La légende des deux royaumes...

By Miss-Laure

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" Lorsque la Lumière sombrera et que l'Obscurité périra Le doute et la peur apparaitront. En ces... More

Chapitre 1 - Partie 1
Chapitre 1 - Partie 2
Chapitre 2 - Partie 1
Chapitre 2 - Partie 2
Chapitre 3 - Partie 1
Chapitre 3 - Partie 2
Chapitre 3 - Partie 3
Chapitre 4 - Partie 1
Chapitre 4 - Partie 2
Chapitre 5 - Partie 1
Chapitre 5 - Partie 2
Chapitre 6 - Partie 1
Chapitre 6 - Partie 2
Chapitre 7 - Partie 1
Chapitre 7 - Partie 2
Chapitre 8 - Partie 1
Chapitre 8 - Partie 2
Chapitre 9 - Partie 1
Chapitre 9 - Partie 2
Chapitre 10 - Partie 1
Chapitre 10 - Partie 2
Chapitre 11 - Partie 1
Chapitre 11 - partie 2
Chapitre 12 - Partie 1
Chapitre 12 - Partie 2
Chapitre 14
Chapitre 15 - Partie 1
Chapitre 15 - Partie 2
Chapitre 16 - Partie 1
Chapitre 16 - Partie 2
Chapitre 17 - Partie 1
Chapitre 17 - Partie 2
Chapitre 18
Chapitre 19 - partie 1
Chapitre 19 - Partie 2
Chapitre 20 - Partie 1
Chapitre 20 - Partie 2
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Épilogue de la 1ère partie
Blabla
Chapitre 1 - Partie 1
Chapitre 1 - Partie 2
Chapitre 2 - Partie 1
Chapitre 2 - Partie 2
Chapitre 3 - Partie 1
Chapitre 3 - Partie 2
Chapitre 4 - Partie 1
Chapitre 4 - Partie 2
Chapitre 5 - Partie 1
Chapitre 5 - Partie 2
Chapitre 6
Chapitre 7 - Partie 1
Chapitre 7 - Partie 2
Chapitre 8 - Partie 1
Chapitre 8 - Partie 2
Chapitre 9 - Partie 1
Chapitre 9 - Partie 2
Chapitre 10 - Partie 1
Chapitre 10 - Partie 2
Nouvelles
C'est parti !
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Epilogue
Blabla de fin

Chapitre 13

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By Miss-Laure

Océane descendit le plus rapidement possible, sans un regard en arrière. Ne pas retourner vers William et son air surpris, ne pas retourner vers lui et la tristesse qu'il dégageait. S'éloigner le plus possible... Elle songea un instant à seller son cheval et partir, mais c'était une idée stupide. Fuir ne rimait à rien. Elle secoua la tête en avançant vers le lac souterrain, qui, il fallait l'avouer, l'intriguait au plus haut point. Arrivée dans la cavité qui faisait une fois et demie sa taille. Le plafond tombait en quelques stalactites, dont l'humidité accumulée en quelques gouttes d'eaux venait troubler la surface d'un lac souterrain. Elle fut surprise de son étendue de plusieurs mètres. Mais le plus étonnant était qu'au fond de la grotte, un trou dans la paroi laissait entrer le soleil couchant à cette heure de la journée et le faisait se réverbérer sur toute la surface de l'eau. La jeune femme resta de longues minutes à observer émerveillée cette danse de paillettes qui miroitaient devant ses yeux. Sans réfléchir plus longtemps, elle quitta tous ses vêtements, qu'elle laissa en tas par terre et plongea. L'eau était si froide qu'elle comprima ses poumons. Elle remonta à la surface, respirant avec avidité de l'air avant de replonger encore et encore, jusqu'à ce que son corps s'habitue à la température de l'eau et que ses pensées s'échappent de son cerveau. A chaque plongée elle restait un peu plus longtemps et remontait uniquement quand ses poumons la brûlaient, à chaque plongée, elle tentait d'oublier le regard de William, de le faire sortir de son esprit. Cette fois-ci elle nagea jusqu'à rebord et ne sortit la tête de l'eau que quand son corps lui demanda grâce. Elle inspira de longues goulées d'oxygène plusieurs fois de suite avant que son cœur cesse de battre à tout rompre. Enfin, elle sentait qu'elle reprenait possession de son corps, ce qui ne dura malheureusement pas longtemps.

