« Tu es magnifique. »
« Ne te moques pas de moi Gemma. » Je murmure en avançant vers sa voiture.
« Hé bien , je t'assure que je ne rigole pas, tu es vraiment magnifique. Je n'aurais pas pensé que cette tenus t'allait aussi bien. »
Je lui souris timidement. C'est tout ce que je sais faire.
Ses compliments me font évidemment plaisir, mais je veux dire, évidemment que je prendrais cela pour une blague, je n'ai pas confiance en moi, et quelque soit la tenue que je porte, je me trouve affreuse.
Gemma m'a accompagné à la fin des cours pour que je puisse me prendre une tenue, j'ai pris ce qui me plaisait réellement, elle à dit qu'elle voulait garder la surprise pour le soir même, alors j'ai du caché la tenue pour ne pas qu'elle puisse voir, mais cela n'a pas empêcher que sa curiosité prenne le dessus et qu'elle me demande toute les deux minutes des détails de ma tenue.
J'ai juste pris une robe longue, que je peux mettre pour aller à l'école si le courage me vient. J'ai rajouté à ça de simple ballerine noir, et ma mère m'a permis de me mettre du crayon, j'ai eu vraiment beaucoup de mal avec cela, ma coiffure est juste une sorte de chignon fait à la va-vite. Mais honnêtement, ce n'est que pour une nuit.
Je me plaisait assez pour la première fois.
Je m'assois dans la voiture de Gemma, alors qu'elle viens me rejoindre et qu'elle démarre.
Une boule se pointe dans mon ventre. Je veux dire, je vais à une fête, moi, Diana Chloé Lewis. Ce n'est jamais arrivé auparavant.
« Comment te sens-tu ? »
« Mal. Vraiment – je veux dire, c'est la première fois. »
« Déstresse, tout va bien se passer. »
« Je l'espère. »
Je regarde derrière moi, sur la banquette arrière, j'aurais espérer qu'Harry y soit assis, je veux dire – je le connais à peine bien-sûr, mais ses paroles quand il me console m'aide vraiment.
« Harry es où ? »
« Il est déjà présent, ses amis l'attendaient. Il te demande de l'excuser. »
« Bien. » Je fais simplement.
Gemma tourne vers un chemin que je ne connais pas, au début, le quartier semblait tellement calme, mais plus on s'approche, plus le stresse me montre au ventre parce qu'une musique se fait entendre au loin. Et bien que ma conscience me dit de me calmer, je n'y arrive juste pas.
Je pousse un soupire alors que je regarde les maisons défiler. Aller, tous vas bien se passer, je me dit à moi-même.
« On est arrivées, ça va aller ? »
« Oui – oui je crois. »
Je le fais pour moi, pour montrer que je suis bien plus qu'une fille qui reste chez soi à se morfondre sur son sort.
Gemma arrête la voiture, enlève la clé du contact et sort de sa voiture.
Je prend une grande respiration une nouvelle fois, tapotant ma main contre ma jambe. Je pose mes doigts autour de la portière et sort.
La première chose que je vois après être sortie de la voiture, c'est des jeunes déjà saoule, vomissant sur le seuil de la maison de l'ami à Harry, je suis juste dégoûtée.
« Oh ne t'en fais pas, l'alcool n'est pas la boisson principal. »
Je l'espère, je me dit à moi-même.
On s'avance alors vers la maison qui résonne parce que la musique est trop forte ( je me demande comment les voisins font pour ne pas porter plainte.)
Certains, sûrement pas assez saoule me dévisage comme si que je suis un meurtrier. Vraiment, c'est horrible comme sensation.
« C'est pas Diana ? »
« Je ne sais pas, je vois flou, toute façon qui peut bien l'inviter. Accompagne moi au toilette, j'ai besoin de vomir. »
« Elle a mis une robe non ? »
« Elle fou quoi là au juste ? »
Des commentaires fusent tout le long de mon trajet, qui fut de courte durée, jusqu'à la porte de la maison. Quand Gemma ouvre, alors que je me préoccupe du sol qui finis toujours par être très intéressant pour moi, un groupe de gens nous bouscule pour aller à l'extérieur dans un énorme fou-rire. Je me donne tout de suite une image de la fête.
