Irrésistible Morsure de Sorci...

By Bella54190

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Pourquoi a-t-il fallu que ce soit Potter qui tombe sur lui ce soir-là ? Pourquoi ne pouvait-on pas lui foutre... More

Chapitre 1 :
Chapitre 2
Mes hommages à Alan Rickman
Chapitre 3 :
Chapitre 4 :
Chapitre 5 :
Chapitre 7 :
Chapitre 8 :
Irrésistibles morsures. 9
Irrésistibles morsures. 10
Irrésistibles morsures 11
Irrésistible morsure 12
Irresistible morsure 13
Irresistible morsure 14

Chapitre 6 :

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By Bella54190

Irrésistibles morsures. 6

Quatre hommes dans un bureau se torturaient l'esprit à chercher une solution pour attraper un empoisonneur, anonyme, bien évidemment. Comment savoir qui il était puisque même les calices avaient été incapables de savoir qui leur avait fait ingurgiter du poison. Ils n'avaient rien vu pourtant celui-ci avait été mis dans leur nourriture à l'extérieur du château.

-Messieurs, il faut retrouver cet homme de toute urgence, tempêta le chef du clan. Il ne doit pas y avoir d'autres calices intoxiqués !

-Quel genre de poison s'agit-il ? intervint Snape qui n'avait pas encore posé la question alors qu'elle était primordiale.

-Nous n'en connaissons pas le nom puisque nous n'avons pas pu l'identifier, mais Balthus et Andreï, les deux vampires des calices malades, pensent qu'on aurait fait avaler, à leur insu, dans leur déjeuner, un alcaloïde à leur compagnon.

-Genre Ciguë, émit Severus en frottant l'arête de son nez.

-C'est possible, oui.

-Les calices avaient des symptômes ?

-Vertiges, maux de tête, troubles digestifs, pour le premier, expliqua Melchiade. Le deuxième calice avait les mêmes symptômes plus un début de paralysie.

-Alors il s'agit certainement de la Ciguë, l'assassin a dû trouver ça chez un apothicaire ou dans l'Allée des Embrumes.

-On en trouve partout, admit Marquis, il faudrait qu'on puisse trouver qui en a acheté ces derniers jours, vous ne croyez pas ?

-Inutile, comme tu l'as dit on en vend partout, et puis je pense qu'il s'y est pris à l'avance, on ne sera pas plus avancé si on fait tous les apothicaires de Londres et du monde magique.

-Les vampires doivent rester sur leurs gardes et chacun devra surveiller son calice, ordonna Melchiade.

-Je vais chercher Alexandre de ce pas....

-Tu vas le braquer, Lloyd, ricana Marquis. C'est son premier jour de travail, n'oublie pas !

-Sa vie est en danger !

-Marquis a raison, Alexandre va se rebiffer et croire que ta parole ne vaut rien, Lloyd. Laisse-lui un jour de répit et ce soir explique-lui ce qu'il en est... enfin c'est toi qui vois.

Bien malgré lui le vampire sut que les autres avaient raison, Alexandre risquait de ne pas lui pardonner ce coup-là même si ça partait d'une bonne intention. Il laissa donc le jeune homme à la Gazette tout en priant pour qu'il ne lui arrive rien.

Quand le futur chroniqueur revint en fin d'après-midi, le vampire souffla de soulagement. Lloyd essaya pendant le dîner de lui expliquer calmement et sereinement ce qui était arrivé aux calices d'Andreï et de Balthus, en vain. Au début Alexandre avait écouté son compagnon puis quand il s'était aperçu où il voulait en venir, c'est-à-dire le retenir au château jusqu'à ce qu'ils aient attrapé l'homme, il avait vu rouge et toutes discussions avaient été impossibles.

-J'aurai dû me douter que tu allais me faire un coup comme ça, pourquoi je ne m'en suis pas méfié ? vociféra le calice en repoussant de déception son assiette encore pleine. Moi je voulais te parler de ma journée et toi tu m'assènes ça, je suis sûr que ça te fait plaisir, une occasion en or de me retenir près de toi. Je croyais vraiment que tu avais changé, je suis tellement idiot parfois.

-Ta vie est en danger au même titre que les autres calices, Alexandre, ce n'est pas un moyen de pression pour te retenir ici, se mit en colère le vampire quand il vit qu'il parlait dans l'oreille d'un sourd.

