La légende des deux royaumes...

By Miss-Laure

454K 43.5K 4.7K

" Lorsque la Lumière sombrera et que l'Obscurité périra Le doute et la peur apparaitront. En ces... More

Chapitre 1 - Partie 1
Chapitre 1 - Partie 2
Chapitre 2 - Partie 1
Chapitre 2 - Partie 2
Chapitre 3 - Partie 1
Chapitre 3 - Partie 2
Chapitre 3 - Partie 3
Chapitre 4 - Partie 1
Chapitre 4 - Partie 2
Chapitre 5 - Partie 1
Chapitre 5 - Partie 2
Chapitre 6 - Partie 1
Chapitre 6 - Partie 2
Chapitre 7 - Partie 1
Chapitre 7 - Partie 2
Chapitre 8 - Partie 1
Chapitre 8 - Partie 2
Chapitre 9 - Partie 1
Chapitre 9 - Partie 2
Chapitre 10 - Partie 2
Chapitre 11 - Partie 1
Chapitre 11 - partie 2
Chapitre 12 - Partie 1
Chapitre 12 - Partie 2
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15 - Partie 1
Chapitre 15 - Partie 2
Chapitre 16 - Partie 1
Chapitre 16 - Partie 2
Chapitre 17 - Partie 1
Chapitre 17 - Partie 2
Chapitre 18
Chapitre 19 - partie 1
Chapitre 19 - Partie 2
Chapitre 20 - Partie 1
Chapitre 20 - Partie 2
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Épilogue de la 1ère partie
Blabla
Chapitre 1 - Partie 1
Chapitre 1 - Partie 2
Chapitre 2 - Partie 1
Chapitre 2 - Partie 2
Chapitre 3 - Partie 1
Chapitre 3 - Partie 2
Chapitre 4 - Partie 1
Chapitre 4 - Partie 2
Chapitre 5 - Partie 1
Chapitre 5 - Partie 2
Chapitre 6
Chapitre 7 - Partie 1
Chapitre 7 - Partie 2
Chapitre 8 - Partie 1
Chapitre 8 - Partie 2
Chapitre 9 - Partie 1
Chapitre 9 - Partie 2
Chapitre 10 - Partie 1
Chapitre 10 - Partie 2
Nouvelles
C'est parti !
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Epilogue
Blabla de fin

Chapitre 10 - Partie 1

7K 784 20
By Miss-Laure

Océane déambulait dans les couloirs, furieuse à la fois contre Erid et de s'être emportée après lui. Elle avait vécu des années durant en compagnie du Seigneur Mordrais, de ses amis et de Sila et jamais elle n'avait bronché face à de telles remarques. Mais ces lieux la poussaient à être sincère et l'homme avait paru la provoquer volontairement pour voir sa réaction. Elle n'aurait pas dû attaquer mais cela avait été plus fort qu'elle. Elle ne voulait pas qu'on tourne en dérision le fait qu'elle ait dû arracher la vie à des hommes pour en sauver un autre. Et l'absence de réaction de William n'avait rien fait pour la calmer non plus.

A force de tourner en rond, la jeune femme avait commencé à se repérer. Elle décida donc d'emprunter un couloir qu'elle n'avait pas encore exploré, bien résolue à trouver les bains. William lui avait expliqué qu'ils étaient surprenants pour toute personne qui les voyait pour la première fois, et surtout alimentés par une source chaude.

Océane arriva enfin sous une grande coupole feuillue et devant elle, une grande étendue d'eau où s'échappait des volutes de vapeur à plusieurs endroits. Mais ce n'était pas en ça que le lieu était étonnant, l'eau était noire, non pas parce qu'elle était sale, mais tout simplement parce qu'il s'agissait de sa couleur naturelle. Océane, curieuse, s'approcha et en prit un peu au creux de ses mains. Elle paraissait limpide, et pourtant quand elle enfonça son bras elle ne vit plus sa main.

— C'est là toute la magie des bains, fit une voix sur sa gauche.

La jeune femme sursauta, elle croyait être seule et n'avait pas vue qu'Erid profitait déjà de la torpeur des lieux. Il était adossé à un rocher, de l'eau jusqu'aux épaules et il l'observait toujours avec ce même sourire. Elle se releva en sursaut et déclara d'un ton froid.

