Irrésistible Morsure de Sorci...

Galing kay Bella54190

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Pourquoi a-t-il fallu que ce soit Potter qui tombe sur lui ce soir-là ? Pourquoi ne pouvait-on pas lui foutre... Higit pa

Chapitre 1 :
Chapitre 2
Mes hommages à Alan Rickman
Chapitre 3 :
Chapitre 4 :
Chapitre 5 :
Chapitre 6 :
Chapitre 7 :
Chapitre 8 :
Irrésistibles morsures. 9
Irrésistibles morsures 11
Irrésistible morsure 12
Irresistible morsure 13
Irresistible morsure 14

Irrésistibles morsures. 10

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Melchiade n'en crut pas ses yeux, il ne crut même pas ce que sa baguette lui disait aussi il recommença l'examen minutieusement. Au bout d'un certain temps il reboutonna la chemise du jeune homme et le recouvrit du drap avant de sortir de la chambre pour rassurer Severus qui devait user le tapis d'impatience et d'angoisse.

-Alors ? firent-ils tous quand ils le virent sortir de la chambre avec un air stupéfait sur le visage, que se passe-t-il ?

Le chef du clan se demanda comment annoncer la nouvelle sans faire d'effets désastreux.

-Alors ! firent-ils à nouveau, inquiets et pressants.

-Il n'est pas malade, dit-il vaguement avant de se faire lyncher par Severus qui avait ses yeux ancrés dans les siens.

-Mais il s'est quand même évanoui ! Fit justement remarquer Marquis.

-Et il est souvent fatigué, ajouta Ron.

-Et il n'a guère faim ces jours-ci, il a même des nausées même s'il croit que je ne m'en suis pas aperçu, surenchérit Snape.

-Et cela ne vous évoque rien, messieurs ? Tous ces symptômes devraient pourtant vous mettre sur la voie.

-Ben non, firent trois voix différentes, on ne sait pas, ajoutèrent les incrédules avec des yeux ronds.

-Non mais quelle bande de nigauds ! Bon, alors si j'ajoute neuf mois, quoique pour les calices on peut parler de six mois.....

-Vrai ? Cria Marquis au bout de deux secondes de silence, c'est pas une blague. Mais je croyais que c'était impossible sans potion !

Severus Snape tituba puis s'assit lourdement sur la première chaise venue. Harry.....enceint....de lui ! bien évidemment, se fustigea-t-il, de qui d'autre sinon ?

-On dirait qu'il va tomber dans les pommes, lui aussi, fit Ron en se gaussant du maître des potions avec un air radieux.

-T'a raison, chéri, sourit marquis à ses côtés, on dirait qu'il vient d'avaler un balai.

Melchiade s'approcha de Severus et secoua sa main devant ses yeux. Pas de réaction, ni même un clignement de paupières.

-Il est en état de choc, je dois dire qu'il y a de quoi, annonça le chef du clan. Voilà plus de vingt ans que les calices et les vampires ne peuvent procréer et subitement sans qu'on sache pourquoi le miracle se produit, c'est à n'y rien comprendre.

-Il ne faut pas le réveiller ? S'amusa Marquis qui aurait trouvé un moyen amusant pour y arriver.

-Ca ne servira à rien, il faut qu'il sorte lui-même de sa prostration. Je vous demande de ne pas ébruiter l'affaire, Harry va avoir besoin de repos et Severus va devenir encore plus protecteur si c'est possible.

-C'est impossible ça, ricana le rouquin. Quand on sait comment il agissait avant je dis que ça va devenir infernal.

-On n'a pas fini d'entendre ronchonner, acquiesça Melchiade en secouant la tête avec ferveur tout comme Marquis d'ailleurs.

-Ca va pas être facile de garder ça secret.

-Je sais, monsieur Weasley, mais nous ne pouvons faire autrement si nous voulons que Harry ne soit pas assailli par les reporters. Tu as compris, Marquis ? Pas un mot à quiconque !

-Hey, Je n'avais pas l'intention d'en parler, je ne suis pas bête quand même, s'offusqua le jeune vampire.

-Puis-je aussi compter sur votre discrétion, monsieur Weasley ?

-Vous pouvez mais je vous le répète, vous ne pourrez pas le cacher bien longtemps.

-Je sais, tout ce sait dans le monde vampirique.

