Nora Wilson.
| Monza. Vendredi 1er Septembre 2023. |
J'ouvre péniblement les yeux en entendant la sonnerie du réveil de mon brun qui vient me sortir de mon sommeil. Je crois que je ne ferai jamais au fait de me faire réveiller chaque matin par le refrain de "A Sky full of stars" de Coldplay. J'adore ce groupe mais pour le matin, ça reste beaucoup trop dynamique pour moi et ça n'a rien à envier aux bruits de la nature qui me servent de réveil, absolument rien.
Je me tourne en soufflant légèrement pour faire face au brun, pleinement réveillé sur l'oreiller d'à côté, qui vient d'éteindre son téléphone et qui m'observe sur le flanc en souriant. Au moins, il semble y avoir un de nous deux qui a passé une bonne nuit et tout ce que je peux dire, c'est que ce n'est pas moi.
Moi - Bonjour...
Charles - Salut, toi...
Il m'attire vers lui pour déposer ses lèvres sur les miennes avant de se tourner pour attraper sa montre. Il regarde l'heure sur celle-ci en soufflant avant de se tourner vers moi en souriant.
Charles - J'ai encore vingt minutes pour profiter de toi, c'est parfait !
Moi - C'est pas comme si tu était super performant de toute façon ?
Il arque les sourcils en m'observant alors que je m'esclaffe de rire devant sa tête et sans attendre, il se jette sur moi pour m'embrasser. Malheureusement pour lui, j'ai beau faire mon possible pour me concentrer sur ses lèvres et ses mains qui se baladent sur moi, je n'y arrive pas. Je suis prise d'un fou rire incontrôlable et je n'arrive pas à m'arrêter de rire aux éclats, chose qui semble le vexer énormément parce qu'il se lève en soufflant fort.
Moi - Cha.. Charlie...
Charles - Je vais me doucher.
Moi - Honey, je me reprend doucement en voyant qu'il semble vexé. Reviens-là, je rigole !
Charles - C'est trop tard, il se lève. Je suis pas assez performant.
Je me pince la lèvre en me retenant de rire à nouveau alors qu'il claque la porte de la salle de bain derrière lui en prenant bien soin de fermer la porte à double tour. Après tout, on ne sait jamais si l'idée me viendrait de le rejoindre sous la douche pour continuer là où nous avons commencer. Il a l'air vraiment susceptible ce matin mais je vais mettre ça sur le fait que c'est le début des essais pour ce week-end spécial.
Il prend tout son temps sous la douche mais quand j'entends la porte se déverrouiller et qu'il daigne enfin sortir de la salle de bain après un petit moment, c'est la douche froide. Il m'adresse simplement un regard et récupère un sweat dans sa valise qu'il enfile sous mes yeux avant de s'asseoir au bord du lit pour enfiler ses baskets comme si il était déjà prêt à partir.
Moi - Tu veux que j'appelle pour faire monter le petit déjeuner ?
Charles - J'ai pas le temps, j'ai une réunion d'équipe.
Moi - Oh... D'accord, je répond prise au dépourvu. On se voit tout à l'heure, alors ?
Charles - À toute à l'heure, ouai.
Il ne prend même pas le temps de m'embrasser et se contente simplement de prendre son téléphone avant de sortir de la chambre. Il semble beaucoup plus vexé que ce que je m'étais imaginé. Fantastique ! Je n'avais pas encore eu l'occasion de faire la rencontre de ce Charles mais je ne suis pas sûr d'avoir envie de le connaître plus que ça alors la prochaine fois, j'apprendrai juste à me taire pour ne pas risquer de bousculer son égo.
Je peux concevoir que ce n'était pas peut-être pas intelligent de ma part, qu'il est stressé et fatigué. Je le conçois parce qu'entre les interviews, les séances dédicaces et les vidéos qu'il a eu à tourner avec Carlos, il n'a pas eu énormément de temps pour se poser à l'hôtel alors que de notre côté, nous avons passer nos deux derniers jours à travailler au bord de la piscine avec son frère. Il y a pire comme situation de travail mais j'ai quand même connu de meilleurs réveils que celui-ci et vu la tournure que vient de prendre cette matinée, je me dis que rester travailler une journée de plus au bord de la piscine de l'hôtel et feindre le fait de ne pas avoir eu assez de temps pour nos dossiers en cours ne serait pas une si mauvaise idée.