— J'ai bien cru que tu ne remonterais jamais à la surface... J'allais venir te chercher, fit William juste au-dessus de sa tête.

Océane leva les yeux et le vit, les jambes écartées, les bras croisés sur sa poitrine et son regard plongeant dans le sien. Malgré le fait qu'elle se trouvait dans de l'eau très froide, la jeune femme eut brusquement une bouffée de chaleur. Ce lac était différent de celui qui se trouvait dans la forêt des Songes et son eau y était parfaitement transparente. L'idée qu'elle se trouve nue en présence de William, et qu'il puisse la voir dans le plus simple appareil, la fit reculer de quelques brasses, mal à l'aise de cette intimité. Le jeune Seigneur, ne voyant pas son trouble, ou faisant semblant de ne pas le voir, s'accroupit et toucha l'eau du bout de ses doigts.

— Par la Lune, elle est gelée ! Et tu te baignes depuis tout à l'heure ? Comment fais-tu ?

Océane, acculée contre le rebord ne répondit rien.

— Et je vais passer pour quoi, moi, si je n'y vais pas, grommela-t-il en quittant sa tunique et en la jetant sur le tas de vêtements de la jeune femme.

— Non, n'entrez pas, implora-t-elle.

— Et pourquoi donc ?

— Parce que...

« Parce que c'est vous et parce que je ne sais plus comment réagir en votre présence depuis que vous m'avez embrassée, parce que j'ai besoin d'être seule. Parce que votre présence me trouble... » songea-t-elle. William semblait attendre la fin de sa phrase.

— Parce que ce serait indécent !

— Vraiment ? demanda-t-il en éclatant de rire. Tu penses vraiment ce que tu dis ? Jusqu'à présent ça n'a posé aucun problème, ni avec moi, ni avec un autre, ajouta-t-il en songeant à Erid.

— C'est différent à présent...

— En quoi est-ce différent ? questionna-t-il de mauvaise foi ou ne semblant pas vouloir comprendre. Océane, je suis fatigué et sale, j'aimerai juste me détendre. Et si tu es gênée, ce qui m'étonne, tu n'as qu'à te retourner ou t'éloigner de là.

— Non ! Je ne bougerai pas.

— Comme tu veux, fit-il en haussant les épaules et commençant à défaire son pantalon.

— Ça suffit, explosa Océane en giflant la surface de l'eau. Pour une fois, prenez en compte ce que je vous demande.

Elle poussa un cri de rage avant de continuer.

— Ne pourriez-vous pas me prendre ne considération pour une fois ? Non, bien sûr que non ! Vous faîtes ce qui vous chante et peu importe ce que je pense ? C'est ça ?

William se referma après ce soudain accès de violence. Il se contenta de la regarder avec un air buté.

— Bien sûr, vous ne dîtes rien ! Je dois deviner que vous êtes un Prince, que vous avez perdu votre famille. Qu'une chose semble vous pousser à partir loin de chez vous et affronter ce Finwë que vous semblez mépriser. Je dois deviner que vous désirez de nouveau fuir Somgysaï avec moi. Sans Erid, je crois que je ne saurais rien de tout cela. De vous ! continua-t-elle à bout, déversant enfin toute la rancœur accumulée ces dernières semaines.

— Erid, répéta-t-il le regard noir.

— Oui parfaitement. Votre ami Erid. S'il n'avait pas été là, peut-être que vous m'auriez oubliée là-bas, continua-t-elle sur le même ton. Il a été un véritable ami pour moi et il m'a épaulé durant ces moments difficiles, alors que ce n'était pas à lui de le faire !

— Alors pourquoi n'es-tu pas restée avec lui ? lâcha-t-il amèrement.

— C'est tout ce que vous avez à dire ? demanda la jeune femme déçue.

— Manifestement. J'avais énormément de choses à exécuter, tu ne comprends pas ce que notre voyage implique.

— La faute à qui ? Avez-vous pris la peine de m'expliquer ? Non. Et je dois vous suivre partout sans rien dire ? J'en ai assez, fit-elle en le foudroyant du regard.

— Moi aussi, déclara-t-il sur le même ton qu'elle. Je vais donc profiter de cette eau gelée et me relaxer !

— Dans ce cas, fit Océane en se levant et sortant de l'eau, se révélant nue devant lui. C'est moi qui m'en vais.