-Et sorcier aussi, croyez-moi, ajouta l'auror aux yeux bleus.

-Ce n'est pas possible, murmura une voix bien connue d'un certain maître des potions qui se réveillait encore plus perturbé qu'avant. C'était pas prévu....on a jamais.....

-Fait l'amour, pouffa Marquis. Ça m'étonnerait vu le résultat. Tu es très fort, Severus. Tu as réussi là où tous les autres ont échoués.

-Je voulais dire que je n'avais jamais parlé enfants avec lui, je n'y pensais pas, moi.

-Ben c'est trop tard, assura Ron qui sentit un bras possessif et fin s'enrouler autour de sa taille.

-Chéri d'amour a raison, c'est trop tard, Severus.

-Si tu pouvais me lâcher, chuchota l'auror en regardant les magnifiques yeux marron et vert du jeune vampire, on ressemble à des sangsues là.

-Je ne te plais pas ? Bouda Marquis qui sentit un reproche dans la voix de son rouquin. Est-ce que cela te dérange ce que je suis ?

-Ce n'est pas que tu sois un vampire qui me dérange mais plutôt que tu sois un homme.

-Oh ! Désolé alors, je suis ce que je suis et si je ne suis pas ton idéal tu n'es pas obligé de bafouer mes sentiments, murmura Marquis en se reculant de l'auror, profondément blessé.

-Sentiment ! Mais on se connaît que depuis deux heures à peine !

-Et pour toi deux heures ne suffisent pas pour tomber amoureux ? demanda candidement Marquis.

-Non, j'ai besoin d'un peu plus de temps, se radoucit Ron en s'apercevant que le jeune homme était vraiment malheureux et sincère.

Snape et Melchiade suivaient l'échange, interloqués, quoique sidérés serait plutôt le mot exact.

-On peut apprendre à se connaître, ajouta Ron, sincère.

-C'est vrai, tu veux bien ? Sourit le vampire en reprenant la taille de Ron qu'il n'avait plus l'intention de lâcher.

Ron regarda Snape et Melchiade et haussa les épaules en leur lançant un regard provocateur de l'air de dire que le premier qui se moquait de lui tâtera de sa baguette.

Marquis, qui arrivait à l'épaule de l'auror, gloussa et resserra son emprise sur son désormais amoureux, et personne n'aurait eu la témérité de l'en déloger sans craindre une morsure ou un mauvais sort cuisant, très cuisant.

-Nous allons te laisser, Severus. Laisse Harry se reposer, apprends-lui la nouvelle avec douceur quand il se réveillera et fais-lui manger ce qu'il désire, un elfe lui sera attitré pour ses repas spéciaux quand vous serez au clan. Nous allons prendre soin de lui, tous ensembles, assura Melchiade en se détournant de Marquis qui badait son auror aux cheveux roux.

-Repas spéciaux ? fit le maître des potions, comme bananes et cornichons dans la même phrase ?

-Oui, mon ami, c'est exactement ça. Venez les jeunes, laissons le futur papa se remettre les idées en place, j'ai comme l'intuition qu'il va mettre du temps avant de digérer l'information, rigola le chef de clan en attirant Ron et Marquis en dehors des appartements du calice et du vampire.

Snape, tout à ses préoccupations, avait oublié qu'un certain Serpentard dormait encore dans le laboratoire, ou plutôt dans une petite salle située près du laboratoire. Celui-ci se réveilla dans l'après-midi, rouspéta pour la forme en voyant où il se trouvait, s'assura que son parrain avait fini les potions avant de sortir de la pièce, de gagner la grande cheminée en traînant les pieds, et de repartir chez lui sans même apercevoir Ron, Marquis et Melchiade qui arrivaient dans la salle eux aussi.

-Qu'est-ce qu'il a ? interrogea l'auror qui n'avait jamais vu le blond dans cet état là.

-Je dirais que quelqu'un l'épuise, susurra Marquis qui venait de passer quelques heures à faire visiter le château à son amour qu'il n'avait pas voulu laisser partir de suite.

-Je n'ai jamais vu Draco comme ça, si perdu, il faut qu'il soit vraiment perturbé, ajouta le fils de Molly.

-Ca c'est bon signe, souffla Melchiade avec un sourire perfide. Je crois qu'une personne sera heureuse d'entendre ça.