-Je me fiche de ça, je continuerai un point c'est tout ! s'énerva le calice. C'est inutile de chercher à me retenir, Lloyd, et demain matin je me rendrai à la Gazette, que tu sois content ou pas.

-Mais vas-tu m'écouter, bon sang ! Je te dis que.....

Alexandre ne put en entendre davantage, il se leva subitement de table et sortit de l'appartement à grandes enjambées, laissant un vampire furibond qui dut se retenir de courir après un calice capricieux et entêté.

-Reparle-lui ce soir, fils, fit le père de Lloyd depuis son tableau, je suis sûr qu'il t'écoutera. Là il est courroucé, tu peux le comprendre.

-Je ne voulais pas....

-Je sais, mais il a du mal à concevoir l'urgence de la situation, il pense que tu veux le retenir près de toi.

-Je sens son désarroi, père, il m'en veut et son cœur est triste, souffla le vampire.

-Je vais voir où il va pour plus de prudence.

-Il reste dans le château, il avait promis au calice de Severus de le lui faire visiter ce soir.

-Alors il est en sécurité, le calice de Severus est un auror, et de plus il est celui qui a vaincu le mage noir, Alexandre sera bien gardé, inutile de t'en faire, pour ce soir du moins.

-Comment voulez-vous que je ne m'en fasse pas ? Si il lui arrivait quelque chose je ne m'en remettrais pas, père.

-Je sais, je sais l'amour qui vous unit, hâtez-vous de retrouver cet assassin, fils. Moi je surveillerai Alexandre tant qu'il sera dans l'enceinte de ces murs, au dehors malheureusement je ne pourrai rien faire, je suis prisonnier de ce château.

-Merci, ce sera déjà beaucoup, croyez-moi.

Alexandre calma son corps tremblant de rage et frappa à la porte de Severus et de Harry.

-Tu es prêt, Harry ? Tu veux toujours visiter le château ? demanda Alexandre en mettant de côté son ressentiment contre Lloyd.

-Oui, j'avertis Severus et je te suis.

Deux secondes plus tard les deux jeunes hommes longèrent le couloir et descendirent le grand escalier pour débuter la visite par les cuisines. Celles-ci étaient immenses et vraiment bien équipées. Les elfes les accueillirent un peu fraîchement, à vrai dire ils n'aimaient pas qu'on les interrompt dans leur travail ni qu'on vienne dans ces lieux sacro-saint pour eux.

-Fait semblant de ne pas les voir, ils sont chouettes en général, mais parfois ils nous font savoir quand on les gêne.

-Ceux de Poudlard étaient ravis à chaque fois que j'allais les voir, rigola Harry. Quand je retournais dans la tour Gryffondor j'avais les bras plein de friandises et de gâteaux, impossible de leur dire non sans les voir accablés, comme s'ils étaient coupables de quelques méfaits.

-Oui, je me rappelle, la poire chatouilleuse ?

-Ouais, que des bons souvenirs, s'amusa le survivant.

Harry et Alexandre allaient quitter la salle quand ils virent trois elfes s'incliner devant Harry et lui présenter un panier rempli de bonnes choses.

-Dobby de Poudlard, maître Harry Potter, nous a formellement demandé de prendre soin de vous, il a dit que vous aimiez les sucreries et que le soir souvent vous descendiez dans les cuisines.

-Vous connaissez Dobby ?

-L'elfe libre est un ami à nous, maître Harry Potter, annonça fièrement celui qui semblait être le chef des elfes de maison.

-Eh bien merci beaucoup, fit le Gryffondor en prenant le panier des mains de la petite créature.

-Maître Harry Potter peut venir à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, quelqu'un sera toujours là pour le servir.

-J'en prends bonne note, et je dirai à Dobby combien vous avez été aimables, il sera heureux j'en suis sûr. Sur-ce, messieurs, je vous souhaite le bonsoir et une bonne nuit.

-Qui est Dobby, s'enquit le calice de Lloyd en sortant des cuisines suivit de Harry et de son panier.

-Un elfe de maison que j'ai sauvé des mains de Lucius Malfoy.

-Oh ! Tu connais cet homme ? s'étonna Alexandre.

-Oui, très bien même.

-Est-il comme on le prétend ?

-Et on prétend quoi sur Lucius ?

-On dit qu'il a retourné sa veste à la dernière minute pendant la bataille, on dit aussi que l'homme est aussi froid qu'un serpent. Mais ce ne sont que des rumeurs, tu sais, je ne l'ai pas connu personnellement.