— Je crois que je vais vous laissez. Je reviendrai plus tard.

— Je vous en prie, il y a assez de place pour deux, affirma-t-il. Et je vous promets de ne pas m'approcher trop près de vous. Je ne vous attaquerai pas non plus par surprise, ajouta-t-il en riant. J'aimerais m'excuser pour mon comportement de tout à l'heure. Laissez-moi vous expliquer. S'il-vous-plait.

La jeune femme essaya de le jauger pour savoir s'il était sincère ou non. Il y avait en lui un mélange de décontraction et de sérieux, rehaussé par un sourire ironique, ce qui le rendait indéchiffrable et attirant.

— Très bien, concéda-t-elle. Vous avez une chance !

Océane alla se déshabiller à l'écart, dans ce qui semblait être un box installé à cet effet. Elle plia sa robe avant de se glisser dans l'eau avec plaisir. Son premier bain depuis une éternité, l'eau tiède glissait sur son corps et elle en ressentait les bienfaits, ses muscles commencèrent à se délier. Erid se tourna à nouveau vers elle.

— Je vous écoute, fit-elle simplement.

— Tout d'abord, nous pourrions peut-être nous tutoyer, déclara le jeune homme. Je ne suis pas un Seigneur ici et je n'emploie un ton solennel que lorsque j'y suis obligé.

— Le Roi accepte des personnes non nobles à son conseil ? questionna-t-elle plus par curiosité que pour le vexer.

— Disons que j'ai fait mes preuves et montré ce que je valais... Non c'est faux. En réalité, c'est à William que je le dois. C'est lui qui a fait qu'aujourd'hui on me considère comme un Seigneur, et non comme un fils de forgeron, dit-il avec un respect sincère pour son ami.

— Dis-m'en plus, demanda Océane. Jusque-là j'ignorai qu'il était Prince et voilà que j'apprends tout un tas de choses sur lui qui me laissent perplexe.

— William laisse souvent perplexe, affirma Erid dans un sourire amusé. Très bien, alors par où commencer ? Il a été adopté par Henric, le père de Lysianna, l'ancien Roi de Somgysaï. Sa famille a été décimée lorsqu'il était encore très jeune et il est le seul survivant. Sur ce point nous nous ressemblons. Ma famille a aussi été tuée. J'ai trouvé refuge ici, il y a douze ans de cela. William et moi sommes tout de suite devenus amis. Et son père m'a anobli en quelque sorte. Disons qu'il a permis que j'aille où son fils allait.

Océane resta songeuse, elle triturait le collier de sa grand-mère machinalement. Au bout de quelques instants, elle prit la parole.

— Je sais que je suis seulement sa servante et qu'il n'a pas à tout me raconter, mais il m'avait dit qu'il était un simple Seigneur ici.

— Je ne crois pas qu'il se considère comme autre chose. Il a toujours fréquenté les gens avec un pied d'égalité. Ainsi quand je suis arrivé, il n'a pas fait attention à ce que j'étais, s'il pouvait me fréquenter ou non. Il l'a fait. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'aimait pas son père ou qu'il ne le respectait pas, au contraire. Il y avait vraiment de la tendresse entre eux. C'est même le roi qui lui a appris à considérer les gens comme ses égaux, peu importe leur horizon.

— Vraiment ? Ça m'étonnerait donc que tu ais appris auprès de lui à agresser les gens par derrière ?

— Je m'excuse, déclara-t-il en riant de sa remarque. Sincèrement. De ce que j'ai dit et de ce que j'ai fait. Je ne le pensais pas.

— Si tu voulais me jauger, il suffisait de me le demander.

— Ecoute-moi, Océane. Je regrette d'avoir fait cela. Mais je voulais mesurer l'attachement qui vous liait. Je ne vous juge pas, assura-t-il en voyant le rouge monter aux joues de la jeune femme. Mais ce que j'ai vu d'autres peuvent le voir. William souhaite vraisemblablement le cacher, certainement pour ne pas avoir à en parler avec Lysianna. Leurs rapports se sont détériorés depuis quelques temps. J'ignore pourquoi, mais ni l'un ni l'autre ne reviendra sur ses pas. En t'amenant ici, William la provoque, c'est certain.