-Ouais, admit le jeune vampire qui lâcha à regret Ron qui allait entrer dans la vaste cheminée pour rentrer chez lui. C'est sûr.

Le Serpentard blond n'eut pas conscience qu'il avait été observé, il marchait encore au radar quand il arriva au manoir Malfoy.

-Draco Malfoy ! L'interpella son père qui gardait son sérieux avec difficulté malgré son envie de rire de voir la tête de son fils qui ressemblait plus à un épouvantail qu'autre chose.

-Père ? Soupira le jeune homme en s'arrêtant sur les premières marches de l'imposant escalier pour rejoindre sa douche et son lit afin de s'y perdre dedans jusqu'à plus soif.

-Il est seize heures !

-Oui, et alors ? Grogna le jeune blond en recommençant à monter les marches, lentement, douloureusement, laborieusement, les yeux dans le vague, à demi-fermés.

Lucius eut pitié et n'ajouta rien, enfin du moins pas de remarques acerbes.

-Rien, va te reposer, tu en as grandement besoin à ce que je vois.

-Je ne suis là pour personne, père, pour personne, vous entendez !

-Et si tes deux....

-Surtout pas eux, s'écria Draco qui eut un regain de vitalité quand son père mentionna ses deux bourreaux, un regain qui retomba ensuite comme un soufflet mal cuit.

Lucius regarda son fils disparaître en haut des escaliers puis retourna dans son bureau.

Au château des Vents Hurlants, un jeune vampire regardait l'âtre et les flammes vertes où l'homme de sa vie venait de s'évanouir lui aussi.

-Il reviendra, le rassura Melchiade. Il connaît le chemin maintenant.

-Il ne reviendra pas, soupira Marquis, défaitiste.

-C'est la première fois que je te vois comme ça, j'ai même cru qu'au début tu faisais ça juste pour l'ennuyer, on sait tous combien tu peux être malicieux parfois, Marquis. En tout cas je dois dire que ce jeune homme que tu convoites est patient et d'une gentillesse à toutes épreuves. Pourtant j'ai aussi ressenti une certaine..... détermination en lui. Je suis sûr qu'il sait ce qu'il veut et qu'il ne doit pas faire bon lui chercher des noises.

-C'est ce que j'ai ressenti aussi et pourtant il est resté aimable et courtois avec moi, même si je l'ai collé toute l'après-midi.

-Alors peut-être qu'il y a de l'espoir, sourit Melchiade.

-Je vais dans ma chambre si tu as besoin de moi aujourd'hui, grogna le jeune vampire en laissant le chef du clan seul devant la cheminée du grand hall.

Melchiade se frotta les mains de satisfaction. Son ange blond devait se poser plein de questions, d'où son manque de sommeil. Il devait en informer Alec aussitôt qu'il arrivera au château, ce qui ne devait pas tarder d'ailleurs. Peut-être même était-il déjà dans ses appartements puisqu'il lui avait donné l'autorisation d'y venir quand il le désirerait, ce qu'il n'avait jamais manqué de faire.

Melchiade Eldrik ne s'était pas trompé, Alec était là, bien tranquillement en train de siroter un excellent scotch fabriqué en Écosse il y avait au moins deux cent ans de cela.

-Tu me l'avais caché celui-là, ronchonna Deversham en claquant sa langue en connaisseur. Fameux !

Melchiade n'ajouta rien, en ricanant il alla dans sa chambre, se déshabilla et revêtit un pantalon noir, une chemise en soie de même couleur, une écharpe blanche puis il passa une brosse dans ses cheveux noirs mi-longs et sortit de la chambre en chantonnant, faisant comme s'il était seul.

-Où vas-tu comme ça ? Et pourquoi es-tu si heureux ?

-J'ai une petite sortie à faire, quelqu'un à voir pour être plus précis, genre blondinet tu vois !

Alec sauta de son fauteuil et reposa son verre sur le guéridon en un geste si vif qu'un humain n'aurait rien remarqué.

-Tu aurais pu me prévenir, j'ai l'air de quoi comme ça pour t'accompagner ? Que va dire notre ange s'il me voit ainsi ?

-Tu veux dire si sexy dans ton pantalon en cuir et ta chemise verte ?

-Tu crois ?