Malheureusement pour moi, je ne suis pas vraiment sûr que ce soit la solution alors je m'efforce à sortir du lit pour aller me préparer. Je prend ma douche rapidement avant d'enfiler un pantalon blanc avec mes samba et un débardeur noir en dessous d'un pull que je met simplement sur mes épaules. Un brushing, du mascara et un coup de gloss plus tard, je suis enfin prête alors que j'entends qu'on toque à la porte et je m'empresse d'aller ouvrir en sachant pertinemment de qui il s'agit.
Moi - Salut, Lorenzo !
Lorenzo - Salut, il m'embrasse la joue. Ça va ?
Moi - Ça va et toi ?
Lorenzo - Bien, il hoche la tête. J'ai croisé Charles en remontant de la salle de sport, toute à l'heure. Il avait pas l'air très commode.
Moi - Ouais, je... Je crois que c'est un peu de ma faute.
Lorenzo - Pourquoi ?
Moi - Sache que je t'aime beaucoup mais je ne parlerais pas de ça avec toi.
Lorenzo - Oh ! Ah, il grimace. Je suis encore traumatisé par la douche alors je préfère que tu gardes ça pour toi, oui !
J'attrape mon sac à main en riant ainsi que mon téléphone et mon badge avant de le suivre pour sortir de la chambre.
Quand on arrive vingt minutes plus tard, il fait une chaleur écrasante et je ne sais pas si c'est ça ou la perspective de me retrouver dans le paddock après tout ce qu'il s'est passé mais je me sens mal. J'ai une énorme boule de stress qui grandit en moi à mesure que j'avance aux côté de mon beau-frère qui semble particulièrement inquiet en voyant mon état.
Lorenzo - Ça va ?
Moi - Il y a beaucoup plus de monde qu'à Silverstone.
Lorenzo - Bienvenue à Monza, ma belle.
Il esquisse un sourire alors que je remet mes lunettes sur mon nez en tentant de cacher comme je peux à quel point je suis angoissée. Il faut admettre que j'étais quand même beaucoup plus confiante quand je suis arrivé au bureau lundi matin pour dire à mon frère que quoi qu'il en pense, j'avais bien l'intention de me rendre en Italie à compter du lendemain. J'imagine aussi que ce qu'il s'est passé ce matin n'a rien arrangé non plus mais maintenant que j'y suis, je ne peux plus faire de pas en arrière parce que les tourniquets de l'entrée du paddock se dressent déjà sous mes yeux.
En passant les portiques, je suis toujours impressionné mais surtout soulagé de savoir que je n'ai qu'une petite centaines de mètres à faire pour voir enfin apparaître le bâtiment rouge de l'écurie italienne se dessiner devant moi. Après quelques pas, j'arrive même à me détendre en apercevant simplement mon brun entrain de discuter avec Joris et Andrea, à une table de la terrasse de son hospitalité. Il est là et malgré tout, je suis soulagée de le repérer au milieu de la foule qui marche dans le paddock.
Andrea - Ciao Bella !
Moi - Ciao Andrea, je dis en arrivant à leur hauteur. Salut Joris !
Joris - Ça va, toi ?
Moi - Oui, et toi ?
Joris - Ça va, il jette un coup d'œil à son meilleur ami avant de poser à nouveau ses yeux sur moi. Je sais pas ce que tu lui as fait mais il est remonté depuis ce matin.
Lorenzo - La vraie question serait de savoir ce qu'elle n'a pas fait, je lui lance un regard noir en même temps que son frère. D'accord, je ne sais rien alors je me tais !
Charles - Tais-toi, ouais !
Si il semble toujours être énervé, nous sommes au moins d'accord sur ce coup. Lorenzo s'installe aux côtés de Joris qui rigole alors que je tire la chaise à côté de Charles. Ce dernier m'adresse un simple regard et se décale pour me faire un peu plus de place à ses côtés sans pour autant m'adresser la parole.