— Moi ? demanda-t-elle amusée. Et pourquoi donc ?

— Lysianna est l'autre versant de ce que tu es. Elle est la Fille du Soleil, aussi surement que tu es la Fille de la Lune.

— J'ignore pourtant ce que ça implique pour moi, constata Océane. Je ne connais que les contes que ma grand-mère me racontait, rien de plus.

— Alors je t'aiderai à trouver qui tu es.

— Pourquoi ferais-tu ça ? Pourquoi m'aiderais-tu.

— Parce que tu es l'amie de William, qu'il te doit la vie. Je t'en suis reconnaissant, il est la seule famille qu'il me reste aujourd'hui. Parce que tu as besoin de savoir qui tu es. Et parce que tu te bats plutôt bien... ajouta-t-il après un temps d'arrêt. Même s'il est évident que je t'ai laissé gagner.

Océane éclata de rire et hocha la tête en signe d'acquiescement. Erid sourit à son tour puis commença à sortir de l'eau sans aucune pudeur. Océane baissa les yeux, remarquant ainsi une cicatrice disgracieuse partant de la cuisse gauche du jeune homme, s'enroulant autour de son genou et se perdant dans l'arrière du mollet. Elle releva les yeux au moment où il enroulait une serviette autour de sa taille, et elle put apercevoir une autre longue cicatrice lui barrer le dos. Il boita légèrement quand il alla lui chercher une serviette.

— Je t'ai fait mal ? demanda-t-elle.

— Un peu, disons que tu as réveillé une vieille douleur. Ça passera.

— Je suis navrée.

— Il ne faut pas, certifia-t-il en déposant la serviette non loin du rebord de l'eau. Si tu avais eu le même genre de faille, je l'aurai exploitée de la même façon.

— Que s'est-il passé, questionna Océane curieuse.

— Finwë a fait bruler la forge de mon père avant de le tuer, ainsi que ma mère et ma sœur, j'étais à l'intérieur d'un four éteint, ce qui m'a sauvé la vie et qui m'a laissé quelques traces.

— J'ai de quoi atténuer ta douleur si tu veux.

— Les remèdes n'y font rien.

— C'est peut-être parce que tu n'as pas essayé les miens, affirma-t-elle en haussant un sourcil.

— Très bien, fit Erid en riant. Mais à cette douleur j'y suis habitué, en revanche, celle à la mâchoire...

— J'aurai bien une pommade aussi. Mais je ne vais pas te la donner, pour t'apprendre qu'on ne se fait pas des amis en voulant leur taper dessus.

— C'est pourtant ce que William a fait la première fois que nous nous sommes rencontrés.

Tous les deux se regardèrent puis éclatèrent de rire, signant là leur réconciliation. Erid se détourna pour s'habiller, toujours sans pudeur, laissant à Océane tout le loisir d'observer la voute des bains. Les branches des arbres semblaient comme entrelacées au-dessus de leurs tête, encore quelque chose d'exceptionnel qu'elle ne s'expliquait pas. Elle entendit des pas s'éloignée et quand elle tourna la tête, elle vit l'ami de son maitre quitter les lieux, la laissant seule pour se rhabiller. Elle sortit donc de l'eau et s'enroula dans la serviette aussi douce qu'un nuage. Elle se vêtit avec hâte et natta ses cheveux en une large tresse. Erid l'attendait à l'extérieur, nonchalamment accoudé à une balustrade. Océane sourit, était-il possible de posséder autant de flegme ? A ses côtés, William passait pour le plus impulsif des hommes.

— Je suis contente que tu m'aies attendue, tu vas pouvoir me conduire jusqu'à ma chambre et je n'aurai pas besoin de me perdre encore une fois.

— C'est plutôt simple pourtant, fit Erid. Il te suffit de retrouver l'arbre mère, tout est construit en étoile autour de son tronc. Au rez-de-chaussée se trouve l'aile des salles officielles, une autre est entièrement vouée à la salle de réception et aux cuisines, une autre contient la bibliothèque et les pièces de réunions moins formelles. Et puis il y a les bains d'où nous venons.

