Chapitre 14

41.1K 4.9K 41
                                    


Chapitre 14

****Idy****

Ses mots raisonnent encore dans ma tête. Oui j'ai la confirmation qu'elle me déteste vraiment. Deux voix raisonnent dans ma tête quand l'une me dit « Avec elle c'est le jackpot, elle renonce à tout laisse la partir. », l'autre elle qui est la plus proche de mon cœur soutient que je ne dois pas la laisser filer. Pour la première fois de ma vie, je sais que mon argent ne fera pas mon bonheur.

-Comme ça tu ne veux rien qui puisse te rappeler j'étais ton époux ??? Dis-je en me levant pour lui faire face.
-C'est ce que j'ai dit ??? Dit-elle en défiant mon regard.
-Ai-je été odieux à ce point ?

Elle ne dit rien. Mais je sais qu'elle est en train de bouillir à l'intérieur. Je la tire par le bras et l'amène à s'asseoir sur le canapé.

-S'il te plait Mariama parle-moi. Je sais que j'ai déconné mais...
-Mais quoi Idy. Est-ce que tu sais combien de fois ai-je attendu que tu viennes me voir dans le grand appartement où tu m'as laissé ? Oserais-tu me dire aujourd'hui que tu n'as jamais remis les pieds à Paris depuis ce jour ?

En plus de ne pas oser nier ce qu'elle est en train de dire, je n'ose pas dire un mot.

-Tu es venu plusieurs fois je le sais. Un jour j'étais dans un salon de coiffure sénégalaise avec Rose, c'était durant les premières semaines ma mère était encore à Paris. J'ai entendu une fille raconter à sa copine la formidable soirée qu'elle a passé avec Idrissa Mar des entreprises Mar. Est-ce que tu peux tout simplement imaginer ce qu'une femme peut ressentir d'entendre parler de son mari dans de telles conditions ? Je savais que je devais me battre, que je devais faire tout ce qui est dans mon pouvoir pour devenir cette femme dont tu n'aurais plus honte. Je n'ai pas besoin de ton approbation pour savoir que je le suis devenue mais tu sais quoi aujourd'hui je n'ai plus envie d'être ta femme. Pas la femme d'un homme qui m'a jamais vu en tant que telle.
-Mariama s'il te plait...
-Idy je n'ai plus rien à te dire... Dit-elle en se levant alors que je lui tiens la main.
-Lâche-moi... J'obéis instantanément en me levant mais ne vous m'éprenez pas, je ne compte pas la laisser tomber. Je suis en train de me dire que je dois lui laisser du temps et que c'est à moi de me battre pour récupérer ma femme.

-Tu habites où ? Je peux te déposer.
-Je suis à l'hôtel.
-TU ES A L'HÔTEL... Je crie de surprise.
-Tu m'as bien laissé toute seule dans un appartement pendant des mois. Qu'est-ce que ça peut te foutre que je loge à l'hôtel ?

Elle est fâchée alors c'est à moi de prendre sur moi.

-D'accord viens, je vais te déposer.
-J'ai pas besoin que tu me déposes. Et même il est midi t'as pas du travail à faire.
-Je me débrouillerais, je t'en prie laisse-moi t'accompagner.
-C'est pas la peine j'ai de l'argent sur moi et je prendrais un taxi. Et même je vais pas à mon hôtel mais chez mes parents. Mon avion a atterri hier et je les ai pas encore vus.
-Ça fait l'occasion, je dois parler à ton père.
-Tu sais qu'il te faut une heure pour quitter le centre-ville et aller chez mes parents.
-Oui je sais mais j'ai envie d'y aller.
-Allons-y. Tu es bien trop pathétique pour que je puisse continuer de refuser.

Cette Mariama sait vraiment frapper là où ça fait mal. Mais au point où j'en suis, je m'en fiche tant que je pourrais passer du temps avec elle, ça me va.
Je vais sur mon bureau pour ranger mes affaires étant presque sûr de ne pas revenir quand le téléphone sonne, la secrétaire qui fait chier sans doute. Je mets le haut-parleur vu que je lui réponds en rangeant.

