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Je m'avance vers eux, furieuse.
- C'est un hôpital ici. Baissez d'un ton et surveillez votre langage.
Le plus petit - de taille -, Dean je crois, viens à ma rencontre, l'autre à ses basques.
- Comment est-ce qu'il va ? Il va s'en sortir ?
- On fera tout notre possible pour sauver votre ami ... vous vous êtes enregistrés ? Faites le à l'accueil et tenez vous tranquille. Je crie avant de me retourner et filer au bloc opératoire.
Le combat a été rude, mais j'y suis arrivée. Je ne sais pas comment, mais j'y suis arrivée. Mes craintes s'étaient confirmées, il y avait une déchirure au niveau de son coeur. Je ne rappelle pas comment j'ai pu arranger ça, mais je l'ai fait.
Je sors du bloc opératoire, l'estomac retourné. Je ne sais pas pourquoi cela m'arrive, mais ça a toujours été comme ça. S'ensuit des saignements de nez si l'effort a été trop rude. J'enlève mes gants, lave mes mains et toujours en blouse façon carrie, m'apprête à retourner dans mon bureau lorsque l'on m'interpelle.
- Docteur ?
Se sont toujours eux, plus inquiets que jamais.
- Il va bien. J'ai pu arrêter l'hémorragie à temps. Son coeur à aussi été touché ... mais ne vous affolez pas, tout va bien maintenant. Il est stable, il s'en sortira. J'ajoute en m'apprêtant à partir.
- Merci, docteur ... merci. Me remercie le plus grand de taille - l'armoire à glace.
Je hoche la tête. Puis je sens un liquide couler sur ma bouche. Les saignements de nez ... Je porte la main à cet endroit et constate qu'il y a beaucoup plus de sang que d'habitude.
- Vous allez bien ? Me demande le grand.
J'ai un peu la tête qui tourne. Je chancelle mais il me rattrape à temps.
- Vous êtes sûr que tout va bien ? Me redemande t-il
Avec cette proximité, j'ai vraiment l'impression de l'avoir déjà vu. Mais où ? Et surtout quand ? Je me redresse tant bien que mal.
- Oui ... ça va ... veuillez m'excuser ...
Je me dirige dans mon bureau et ferme à clé la porte derrière moi. J'attrape un lotus sur le bureau et nettoie tout le sang qui coule. Je m'assois un instant, rejette la tête en arrière et m'enfonce un deuxième mouchoir dans les narines. Je ferme les yeux, mais les ré-ouvre aussitôt croyant avoir aperçu quelqu'un me regarder. Je me redresse et scrute le bureau: je suis seule et en plus j'ai fermé la porte à clé. Le post stress. Je referme les yeux et reprends ma position. Dire que j'ai cru voir un homme en imper beige ...