Féline. Tome 1

Por LaurenceBlotDelorme

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*Vainqueur des Wattys 2016 dans la catégorie "Lectures Assidues"* Christina, orpheline de Détro... Más

The Wattys 2016 (Résultat)
Informations aux Lecteurs - !!! Important !!!
Prologue
Chapitre 1-1
Chapitre 1-2
Chapitre 2-2
Chapitre 3-1
Chapitre 3-2
Chapitre 3-3
Chapitre 4-1
Chapitre 4-2
Chapitre 4-3
Chapitre 5-1
Chapitre 5-2
Chapitre 6-1
Chapitre 6-2
Chapitre 7-1
Chapitre 7-2
Chapitre 8-1
Chapitre 8-2
Chapitre 8-3
Chapitre 9-1
Chapitre 9-2
Chapitre 9-3
Chapitre 10-1
Chapitre 10-2
Chapitre 10-3
Chapitre 11-1
Chapitre 11-2
Chapitre 11-3
Chapitre 12-1
Chapitre 12-2
Chapitre 13-1
Chapitre 13-2
Chapitre 14-1
Chapitre 14-2
Chapitre 15-1
Chapitre 15-2
Chapitre 16-1
Chapitre 16-2
Chapitre 17-1
Chapitre 17-2
Chapitre 18-1
Chapitre 18-2
Chapitre 19-1
Chapitre 19-2
Chapitre 19-3
Chapitre 20-1
Chapitre 20-2
Chapitre 21-1
Chapitre 21-2
Chapitre 22-1
Chapitre 22-2
Chapitre 23-1
Chapitre 23-2
Chapitre 24-1
Chapitre 24-2
Chapitre 25-1
Chapitre 25-2
Chapitre 26-1
Chapitre 26-2
Chapitre 27-1
Chapitre 27-2
Chapitre 28-1
Chapitre 28-2
Chapitre 29-1
Chapitre 29-2
Chapitre 30-1
Chapitre 30-2
Chapitre 31-1
Chapitre 31-2
Chapitre 32-1
Chapitre 32-2
Chapitre 33-1
Chapitre 33-2
Chapitre 34
Chapitre 35-1
Chapitre 35-2
Chapitre 36-1
Chapitre 36-2
Chapitre 36-3
Chapitre 37-1
Chapitre 37-2
Chapitre 38
Fin de la republication
Remerciements
Chapitre Bonus 1-1 -Jude
Chapitre Bonus 1-2 - Jude
Votre avis est important !
La Presse parle de Féline !!!!!
Réédition et...nouvelle couverture !!!!
Événement...Première rencontre !!!! (Terminé)
Booktrailler et annonce préventes !!!!

Chapitre 2-1

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Por LaurenceBlotDelorme

*Version non corrigée*





Mes réflexes ne devaient plus être ce qu'ils étaient, à moins que le stress et la fatigue ne les aient émoussés. Toujours était-il que j'avais à peine fait trois pas, qu'elle sautait déjà sur moi et que je me retrouvai à plat ventre sur le sol, immobilisée par son poids sur mon dos. J'essayai de la désarçonner, me débattis, mais rien à faire pour la déloger...vraiment curieux. Je faisais bien cinq centimètres et dix bons kilos de plus qu'elle, normalement j'aurais dû avoir le dessus ?! Mais il semblerait qu'en combat rapproché la technique prévalait sur le physique et niveau technique, à la vérité...j'étais proche du zéro pointé.

J'avais vécu de manière précaire une bonne partie de mon existence. Mais malgré cela, j'avais préféré privilégier la manière douce à la violence, ou opter pour la fuite en dernier recours. Ce qui jusqu'à présent, m'avait plutôt réussie. Bien qu'a cet instant précis...je commençai à le regretter. Cette situation surréaliste m'avait presque amusée l'espace d'un instant mais prenait à présent une tournure de moins en moins sympathique maintenant que je me retrouvais la tête enfouie dans mon tapis !