-Lucius Malfoy était un espion pour l'ordre du Phénix, Alexandre. C'est aussi un de mes amis ainsi que son fils Draco.

-Je ne savais pas, excuse-moi, je ne portais pas de jugement sur eux.

-Je sais.

-Pourtant les langues vont bon train, ils ne sont guère appréciés d'après ce que j'ai entendu.

-Lucius et Draco sont bien plus fiables et droits que la plupart des gens que je connais. Ils sont mes amis et celui qui s'amusera à les critiquer devant moi devra m'en répondre, gronda le survivant.

-J'aimerai bien les rencontrer un jour !

Harry rigola.

-Si tu compte les voir en tant que reporter de la Gazette tu n'as aucune chance, je te préviens Lucius est allergique à toute forme de presse.

-Non, t'inquiète, je veux devenir chroniqueur, en aucun cas un requin, je laisse ça pour les idiots qui n'ont rien de mieux à faire.

-Dans ce cas un jour je te les présenterai.

-Ce sera avec plaisir, Harry.

Tout en partant vers la salle à manger Harry et Alexandre croisèrent plusieurs personnes, beaucoup de personnes en fait. Quand ils arrivèrent dans la pièce tous se retournèrent vers le survivant et le saluèrent, qui, d'un signe de tête ou de la main, qui, en lui lançant un « Bonsoir, monsieur Potter » ou encore « Comment allez-vous, monsieur Potter ».

-Je crois que les présentations sont faites, c'est pas la peine d'en rajouter, rigola Alexandre. Apparemment tous te connaissent.

-Mais moi je ne les connais pas !

-Tu feras leur connaissance petit à petit, Harry, te prend pas la tête pour ça.

-Une chose cependant me choque, Alexandre, quand je regarde cette assemblée de vampires...

-Quoi donc ?

-Les enfants....c'est bizarre...il n'y en a pas un seul, pourquoi ?

-Oh ça ! C'est le drame des vampires.

-Explique ?

-Depuis plus de vingt-cinq ans, d'après ce que j'ai entendu dans les couloirs, les vampires et les calices, qu'ils soient hommes ou femmes, ne peuvent avoir d'enfants.

-Quelle en est la raison ? S'étonna le Gryffondor en posant son panier sur une table et en s'asseyant près de son ami qui commanda du thé pour eux deux.

-Je ne sais pas, les vampires ignorent eux-mêmes ce qui a provoqué leur stérilité, ils font des recherches dans le laboratoire mais je crois que c'est peine perdu. Déjà que pour eux avoir des enfants était difficile tu t'en doutes bien, alors là maintenant que c'est impossible cela devient problématique, leur peuple se réduit et cela inquiète Melchiade et tous les autres chefs de clan d'ailleurs.

-Tu n'aimerais pas avoir un enfant avec Lloyd ? Je te sens un peu réticent là.

-Si, parfois je me dis que ce serait formidable, mais soyons logique, Harry, ça n'arrivera jamais alors autant en prendre son parti.

-Je ne suis pas de ton avis, j'ai toujours rêvé d'avoir un bébé, moi.

-Ils trouveront une solution, un jour, peut-être, soupira le calice de Styx.

-Ouais ! Bon, si on continuait la visite, j'ai l'impression qu'on me dévore des yeux, rigola le survivant en se levant.

Les deux calices se rendirent partout, tantôt sérieux tantôt rigolant comme des ados, se moquant des portraits et des personnages austères qui s'y trouvaient dedans. Ceux-ci jalonnaient les couloirs, un peu comme à Poudlard. D'ailleurs un vieil homme dans un portrait les suivait depuis quelques minutes, Alexandre fit comme s'il ne l'avait pas reconnu puis au bout d'un certain temps il se retourna vers le sorcier et le toisa avec agacement.

-C'est Lloyd qui t'envoie ? Parce que si c'est lui tu peux repartir, Niels, je n'ai pas besoin d'une nounou.

-Je me promène, sale gamin, je n'ai pas le droit peut-être ?

-Va le faire ailleurs, impossible curieux.

-Tu ne me présentes pas ton ami ? De mon temps les jeunes étaient plus polis.....

-Harry, souffla de découragement Alexandre contre l'impertinent bavard, je te présente mon beau-père, Niels Styx. Un sacré original à l'occasion.

