Destins Liés: Une Rencontre Surnaturelle

17.

*
 

- Je ne comprends plus rien ! Dit Rex au moment où je finis de lui raconter tout ce qu’il a raté.

        Il se passe la main sur la mâchoire avant de la passer dans ses cheveux qui lui arrive jusqu’au cou. Cela fait une vingtaine de minutes que nous sommes enfermés dans ce qui semble être un placard à balai. Un énorme placard à balai.

- Bon, essayons d’abord de sortir d’ici.

           On a fait le tour de la pièce, mais ne trouvons rien pour crocheter la serrure.

- Vous n’aurez pas par hasard une épingle à cheveux ? Me demande t-il

         Avec un soupir, je détache la seule épingle qui tient mes cheveux en place et la lui tend. Mes cheveux libérés, délivrés de l’emprise de l’épingle, se jettent sur mes épaules. Je secoue la tête pour leur donner une allure … plus détachée. Rex a l’air fasciné par ma tignasse.

- Rex ? La pince à cheveux !
- Heu … oui … oui, merci. Ajoute t-il en s’éclaircissant la gorge.

        Il s’avance vers la porte et se met à l’œuvre. En un clic, la porte s’ouvre. Il s’apprête à sortir quand je le retiens.

- Vous devriez remettre les pans de votre chemise dans votre pantalon.

- Vous croyez que c’est ce qui m’importe en ce moment ?

- Vous avez raison. Allons retrouver votre frère.

             Il ouvre la marche et moi je le suis comme son ombre.

- Il vous ait déjà arrivé qu’une créature puisse vous embrouiller à ce point ? Je demande
- Pas comme ça. Enfin si, mais c’était …

          Il s’arrête si  brusquement que je n’ai pas le temps de ralentir. Je me cogne contre son dos en étouffant un son de mécontentement. Il ne semble pas s’en soucier et fait volte face.

- J’aurai dû m’en apercevoir plus tôt. Il faut qu’on se dépêche. Si c’est ce que je crois, il faut qu’on trouve un moyen de sortir. On n’a pas ce qu’il faut sur nous.

- Je n’ai rien compris. Mais comme vous avez l’air de savoir ce que vous faites, je vous suis.

      On longe le couloir quand il s’arrête pour fouiller dans la poche de sa veste. Je le contourne pour continuer mon chemin.

- Vous savez, si on m’avait dit que je serai un jour en train de … chasser une créature … surnaturelle, j’aurai envoyé balader la personne. Mais maintenant que j’y suis, je me demande si …

          Je n’ai pas le temps de finir ma phrase qu’une main s’abat sur mes hanches avant de me plaquer contre un buste … incroyablement musclé, et qu’une autre vient se plaquer sur ma bouche. Je risque un coup d’œil à mon agresseur et me calme en constatant que ce n’est que Rex. Sans me laisser reprendre mon souffle, il nous entraine dans un coin sombre. J’arrive à retirer sa main de ma bouche.

- Bordel mais …

       Avant que je ne termine à nouveau ma phrase, il replaque sa main sur ma bouche. J’émets un gémissement de surprise et d’agacement. 

- Chut ! Me crie t-il à l’oreille.

       Je suis sur le point de protester quand un mouvement attire mon attention. C’est Yan Sui. Il marche lentement, le visage dur et s’arrête, aux aguets, quand Rex recule en me collant encore plus à lui. Il regarde dans notre direction, sans nous regarder, à cause du noir qu’il fait. Rex recule encore jusqu’à toucher le mur. J’essaie de contrôler ma respiration. Yan finit par détourner la tête avant de prendre, sous mes yeux ébahit, l’apparence de Dean. Puis il s’en va, non sans lancer un bref regard derrière lui. Je suis toujours coincée à Rex qui me relâche 30 secondes plus tard.