-Oui, et puis on n'a pas le temps de retourner chez toi pour te changer. Notre urgence pour l'instant est d'attaquer l'ennemi tant qu'il est faible, pouffa comme un sale gosse Melchiade qui toussa ensuite pour cacher son contentement.

-Ennemi ? Qui donc ?

-Draco, pardi ! Je l'ai aperçu avant de monter ici.....

-Oh, et comment allait-il ?

-Mal si tu veux savoir.

-Donc c'est pour ça que nous devons aller au manoir Malfoy, pour demander de ses nouvelles ? Fit ironiquement Alec. Ce qui somme toute est naturel quand on y réfléchit bien, n'est-ce pas ?

-Je n'aurai pas pu dire mieux, tu es prêt ?

-Tu ne peux pas savoir à quel point !

Les deux vampires, un peu profiteurs sur les bords, transplanèrent et se retrouvèrent devant la porte du manoir de Lucius, comme des hommes civilisés.

L'elfe de maison qui vint leur ouvrir la porte et qui allait s'incliner bien bas pour saluer les visiteurs, eut un mouvement de recul en apercevant Alec Deversham. Celui-ci ricana mais se retint de faire une remarque, Lucius Malfoy pourrait mal le prendre s'il venait à se bagarrer de nouveau avec la ridicule petite créature.

-Nous venons voir Draco, est-il là ? S'enquit avec politesse Melchiade tandis que l'elfe les introduisait dans le hall sans quitter de ses yeux globuleux Alec.

-Mon fils ne veut recevoir personne, messieurs, les avertit Lucius en venant à leur rencontre.

-Aïe, pensèrent les chefs de clan. Malfoy père allait faire barrage entre leur ange et eux.

-Nous devons discuter avec lui, monsieur Malfoy, rétorqua Deversham d'une voix froide. Et je ne crois pas que vous nous empêcherez de passer.

-Ai-je dit que j'allais m'interposer ? Riposta sur le même ton le Serpentard aux yeux gris acier.

-Dans ce cas.....

-Suivez-moi dans le salon, messieurs, nous avons des choses à nous dire avant que je ne vous laisse voir mon fils.

Les deux vampires obtempérèrent sans discuter, ils devaient de toute façon en passer par là.

Lucius prit place sur le canapé et fit signe aux deux hommes de s'assoir face à lui.

-Nous vous écoutons, gronda presque Alec qui n'aimait pas se sentir sonder par le regard du Serpentard.

-Je ne vais pas y aller par quatre chemin, Deversham. Je veux connaître vos intentions concernant Draco et selon votre réponse je verrais ce que je peux faire pour vous.

-Ce que je peux faire pour vous ! S'étrangla Alec, vous ne manquez pas de toupet !

-Nos intentions sont pourtant évidentes, me semble-t-il, le railla Melchiade.

-Pas forcément pour moi, Eldrik. Que ce soit bien clair entre nous, je veux des réponses franches et nettes, pas de faux fuyants. Draco est mon unique fils et je ne tolérerai pas qu'on se moque de lui ou de ses sentiments, est-ce bien entendu ?

-Monsieur Malfoy, nous comprenons votre désire bien légitime de protéger votre fils, nous ne sommes pas là pour lui faire du tort, croyez-le bien.

-Pourtant à voir sa tête de déterré ces jours-ci j'ai un doute voyez-vous !

-Nous sommes conscients qu'il soit...fatigué....

-Le plus important n'est pas là, le coupa Lucius d'un geste agacé de la main.

Melchiade soupira et fit son possible pour rester calme. Si un autre sorcier que le père de Draco lui avait coupé la parole de la sorte il l'aurait dépecé vivant.

-Ne nous traitez pas à la légère, Malfoy, gronda Eldrik en se levant suivit d'Alec. Nous ne sommes pas n'importe qui, nous sommes des chefs de clan respectés.

-Je n'en doute pas une seule seconde, messieurs. Cependant cela ne m'empêchera pas de vous demander encore une fois ce que vous voulez à Draco.

-Nous le voulons comme amant, lâcha Alec avec le plus grand sérieux, est-ce que la réponse vous sied ou voulez-vous plus de précisions ?

-Non ! Que vous le vouliez comme amant croyez-le ou non mais ça je l'avais parfaitement compris. Ce que je vous demande c'est, est-ce un jeu pour vous ? Un pari peut-être ? Combien de temps cela va-t-il durer ? Combien de temps avant que vous ne vous lassiez de lui ? J'estime qu'un père a le droit de poser ces questions.