Et avec toute la dignité qu'elle put, elle attrapa la première tunique venue, celle de William, l'enfila et s'enfuit à travers le couloir.

Plus tard, lorsqu'il remonta, William la vit assise, les bras enroulés autour de ses genoux, près du feu qu'il avait allumé un peu plus tôt. Les cheveux humides de la jeune femme, avaient été rabattus sur une épaule. La tunique encore trempée, collait son corps fin et ferme, dévoilant ses jambes.

Le jeune Prince passa une main sur son visage, fatigué. Il s'était montré idiot, brusque et maladroit. Irréfléchi. Et c'était bien là le nœud de son problème. Il avait refusé de songer aux changements que la jeune femme lui avait apportés. Il se refusait la vérité parce qu'il était trop lâche pour l'affronter. Mais il savait à cet instant précis que s'il ne prenait pas une décision, il perdrait Océane. Même l'embrasser avait été une impulsion prise pour de mauvaises raisons qu'il regrettait désormais. Il devait lui faire une place au milieu de tous les spectres de son passé qui rongeaient son existence. La voir si proche d'Erid, comme il aurait aimé être proche d'elle l'avait rendu fou. Il avait eu l'irrépressible besoin de se retrouver seul avec elle. Et cet endroit était parfait. Il voulait retrouver ce lien qui le faisait vivre dans le présent, qui l'emplissait de vie. Il voulait Océane parce qu'elle le rendait vivant. Parce qu'il aimait la façon dont elle embellissait sa vie.

— Océane, commença-t-il en s'avançant.

— Ne vous approchez pas, fit-elle furieuse en se relevant.

— Je voudrais m'excuser. Pour tout. Tu avais raison, je me suis comporté comme un abruti avec toi. Et je me comporte encore ainsi. La vérité, c'est que je me suis caché beaucoup de choses à moi-même ces derniers temps, je ne comprenais pas combien tu étais importante pour moi jusqu'à ce que je te vois aussi proche d'Erid comme j'aurais aimé être proche de toi. J'ai réalisé à ce moment-là que j'étais en train de te perdre et j'ai réagi comme un idiot. Je me suis battu contre toi, je t'ai embrassée contre ton gré. J'aurais tellement voulu que ça se passe différemment, finit-il pour lui-même.

Océane fut plus touchée qu'elle ne l'aurait voulu. Elle aurait préféré le détester encore mais elle sentait qu'il était sincère, que pour la première fois peut-être, il était complètement honnête avec lui-même, ainsi qu'avec elle. Et il semblait si triste ! Une part d'orgueil l'empêcha de s'avancer vers lui pour le prendre dans ses bras. Au lieu de cela, elle s'entendit dire :

— Comment auriez-vous voulu que ça se passe ?

— J'aurais dû t'embrasser ce soir-là... Auprès du feu, après notre danse.

A présent il était face à elle, il prit une mèche de cheveux qui lui barrait le visage et la fit glisser entre ses doigts.

— Et ? demanda Océane.

— J'aurais dû partir sans toi, déclara-t-il très honnêtement en la regardant dans les yeux. J'aurais dû avoir la force de partir, continua-t-il avant qu'elle ne parle. Ne pas t'impliquer dans cette histoire qui n'est pas la tienne.

— Je vous ai suivi de plein gré, affirma Océane en s'écartant. Je savais ce que je faisais en venant avec vous. Les risques potentiels que je prenais.

— J'aurai préféré une vie tellement meilleure pour toi...

— Cessez de vouloir ce qu'il y a de mieux pour moi, cessez de décider cela à ma place voulez-vous ? Je ne suis pas une enfant, ni une faible femme.

— Par la Lune ! Tu crois que je ne le vois pas ? Je vois chaque jour quelle personne tu es. Si courageuse, si pleine de vie. Tu es la femme la plus forte et la plus désirable que j'ai jamais rencontrée ! Et de savoir qu'il puisse t'arriver malheur, par ma faute, me terrorise ! Depuis que tu as tué cet homme pour me sauver la vie, je ne vis que dans cette culpabilité qui m'étouffe, lâcha-t-il.

La jeune femme, qui était prête à répartir, fronça les sourcils.