-Oui.
-Monsieur les membres du comité vous demandent. En fait la réunion a été interrompue quand vous êtes sorti.
-Cherchez Moussa, il doit être dans son bureau, qu'il me remplace s'il donne son accord ce sera bon pour moi.
-D'accord.
-Autre chose. Je sors. Annulez tous mes rendez-vous de cet après-midi.
-Mais monsieur vous devriez voir Monsieur Déme.
-C'est qui ça ?
-C'est celui... Elle commence à parler mais je la coupe.
-Vous savez quoi ? Oubliez ma question. Même si c'était le président de la république j'ai mieux à faire. A demain... Dis-je avant de raccrocher pendant que Mariama me regarde avec un petit sourire. Plus je la vois et plus j'ai du mal à croire ou même à penser que cette Mariama est bien celle que j'ai épousée.
-Je ne savais pas que parler à mon père était plus important qu'un rendez-vous avec le président... Sourit-elle.

J'ai compris, elle veut juste me narguer mais je refuse de répondre à la provocation.

-On y va... Dis-je en prenant mon attaché-case.

Elle répond par un haussement d'épaules avant de prendre la sortie. Mariama s'est tout simplement métamorphosée. Je ne sais même pas comment elle a fait. Physiquement elle est la femme que j'ai toujours voulue qu'elle soit mais niveau caractère c'est une vraie peste arrogante. Si seulement la Mariama d'avant était restée à l'intérieur. Cela montre encore une fois que dans la vie on ne peut pas tout avoir.
Nous accédons à ma voiture, je lui ouvre la porte côté passager et elle s'installe après avoir roulé des yeux. Continuant toujours à prendre sur moi, je vais m'installer côté chauffeur.
J'engage la route et je regarde une Mariama qui met ses lunettes de soleil avant de se concentrer sur son portable. A croire qu'elle est dans une voiture avec son chauffeur. J'ai envie d'entamer une conversation mais je crains que ça se retourne sur moi.
Après plusieurs minutes dans un silence latent et une Mariama qui répond en rigolant je ne sais pas si c'est des messages sur son numéro ou sur une application tout ce que j'espère c'est qu'elle n'est pas en train de parler à mecs car si c'est le cas j'avoue que je ne répondrais plus de rien.

-J'ai oublié de te demander tu as vu mon ami Assane ?

Je la vois marquer une pause avant de répondre.

-Oui il est passé.
-C'est moi qui le lui ai demandé.

Elle ne répond pas alors je m'y colle à nouveau.

-Comment c'était Paris ? Tu as aimé la ville ??? Nul à chier mais là je n'ai absolument rien à dire.
-Si t'avais envie de savoir comment je trouvais cette ville, tu m'aurais appelé au moment où j'y étais encore.

Ok celle-là je ne l'ai pas volé. Parlons de quelque chose que j'ai bien fait.

-Rose comment elle va ?
-Bien elle te passe le bonjour.
-Elle a vraiment fait du bon travail. Tu es juste époustouflante.
-Je sais... Dit-elle avant de se concentrer à nouveau sur son portable.

Cette fille a vraiment pris la grosse tête. Mais quand même y a de quoi. Plus je la regarde et plus je sais que je ne dois pas la laisser foutre notre mariage en l'air.

-J'ai appelé Safi l'autre jour.
-Ah ...Safi.
-Elle m'a dit qu'elle n'a pas eu de nouvelles depuis que tu es partie. Mariama aurais-tu oublié tout ce que cette fille a fait pour toi ?
-Non et j'oserais jamais faire ça. C'est juste que je pouvais pas la joindre.
-Elle dit que tu as appelé ton frère maintes fois en la laissant sur la touche.
-Je voulais que les gens soient surpris en me revoyant alors je ne pouvais pas me permettre de donner des nouvelles. Même Souley, je ne l'appelais que pour savoir comment allait la famille et même ça je ne le faisais pas si souvent que ça.
-Ok je vois.

Mariama retourne à nouveau sur son portable et tape un message. Là je sens que mes nerfs vont lâcher et j'ai besoin de savoir à qui elle parle. J'essaie de me calmer en me concentrant à nouveau sur la route. Je compte jusqu'à 10 dans ma tête. Il faut que je me calme, il faut que je me calme.

-Je peux savoir dans quel hôtel tu loges ?
-Ça t'intéresse ?
-Sinon je n'aurais pas posé la question.
-Je pense que ce sera plus simple si tu continues à te dire que je suis dans encore dans ton appartement à Paris. On parle quand même de plusieurs milliers de kilomètres.
-Mais...
-Il y a pas de mais cet intérêt soudain ça marche pas avec moi et si tu veux savoir dans quel hôtel t'as qu'à chercher.