Tout, sauf calme.
Le couloir est bondé de gens, certain s'embrassent, d'autre se pelote tout court, d'autre parle juste dans une odeur d'alcool insupportable. Dans tout ça, je me demande comment Harry fait pour rester à l'intérieur. Le mélange d'odeur de la cigarette et de la bière renverser se mélange donnant une odeur nauséabonde, me donnant presque une envie de m'évanouir.
Au fur et à mesure que j'avance, le couloir s'écarte laissant place à un salon, mais bizarrement, je ne m'étonne pas autant que ça quand je vois un couple allonger sur le canapé, limite déshabiller. La seul question qui trotte dans ma tête est bien, qui peut bien laisser une fête se produire ainsi ?
Je passe alors le salon, arrivant dehors, ,où une piscine s'y trouve, l'ambiance est bien plus calme et les gens me semble plus sobre qu'à l'intérieur.
Gemma traverse un groupe de gens qui discute de je ne sais quoi. Bien évidemment il s'arrête quand je met à passer à mon tour.
« Qui l'a invité ? »
« Ça ne peut pas être Chris ! Il déteste cette fille. »
Je baisse les yeux, alors c'est Chris qui organise cette fête. Je me demande vraiment pourquoi je suis venue.
« Gemma. » Je tapote son épaule amicalement.
« Gemma ! Te voilà, je me disais que tu prenais du temps. »
Elle rigole nerveusement. « Je suis partie chercher une amie. »
La blonde me regarde, puis une brune.
« Une amie ? » La blonde répète.
Et c'est fou comment sa voix me dit quelque chose, elle me semble si familière.
La blonde, fait bouger ses cheveux dans l'air, avant de glousser avec son amie la brune, me regardant de haut en bas, analysant chaque détails en me mettant mal-à-l'aise.
Gemma l'a sans doute remarqué parce qu'elle racle sa gorge, attirant l'attention des deux filles sur elle.
« J'imagine que vous la connaissez. » Fait Gemma.
« Impossible de ne pas la connaître. J'aime bien ta robe Diana. » Un sourire égoïste apparaît sur le visage de la brune. « Avec beaucoup de tailles en dessous, ça m'irait comme un gant. »
La blonde rigole, et son rire me dit vachement quelque chose.
Pendant quelque seconde j'essaie de me souvenir d'où se rire peu bien provenir, et – oui ! - bien-sûr, dans les toilettes. C'est bien elles qui étaient en train d'enfoncer un couteau dans le dos de Gemma sans qu'elle ne le sache.
« Merci beaucoup. » Je fais sèchement.
J'avais surtout envie de leur balancer à la figure les propos dites sur Gemma, mais je me tais.
« Quand ton frère apprendra ça. » Fait la blonde.
« Mon frère s'en fou. »
« Vraiment ? S'il y a bien quelque chose qu'il ne passera pas à côté c'est sa popularité, tu gâche tout Gemma. »
« Tu gâche mon air Kate, tu m'empêche de respirer toi et ta pote avec les particules de vos un tonne de maquillage. S'il y a bien une chose que mon frère s'en fou, c'est bien sa popularité. Cesse de parler sans savoir. » Gemma leur sourit.
Si il y a bien une chose qui mérite d'être filmé, ce n'est pas le clash de Gemma, non, c'est le fait que c'est Kate et la brune n'ont rien pu dire et que leurs visages se sont décomposés comme jamais.
Je me retiens de rire et m'éloigne d'elles aussi vite que je peux. Gemma me rejoint très rapidement.
« Désolé pour tout ça. »
« Elles l'ont mérité. »
Gemma rigole et continue de marcher, je la suit de près.
On arrive très vite à un petit endroit calme et reposant où peu de personne y reste. Juste un groupe de quatre garçons. Et je reconnais très vite Harry et ses cheveux bouclés bruns tenir un verre, rigolant avec ses amis, Louis, Liam et Niall si je me souviens bien.