— Je ne comprends pas... Pourquoi... Pourquoi serait-ce votre faute, William ? fit-elle en s'approchant de lui et posant sa main sur sa joue. Je vous ai suivi parce que je sentais que ma place était auprès de vous, parce que si j'étais restée alors ma vie n'aurait pas eu de sens. Vous n'avez pas à vous sentir coupable de quoi que ce soit. Vous avez donné une raison d'être à mon existence.

— Je me sens coupable, parce que s'il t'arrivait quelque chose, alors je perdrai ce qui m'est de plus cher au monde, avoua-t-il en relevant les yeux vers elle. Océane je t'aime. Par la Lune et les étoiles, ce sentiment est tellement grand qu'il m'aspire et me dépasse.

Comme s'il ne pouvait faire autrement, comme s'il avait un besoin urgent du corps d'Océane pour vivre, William la serra contre lui de toutes ses forces. Il tint d'abord son corps contre le sien, sentant sa chaleur contre la sienne, s'abreuvant de sa vitalité. Puis il remonta une main contre sa nuque, glissa ses doigts dans ses cheveux encore humides et emmêlés. Il descendit son autre main contre le creux de ses reins, sentant les deux fossettes contre sa paume.

Il aurait voulu la garder ainsi pour toujours. Et tandis qu'elle refermait ses bras dans son dos, scellant leur étreinte, il enfouit sa tête dans son cou, respirant son odeur. Puis, il releva la tête, l'embrassa derrière l'oreille, au coin d'un œil et de l'autre ainsi que sur le bout du nez. Océane frissonnait contre lui. Elle le regardait avec les yeux brillants et la bouche entrouverte, le souffle court, inconsciente de l'invite qu'elle lui faisait. Il se saisit de ses lèvres dans un baiser impatient, ardent.

La dernière fois, il s'était plus agi d'une lutte, d'une perte de contrôle. Là, il maîtrisait parfaitement son désir et son amour. Il l'embrassait avec chaque parcelle de son être, de son âme. Océane répondit à son baiser avec un mélange de fougue et de langueur à lui faire perdre la tête. Elle s'agrippa à son épaule restée nue et à ses cheveux pour approfondir leur baiser. William plaqua son corps un peu plus contre le sien, tandis que pris du même désir impatient, ils commencèrent une danse primitive et sensuelle. Telles les flammes du feu qui reflétaient leurs ombres, ils se mouvaient avec grâce et impétuosité. Avec la même liberté.

William glissa sa main sous la tunique de la jeune femme et sentit enfin la douceur de sa peau. Comme si ses doigts avaient toujours attendu ce jour et qu'ils reconnaissaient la douceur d'Océane. A ce contact, le jeune Seigneur redoubla d'ardeur dans son baiser. D'une main, il l'invita à accrocher ses jambes autour de sa taille et de l'autre, il aida Océane à se défaire du vêtement superflu. Une fois la tunique jetée dans un coin, il resta un moment à la contempler. Il la trouvait sublime accrochée à lui, prête à s'offrir à son amour et, dans sa poitrine, il sentit un sentiment de douce quiétude l'envahir. Il pourrait passer sa vie dans ses bras. C'était une certitude.

Alors qu'il l'allongeait dans une des cavités qui servait de couche, William se débarrassa de son pantalon. Océane l'observa dans toute sa nudité. Elle ignorait comment ils avaient pu passer de la froide distance, de la colère à ce sentiment de plénitude et de chaleur mais elle savait que c'était là tout ce qu'elle désirait. William. William qui s'allongeait contre elle pour lui transmettre sa douce ferveur, William qui l'embrassait sur chaque parcelle de son corps, William qui caressait sa peau, l'embrasant à son passage, William qui la regardait avec ses yeux émeraudes comme si elle était la plus sublime des merveilles que la terre ait portée. Elle croyait à tout cela, elle le croyait, le désirait avec une force jamais éprouvée jusque-là. Tout ce qu'elle voulait, c'était qu'il la fasse sienne, ce qu'il fit en une poussée salvatrice pour tous les deux. Le sol trembla, le monde se figea. Ils restèrent un instant tremblant, n'existant que dans le regard de l'autre, puis le monde recommença à tourner et leur danse intime repris lentement. Océane s'accrocha un peu plus à William. Elle avait trouvé sa place dans l'univers et sous aucun prétexte elle n'aurait voulu être dérangée.

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Et oui, ENFIN ! Nan parce que bon hein ? Vous venez de découvrir le pouvoir de la grotte hinhiiiiiiiin !

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