-Vous en avez le droit, effectivement.

Alec se racla la gorge et prit la parole, ce qui fit un peu peur à Melchiade qui le laissa pourtant faire.

-Quand nous avons rencontré Draco pour la toute première fois nous en sommes tombés immédiatement amoureux, Melchiade et moi. On ne savait pas comment le lui annoncer, on ne savait même pas s'il allait nous accepter.....

-Vous n'avez pas fait dans la dentelle d'après ce que j'ai entendu ? Reprocha Lucius.

-On a fait ce que nous jugions nécessaire !

-Nous nous sommes imposés à lui en quelque sorte, cela est vrai, finit Melchiade qui trouvait que Alec s'en était formidablement bien sorti puisque Lucius Malfoy était encore vivant.

-J'ai cru remarqué ça, ajouta Lucius en gardant son flegme.

-Bref ! Nous désirons que Draco fasse parti de notre vie, qu'il vive avec nous, pleinement.

-Voilà qui est très clair, messieurs.

-Pouvons-nous monter le voir maintenant ? Il me semble que nous nous sommes montrés assez patients, émit Alec.

-Mais je vous en prie, allez donc. Je pense qu'il est inutile que je vous montre le chemin, ironisa le blond en restant assis sur son canapé.

-Inutile en effet, grogna Melchiade en suivant Deversham hors du salon.

-J'ai failli perdre patience, avoua Alec en commençant à monter les marches.

-Il le sait, ricana Melchiade, il voulait nous tester.

-Nous ne sommes pas n'importe qui !

-Il le sait aussi sinon il nous aurait interdit l'entrée de sa demeure, lui assura le chef de clan des Vents Hurlants.

-C'est un imbécile, finit Alec.

-C'est le père de Draco, le rappela à l'ordre Melchiade.

-Ouais !

La conversation s'arrêta là, les deux vampires étaient devant les portes de Draco. Ils se regardèrent, se sourirent pour se donner du courage, puis entrèrent dans la chambre, se demandant encore une fois comment allait les accueillir leur ange blond.

Draco, incapable de trouver le sommeil avait frappé son oreiller et l'avait laissé pour mort sur le sol de sa chambre. Il s'était relevé, avait enfilé un bas de pyjama noir et s'était assis près de la fenêtre et regardait rêveusement dehors même s'il n'y voyait rien à cause de la nuit. Il réfléchissait ardemment à son problème, encore et encore. Il le tournait et le retournait dans tous les sens à s'en mettre le cerveau à l'envers.

Le jeune homme mit sa tête entre ses mains et ferma les yeux, il était si fatigué.

Draco Malfoy, pour la première fois de sa vie, se trouvait dans une impasse. Le Serpentard ramena ses jambes vers lui, les enserra de ses bras et posa sa tête sur ses genoux. Le chaos était total dans son esprit, il n'entendit même pas les deux hommes entrer et le regarder avec tendresse. Un regard que seul le jeune sorcier verra sur le visage de ses vampires, un regard destiné à lui seul et à nul autre.

-J'ai besoin de vous, murmura Draco qui pensait ne jamais en arriver là. Où êtes-vous quand j'ai besoin de vous ? Ajouta-t-il se croyant toujours seul dans sa chambre.

Alec fut le premier à réagir et à aller s'agenouiller devant Dray et à caresser ses doux cheveux blonds.

-Nous sommes là, mon ange...

Le fils de Lucius leva la tête et montra ses cernes à Deversham qui poussa un soupir de lassitude et de contrariété.

-Tu as besoin de repos, tu es si entêté que tu t'en rends malade. Si notre présence te met dans cet état nous allons te laisser, Melchiade et moi, et tu n'entendras plus jamais parler de nous, murmura Alec à contrecœur.

Eldrik opina gravement, Alec venait de prendre une décision difficile et douloureuse mais c'était la voix de la sagesse. Ils ne pouvaient voir Draco continuer de se détruire à cause d'eux.

-Non ! Je....je ne veux pas.

-Dray, tu n'es pas bien, nous nous sentons responsables et....

-Non vous ne l'êtes pas, c'est moi, ajouta le jeune sorcier en laissant ses jambes se déplier et en reposant ses pieds sur le sol.