-Enchanté, monsieur Styx, fit Harry en retenant un rire quand il vit le vieil homme faire une grimace comique au calice.

-C'est mature ça ! On dirait un gosse de deux ans, le réprimanda Alexandre en lui rendant sa grimace.

-Je me défends comme je peux, garnement. Tu comptes rentrer bientôt ? ajouta Niels qui savait Lloyd au bord de la crise de nerfs de savoir son calice loin de lui et surtout en danger.

-Je rentre, on avait fini avec Harry, dis à Lloyd qu'il arrête de se faire du souci, ce n'est pas bon pour moi, c'est stressant.

-Je cours le lui dire avant qu'il ne démolisse l'appartement, rigola le vieil homme en faisant un signe à Harry pour lui souhaiter le bonsoir avant de disparaître de la toile empruntée à une Amazone légèrement querelleuse mais qui avait un faible pour le père de Lloyd.

Les deux garçons se séparèrent après avoir passé plus de deux heures ensemble, la soirée avait été pleine de surprises et beaucoup de vampires avaient discuté avec lui, comme si vraiment ils l'avaient toujours connu. Marquis avait fait un bout de chemin avec eux, les faisant rire au-delà du possible, finalement il n'était pas plus adulte qu'eux celui-là.

En entrant dans ses propres appartements Harry rigolait encore de ce que Deversham avait fait. Mettre des chauves-souris dans les cheveux d'une vieille vampire acariâtre avait valu son pensant d'or, surtout quand celle-ci avait malencontreusement mis le feu à sa tignasse pour faire partir les volatiles. Et que dire quand elle l'avait poursuivi avec un pique à feu en courant autour d'une table en hurlant comme une folle qu'elle allait en faire des brochettes !

-Je vois que ta soirée a été plaisante ! Tu as pris tout ton temps à ce que je vois !

-Oh ! Tu voulais aller quelque part ? Pourtant.....

-Non, je m'ennuyais sans toi, bougonna le maître des potions.

-Ben je suis là maintenant, non ? Qu'est-ce que tu veux faire ?

-Lucius et Draco sont revenus de voyage hier au soir, veux-tu qu'on aille leur rendre visite ?

-Ouais, c'est une bonne nouvelle ça, je veux y aller, tu penses bien !

-Va chercher ta cape, on va passer par la cheminée du hall.

-Six mois qu'ils sont partis, qu'est-ce que ça m'a paru long !

Le Gryffondor revint avec la cape sur ses épaules, il s'élança vers la porte mais fut retenu par une poigne solide.

-Quoi ?

-On a le temps, Harry, ils ne vont pas s'envoler, je leur ai envoyé un parchemin.

-Super !

Les deux hommes arrivèrent dans le grand hall du château et se dirigèrent directement vers la grande cheminée. Severus dut répondre à quelques saluts alors que Harry était excité comme une puce de revoir ses deux amis. Snape leva les yeux au ciel puis il entraîna son calice dans l'âtre et enfin ils disparurent après que le maître des potions ait jeté la poudre de cheminette et prononcé à voix basse leur destination.

-Dray, s'écria l'auror aussitôt qu'il vit le plus jeune des blonds devant lui. Comment vas-tu ? ajouta-t-il en se jetant contre lui pour l'étreindre affectueusement.

-Je vais bien Potter, mais es-tu obligé de m'écraser pour me montrer ton contentement de me revoir ?

-Evidemment, tu me vois te saluer avec une poignée de main ? C'est ridicule !

-Tu m'as manqué, Harry, il me tardait de rentrer de ce voyage, sourit le Serpentard en rendant l'étreinte à son ami aux yeux verts qu'il aimait taquiner.

-Il n'est pas question que tu te jettes sur moi comme sur mon fils, Harry, tu sais que je n'aime guère les démonstrations d'affection, ronchonna Lucius qui reçut pourtant le survivant contre lui alors que Snape gardait son rire moqueur pour lui.

-Le monde magique était vide sans vous, rigola le calice.

-Pourtant tu ne t'es pas ennuyé, le railla le plus vieux des Malfoy. Il paraît que tu es devenu le calice de Severus et son amant par la même occasion ?

-Et alors ? Hey, c'est pas ce que vous croyez ! ajouta-t-il en voyant le rictus moquer des deux blonds qui se foutaient de lui.

