Contre toute attente

By chronique2laye

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Une chronique à la sauce sénégalaise avec une suite d'événements contre toute attente. More

Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
chapitre 28
chapitre 30
chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35 (final)
Nouvelle histoire

chapitre 29

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By chronique2laye

Chapitre 29

****Idy****

Je rentre de chez Bab’s et Fatou. Bien sûr je suis parti avant de me faire virer. Que personne ne me juge comme étant un mauvais ami. Je tiens beaucoup à mon amitié avec Bab’s mais ce qu’on ignore ne peut pas nous faire de mal. Ce qui s’est passé avec Fatou a eu lieu il y a très longtemps et chacun de nous pense qu’il vaut mieux faire comme si de rien était.
Je range ma voiture avant d’entrer dans la maison. J’appréhende encore de retrouver la tigresse parce que oui c’est une tigresse. A chaque fois que je réponds au téléphone, elle croit que je parle à une meuf. La jalousie est une chose, la folie en est une autre. Ça me soule, elle me soule…
Quand je passe des heures au boulot, à fond sur mon travail, c’est pour rentrer et  trouver une femme qui m’accueillera à bras ouverts et avec un grand sourire, pas une qui cherche tout le temps « palabre ». Jamais je n’aurais cru dire ça un jour mais je suis nostalgique de la femme que j’ai épousée. Celle qui m’attend dans ma chambre n’en est que la jumelle diabolique. Bab’s propose de lui trouver un travail, si ça l’occupe qu’elle n’aura pas le temps d’être jalouse. Sauf que moi, si j’ai épousé Mariama ce n’est pas pour avoir une femme qui travaille. Mariama n’en a jamais parlé et c’est tant mieux. Je n’ai pas besoin de rentrer crever pour retrouver une femme qui le sera encore plus crevée que moi. Je peux subvenir à nos besoins à tous les deux. Elle n’a qu’à s’en contenter.
Je vais directement dans ma chambre, sans passer voir ma mère. Depuis qu’elle a su le rôle que j’ai joué dans le mariage Bab’s/Fatou, elle me fait la tête. Et j’avoue que moi aussi, je fais mon grand gamin alors et je la suis dans son délire. Je sais déjà que tôt ou tard, il va falloir que j’aille lui parler mais en ce moment ma priorité est le nouveau projet dont Ngoné m’a parlé. En effet, après la réunion et les accords signés avec mon entreprise et celle de son père, elle m’a parlé d’un autre projet mais cette fois-en dehors de la capitale. Elle veut faire dans l’innovation alors ce sera un centre commercial mais en région. Un pari risqué surtout quand on sait qu’en Afrique tout est condensé dans la capitale. Puisqu’elle est toute seule dans ce projet car elle veut prouver quelque chose à son père, elle a besoin de fond. Quelque chose que je suis en mesure de lui fournir. Un investissement qui rapportera gros selon elle, même si je reste sceptique. 
J’ai pris trois jours pour y aller en région et revenir avec Ngoné. Je ne mets pas mon argent sur quelque chose sans l’avoir vu de mes propres yeux. Une fois sur place, je verrai si cette ville en vaut la peine ou pas. J’y vais lundi et tout ce que j’ai dit à la tigresse est que je vais en voyage d’affaire et que je revenais mercredi. Si je lui dis que j’y vais avec une fille, c’est sûr qu’elle pète un câble.
Une fois dans la chambre, je la trouve en train de dormir. Ok, ça me fera des vacances. Concernant Assane, on a signé le contrat de « renoncement de droits » de hier. Content de mes talents d’acteurs et surtout du fait que cet imbécile se croit plus malin que les autres et de penser ne pas avoir besoin d’un avocat qui vérifie le contrat. Je rappelle qu’il s’agit d’un contrat bidon avec une « erreur » sur le nom de l’entreprise. Bien sûr Assane n’a pas besoin de le savoir. Il partira aux USA le premier du mois prochain, à savoir dans dix jours et je sais déjà qu’il préparera ce voyage comme si sa vie en dépendait.
Evidemment, sauf imprévu je compte aller aux USA en même temps que lui, je ne veux pas le rater quand il se rendra à l’entreprise et qu’on lui signifiera l’ « erreur » dans les documents qu’il a signés et qui annihile complètement le contrat
De l’autre côté, il est sûr qu’il reviendra à la charge et qu’il ira directement parler avec Bab’s maintenant à moi de le décrédibiliser, espérant que Bab’s croie en mon mensonge et non en sa vérité. Il le considère déjà comme un jaloux alors ça ne doit pas être difficile pour moi.
Je prends un bain avant d’aller au lit.