Quand il releva la tête vers Alec et Melchiade qui l'avait rejoint tout devint clair. Ils étaient là à attendre un mot de sa part, un encouragement, une lueur d'espoir, un geste, un sourire, qu'importe. Ils attendaient. Ils l'attendaient et Draco savait qu'ils l'attendraient toujours, l'éternité s'il le fallait.

Alors il se leva, sûr de lui. Il s'avança un peu vers eux toujours aussi sûr de lui, puis se campa bien droit sur ses jambes tandis qu'ils attendaient une réponse, leurs yeux rivés sur ses lèvres.

-Ma vie a changé du tout au tout il y a six mois. Quand deux hommes m'ont revendiqué comme...leur appartenant.

Alec fit une grimace, ça commençait mal.

-Cependant j'ai appris à les connaître au fils des jours et des semaines et ensuite des mois. Tant et si bien qu'à la fin je suis tombé amoureux des... deux.

Melchiade soupira et relâcha la pression de son corps.

-Ils m'ont donné à choisir entre eux et se fut un cadeau empoisonné, reprit Draco. Je ne peux pas choisir.

Les deux vampires ne le quittaient pas de leur regard qui se colora de rouge, ils étaient toujours suspendus à ses lèvres.

-Je me suis dit que malgré tout je parviendrai à abandonner l'amour des deux hommes, qu'avec le temps ça allait passer. Utopie absurde ! Je ne peux pas.

L'espoir reprit dans le cœur des deux vampires.

-Je veux vivre avec vous, s'enflamma Draco Malfoy d'un seul coup. Je veux vous appartenir corps et âme, je veux être aimé de vous deux comme je veux avoir la liberté de vous aimer aux yeux de tous. Vous êtes mon complément, ma raison de vivre, sans toi, Melchiade, et sans toi, Alec, je ne suis plus rien.

Draco n'eut pas besoin d'ajouter autre chose pour se retrouver enserré entre deux paires de bras et sentir les lèvres de Melchiade prendre possession de sa bouche pour un baiser tellement tendre que le blond se sentit littéralement fondre de bonheur.

-C'est la plus belle déclaration qu'on ne m'a jamais faite, chuchota Alec approuvé par l'autre vampire qui laissa la bouche du Serpentard avec regret.

-Alec a raison, c'est la plus belle déclaration d'amour qu'on ait jamais entendue.

-Maintenant ce que tu as besoin c'est de repos, ajouta perfidement Deversham.

-Vous n'allez pas partir !

-Certainement pas, pas maintenant alors que tu nous as enfin acceptés et que tu sembles avoir besoin de nous, Dray.

Melchiade caressa le dos du jeune homme, faisant glisser son index tout le long de sa colonne vertébrale. Il contourna la nuque et vint poser son doigt sur la carotide qui battait la mesure. Délicieuse sensation, pensa-t-il. Mais il n'était pas encore temps, Dray avait besoin de reprendre des forces surtout qu'ils seraient deux à le mordre et à se délecter de son sang et de son corps.

Demain si tout allait bien ils feront ça, oui, demain dans la journée.

-Viens t'allonger, proposa Alec en tirant le blond par la main. Nous restons avec toi, nous serons les gardiens de ton sommeil.

Melchiade relâcha son étreinte et accompagna les deux autres hommes près du lit. Draco s'allongea les yeux déjà à demi-fermés, ne pensant plus à rien sauf aux deux corps nus qui se pressèrent contre le sien qui se retrouva tout aussi nu que les leurs.

-Tu ne risques rien, mon amour, chuchota Alec, ce soir nous serons sages.

Draco opina et se cala contre lui tandis que Melchiade l'enlaçait par derrière laissant son souffle caresser ses cheveux blonds.

Lucius, en bas des marches, tendit l'oreille pendant quelques secondes. Il s'était demandé s'il ne devrait pas prêter main forte à Draco. Puis finalement il s'était ravisé en se disant que son fils savait ce qu'il avait à faire et qu'il n'avait pas à interférer dans sa vie. L'homme aux yeux gris acier retourna dans son salon et médita sur sa condition de célibataire et après avoir réfléchi longuement, deux minutes en tout et pour tout, il décida de garder son statut de célibat comme un cadeau de Merlin lui-même.

