Les larmes d'Auschwitz {Tome...

By Aelnen

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Anna a 12 ans lors qu'éclate la seconde guerre mondiale en 1939. Ses parents entrent dans la résistance et A... More

Sortie officielle Tome 1 Résistance - 7 février 2019
Contrat d'édition
Glossaire
Prologue
Chapitre 1 (réécrit)
Chapitre 2 (réécrit)
Chapitre 3 (réécrit)
Chapitre 4 (réécrit)
Chapitre 5 (réécrit)
Chapitre 6 (réécrit)
Chapitre 7 (réécrit)
Chapitre 8 (réécrit)
Chapitre 9 (réécrit)
Chapitre 10 (réécrit)
Chapitre 11 (réécrit)
Chapitre 12 (réécrit)
Chapitre 13 (réécrit)
Chapitre 14 (réécrit)
Chapitre 15 (réécrit)
Chapitre 16 (réécrit)
Chapitre 17 (réécrit)
Chapitre 19 (réécrit)
{Autres lectures}
Les Sentiers de l'espérance
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Ebook Les Larmes d'Auschwitz Tome 1 Résistance
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Chapitre 18 (réécrit)

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By Aelnen

17 janvier 1944

Le bruit de bottes claquant sur les pavés me fait sursauter. Je me redresse dans mon lit et je pense immédiatement à Victorine qui nous a quitté hier soir avec Rosalie et Adèle.
Et s'il leur était arrivé quelque chose ? Je m'habille précipitamment et je rejoins ma mère qui est occupée à préparer le petit-déjeuner.

L'instant d'après, une voix allemande nous somme d'ouvrir la porte.

Ma mère se précipite vers le hall tandis que je reste un instant dans la cuisine : de loin, lorsqu'elle ouvre, je distingue quatre silhouettes qui se tiennent dans l'embrasure de la porte. Ma mère fait entrer les quatre officiers allemands et je m'approche alors lentement. Le premier, l'Hauptscharführer Mark Hohenstein , un grand blond au regard arrogant et suffisant, nous indique qu'il réquisitionne l'étage de notre maison pour une semaine au moins car son équipe doit mener une mission d'inspection dans les installations militaires de la côte. Il présente ensuite les hommes qui l'accompagnent : le SS Scharführer Frank de Löwenstein-Göttingen et le SS Unterscharführer Jürgen Eberhardt.

Je suis surprise par le ton moqueur de sa voix lorsqu'il parle du 4ème homme qui se tient légèrement en retrait par rapport à ses compagnons : ce dernier n'est pas allemand, il est polonais et il fait partie des SS non par choix mais par obligation selon son supérieur. Je suis également surprise que l'Hauptscharführer Hohenstein ne nous donne ni son nom ni son prénom mais simplement son grade, il est SS Sturmmann. Très étonnée, je tourne la tête vers cet homme à l'instant même où il retire lentement son képi pour passer nerveusement une main dans ses cheveux châtains ondulés. Je le détaille un instant : il me semble jeune, il ne doit pas avoir plus de 25 ans, il est grand, plus grand que les trois allemands qu'il accompagne, il est mince et il semble fatigué, accablé...

Je suis vraiment déstabilisée par la tristesse que je remarque dans ses yeux bleus et je ne peux m'empêcher de le fixer avec insistance sans comprendre pourquoi je ressens ce besoin de le regarder : nos regards finissent par se croiser et gêné sans doute par mon attitude, l'officier détourne la tête tandis que je continue à l'observer discrètement tout en écoutant les raisons de la présence de quatre membres de la Waffen SS dans ma maison.

Je sens que quelque chose m'échappe pendant que je poursuis mon examen : cet homme n'a pas du tout la même attitude que les autres officiers de la Wehrmacht et de la Waffen SS que j'ai pu croiser jusqu'à présent : tous sans exception ont le regard fier et dédaigneux, comme les trois allemands que j'ai devant moi, ils se tiennent bien droit et lorsqu'ils nous croisent dans la rue ou à la Kommandantur ils nous toisent avec mépris. Mais cet homme est... différent et...il n'est pas comme eux j'en suis certaine.

Je me reconcentre sur la conversation que ma mère a avec les trois allemands : notre maison comporte trois chambres avec chacune un grand lit. Nous devons en laisser deux aux Allemands qui consentent à nous laisser celle de ma mère mais ils refusent que nous y dormions pendant leur séjour chez nous. Puisque je ne vais plus pouvoir entrer dans ma chambre pendant une semaine, je vais chercher rapidement une partie de mes affaires personnelles et les transporte chez ma mère.

Puis, celui qui s'appelle Mark nous demande d'installer immédiatement au rez-de chaussée le matelas du lit de ma mère : je le dévisage avec stupeur car je n'avais pas compris que nous ne pourrions même pas dormir à l'étage. Je soupire car je ne vois pas comment nous allons pouvoir arriver seules à faire ce qu'il nous demande mais je ne dis rien et j'obéis à ses ordres.