-Potter, tu couches avec mon parrain, alors c'est quoi qu'on comprend pas là ?

-Dray !...je veux dire, ce n'est pas simplement une histoire de coucherie justement, entre Severus et moi il y a plus que cela.

-Arrêtez d'ennuyer mon calice, maugréa Snape en s'asseyant tranquillement dans un fauteuil. Vous le perturbez.

-C'est vrai ça, vous me perturbez, tenta Harry pour éviter la conversation. Et si vous nous racontiez votre voyage ?

-Rien de bien intéressant, Harry, ricana Draco en voyant ce que son ami essayait de faire.

-Quelqu'un veut un whisky ? demanda Lucius qui fit venir une desserte jusqu'à lui.

-Oui, volontiers, acquiesça le maître des potions.

-Ce voyage, Dray, tu m'en parles oui ou non ? Je sais que tu es parti au Brésil et en Afrique pour te perfectionner en potion, est-ce que ça valait vraiment le coup de partir aussi loin ?

-Si ça valait le coup ! Mais, Potter, tu n'imagines même pas tout ce que j'ai appris ! C'était incroyable ces milliers de plantes nouvelles dont je n'avais jamais entendu parler. Tiens, Severus, ajouta Draco en se retournant vers son parrain, il faudra que nous ayons une conversation, je crois que j'ai trouvé un truc intéressant pour ton peuple.

-Tu veux dire que tu as trouvé ce que je t'ai demandé ? S'enthousiasma subitement Snape, ce qui était très rare venant de lui.

-Ca n'a pas été facile, mais j'ai bon espoir que ce soit ce que tu espérais, j'ai même commencé quelques essais pour voir ses propriétés.

-Où l'as-tu trouvé ?

-Dans la forêt Amazonienne, un jour il faudra que je t'y emmène, parrain, il y a des plantes et des racines prodigieuses, je suis sûr que nous pourrions faire des choses extraordinaires avec toute cette incroyable palette minérale et végétale.

-Je préfère, et de loin, rester devant mes chaudrons si tu n'y vois pas d'inconvénient, très peu pour moi les excursions à des milliers de kilomètres, Draco. Toi tu es l'explorateur maître es potions, et moi le suis Le maître es potions, vu ?

-Tu es trop casanier parfois, mon ami, intervint Lucius, ne dit-on pas que les voyages forment la jeunesse et entretiennent la santé ?

-Ma jeunesse se porte très bien, je te remercie, Lucius. Et en parlant de santé je ne trouve pas que tu as bonne mine toi-même...

-Un peu de fatigue, rien de bien méchant, demain il n'y paraîtra plus. Je crois sincèrement que ces voyages ne sont plus de mon âge.

-Quel jour peut-on se voir, alors ? demanda Draco en remarquant qu'effectivement son père paraissait un peu pâle.

-Viens me voir dans la semaine, nous pourrons en discuter tranquillement.

-Lundi ça te va ?... à Poudlard ?

-Non, en ce moment nous sommes, Harry et moi, chez Melchiade.

-Va chez Melchiade Eldrik ! Mais je te préviens je ne connais personne là-bas, tu es sûr qu'ils sont fiables et qu'ils ne vont pas me sauter dessus pour me vider de mon sang ? C'est pas que j'ai peur mais je tiens à ma vie, moi.

-Passe par la cheminée, et demande le château des Vents Hurlants, je les préviendrai à l'avance, tu devrais parvenir vivant jusqu'à moi si tu as de la chance, ricana Snape.

-Ca me rassure là !

-Tu ne crains rien, Draco, ils sont supers sympas, je te jure ! fit Harry.

-Si tu le dis, mais le premier qui m'attaque je le foudroie sur place.....

-Avec ton regard d'acier ? Se moqua l'auror. Ils sont plus forts que nous, tu sais.

Lundi matin Severus se rendit dans le bureau de Melchiade, il n'était pas encore huit heures. Il fut surpris d'y trouver Lloyd et Marquis déjà à pied d'œuvre pour entreprendre des recherches sur l'empoisonneur de calices. Melchiade essayait de les raisonner, en vain.

-Aucun calice n'a été empoisonné cette nuit, peut-être que l'assassin ne recommencera pas en voyant que nous pouvons contrer le poison ! Tenta le chef du clan pour rassurer les deux hommes.