Plus aucune attache, la liberté totale, papillonner de l'une à l'autre sans rendre de compte à personne. Voilà qui allait être merveilleusement excitant, pensa Lucius en se versant une petite Fine Napoléon pour fêter sa décision de l'année.

La nuit passa lentement pour tout le monde, elle portait conseille, disait-on. Et bien espérons que cela soit vrai pour que Severus se remette de sa stupeur de devenir père. Pour que Marquis ne perde pas espoir et conquière Ron Weasley. Pour que Ron relativise le tempérament amoureux de Marquis et l'accepte. Pour que Draco se fasse à l'idée d'avoir deux amants. Pour que Melchiade et Alec, eux, se fassent à l'idée d'avoir un amant et un calice pour deux. Et enfin pour que Lucius puisse courir derrière tout ce qui portera un jupon.

Rien de bien anormal en quelque sorte, tout allait bien dans le meilleur des mondes, la routine quoi !

Le matin arriva, ou plutôt le milieu de la matinée. Harry s'étira, frotta sa joue contre l'oreiller, ramena la couverture sur son épaule dénudée, et tout ça machinalement, sans ouvrir les yeux. A vrai dire il n'avait pas très envie de se lever, il avait envie de paresser et de s'étirer de tout en long puis de se recroqueviller au chaud dans son cocon de chaleur.

Snape, lui, déjà levé, revint vers son calice. Il venait de vérifier les dernières potions, il n'était parti que quelques minutes pour s'assurer que tout allait bien. Les mixtures étaient parfaites. Dans quelques semaines Draco et lui pourront la mettre en flacons. Melchiade devait piétiner d'impatience de voir les premiers essais, la vie et la survie de ce clan dépendait de ce produit.

-Comment vas-tu ? Demanda Severus en sachant que Harry l'entendait.

-Quel jour sommes-nous ? Murmura l'auror en se retournant vers son amour.

-Lundi, non n'essaye pas de te lever, il faut que tu manges d'abord.

-Pas le temps, je devrai déjà être au travail, Sev.

-Je vais te chercher un plateau de petit déjeuner, ne bouge pas, ordonna le vampire en se rendant dans la petite cuisine pour y appeler un elfe de maison.

De ce temps, Harry, foutu Gryffondor borné, se leva de son lit en retenant un haut le cœur et alla dans sa salle de bain pour se doucher et s'habiller en toute hâte avant de partir pour le quartier général des Aurors.

Quand Snape revint dans la chambre avec le plateau entre les mains il grogna de mécontentement. Evidemment qu'il n'allait pas lui obéir, ce stupide calice. Et il n'allait même pas essayer de lui faire entendre raison car la cause était perdue d'avance. Harry ira travailler quoiqu'il dise.

-Mange avant de partir, lui ordonna-t-il quand même, on ne fait rien le ventre vide.

-Pas faim, verse-moi juste un thé, chéri.

-Ce n'est pas assez !

-Sev...menaça le jeune homme, courroucé.

-D'accord, capitula le vampire, juste un thé pour monsieur l'entêté !

-Je t'aime toi, pouffa Harry en enlaçant son compagnon, et d'accord pour une brioche mais une, juste pour te faire plaisir, hein !

L'homme retint un sourire et prit la plus grosse brioche pour la tendre au futur père qui n'était pas encore au courant de son état.

-Il faut que nous ayons une discussion ce soir.....

-Hou... ! Tu as l'air très sérieux là, que se passe-t-il ?

-Rien de grave, rassure-toi.

-Ta conversation tu veux l'avoir ici ou à Poudlard ?

-Poudlard, la potion est terminée, je serai plus présent dorénavant.

Harry finit son thé, mit le reste de sa brioche dans sa poche sous le regard réprobateur de Snape, puis il l'embrassa et quitta la pièce sans se soucier de savoir pourquoi il s'était vraiment évanoui.

Le maître des potions souffla d'exaspération, Harry était irrécupérable.

Le jeune homme alla directement dans son bureau où il trouva Ron occupé à remplir des tonnes de parchemins.

-Harry, s'étonna le rouquin, tu n'aurais pas dû rester au lit !

-Ben non, pourquoi ?

-Pour rien, soupira l'auror sans parler du bébé car visiblement Severus n'avait pas encore parlé.

-Ron.... ?