****

Je me réveille et ce n’est qu’après quelques étirements que je daigne me lever. Mariama n’est pas là. J’ose même pas espérer qu’elle soit en train de me préparer mon petit déjeuner, vu notre dispute d’hier. Madame trouve que ma secrétaire est une belle femme et veut que je la vire pour prendre un mec. D’où a-t-elle cru qu’elle dominait ma vie ? Je fais ce que je veux après elle n’a qu’à croire ce qu’elle veut.
Je sors du bain et je la vois assise en tailleur sur le lit et manipulant son portable. Ok, jusqu’aux dernières nouvelles, je savais où se trouvait la cuisine.
Je m’habille d’un jean avec un t-shirt, je vais pas au boulot donc on le fait décontracter. Je vais demander qu’on me fasse à manger. Je vais dans le salon mais j’y trouve ma mère. Elle n’est pas de bonne compagnie mais entre elle et Mariama, c’est elle que je choisis. Et j’ai encore un problème à régler.

-Bonjour maman… Dis-je en entrant.

Un regard noir me sert de réponse. Je prends place. Je fais ce qu’un bon fils doit faire.

-Je sais que merder mais tu me connais je fais toujours n’importe quoi. J’aurais pas dû arranger ce mariage sans ton accord et  encore moins alors que tu étais encore l’hôpital. Je voulais m’excuser sincèrement d’être allé voir grand-père sachant ce que tu en pensais.
-Tu n’as rien à me dire, espèce de traître…Crie-t-elle.
-Mais je ne t’ai pas trahi. J’ai juste fait ce que je semblais être juste.
-Ton ami est casté.
-Il en est pas moins musulman et je pense que c’est la seule chose qui doit compter.
-Bouma diakhasser ak yalla.
-Non loin de là mon intention. Maman tu accordes de l’importance à une chose dont il t’est impossible de donner une explication.
-Peu importe ce que je dirai, ce mariage est déjà scellé. Mais j’ai le droit de crier haut et fort que Fatou n’aura jamais ma bénédiction, ni toi avec ta traînée.

D’accord  elle continue d’appeler ma femme traînée.

-Maman, tu peux arrêter ça s’il te plait.
-Si elle s’habille comme une prostituée, je l’appelle comme tel. Je ne sais même pas comment peux-tu la laisser se vêtir de cette manière.
-Si elle se sent bien dans ça, que veux-tu que j’y fasse.

Elle sourit en secouant la tête.

-Je me demande bien, ce que j’ai fait au bon Dieu pour mériter ça. Mon fils unique soumis à son épouse et la fille que j’ai élevée, mariée à un casté.
-Je suis pas un soumis.
-Alors prouve-le. Montre-moi que  c’est toi qui porte la culotte et exige qu’elle change son habillement de prostituée.

Plus facile à dire qu’à faire.
Avant que je ne réponde, on frappe à la porte.

-Entrez… Répond ma mère.

Une domestique entre.

-Monsieur, votre déjeuner est servi… Dit-elle.
-Ok. Merci… Dis-je juste avant qu’elle s’éclipse.

Je me lève avant que ma mère n’en remette une couche et je vais manger.
Pendant que j’étais à fond sur mon déjeuner, je repensais à ce que ma mère a dit. C’est vrai que Mariama est belle et elle le sait. Elle est à l’aise dans son corps et le montre mais elle est mon épouse et ça devait être un spectacle dont je dois être le seul à en profiter. Je termine avant d’aller lui parler.

Je la retrouve dans la même position que toute à l’heure. A croire qu’elle n’a pas bougé.