Merveilleux !
Je me demande bien ce que je fais là et les choses ne s'arrangent pas lorsque, avant le début des essais, Lorenzo nous abandonne pour aller voir Arthur dans le coin dédié à la formule2. Ce dernier se prépare au qualifications du sprint qui aura lui après la prochaine séance d'essai. Je reste donc ici, la tête appuyé contre le mur du garage en regardant les premières voitures s'élancer sur l'écran devant mes yeux parce qu'entre nous, c'est là que je me sens le mieux. Je suis cachée, à l'abri des regards et ça me va très bien.
... - On fait la paix ?
Je souffle en me tournant pour faire face au brun qui me regarde avec ses yeux emplis d'excuses. Sa combinaison lui tombe sur les hanches et je ne peux m'empêcher de le détailler de haut en bas. Il est beau, bordel.
Moi - Qu'est-ce que j'y gagne ?
Charles - Un bracelet ?
Je lâche un rire alors qu'il sort un bracelet de la poche de sa combinaison pour me le tendre. Il est fort, très fort mais ça n'enlève rien au fait que je le regarde ensuite avec une certaine incompréhension parce qu'il s'agit d'un bracelet en perles rouges avec simplement écrit « LECLERC ♥️ » et que je me demande bien où il a pu avoir ça.
Moi - C'est ce que tu as fait pendant ta réunion matinale ?
Charles - Fred a organisé une activité perles, ouais. Il pense que c'est bien pour la cohésion d'équipe, j'esquisse un sourire. En fait, on me l'a donné pour toi !
Moi - Pour moi ?
Je le regarde, encore plus surprise d'entendre que ce bracelet m'est destiné.
Charles - J'ai croisé une petite fan en allant vers le garage, elle m'a donné deux bracelets en me disant qu'il fallait que j'en donne un à mon amoureuse alors même si je me suis comporté comme un connard, je crois t'es toujours mon amoureuse, non ?
Moi - Oh... Il paraît que je le suis, oui.
Il fait un pas vers moi et passe le bracelet à mon poignet. On en est quand même là pour une simple histoire de fou-rire arrivé au mauvais moment alors même si je peux être très rancunière et que j'aurais toute les raisons de lui en vouloir parce qu'il a boudé comme un enfant, je reconnais que j'ai tout même beaucoup de mal à le faire.
Charles - Je suis désolé, il me dit. Je me sens comme une merde quand tu m'ignores.
Moi - Et moi je me sens comme une merde quand tu me fais la tête pour une blague ridicule.
Charles - Je sais, il souffle. C'était bête de ma part, excuse moi.
Moi - Hm... Tu m'agaces, tu sais ?
Il hoche la tête en esquissant un sourire alors que j'attrape la fermeture de sa combinaison pour le rapprocher de moi. Il comprend mon geste et vient directement déposer ses mains de part et d'autre de mon visage pour venir m'embrasser. À ce moment, j'oublie presque que nous sommes tous les deux au fond du garage et pour être honnête, je crois que je m'en fiche un peu sur ce coup.
Moi - Il faut que tu revois ta technique d'approche par contre, je rigole. Le coup du bracelet, c'est pas fou.
Charles - Je crois que je vais plutôt aller remercier ma petite fan parce qu'elle vient de sauver mon couple.
Moi - Tout de suite les grands mots, je lève les yeux au ciel. T'es une vraie drama queen !
Il rigole avant de se pencher vers moi et glisse ses doigts sous mon menton qu'il relève pour déposer un baiser sur mes lèvres en me soufflant un simple « je t'aime » avant de partir vers ses mécaniciens pour mettre au point les dernières choses avant de s'élancer sur la piste pendant que je me retrouve rapidement par Joris qui me propose un casque que je prend en souriant. L'atmosphère me semble tout à coup beaucoup moins pesant et je me sens plus légère. Ça va forcément être un bon week-end.
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Bonjouuuur ! Vous allez bien ?
J'espère que ce chapitre vous a plus.
J'attend vos avis avec impatience.
Prenez soin de vous.
Léna ♥️