-Tu étais très fatigué ce week-end, et Severus t'a trouvé évanoui sur le chemin qui va à Poudlard dimanche soir, après que tu sois parti de chez moi.

-Oui je sais il m'en a parlé, j'ai cru d'ailleurs qu'il n'allait pas me permettre de sortir aujourd'hui !

-Tu m'étonnes, et il t'a laissé partir quand même sans râler ?

-Pas le choix, il a bien tenté mais il s'est retenu, par contre il m'a presque obligé à manger, mais bon tu me connais !

-Ouais, mais peut-être que de temps en temps tu devrais l'écouter si tu veux mon avis.

-Tiens.... ! Ca me fait penser qu'il n'a pas bu ce matin, il n'y a pas même allusion, pourtant ses yeux étaient rouges.

-Pendant ta pause de midi tu devrais aller le voir dans ce cas.

-Pourquoi il ne m'a rien dit ? Réfléchit tout haut le calice. Ce n'est pas normal il y a un truc qui tourne pas rond là-dedans. Je le sens pas là... J'y retourne de suite, ajouta Harry en faisant demi-tour immédiatement sans voir le sourire de Ron.

Le jeune auror retransplana au château des Vents Hurlants et n'apercevant pas le maître des potions dans leur appartement il alla à Poudlard où effectivement il trouva l'homme fort affairé dans son bureau.

-As-tu oublié quelque chose ? l'interrogea celui-ci étonné de le voir revenir si vite.

-Oui...non, tu n'as pas bu ce matin, pourquoi tu ne m'as rien demandé ?

-Tu étais pressé de me quitter.....

-Pour toi tu sais que j'aurais pris le temps, Severus.

-Tu es revenu pour ça ? Maugréa Snape en sachant que Harry avait dû transplaner alors qu'il n'aimait pas trop ça.

L'homme se leva de derrière son bureau et rejoignit son compagnon qui déjà avait enlevé sa cape et son t-shirt.

-Bien sûr ! Je n'allais pas te laisser comme ça toute la matinée, et la prochaine fois ne fait pas ça, même si je suis pressé de partir.

Snape verrouilla la porte de la pièce, ce matin il n'avait pas de cours à donner, ce qui n'était pas le cas cet après-midi où il allait finir très tard.

Harry enlaça son vampire et avec douceur lui enleva sa chemise noire après avoir fait glisser sa robe sorcière qui tomba sur le sol dans un bruissement de tissu.

-Je vais juste m'abreuver, morveux, susurra l'homme contre l'oreille de son calice. Pas la peine de me déshabiller, mon amour.

-C'est pour que tu sois plus à l'aise, pouffa le jeune sorcier en passant sa main sur le torse de Snape qui ne put s'empêcher de frémir.

-Morveux lubrique, tu n'es plus si pressé de filer maintenant.

-J'ai envie de toi, soupira Harry.

Le vampire pencha la tête de son compagnon sur le côté et mordit la carotide pendant que Harry continuait ses caresses sur son corps serré contre le sien.

Le survivant ferma les yeux de bonheur. Sa vraie place était là, dans les bras de Severus, de son compagnon, de son vampire.

Snape plaqua encore plus son calice contre son aine puis il le souleva sans lâcher sa gorge et l'amena jusqu'au salon. Ils n'avaient qu'une porte à passer et ils se retrouvèrent sur le sofa. Snape s'assit en entraînant son calice qui se retrouva, lui, assis sur les cuisses puissantes de son homme. Place qu'il aimait particulièrement.

Le maître des potions grogna quand Harry remua langoureusement ses hanches d'avant en arrière. Il lécha la plaie, pourlécha ses lèvres pour savourer jusqu'à la dernière goutte de sang, inutile de perdre ce précieux nectar, puis il attrapa son tourmenteur par la taille pour lui faire cesser tout mouvement.

-Est-ce que tu crois que c'est bien sage ?

-Sage ! Qui a parlé d'être sage, là ?

Snape eut un sourire en coin.

-Fais-moi l'amour sauvagement, Sev. Prends-moi encore et encore, je sais que tu peux le faire, mon amour, gémit d'anticipation le Gryffondor en s'accrochant au cou de l'homme. J'ai ce besoin et tu ne peux me le refuser.

-Qui a dit que j'allais refuser, Harry ? Grogna sourdement le vampire.

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