Gemma s'avance en tendant les bras vers l'avant jusqu'à arriver derrière Harry pour le serrer dans ses bras.
« Ho, p'tit frère. »
« Gemma, s'il-te-plaît arrête de me surnommer comme ça. »
Harry se retourne un sourire aux lèvres, avant de faire la bise à sa sœur, puis son regard et ceux des ses amis se hisse jusqu'à moi.
« Diana ! » Il fait un sourire aux lèvres.
« Harry t'es pas sérieux. » Marmonne Louis en soupirant.
« Les gars arrêtez. » Fait Harry, en s'avançant vers moi pour me faire un câlin. « Je suis contente que tu sois là. » Il me souffle à l'oreille.
« Merci. » Je lui dit simplement.
Il s'écarte de moi, et observe Louis, qui ne semble pas être content de ma présence à première vue.
« Diana , bienvenue. » Fait Niall en me souriant.
Je lui souris mais rien de plus. Bien évidemment que je suis mal à l'aise, entre les gens que je ne connais pas, mais qui eux semble me connaître, et Louis qui semble ne pas vouloir de moi en cette soirée me rend vraiment nerveuse.
« Diana ! Qui t'as invité ici ? » J'entends dire derrière moi.
Quand je retourne ma tête pour voir qui peut bien dire cela. Je vois un blond, et un brun. Chris et un ami à lui vient vers nous.
« Dit moi Diana, et ne me le fait pas répéter. » Il le dit d'un ton menaçant.
« Je – » Je bafouille.
Je regarde Gemma qui semble confuse et ne semble pas savoir quoi faire, quand je regarde en direction des amis de Harry , je constate que Louis c'est lentement éloignés agacés, Niall et Liam n'ont pas bougés, quant à Harry lui croise les bras et baisse les yeux.
J'aimerais répondre à Chris et lui dire que c'est Harry qui m'a invité, mais je n'oserai jamais le faire, parce que je détruirai sa réputation et je ne voudrais jamais me le mettre lui aussi sur le dos.
Chris ouvre ses bras, en signe de confusion mais son visage montrer l'atrocité qu'il est prêt à me faire entendre alors que son ami le brun boit tranquillement sa boisson alcoolisé.
« Oh Diana, je te parle. C'est que tu as du culot pour venir chez moi. »
« On m'a invité c'est tout. » Je dit simplement après avoir pris une grande respiration pour le répondre.
« On t'as invité ? A ma fête ? Qui t'inviterais ici dit moi ? Je sais que c'est ce que tu rêve ma petite, mais tu es la rusé de tout le monde, on s'en fou de toi, tous ici. Alors je te le dit simplement salle grosse. »
Grosse.
A la prononciation de ce mot, tout le monde autour de moi rigole.
« Tu t'es peut-être mise en robe, ne crois pas que tes formes disparaissent, non, elles restent là, ce sont des déchets, tu forme un déchet, et à ma fête ? Il n'y a aucun déchet. »
Je recule, alors que les rires fusent de partout de la maison au jardin, jusqu'au petit coins calme il y a quelque secondes avant mon arrivé.
« Pardon. » Je dit simplement.
Les larmes remplissent mes yeux.
« Il faut un seconde pour appeler une fille 'grosse' et toute une vie pour qu'elle se reconstruise. Pense avant de parler sale con. » Fait Harry à Chris sans doute.
Mais je n'ai pas le temps d'observer la scène une seconde de plus que je met à courir à travers le jardin, pour traverser le couloir en bousculant certaines personnes, certains manquant de tomber, mais j'en m'en fou, dans tout les cas - c'est mon cas métaphoriquement, je tombe du plus haut sommet. J'ai tellement cru en moi , cru que tout allait changer à cette fête que je ne m'étais même pas préparée au pire.
Je n'ai aucune idée de comment je vais faire pour rentrer parce que Gemma m'a déposé.
Je sors de chez Chris essayant d'éviter toute flaques de vomis, sous le regard des invités ayant la gueule de bois. Certains rigoles, d'autre ne comprennent pas ce qu'il se passe, certains ne comprennent pas de quoi ils parlent.