-Il recommencera, Melchiade, il n'a pas fait tout ça pour s'arrêter au premier échec ! Tonna Lloyd. Alexandre est parti travailler, je crains pour sa vie, et je ne parle même pas des autres calices qui risquent autant leur vie que mon compagnon.

-Severus, tu as bien fait de venir, quel est ton avis sur la question ?

-Il va recommencer, je suis d'accord avec Lloyd et Marquis.

-J'ai déjà envoyé des hommes, hier, avoua Melchiade, ils ne sont pas encore revenus, j'attends leur rapport ensuite nous aviserons.....

-Mon filleul, Draco Malfoy, doit passer ce matin, d'ailleurs il ne va plus tarder, Melchiade, le prévint Severus qui interrompit le sujet délicat. Il me ramène ce que tu sais, peut-être que cette fois-ci sera la bonne. Draco a bon espoir.

-Enfin une bonne nouvelle, sourit le chef du clan. Fais-le monter directement ici, Severus.

-Je vais le chercher, il vient d'arriver, obéit le maître des potions en transplanant jusqu'au hall pour ramener un Serpentard blond par le même mode de transport dans le bureau de Melchiade.

-Hey, je suis décoiffé, là, accusa Draco en regardant son parrain avec des yeux étincelants de frustration sans voir le sourire moqueur des autres vampires dans la pièce.

-Il y a plus important que tes cheveux, Draco, laisse-les donc tranquille !

-Plus important ! T'es fou là ? Ronchonna le fils de Lucius en se recoiffant comme il le put, sans miroir, ce qui était inconcevable.

-Bonjour, monsieur Malfoy, l'accueillit Melchiade pendant que Marquis laissait échapper un sifflement appréciateur.

-Ton filleul tu dis, Severus ! Pourquoi ne nous l'as-tu jamais présenté ? L'accusa Lloyd.

-Ca me paraît évident, non !

Draco se retourna derechef et tomba dans le regard profond de Melchiade Eldrik qui avait un fin sourire séducteur sur les lèvres.

-Tu aurais pu me prévenir qu'on n'était pas seuls ! dit le blond en s'adressant à Severus tout en enlevant prestement ses doigts de ses cheveux. Bonjour, messieurs, désolé pour l'entrée un peu.....

-Fracassante et capillaire ? Termina Marquis sans quitter Melchiade des yeux tandis que le vampire d'Alexandre émettait un petit rictus malicieux.

Intéressant comme réaction, pensa le jeune Deversham, il n'avait jamais vu Melchiade aussi subjugué par une personne. Il faut dire aussi que le jeune Malfoy avait de quoi attirer le regard, il était tout simplement splendide, et ce pantalon noir et cette chemise blanche on pouvait dire que ça lui seyait comme un gant, pas besoin d'ajouter autre chose pour qu'il soit séduisant en diable.

-Si nous revenions à notre débat, messieurs, objecta Lloyd qui pensait à son calice au dehors, et qui courait un grand danger à ses yeux.

Une discussion aminée s'ensuivit pendant plus de deux heures et demies, les quatre hommes allaient descendre au laboratoire quand ils virent entrer brusquement Alec Deversham dans le bureau en portant un corps inanimé dans les bras. Tous sursautèrent et Lloyd poussa un rugissement de colère et de terreur mêlé en se précipitant vers lui.

-Je l'ai trouvé dans la rue il n'y a pas cinq minutes, il se rendait à la Gazette du Sorcier, je me suis pressé de le ramener ici, je pense qu'il a été empoisonné, expliqua Alec en s'adressant à Lloyd.

-Posez-le sur le canapé, Deversham ! Lloyd, occupe-toi de ton calice, il n'y a pas une minute à perdre, mords-le, ta magie vampirique fera le reste, ensuite oblige-le à boire de ton sang, ordonna Melchiade en regardant le visage exsangue d'Alexandre et la rage prête à exploser de Lloyd.

Lloyd Styx para au plus pressé, sa colère trouvera sa place plus tard. L'homme écarta la chemise de son compagnon tandis que Marquis faisait barrage de son corps pour éviter toute gêne. En buvant le sang d'Alexandre le vampire élimina les toxines qui se détruisirent automatiquement dans son propre sang.

-Fais-le boire maintenant, il faut anéantir le reste du poison.

Lloyd le fit boire, son calice devait être sauvé à tout prix, hors de question qu'il le perde, il ne s'en remettrait pas.