Ils venaient d'arriver à l'arbre dont Erid avait parlé, elle était déjà passée devant deux fois mais n'y avait pas vraiment prêté attention. C'était le plus grand arbre qu'elle ait jamais vu, il aurait fallu au moins une vingtaine d'hommes se tenant à bout de bras pour en faire le tour. Il était le pilier central de la demeure royale. Et l'escalier qui l'enroulait desservait plusieurs niveaux, ce qu'Erid était justement en train de lui expliquer.

— Ici, tu trouveras tout ce qui concerne les soins. On y conserve aussi bien des herbes curatives que des livres sur le savoir médicinal. Et bien sûr l'infirmerie où résident tous nos malades et nos blessés. Mais c'est aussi le niveau où vivent la plupart des gens qui travaillent ici. Ma chambre s'y trouve. Au niveau où tu résides, se trouvent tous les conseillers et autres gens importants, conta-t-il en grimaçant sur le mot important. De nombreuses chambres pour les invités sont aussi à ce niveau.

— Comment se fait-il que j'y loge alors, demanda Océane curieuse.

— Tu dois être dans les petits papiers de Fenhrir. Ou alors, il n'a pas voulu te séparer de William par politesse.

— Et pourquoi toi tu n'as pas d'appartement à cet étage ? Tu fais pourtant partie de son conseil.

— C'est moi qui ai refusé. Je préfère loger en dessous. Et enfin, continua-t-il en changeant de sujet, au dernier étage, les appartements royaux, et ceux de leurs domestiques personnels. Il y a bien sûr d'autres passages, mais tu les trouveras en temps et en heure. Nous voilà arrivés devant ta porte, s'exclama-t-il avec joie.

— Suis-moi, fit-elle en ouvrant la porte. Et ne fais pas ces yeux là, continua-t-elle en riant. Je te propose juste de calmer la douleur de ton genou, comme je te l'ai dit tout à l'heure.

Erid l'accompagna dans sa chambre et referma la porte derrière lui. Pendant qu'elle s'affairait dans sa malle, il s'assit sur la chaise, qu'il avait préalablement retournée pour faire face à la jeune femme. Cette dernière se releva avec un sac empli de petites boites en tous genres, elle en choisit une et s'approcha de lui. Au moment où elle allait se pencher jusqu'à son genou, elle s'arrêta net.

— Mes affaires sales qui étaient sur la chaise ne sont plus là ?

— On a dû les envoyer laver.

— Oh, répondit-elle simplement avant de reprendre au bout de plusieurs secondes. C'est que je n'ai pas l'habitude. Normalement c'est moi qui le fais, et parfois c'est même moi qui lavait les vêtements.

— C'était ça ta vie ? demanda-t-il curieux.

— J'étais lingère, avec ma meilleure amie. Elle t'aurait plu je pense, fit-elle en souriant. Elle plait à tout le monde.

— Il faudrait que tu me la présentes alors, déclara le jeune homme sur un ton badin.

— Je crains qu'il ne soit trop tard. Mon crétin de frère a enfin remarqué qu'elle était amoureuse de lui depuis toujours et il semblerait que la réciproque soit vraie à présent, fit-elle avec beaucoup d'affection.

— Ça ne m'a jamais empêché, sais-tu, déclara-t-il en balayant son adversaire imaginaire de la main.

— Mais moi je pourrais...

—Ce qui me semble tout à fait crédible, plaisanta-t-il.

Continue Reading

You'll Also Like

2.7M 98.5K 73
Suite au mariage de leurs parents respectifs, Victor et Elise sont forcés de vivre sous le même toit alors qu'ils ne se connaissent pas. Une chose es...
52K 5.4K 42
Quand Dérycée, demi-fée et apprentie mage, tente d'invoquer un élémentaire de feu, elle ne se doute pas du fléau qu'elle risque de libérer. Par chanc...
277K 24.5K 86
Il est ainsi dit, dans le Système Perséique, que chaque jeune, dès qu'il en aura été déclaré apte, ira combattre au Parcours, sur la planète Neuf. ...
6.5K 216 23
Hello, je vais vous faire part de plusieurs petites histoires que j'ai rêvé ou vécu... Je l'ai ai toute liée en une ! J'espère ça vous plaira... C'es...