J'essayai une nouvelle fois de me dégager et tentai de la déséquilibrer, mais autant faire bouger un rocher ! D'autant plus qu'une douleur sourde me martelait les tempes et que chaque mouvement brusque faisait résonner les battements de mon cœur sous mon crâne, m'empêchant de me défendre au maximum de mes capacités. J'avais certainement dû me cogner la tête plus fort que je ne pensais lorsque la folle furieuse m'avait plaquée au sol.

— Lâchez-moi ! Mais que me voulez-vous à la fin ? protestai-je d'une voix, qui je l'espérai, ne laissait pas transparaître ma faiblesse.

— Pff...Je leur avais bien dit que ce serait une perte de temps ! ronchonna-t-elle pour elle-même alors qu'elle me tirait d'un mouvement brusque vers l'arrière, mes poignets emprisonnés dans ses mains.

J'eus l'impression que mon cerveau restait au sol, tandis que mon corps retrouvait brusquement une position verticale. Les martellements furieux qui raisonnaient dans mon crâne redoublèrent d'intensité, alors que mon champ de vision se remplissait d'une multitude de petits points jaunes. Je fermai rapidement les yeux pour cesser de voir les murs tanguer autour de moi, espérant que cela attenue mes maux de tête et ma nausée. Elle me maintenait contre elle d'une poigne de fer, mes bras toujours maintenus derrière mon dos. La position n'était pas des plus confortables, mais je crois honnêtement que si elle ne m'avait pas tenue, je me serais écroulée.

— Arrêtez de me secouer...si vous ne voulez pas que je vous vomisse dessus, gémis-je alors qu'elle essayait de me pousser vers la porte dans l'intention évidente de m'emmener avec elle.

— Et c'est ça qui est sensé nous aider...pathétique ! persifla-t-elle froidement dans mon dos, en me gratifiant d'une petite secousse supplémentaire.

Je refermai rapidement les yeux et réprimai un gémissement d'impuissance. Il n'était pas question que je laisse cette folle m'emmener. Comme de toute évidence, je n'avais aucune chance de prendre le dessus physiquement, il fallait que je tente de la raisonner. Ce qui n'allait pas s'avérer facile puisque j'avais déjà du mal à me concentrer pour rester debout sans vomir !

— Ça va...j'ai compris que vous ne plaisantiez pas. Si vous me lâchez...je vous promets d'écouter ce que vous avez à me dire, lui dis-je d'une voix tremblante qui, à mes oreilles, me parût suppliante et me fit horreur.

J'avais beau avoir de très bonnes raisons d'avoir la voix chevrotante, je détestai me sentir faible. Je commençai à ouvrir la bouche pour plaider de nouveau ma cause, quand à ma grande surprise, je sentis sa prise diminuer sur mes poignets. Puis brusquement elle me relâcha et me poussa en avant pour m'éloigner d'elle. Je n'étais pas la seule à être parano apparemment ! Même si jusqu'à présent, je n'avais rien fait pour l'agresser, contrairement à elle.

À la seconde où nos peaux ne furent plus en contact, la douleur pulsatile et invalidante qui résonnait dans mon crâne, sembla se volatiliser comme par magie, emportant avec elle la faiblesse et la nausée et me rendant ma pleine capacité de réflexion. Non mais qu'est-ce que c'était que ce bazar ?!

Avec une grimace, je ramenai mes bras douloureux vers l'avant et reculai en prenant bien garde à ne pas la quitter des yeux. Évidement vu la taille de l'appartement et surtout du salon, je n'allais pas bien loin et fus très rapidement arrêtée par le canapé qui vint cogner contre mes jambes. Bien que je me sente beaucoup mieux, j'étais encore fébrile et c'est d'une main un peu tremblante que je me massai les poignets. Ce que l'on pouvait affirmer, c'est qu'elle avait une sacrée poigne !

Nous restâmes là à nous fixer sans dire un mot pendant de longues minutes. Alors que ce silence pesant me tapait de plus en plus sur les nerfs, il ne semblait pas déranger "blondie" qui toujours aussi stoïque paraissait pouvoir rester là des heures durant, sans que cela ne lui pose aucun problème. Elle esquissa un sourire arrogant lorsqu'elle surprit un de mes énièmes coups d'œil en direction de la porte.