Ma mère et moi, nous nous exécutons donc mais avec lenteur : je vois bien que cela ne plait pas à nos visiteurs mais nous ne savons pas faire plus vite. Je vois alors l'un des deux autres allemands taper sur l'épaule de l'officier polonais et le pousser dans notre direction. Tandis qu'il nous aide, une pensée tout à fait saugrenue me traverse l'esprit : cet homme est malheureux et doit endurer à longueur de journée des remarques désobligeantes de la part de ses compagnons.

Lorsque nous parvenons au salon, je sursaute en l'entendant nous murmurer qu'il est désolé pour le dérangement occasionné par la présence de son équipe chez nous : il s'exprime parfaitement en français et sa voix douce et posée est bien loin des rudes intonations que je connais et auxquelles je suis habituée lorsque je suis confrontée à des soldats allemands. Un instant, je le fixe une nouvelle fois bêtement puis je secoue la tête et je regagne le hall d'entrée où nous attendent les autres SS qui nous réclament maintenant de la nourriture.

Je suis heureuse d'avoir soigneusement caché les victuailles rapportées de la ferme des Hamon-Brunel : je n'ai absolument pas l'intention de leur donner plus que le strict nécessaire car contrairement à nous, ils n'ont pas du tout l'air de souffrir du manque de nourriture .

Lorsque je les amène vers notre garde-manger, ils ne peuvent que constater que nos réserves sont vraiment très maigres. Naïvement je pense alors qu'ils vont se montrer compatissants avec nous mais furieux de découvrir qu'ils ne pourront pas manger à leur faim, les trois Allemands s'emparent de l'entièreté de notre stock.

Je suis révoltée et tente de me contenir tant bien que mal car je sais parfaitement qu'il leur suffit de se rendre à la Kommandantur pour avoir de quoi manger correctement.

Tandis qu'ils se rendent tous les quatre à l'étage, je retourne à la cuisine, désappointée, pour prendre mon petit-déjeuner qui se trouve réduit à une demi-tasse de chicorée.

Avec ces quatre fouines à la maison, je ne vais plus avoir la possibilité de partir à toute heure de la maison et quand l'un des trois allemands revient assez vite dans le hall en nous expliquant qu'à tour de rôle ils vont assurer une garde de jour comme de nuit et que nous devrons leur indiquer le but de chacune de nos sorties, je ne peux m'empêcher de songer que cette semaine de cohabitation va être extrêmement compliquée.

J'enfile mon vieux manteau car je dois quand même me rendre à l'école et je vais en plus devoir faire un détour par l'épicerie pour échanger plusieurs tickets de rationnement contre de quoi manger pendant une semaine puisque nos quatre visiteurs indésirables nous ont tout pris.

- Où allez-vous ?

Je regarde l'Allemand posté à l'extérieur de la maison qui me demande évidemment de justifier cette sortie et je dois faire un effort considérable pour ne pas lui dire ma façon de penser.

- Eh bien, je vais encore à l'école donc je me rends en classe. Et puis, si vous avez besoin de connaître tous mes déplacement sachez que je suis obligée d'aller au village pour y chercher de quoi manger puisque vous nous avez pris la totalité de nos réserves de nourriture. Je n'ai pas l'intention de me laisser mourir de faim simplement pour que VOUS puissiez vous sustenter à votre aise.

- Je vous conseille de surveiller vos paroles jeune fille. Je vous rappelle que cette région est sous juridiction allemande et que vous devez obéir aux ordres que vous recevez de notre part.

- Et moi je vous rappelle que nous vous hébergeons chez nous. Vous pourriez montrer un peu plus de respect envers ma famille. Je vous prie de m'excuser mais j'ai des courses à faire et je ne veux pas être en retard à l'école.

Sans le regarder, je sors de la cour et enfourche rapidement ma bicyclette.

J'aperçois la silhouette d'Antoine qui arrive à ma rencontre et je panique un instant car j'avais complètement oublié notre entraînement. Je mets pied à terre immédiatement et lorsqu'il me rejoint je sais qu'il a aperçu le soldat allemand devant notre porte.

- Anna, que se passe-t-il ?

- Quatre soldats SS ont réquisitionné tout l'étage pour la semaine. Pour une mission d'inspection de la région.

- Il vaudrait mieux que je limite mes visites.

- Non, justement. Reste avec maman. Je...je n'aime pas la savoir seule avec eux. Je serais bien restée mais je n'ai pas le choix. Je dois aller au village, ils nous ont pris toutes nos réserves et je dois aller en classe.

- D'accord, je vais rester. Hum... Anna...

- Oui ?