-Mariama, il faut qu’on parle.
-Bonjour chérie, comment tu vas ? Bien merci et toi ? Je vais bien… Dit-elle sur un ton moqueur mais je ne réponds jamais à la provocation.
En parlant de son habillement, elle est habillée d’une petite robe mauve. Elle en a au moins cent mais elles sont toutes aussi courtes.

-Je veux que tu changes la manière dont tu t’habilles.
-Et moi, je veux que tu changes ta secrétaire mais malheureusement dans cette vie on a pas toujours ce que l’on veut… Dit-elle en se levant du lit et en sortant de la chambre sous mon regard ahuri.

Elle veut jouer à ça et bien on va jouer.
J’entre dans le dressing et je sors les valises et je commence à y mettre toutes ses tenues qui me déplaisent. Les sous-fesses, mini-jupes, robes courtes, hauts trop décolletés  et y en a un bon paquet. En les rangeant, je reçois un message de Ngoné, me demandant si ça ne me dérangeait pas qu’on parte aujourd’hui car elle vient d’avoir un truc pour  mercredi alors elle doit rentrer au plus tard mardi. Je lui ai dit que non et je passais la récupérer. A part des prises de têtes avec et ma mère je ne trouve pas vraiment l’intérêt de rester ici.
Mariama entre alors que je rangeais ses morceaux de tissus.

-Je peux savoir ce que tu fous ??? Si ça c’est une manière de parler à son époux, on doit redéfinir le terme.
-Si cette maison m’appartient, j’ai le droit d’éjecter les choses que je ne veux pas voir.

Elle s’éloigne pour aller prendre quelque chose dans son sac. Elle me montre ses différentes cartes bancaires avant de dire.

-Ne te gênes surtout pas d’amener mes vêtements à la poubelle, je me ferai juste un plaisir d’en acheter des nouveaux. A toi de voir maintenant si tu veux nourrir les différents marchants de vêtements de ta poche.

Je lâche les tenues que j’avais dans ma main pour aller lui faire face.

-Avec toi, j’ai été trop patient. Tu as cette fâcheuse habitude de me mettre à bout. Si je t’ai épousé ce n’est pas pour que tu m’imposes ta propre loi. Soit tu te comportes en une véritable épouse, soit tu me laisses sortir et en prendre une autre qui elle se comportera en véritable épouse. Je m’en vais pour revenir mardi et j’espère ne plus voir ces habits en ta possession et te trouver habillée décemment et pas avec ça… Lui dis-je en tirant un peu sur sa robe et ranger mon sac de voyage. Maintenant c’est elle qui me regarde surprise. Je ne compte pas prendre de seconde femme, c’est juste une menace. Il paraît que ça marche avec les femmes jalouses, je verrai si ça marche avec Mariama.

J’ai un kit-voyage qui est tout le temps prêt alors je n’ai que mes habits à ranger. Je mets un costard, au cas où avec juste un jean, un lacoste et mon truc pour dormir.
Je quitte le dressing pour retrouver une Mariama assise et qui boude. Je prie pour qu’elle fasse ce que je veux car sinon elle verra que je bluffais et je perdrai ma crédibilité.
En sortant je lui dis un au revoir auquel elle ne répond pas et je vais voir ma mère pour lui parler de mon voyage avant de partir.

*****

Même si avec Ngoné, on a été dans la même classe pendant plusieurs années, je n’ai jamais su où est-ce qu’elle habitait. Ngoné a toujours été du genre, on est dans la même classe mais on ne boxe pas dans la même catégorie. Je vaux plus que vous. Je rappelle qu’elle est la première fille à m’avoir mis un râteau et après je l’ai surnommée « la garce ». Très puéril, je sais. J’avais 17 ans alors c’était  normal que je sois puéril. Mais ceci est à des années lumières maintenant on a une relation purement professionnelle. Et croyez-moi sur parole, je ne suis pas du genre à mélanger les deux choses.
Je l’ai en ce moment au téléphone et elle m’explique le chemin que je dois prendre. Après quelques minutes je suis arrivé et elle m’invite à entrer.
Son frère et le premier sur qui je tombe. Je le reconnais lui, on était dans le même bahut on discute un peu attendant que sa sœur finisse. Je vais voir ses parents pour les saluer. Ngoné a fini et on peut sortir.