Putain comment vais-je sortir de ce merdier ?
Après de longs moments dans une voiture avec une tension palpable, nous sommes arrivés chez les parents de Mariama. Je gare la voiture. Mariama sort sans m'attendre. J'enlève ma veste et ma cravate avant de sortir à mon tour. La jupe de Mariama arrive juste à ses genoux, je doute que son père approuve son habillement mais là puis qu'elle est accompagnée par son mari qui n'ose pas dire un mot, je pense que son père non plus n'en fera rien.
Je lui avais dit que je voulais parler à son père. Mais je pense que vaut mieux que je parle avec sa mère. Mariama a plus d'affinités avec elle et je crois qu'elle au moins se souviendra de comment je me suis emmerdé pour qu'on soigne sa maladie.
J'entre dans la maison et je vois que le vieux a loué l'appartement qui était juste à côté des chambres qu'il logeait. Content de voir que l'argent que j'ai mis se voit en quelque sorte.
Là je suis un peu perdu je ne sais pas dans quelle pièce Mariama est entrée. Je défile les portes jusqu'à ce que je passe devant une où j'entends des voix s'exprimer en peulh et je reconnais celle de Mariama.
Après avoir toqué on me demande d'entrer. J'accède à la pièce et je vois Mariama, ma belle-mère et une jeune fille que je n'ai jamais vue.

-Bonjour... Saluai-je alors que la jeune fille m'amène une chaise pour que je puisse m'installer.
-Bonjour mon fils comment tu vas ? Nous ne nous sommes pas vu depuis bien longtemps. J'espère que tout bien.
-Oui ça allait jusqu'à ce qu'aujourd'hui on me donne une mauvaise nouvelle dont j'aimerais vous parler.
-Je t'écoute... Dit ma belle-mère alors que sa fille intervient.
-Idy à quoi tu joues ??? Gronde-t-elle et ma belle semble choquée.
-Mais Woppa comment peux-tu parler ainsi à ton mari ?
-Je pense que le mieux serait qu'elle sorte pour qu'on puisse s'entretenir seuls.
-Non je ne vais nulle part.
-Woppa je savais que c'était une mauvaise idée de partir en te laissant seul dans cette ville. Ma fille tu as changé, hein. Mais je reste ta mère et tu me dois obéissance. Lève-toi et va te mettre dans le salon.

Soyez pas surpris, je vous avais dit que le vieux avait évolué. Il est passé de 2 pièces plus boutique à 5 pièces plus boutique. Mariama se lève en boudant avant de sortir malgré elle pendant ce moment l'espoir renaît à nouveau.

-Mon fils je t'écoute qu'est-ce que tu voulais me dire ?
-Votre fille veut me quitter.
-Heyhei... Je crois que ma fille est devenue folle. Elle rentre à Dakar et elle veut divorcer.
-Je sais pas ce qui se passe mais j'ai pensé que vous pouviez m'aider en lui parlant et lui faire entendre raison.
-Bien sûr que je vais lui parler. Elle sait déjà ce que je pense du divorce. Mon fils je savais que c'était une mauvaise idée de la laisser toute seule là-bas. Ça y est, ma fille a perdu ses repères.
-Oui mais je pense que vous pouvez agir en la lui faisant retrouver.
-D'accord, va l'appeler pour moi.

Ça elle ne me le dira pas deux fois.
Je vais rejoindre Mariama dans le salon où je trouve la deuxième femme de son père et des enfants. Je demande mon épouse d'aller répondre à sa mère. Elle me jette un regard noir mais s'exécute. Quant à moi, je m'installe en me demandant où est Souley et son père.

****Woppa****

Je ne sais pas ce qu'Idy a dû dire à ma mère mais je sais déjà qu'elle va me sermonner. J'entre dans sa chambre.

-Woppa, assis-toi... Dit-elle et je prends place.
-Ma fille qu'est-ce qui t'arrive ?
-Maman rien, qu'est-ce qu'Idy t'a dit ?
-Il m'a dit que tu voulais divorcer.
-Maman j'ai mes raisons.
-Quelles raisons ? J'aimerais bien les entendre.
-Maman Idy n'est pas fidèle, il drague à gauche et à droite.
-C'est un homme et il a le droit d'avoir 4 femmes. J'attends une autre raison car celle-ci n'est valable. Allez, je t'écoute.
-Maman pendant tout le temps que j'étais à Paris Idy ne m'a jamais appelé ou venir me voir.
-Mais il t'entretenait non ? En t'envoyant de l'argent. Ma fille j'étais là-bas avec toi et je savais qu'il te donnait plus d'argent que tu ne pouvais en dépenser.
-Tu crois que l'argent est suffisant.
-Non mais entre nous sans Idy tu ne crois pas que je serais en ce moment 6 pieds sous terre. Ma fille aurais-tu oublié ta reconnaissance ? Je sais que ton mari n'est pas parfait mais aucun homme sur cette terre ne l'est. Si tu le quittes, tu peux tomber sur un autre qui sera pire que lui.