Je pousse une soupir et m'arrête un moment, essuie mes yeux et regarde autour de moi, dans tout les cas, je dois marcher, mais je ne veux pas rester ici, et je suis sûr que Gemma à tourné vers la gauche tout à l'heure.
Je renifle et passe rapidement la paume de ma main pour essuyer les larmes qui coulent. J'aggripe les deux côtés de ma robe dans mes poings et marche rapidement dans un sens, priant pour que ce soir le bon chemin pour rentrer chez moi.
La musique forte s'estompe peu à peu, la maison s'éloigne, les cries des gens, les rires et le mauvais moment passé s'efface derrière moi, pas entièrement mais oui – il sont derrières moi d'une certaines façon.
« Diana, c'est toi ? »
Je ne me retourne pas à la voix de Harry.
« Laisse moi, et va t'amuser. »
« Je n'en ai pas envie vois-tu ? » Il s'entête. « Je suis du genre à ne pas laisser tomber les choses. »
« Et bien, fait-le cette fois, tu n'as rien à perdre. »
« Diana. »
« Harry s'il-te-plaît. As-tu vu comment ton ami Louis m'a dévisagé lorsque je suis arrivée, il semblait t'en vouloir pour une quelconque raison que je sois là. Sois honnête Harry, je t'attire des ennuis, tu as sans doute reçu des insultes après avoir répondu à Chris non ? - d'ailleurs merci, mais – la n'est pas la question. » Je pousse un soupire et me retourne. « Harry, pour toi, pour tes amis, tu devrais arrêter de me voir, ou de m'adresser la parole, il faudrait faire comme il y a deux semaine ou une semaine de ça. »
Harry s'avance vers moi. Ses yeux se sont plisser entre temps, il passe sa main dans ses cheveux bouclés. Il passe sa langue sur ses lèvres fines mais ne dit rien. On ne fait que s'observer.
« Bien Diana. Tais-toi un moment tu veux ? »
Je baisse ma tête et regarde le bas de ma robe. Mais Harry attrape mes joues avec ses deux mains, son pouces tracent de haut en bas ma peau du visage , essuyant au passage les larmes qui ne s'arrêtent plus de couler.
Mes lèvres tremblent, pas parce que l'air est devenus soudainement froide, non – je ne pense pas du moins. Mon cœur se met à battre incessamment alors qu'il se rapproche de moi un peu plus.
« Pourquoi tu ne veux pas que quelqu'un t'aime? C'est pourtant ce que tu veux également hormis le fait de te sentir à l'aise dans ton corps non ? Alors pourquoi, quand quelqu'un semble t'apprécier, tu lui refuse tout rapprochement. On est pourtant ami non ? »
« Harry je – »
« Pourquoi tu repousse la personne qui veut t'aider au lieu de repousser ceux qui te blessent ? »
« Parce que j'ai été tellement blesser, manipuler, laisser, que que la confiance ne fait plus partis de moi, que je ne différencie plus le bien du mal. »
« Je suis le bien, et eux là-bas c'est le mal, voilà c'est pas si compliquer. » Il fait, ce qui me fait sourire. « Apprends à t'aimer Diana, comme tu es, tout le monde est beaux à sa façon. »
« Ce n'est pas si facile. »
« Tu peux le faire. »
Je secoue la tête.
« Viens là. » Il souffle.
Il enlève ses mains – qui m'avait au passage réchauffer mes joues du froid – et ouvre ses bras. Je me laisse tomber contre son torse et ne bouge plus. Je passe mes bras autour de lui, alors qu'il me caresse le dos avec ses mains. Il colle son menton contre le haut de mon crâne et nous restons comme ça.
« Harry ? Pourquoi Louis est comme ça ? »
« Ce n'est pas contre toi qu'il fait ça, il ne te déteste pas ou quoi. C'est parce que j'ai fait une énorme connerie, que je regrette tellement. »
« Quelle est cette connerie ? » Je demande.
« Oh rien. » Il rigole nerveusement. « Cessons de parler de ça d'accord ? Nous étions bien tout les deux. »