-Ne serait-il pas mieux de demander au chauffeur de nous amener, c’est quand même 5 heures de route ??? S’enquiert Ngoné.
-Non ce n’est pas la peine. Et même si je suis fatigué on échangera.
-Ah…Dit-elle la bouche grande ouverte.
-Je ne suis pas ton petit copain, crois pas que je vais te servir de chauffeur…Souris-je avant de monter dans ma voiture.

Ngoné monte à son tour.

-La galanterie a disparu de sa belle mort.
-Parce que vous autres qui vous dites femme émancipée l’avez tuée. Il faut savoir ce que vous voulez…Dis-je en prenant la route.
-On sait ce qu’on veut.
-Non vous ne savez pas. Et même galanterie là, c’est truc de blanc. Moi je suis pas là dedans.
-Tu parles comme un gnak maintenant… Rigole-t-elle.
-Je souris en guise de réponse avant de mettre une musique.

******* 

Le reste du voyage s’est passé dans le plus grand calme. On a parlé boulot. Encore une fois elle m’a épaté. Elle très brillante, toujours avec un argumentaire de taille. Je plains son mari.
Nous logeons dans un hôtel appartenant au père de Ngoné. Avant d’atteindre nos suites, cette dernière m’a fait savoir que si je le voulais on pouvait descendre au restaurant tous les deux où bien me faire servir mon diner dans ma suite. J’ai pris la première option. Un peu de bonne compagnie ne me fera pas de mal.

*****

Après plus deux heures de repos, la nuit commençait à tomber et je reçus un appel de Ngoné, proposant qu’on y aille maintenant afin de ne pas rentrer trop tard. J’étais d’accord. Je m’habille et je vais la voir dans sa suite qui est juste à côté de la mienne.
Après avoir toqué, elle me demande d’entrer.

-Prête ?
-Oui. Aide-moi juste à fermer ça… Dit-elle avant de se mettre dos à moi. Si Mariama me prend en train de fermer la robe d’une fille, elle me tue. Mais Ngoné, ça compte pas c’est ma potesse.

Elle prend sa pochette et on y va.
Elle me demande de tirer la chaise pour elle.

-Quoiiii ? On est pas un couple, tu sais ?
-Nous, on le sait mais pas les autres. Tire ma chaise.

Je n’ai pas laissé palabre à Dakar, pour retrouver palabre ici. Je fais ce qu’elle veut et nous nous asseyons avant de regarder la carte et passer notre commande.

-Parle-moi de ta femme… Commence Ngoné.
-Que veux-tu savoir ?
-Elle m’intrigue, c’est tout.
-Comment ça elle t’intrigue ?
-Ce n’est pas tous les jours que j’appelle un potentiel associé et que sa femme me menace de ne plus l’appeler. Je la trouve fascinante.

Je souris, me rappelant de ce scandale de Mariama.

-Dans la mesure où je ne suis pas un saint, elle a raison d’être sur les gardes. Par contre j’avoue qu’elle en fait souvent trop.
-Oui t’es pas un saint… Me nargue-t-elle.
-Heyy…Dis-je avec un air faussement vexé…Tu ne sais rien de moi.
-Non seulement je sais tout de toi et de ta petite bande.
-Mais ça c’était l’adolescence, ça compte pas.
-Je doute que vous aillez changer en grandissant… Elle finit sa phrase et on nous sert.
-Pourtant si on a changé.
-Vraiment ??? Demande-t-elle en arquant un sourcil.

Nous commençons à manger.

-Changeons de sujet.
-Je t’écoute…Réplique Ngoné.
-T’attends quoi pour te caser. Le célibat, ça ne te fatigue pas.

Elle sourit avant de répondre.