Je ne dis rien parce que là je ne sais plus quoi penser.

-Je parle de moi. Mais qu'est-ce qu'Idy n'a-t-il pas fait pour ton père ? Les affaires d'Alassane marchent très bien machallah et la construction de sa maison en Guinée est déjà aboutie, nous pouvons rentrer quand on le veut et nous y installer. Ma fille, ta famille doit beaucoup à Idy ne l'oublie jamais.

Exaspérée je préfère ne pas répondre. Je trouve une excuse.

-Maman je vais voir Safi. J'espère qu'elle est là.
-Oui elle est là. Elle te demande tout le temps. Elle voulait même ton numéro pour t'appeler mais tu es venue maintenant.
-D'accord, j'y vais.

Je vais dans l'appartement de la famille de Safi et je repense à ce que ma mère a dit. Idy est loin d'être un monstre c'est juste que c'est un cas particulier.
Je vais directement dans le salon où je vois la mère de Safi et sa petite sœur. Sa mère me regardait fière de ce que j'étais devenue en arrêtant pas de me complimenter. Elle me fait savoir que c'est Safi qui prépare et qu'elle est dans la cuisine avant de demander à sa fille cadette d'aller appeler sa sœur.
Safi est restée estomaquée devant la porte.

-Ça se voit qu'il fait bon d'avoir de l'argent. Mariama c'est bien toi ?
-Non c'est une extraterrestre... Rigolai-je.
-Tu es juste sublime. Et même j'oubliais, j'étais fâchée contre toi.
-Oh chérie, ne le sois pas toi aussi.
-Il y a pas de chérie dé. J'ai eu aucune nouvelle. Tu pouvais au moins demander à Souley de me passer le téléphone.
-Oui ça c'est vrai mais on va rattraper le temps perdu.
-Ah trop tard. Moi sérieux, je pensais que t'avais eu de nouvelles amies et que tu m'avais oublié.
-Non, jamais je ne ferais ça. Je serais toujours reconnaissante pour tout ce que vous avez fait tata et toi. Ça rien y personne ne pourra le changer.
-Attend-moi, je vais éteindre le gaz et on va se parler. J'ai besoin que tu me racontes tout du début à la fin.
-D'accord je t'attends.
-Va dans ma chambre, j'arrive et on va faire comme au bon vieux temps.

Nous sortons ensemble Safi va dans la cuisine et moi dans sa chambre avant de m'installer sur le lit. J'ai beau forcer mais mes escarpins commencent à me faire mal. Celui qui a fait ces chaussures déteste les pieds.
Safi me rejoint et commence avec ses questions et je la réponds avec autant de détails possible je sais qu'elle adore ça. Tout allait bien jusqu'à ce qu'on évoque le point Idy.

-Ça m'a semblé bizarre le fait qu'il m'appelle.
-Il y avait pas de quoi. Idy n'a pas mon numéro donc il a pensé que tu l'avais.
-Après tout ce temps il avait pas ton numéro ?
-Et le pire est que monsieur est venu plus d'une fois à Paris sans ne serait-ce passé me voir. Tout ce que je veux en ce moment c'est de divorcer et passer à autre chose.
-Ma chère tu t'exprimes ainsi simplement parce que tu es fâchée. Idy gorou gneukeuneté la dé. C'est vrai qu'il a déconné mais tous les mecs déconnent. Tu manques d'expérience avec les hommes c'est pour ça que tu as dû mal à comprendre ton époux. Le mieux que tu as à faire c'est de le recadrer.
-Comment ça ?
-Tu lui feras regretter ce qu'il a fait au point qu'il ne lui arrivera même pas d'y penser. Tu le feras juste languir avant de le pardonner.
-Je ne sais pas.
-Mariama si tu laisses Idy te filer entre les doigts t'auras quelqu'un de pire que lui.
-Je verrais. Ah je ne t'ai pas parlé de son ami qui est passé me voir à Paris.
-Qui ?
-Il s'appelle Assane. Le mec est vraiment un soi-disant ami.
-Qu'est-ce qu'il a fait ?
-Il est venu me voir me disant que c'était juste pour avoir de mes nouvelles mais il a pas arrêté de me faire des avances et me demander de divorcer.
-Hey c'est ça les nouvelles formes d'amitié alors. On se trahit comme on peut.
-Et aussi Idy vient de me dire que c'est lui qui lui avait demandé de passer me voir mais le mec me dit le contraire.
-Tu l'as dit à Idy ?
-Non. J'ai préféré me taire.
-Je crois que là on tient un bon bout.
-Comment ça ?
-Tu vas rendre Idy jaloux en démasquant ce traitre.
-Safi tu m'étonneras toujours.
-Tu vis chez Idy ?
-Non je suis à l'hôtel.
-Cool. Tu vas inviter Assane chez toi et moi je viendrais avec Idy et ce dernier entendra son ami faire des avances à son épouse. Tu as le numéro d'Assane, appelle-le.
-Oui il me l'a donné quand il était chez moi à Paris mais le mec est à Bruxelles et il ne rentre que samedi.
-Ok tu l'appelles samedi soir pour qu'il vienne te voir dimanche et moi je viendrais avec Idy. On va s'accorder le jour-j.
-Je vais aller voir si mon père est rentré.
-Ton père qu'est-ce qu'il a dit quand il a vu ta jupe courte ?
-Il m'a pas encore vu et la jupe n'est pas courte. Tu devrais voir le reste de ma garde-robe. Ça, ça arrive aux genoux.
-Toi tu dois être un aliène, où est Mariama ??? Rigole Safi alors que je sors de sa chambre.