Snape attendit près des autres que Lloyd ait obligé le jeune calice à boire puis il lui demanda la permission d'approcher.

Styx opina mais ne quitta pas Alexandre qui revenait doucement à lui. Le maître des potions posa sa baguette au dessus du calice et s'alarma quand il vit l'état de son cœur.

-Marquis, amène-moi une fiole d'Alcacardie, hâte-toi je te prie.

Le jeune vampire n'eut juste qu'à tendre la main pour voir la potion apparaître et la tendre à Severus qui la fit ingurgiter immédiatement au calice pour calmer les battements frénétiques de son cœur.

De ce temps Alec Deversham tourna la tête et planta son regard dans celui du Serpentard blond. Voilà un magnifique sorcier, pensa l'homme en le déshabillant de ses yeux froids qui devinrent subitement chauds.

-Si je tombe sur ce.....mécréant, je lui ferai regretter le jour de sa naissance, tempêta Lloyd en serrant son compagnon contre lui. J'avais pourtant prévenu Alexandre de ne pas aller travailler aujourd'hui ! Il aurait dû m'écouter.

L'homme qui avait amené le calice et qui s'apprêtait à partir se retourna quand Melchiade l'interpella.

-Deversham, savez-vous d'où venait le calice de Styx avant de rejoindre la Gazette ?

Alec Deversham laissa son regard glisser sur la silhouette de Draco une dernière fois avant de répondre.

-Avant de s'évanouir il m'a dit qu'il venait de déjeuner...

-Et que faisais-tu à Pré-au-Lard ? demanda suspicieux son frère, Marquis Deversham.

-J'avais à faire, et je t'interdis de penser que c'est moi qui ait tenté d'empoisonner ce jeune homme, je ne le connaissais même pas, cher frère.

-Avez-vous eu des cas d'empoisonnement dans votre clan, Deversham ? S'enquit Melchiade.

-Non, aucun, mais dorénavant je vais dire à mes hommes de rester sur leur garde, car si je comprends bien ce n'est pas le premier à qui c'est arrivé ? ajouta-t-il en désignant Alexandre.

-Incontestablement non, râla Lloyd, mon calice est le troisième depuis hier.

-L'affaire est grave alors, jugea le vampire au regard redevenu froid.

-En effet, très grave.

Draco qui n'avait pas parlé jusque là se demanda dans quoi il était tombé, un règlement de compte entre vampires ? Il était mal à l'aise dans cette pièce, il sentait un deuxième regard sur lui, un regard intéressé et provocateur de ce vampire qui venait de ramener le calice, Deversham quelque chose. Et vraiment bien qu'il en fut quelque part flatté il ne s'en sentait pas moins...inquiet.

Alexandre tenta de s'asseoir et se raccrocha à Lloyd qui s'assit à ses côtés et qui le prit tout contre lui tandis que son calice refermait les yeux de fatigue et de peur. Il n'était pas passé loin de la mort, Lloyd avait eu raison de vouloir le garder aujourd'hui au château, pourquoi il ne l'avait pas écouté ? Qu'il était entêté parfois avec son vampire qui ne pensait qu'à son bien-être avant tout !

A Pré-au-Lard, une semaine jour pour jour, une jeune femme habitant dans le village pestait contre elle-même et contre l'imbécile qui lui avait vendu la Ciguë. N'avait-il rien de plus radical, cet idiot mal embouché ? Trois fois qu'elle en faisait absorber aux calices et ceux-ci en avaient réchappés miraculeusement d'après ce qu'elle avait appris.

Il fallait qu'ils meurent tous, ils n'étaient que des nuisibles qui s'accaparaient des vampires les plus fascinants. Ils avaient gâchés sa vie, surtout cet Alexandre Wycliffe qui lui avait volé Lloyd. Le vampire était à elle, rien qu'à elle. Il n'avait pas le droit de le lui prendre, elle devait s'en débarrasser et frapper encore une fois. Elle avait tentée de noyer le poisson en empoisonnant quelques calices au hasard, mais celui dont vraiment elle voulait la mort était le calice de l'homme qu'elle aimait passionnément.

Les vampires allaient dorénavant êtres suspicieux avec tout le monde et les calices super protégés, il était même certain que celui de son amour allait rester au château, elle avait loupé la seule occasion de pouvoir l'atteindre. Il allait être ardu maintenant de l'approcher pour en finir avec lui une bonne fois pour toute.