- Fait attention à ce que tu dis en leur présence. Ils sont peut-être ici pour une autre raison.

- Ah ! Euh... et bien, pour ne rien te cacher je viens de dire ma façon de penser à cet abruti que tu vois derrière moi.

- Anna !

- Quoi ? Ils ont piqué toute notre nourriture je te rappelle !

- Il vaut peut-être mieux manquer de nourriture une semaine et de faire profil bas que de se retrouver en prison pour avoir insulté un officier !

- Facile à dire pour toi, y a pas de Boches qui dorment chez toi !

- Assez radoté, file maintenant ! Et s'il te plait, tâche de te comporter comme une gentille petite fille.

- C'est ça ! J'y penserais quand ils adopteront une conduite un peu plus décente.

- Anna !

- Oh ça va Antoine, je ferais attention, promis.

Je me dirige rapidement vers Colleville, mon sac à provisions et mon cartable bien calés dans le panier installé au-dessus de mon guidon. Je n'ai pas oublié de prendre avec moi un petit carnet et un crayon car Allemands ou pas Allemands chez moi, je dois continuer mes observations au village.

J'arrive à l'école juste avant le début de la classe et pendant le reste de la journée, je n'arrive pas un instant à me concentrer tant je suis inquiète pour ma mère : Antoine m'a certes promis de rester jusqu'à mon retour de l'école mais je reste soucieuse car j'ai du mal à croire à cette prétendue mission d'inspection des Allemands.

Je suis la première à sortir de l'école à la fin des cours et je me précipite vers l'épicerie. Je suis étonnée de constater que je suis la seule « cliente ».

- Bonjour Madame Prevost.

- Bonjour Anna.

- Dites-moi... euh... Comment se fait-il qu'il n'y ait personne aujourd'hui ?

- Ils sont chez les Hamon-Brunel. Enfin...je pense.

- Pourquoi ?

- Ils sont passés dans le village hier en claironnant qu'ils pouvaient fournir des produits que je n'avais pas. Je suppose que tout le monde a pensé que...

- Ils s'imaginent certainement qu'ils pourront avoir de tout à un prix raisonnable mais ils se trompent forcément. Comment les Allemands peuvent-ils autoriser cela ? C'est ce qu'ils appellent du marché noir !

- Je sais mais... on raconte que les Hamon-Brunel ont rendu des services très intéressants aux Allemands. Je suppose que c'est grâce à cela qu'ils bénéficient...d'une certaine liberté.

- C'est injuste.

- Tu sais Anna, il a beaucoup de choses qui sont injuste en ce moment.

- Je sais...

- Comment va ta maman ?

- Mieux. Mais j'ai peur pour elle en ce moment car des Allemands ont réquisitionné une partie de la maison. J'ai demandé à Antoine de rester près d'elle pendant mon absence.

- C'est une sage précaution. Ecoute...prends ceci en plus.

- Oh, c'est très gentil à vous ! Mais...vous n'allez pas avoir d'ennuis ?

- J'ai quand même reçu les tickets correspondants.

- Je ne comprends pas...

- Plusieurs personnes qui se trouvent chez les Hamon-Brunel m'ont remis leurs tickets de rationnement. Une sorte de dédommagement en quelque sorte.

Lorsque je sors de l'épicerie, les rues de Colleville sont toujours aussi calme. Et quoi, ils sont tous chez les traîtres ?

J'entends alors comme un grondement sourd et je vois arriver au loin une grande partie des habitants du village qui n'ont vraiment pas l'air très content. Je préfère rentrer directement chez moi car je me doute que la plupart reviennent les mains vides et s'ils me voient avec mon sac plein...

Les dernières maisons ont disparu derrière moi quand les détonations de plusieurs coups de fusil résonnent à mes oreilles. Pour une fois, je n'ai pas envie de savoir ce qu'il se passe dans le bourg et je pédale encore plus vite pour rejoindre rapidement ma maison.

En chemin je pense au contenu de mon sac à provision : il est beaucoup trop rempli comparé aux tickets que j'avais emportés avec moi. Je décide d'opérer un large détour pour arriver à l'arrière de notre ferme et de la grange où je cache une partie de nos provisions secrètes.

J'ai réparti dans cinq endroits différents le produit de mes raids avec Paul. Ainsi dans le cas, fort improbable à mon sens, que l'une de mes cachettes soit découverte, ma mère et moi nous ne serons pas sans rien. Je dépose ma bicyclette à l'abri des regards, je me faufile rapidement entre les buissons et les taillis et sans faire de bruit je glisse la majorité de mes provisions dans le trou qui leur est destiné. Ma tâche accomplie, je fais le chemin en sens inverse.

Cette fois c'est le deuxième officier allemand qui monte la garde devant la porte de ma maison.