— Vous n'allez quand même pas être assez stupide pour essayer de vous enfuir à nouveau ? Je croyais que vous étiez sensée écouter ce que j'avais à dire ?!

— Oui et justement...j'attends toujours, lui rétorquai-je crânement.

— Vous pourriez m'inviter à m'assoir ? me provoqua-t-elle.

Avant de se diriger d'une démarche féline vers le fauteuil, où elle s'assit nonchalamment et croisa ses longues jambes.

— De toute évidence vous n'avez besoin d'invitation ! Ni pour vous assoir, ni même pour entrer ici d'ailleurs. Vous allez me demander quoi après ça, un petit café ? Si vous cessiez ce petit jeu et que vous me donniez la véritable raison de votre présence ici ?

Je crânai et la provoquai, mais en fait je n'en menai pas large. Après sa petite démonstration de force, je savais que je n'avais quasiment aucune chance de m'enfuir, à moins de détourner son attention assez longtemps pour la feinter ou l'assommer, au choix. Quoique soyons clair, si la seconde option s'offrait à moi, je la saisirais sans hésiter et avec plaisir en plus.

Commençant à me sentir un peu idiote debout devant mon canapé, je m'assis et essayai d'adopter à mon tour une pose classe et décontractée. Ce qui, en peignoir...était perdu d'avance ! Et puis à quoi je jouais à la fin ? S'il y avait bien une chose que je ne ressentais pas...c'était de la décontraction ! Je cessai donc de faire semblant d'entrer dans son petit jeu et me relevai brusquement pour me saisir du téléphone posé sur un guéridon branlant non loin du canapé.

Elle ne bougea pas, n'eut pas même un frémissement. Mais l'éclair froid et inquiétant qui passa dans son regard, me fit comprendre que quoi que je décide, elle ne me laisserait pas le temps d'aller jusqu'au bout de mon geste. Je restai là, à tenir le combiné d'une main tremblante et m'apprêtai à tenter ma chance malgré tout, quand je vis se succéder sur son visage des émotions que je n'aurais jamais penser y voir. Du découragement, de la peur et de la résignation. Cela ne cadrait tellement pas avec le personnage, que je me trouvai décontenancé l'espace d'un instant. Instant dont elle profita pour remettre son masque froid et impersonnel et se lever d'un seul mouvement souple. Pour autant elle ne vint pas m'arracher le téléphone des mains mais se contenta de me tourner le dos et de se diriger vers la porte.

— Vous partez ?! demandai-je bêtement avant d'avoir eu le temps de me retenir.

Ce que je regrettai aussitôt, car elle stoppa net son avancé à l'instant où les mots sortirent de ma bouche. J'étais enfin sur le point de m'en débarrasser et je la retenais...non mais quelle idiote !

— Je n'ai, de toute évidence, aucune chance de vous convaincre ou de vous faire entendre raison. Je ne vais donc pas perdre plus de temps en votre compagnie, m'assena-t-elle d'une voix dure sans même se retourner. Je ne sais même pas pourquoi il a pu penser que vos origines vous intéresseraient...Pff...Vous n'êtes même pas consciente de ce que vous êtes !

Le ton méchant et le regard à l'avenant qu'elle me lança, me glacèrent mais pas autant que sa dernière phrase.

— Pardon ?! Qu'est-ce que vous avez dit ? demandai-je dans un souffle, tout en reposant le téléphone que je tenais toujours dans ma main.

J'avais beau avoir conscience que je tombai très certainement dans un piège, c'était plus fort que moi. Cette femme, qui qu'elle soit, s'était de toute évidence renseignée sur moi et savait très bien sur quel bouton appuyer pour me faire réagir au quart de tour. La question était, pourquoi ne l'avait-elle pas fait avant ?

— C'est la première fois que vous évoquez mon passé...pourquoi seulement maintenant ?

— J'ai parlé de vos origines, pas de votre passé. Vous ne vous êtes jamais demandée pourquoi vous étiez différente...

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