J'entre dans le salon de mon père et je le retrouve dans une discussion passionnante avec Idy. Je le salue et il me jette un regard noir. Franchement mon corps m'appartient et je porte ce que je veux. Quand j'ai vu Souley il m'a reproché de ne pas lui avoir amené de cadeau mais j'ai pas eu le temps. Ce voyage a été fait à l'improviste.
Après le déjeuner, je dis que je vais rentrer et encore une fois Idy se dévoue pour m'amener. Ça donne même envie d'en faire mon chauffeur personnel. Rose avait raison, les mecs sont des chiens et il faut les dresser.
Dans la voiture Idy me demande l'adresse de mon hôtel que je suis obligée de lui donner.
Il essayait tant bien que mal de faire la conversation et moi je faisais ma meuf en lui jetant des barres. Jamais je n'ai vu un Idy aussi patient.
Quand nous sommes arrivés Idy m'a demandé s'il pouvait monter avec moi. Vous l'avez deviné, je lui ai dit niet. Je vais sans doute retourner avec lui mais j'ai envie qu'il en bave d'abord.

*****

C'est ce soir que je compte m'occuper du cas Assane. Je l'ai appelé hier et l'imbécile a gobé à toutes mes foutaises. Je lui ai dit que j'étais seule dans mon hôtel et que j'avais besoin de parler à un ami et que j'aimerais bien qu'il passe me voir aujourd'hui. Safi dit qu'elle s'occupera d'Idy alors je lui fais confiance.
Assise sur le canapé, j'attends Assane à qui j'avais donné une heure précise pour qu'on puisse s'accorder avec Safi. Peu de temps après j'entends toquer je comprends que c'est lui. J'avais déjà prévenu la réception des différentes arrivées. J'ouvre la porte.

-Salut Mari comment tu vas ??? Dit-il en me faisant la bise.
-Je vais bien et toi ?

Assane s'installe, je laisse la porte entre-ouverte comme me l'avait demandé Safi. Je lui envoie un message et j'attends son signal avant d'amener Assane à soit me faire des avances ou soit dire du mal d'Idy. Je me mets à côté de lui.

-Comme ça, c'est ici que tu vis ?
-Oui t'as vu.
-T'aurais pu venir à mon appartement. Tu sais je vis seul.
-Je pense pas qu'Idy aurait apprécié.
-Puis que tu veux divorcer il aura plus son mot à dire.

Mon portable sonne et c'est un message de Safi qui me dit qu'elle et Idy sont dans l'ascenseur. Je dois amener Assane à dire du mal d'Idy espérant que ce dernier soit devant la porte au bon moment.

-Divorcer avec Idy n'est peut-être pas une bonne chose. Je n'arrête pas d'y penser.
-Au contraire c'est la meilleure des solutions que tu as. Tu quittes Idy moi je suis là. Je t'épouserais directement. Idy est juste fou comment peut-on avoir une aussi belle femme...
-SALE TRAITRE JE VAIS TE TUER... Vous avez dû deviner que c'est la voix d'Idy.

Contre toute attente Où les histoires vivent. Découvrez maintenant