Il allait falloir qu'elle se rende au château des Vents Hurlants. Elle savait que des sorcières y étaient parfois reçues pour satisfaire quelques vampires, il fallait qu'elle trouve une idée géniale pour se faire inviter, que personne ne soupçonne rien de ses desseins malveillants sinon il en serait rapidement fait de sa vie qui, alors, ne tiendrait plus qu'à un fil.

Prudence Graddy sourit, son nouveau plan se mettait en route. Maintenant elle devait trouver un poison beaucoup plus toxique que la Ciguë. Donc cela voulait dire refaire un tour chez ce brigand de Raspout dit, l'empoisonneur, et ça ce n'était pas la panacée, il était indubitablement fêlé cet homme, aucun bon sens, aucune jugeote, rien dans la tête, on se demande comment il faisait pour tenir son échoppe ?

La jeune femme se leva de sa chaise miteuse et secoua sa longue jupe noire, puis elle posa sa cape sur ses épaules et ajouta un sort de confusion avant de se rendre sur l'Allée des Embrumes, chez Raspout, le faiseur de morts.

La clochette de la porte tinta, il était quatre heures de l'après-midi, l'homme accueillit sa cliente avec un sourire quelque peu édenté. Le boutiquier paraissait affable mais quand on savait ce qu'il y avait dans son arrière boutique on en frissonnait d'horreur.

-Madame, que puis-je pour vous ?

Prudence regarda autour d'elle, vérifia qu'elle se trouvait bien seule avec l'homme et tendit vers lui un petit bout de parchemin avec un mot griffonné dessus.

-Vous êtes sûre ma p'tite dame ? Parce que c'est un produit dangereux que vous me requérez là.

-Donnez-moi ce que je vous demande, rien d'autre !

-Il coûte cher, avez-vous ce qu'il faut pour payer ? grogna l'homme soupçonneux.

-Oui, fit Prudence en claquant le bout de ses doigts sur le comptoir de bois.

Raspout maugréa, cette fille avait l'air décidé, pourtant il hésitait à lui donner ce qu'elle avait sollicité. Malgré tout, il alla dans son arrière boutique, trifouilla dans un tiroir, en retira une minuscule fiole, puis avec un sourire sadique repartit vers son comptoir.

-Voilà, ricana-t-il en posant la petite bouteille devant la jeune femme qui, elle, jubilait intérieurement.

Prudence Graddy paya, mit sa précieuse fiole dans une pochette de velours noir puis dans une petit boîte en bois, et s'en alla sans remarquer le sourire grimaçant de Raspout.

L'homme attendit cinq minutes puis il se précipita au dehors et se rua dans une autre boutique aux volets brinquebalants.

-Quelqu'un est venu, cria-t-il presque aux oreilles de Perséphus qui fit une grimace alors qu'il faisait tranquillement ses comptes sur un vieux parchemin.

-Qui est venu pour quoi, Raspout ?

-Demander du poison, quoi d'autre ?

-Evidemment, quoi d'autre, soupira Perséphus. Et....

-Et peut-être que c'est la personne que tes amis vampires recherchent !

-Ils ne m'ont parlé que d'un homme, là.

-Qu'est-ce qu'ils en savent d'abord, est-ce qu'ils l'ont vu, hein ?

-Ma foi tu n'as pas tort, réfléchit Perséphus. Tu peux me la décrire ?

-Ben...non.....impossible de me souvenir de ses traits, pourtant d'habitude je suis plutôt physionomiste, je n'y comprends plus rien là !

-Sort de confusion certainement, mais bon vu que tes clients viennent acheter des produits illicites ce n'est guère étonnant ! Je vais quand même en toucher un mot à Melchiade Eldrik, j'irai ce soir.

-Moi à ta place j'irai de suite, qui sait ce qu'elle pourrait faire, le poison que je lui ai refilé n'est pas celui qu'elle voulait mais il peut faire des dégâts sans être pour autant mortel.

-Ouais, souffla l'ami des vampires en pliant son parchemin, c'est plus prudent de les avertir sur le champ.

-Je retourne chez moi, l'avertit Raspout, si tu as besoin de moi tu sais où me trouver.

Voilà deux chapitres de plus, j'ai décidé de les publier plus tôt que prévu, puisqu'aujourd'hui c'est mon anniversaire et je suis d'humeur joyeuse (encore heureux), donc bonne lecture mes petits chats et à la semaine prochaine !

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