-Vu que j’ai même pas de petits copains, il me reste encore quelques années de célibat.
-Pourquoi ça ?
-Parce que mes deux derniers copains n’étaient avec moi que pour les cadeaux et l’argent que je leur donnais alors je fais attention aux gens de situations modestes et ceux qui ont une bonne situation n’aiment pas ma condition et préfèrent se caser avec une pauvresse qui dépendra financièrement d’eux.
-Tu généralises là.
-Même pas, mais tu en es l’exemple même.
-Comment ?
-Tu es Idrissa Mar. La presse a parlé de ton mariage et bien sûr j’ai lu l’article.
-C’est pas un article mais un torchon.
-La femme était bien domestique dans ta maison ?
-Oui mais…
-C’est ce qu’ils ont dit.
-D’accord. Mais Babacar a épousé ma cousine, tu peux pas dire qu’elle c’est une pauvresse.
-Bab’s n’a jamais été comme vous. Lui c’est mon frère. C’est le seul que je voyais régulièrement après qu’on ait eu notre bac et qu’on se soit  dispersé.  
-On a parlé l’autre jour de l’époque où je pensais que vous sortiez ensemble
-Non je l’ai jamais regardé avec ses yeux - là. Bab’s a toujours été un très bon ami  à qui je peux me dévoiler.
-Et pourquoi pas moi ?
-Toi tu voulais juste me sauter.

J’éclate de rire.

-Non,  je voulais sortir avec toi. Nuance…
-Tu voulais m’afficher comme un trophée. Nuance…
-Non, détrompe-toi. Je ne suis pas du genre à sortir avec une fille juste pour m’afficher. C’est moi qui sera avec elle alors c’est à moi qu’elle devra suffire peu importe ce qu’en dira les autres.
-Et moi je te suffisais ?
-Je suis pas très compliquée. Belle avec un joli corps. Tout le reste c’est des détails.
-Très superficiel.
-J’avoue mais en ce moment ma femme me montre mon erreur et que la beauté ne fait pas tout.
-Ta jalouse…Sourit-elle.
-Elle est juste amoureuse.
-Y a de quoi… Soupire-t-elle.

On termine de manger en parlant du mariage de Bab’s qui s’est fait précipitamment et du fait qu’elle aurait voulu venir.
Je règle l’addition et on retourne dans nos suites après nous être donnés rendez-vous le lendemain à une heure précise.

******

Ngoné a arrangé un truc assez chelou avec des responsables de la ville, je ne sais même pas comment elle a fait, dans la mesure où c’était prévu pour demain. J’ai vu le terrain encore nu. C’est un bon paquet d’argent qu’il faudra mettre mais je pense que ça ira. Après il faudra qu’il y ait des gens de la communauté avec un bon pouvoir d’achat. Mais attendons pour voir.
J’ai vu une Ngoné très enthousiaste, me montrant que même si je voulais abandonner que je ne pouvais pas la laisser tomber. On doit toujours soutenir ses amis.
Après avoir passé la journée à voir dans quoi je mettais les pieds, nous retournons à l’hôtel avec Ngoné.
Nous décidons de faire du room-service en nous faisant livrer le diner. Après avoir mangé, Ngoné met un film à l’eau de rose à regarder. Elle veut me torturer je crois. J’avais déjà cramé qu’elle m’aimait pas beaucoup.

-Y a pas autre chose ???Demandai-je.
-Si mais c’est moins bon que ceci.
-Essaie pour voir.

Elle m’ignore après peu de temps elle vient se mettre à côté de moi.

-Tu sais…Commence-t-elle… Je voulais te remercier.
-Pour quoi ?
-C’est quelque chose qui me tenait  à cœur et je savais que je pouvais pas le faire sans soutien extérieur. Ça fait plaisir de savoir qu’on a des gens sur lesquels compter.
-Non, t’inquiète. On est ensemble.
-Je sais… Soupire-t-elle.

Sans que je ne comprenne ce qui se passe elle m’embrasse.
Je veux me détacher sauf que je repense à toutes les fois où j’ai rêvé de ce moment quand j’étais au lycée.
Oubliant le monde autour de nous, il se passa, quelque chose qui ne devait pas se passer.

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