
- Eh bien moi, je ne t'ai pas du tout reconnu.
- Alors, comment là tu sue?
- Disons que pour certaine raison.
Je vais pas me mettre à lui dire que j'ai pleuré pendant des lunes et que je ne me suis jamais complètement remit de notre relation. Et pour cela je me suis toujours interdit de le chercher sur le net. J'ai beau l'avoir attendu pendant des années, je suis consciente que j'avais probablement un problème entre les deux oreilles et lui avouer, serait d'avouer que je suis légèrement cinglée!
- Je n'ai pas cherché ton profil sur internet mais contrairement à Amy et Max qui ont étudié ton plan de carrière en long et en large. Ça n'a pas été long, qu'eux ton reconnu. Et pour ma part, j'ai droit à l'excuse, que tu as complètement changée.
- Je te l'accord, Je suis moi-même conscient d'avoir changé depuis tout ce temps. Et après ton temps passé au café, tu ferras quoi?
- Je n'en ai aucune idée, moi et Maria avons l'intention d'ouvrir un club sur la plage, mais elle est en Europe présentement et tout cela n'est encore qu'un rêve.
- Alors tu vas repartir si je comprends bien? Dit-il avec un ton beaucoup plus sévère.
La gêne me prit
- Tout cela est encore trop vague pour moi Zack! Je ne sais rien encore de ce que je veux. J'ai perdu 12 ans de ma vie à ne plus vivre pour moi-même, mais seulement pour rendre heureuse ma mère.
- Parce que tu crois être la seule à avoir perdu quelque chose.
- Non Zack, ce n'est pas ce que je voulais dire!
Mal alaise de la tournure des évènements.
- Alors viens que je te monte ce que tu as perdu. Sur un ton rendu pratiquement agressif.