Il m'aperçoit lorsque j'apparais en haut de la colline et me dévisage un instant : je me contente de lui faire un bref signe de tête et je rentre car je suis très fatiguée. J'ai quand même fait un détour de deux bons kilomètres aller-retour pour dissimuler mes courses et comme je ne mange pas assez pour compenser mes dépenses physiques, je suis plus facilement essoufflée.

Antoine nous quitte à l'instant où je pénètre dans la cuisine : je le remercie d'avoir tenu compagnie à ma mère et je lui souhaite une bonne soirée. En partant, il m'explique que les deux autres allemands et leur compagnon polonais ont passé toute la durée de mon absence enfermés dans notre chambre d'ami.

Je trouve cela très curieux pour des officiers soi-disant venus en inspection. Ils ont peut-être étudié les cartes de la région avant de commencer leur mission.

Ma journée à l'école m'a fait oublier un instant leur venue chez nous et lorsque je m'attable à la cuisine, je soupire une nouvelle fois tant je suis contrariée : je ne peux plus aller et venir comme bon me semble puisque je dois justifier toutes mes sorties de la maison et surtout je n'ai plus la possibilité de griffonner dans mes cahiers pour continuer l'élaboration de mon grand projet.

L'après-midi touche à sa fin tandis que ma mère et moi nous reprisons nos vêtements. Du moins ceux qui en valent encore la peine. Je déteste ça, j'ai beau être une fille et avoir l'habitude de cette activité, je déteste ça.

Mon truc c'est la vie en plein air, travailler dans les champs, courir dans la campagne, flâner sur la plage...Rester assise pendant des heures sur un vieux tabouret au coin du feu, non merci : ma mère aime peut-être cela mais moi non. Malheureusement, je n'ai pas le choix et je sais que les prochains jours seront exactement pareils à mon grand désespoir.

Je sens que les prochains jours vont être difficiles, très difficiles. Je suis finalement très contente de voir arriver l'heure du dernier repas de la journée car je n'ai plus qu'une seule hâte : aller me coucher !

Alors que je m'attendais à voir débarquer les quatre SS dans notre cuisine pour le souper, je suis très surprise lorsque seul l'officier polonais nous rejoint et qu'il nous indique qu'il sera le seul à manger avec nous. Il semble vraiment très gêné de se trouver dans la même pièce que ma mère et moi et cela me surprend beaucoup.

Pendant que nous mangeons il me pose quelques questions sur la région, sur les maisons qu'il y a aux alentours et sur nos conditions de vie depuis le début de la guerre. J'échange un regard étonné avec ma mère puis comme elle me fait un bref hochement de tête je réponds aux questions du SS tout en restant relativement évasive.

Je me rends compte que, bien malgré, moi j'observe avec attention l'officier assis en face de moi : je n'arrive toujours pas à comprendre ce qu'il fait avec les trois autres tant son comportement est différent.

Lorsqu'il se lève pour gagner l'étage et retrouver ses compagnons, il s'excuse une nouvelle fois pour le dérangement : je me tourne vers lui et je le fixe une nouvelle fois déconcertée par son attitude. Il baisse la tête et se dépêche de gagner le hall nous laissant ma mère et moi décontenancées.

Je m'aperçois alors qu'il a oublié son képi sur la table et je me précipite à sa suite sous l'œil étonné de ma mère. Quand je l'appelle, je le vois tressaillir avant qu'il ne se retourne lentement vers moi. Ma main effleure la sienne lorsque je lui rends son couvre-chef et malgré moi je frissonne. Je retourne rapidement auprès de ma mère et je sens l'énervement me gagner peu à peu : quelque chose me perturbe et je n'arrive pas à déterminer de quoi il s'agit.

En passant rapidement à la salle de bain pour me rafraichir rapidement la figure, j'aperçois l'officier allemand, non polonais, rentrer précipitamment dans ma chambre et je comprends alors ce qui me dérange : il s'agit peut-être d'un gradé de la Waffen SS mais je ne peux m'empêcher de le trouver incroyablement beau et attirant.

Furieuse, je descends au salon pour me jeter littéralement sur notre matelas et tenter de retrouver mes esprits : je deviens folle ma parole, cet homme, même s'il semble souffrir le martyr, même s'il a un physique qui ne doit certainement pas laisser indifférentes les femmes qu'il croise, cet homme est mon ennemi, il fait partie de la Waffen SS, et bien que je ne connais pas parfaitement l'organisation des Allemands, il doit être lié de près ou de loin à la Gestapo !

Je sens que ma mère me dévisage avec curiosité : je décide de lui tourner le dos pour ne pas lui montrer le trouble qui m'envahit. Je n'arrive pas à m'endormir : ce n'est pas le fait de dormir en plein milieu du salon qui me gêne, non, je n'arrive tout simplement pas à faire sortir de mon esprit le surprenant regard de l'officier polonais.

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