Tu es venu, maintenant assume...

By chups2102

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Le prisonnier venait de rentrer dans l'infirmerie de la prison, afin de faire son contrôle de la fin de semai... More

Générique.
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15.
Chapitre 16.
Chapitre 17.
Chapitre 18.
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
chapitre 26
Chapitre 27

Chapitre 3

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By chups2102

   Une fois à table, Wilfrid n'arrêta pas de parler pendant tout le repas de cette nouvelle venue dont tout le monde ignorait encore son nom. Elle hantait, sans le savoir, tous les esprits des prisonniers sauf un. Louis. Il préférait réfléchir à ce qu'il allait faire cet après-midi au lieu de rêvasser comme tous ici, sur la fille du directeur.

- Louis tu pourrais quand même nous aider à trouver son prénom ! Cria le blondinet

- Jupiter.

- Comme le cheval ?

- Hein ?! Non, j'hésitais entre Jupiter ou Vénus, alors j'ai décidé que je monterais Jupiter aujourd'hui.

- Tu sais très bien que c'est impossible de monter sur Jupiter. Précisa le bouclée 

- Même Treize n'a pas réussi.

- Et alors ? Je vais essayer quand même sinon dans moins d'un mois il arrivera dans vos assiettes. Pesta le mécheux.

   Ne voulant pas s'éterniser sur ce sujet, il se leva et alla poser son plateau dans la pille qui leur étaient réservés. Quand il sorti, il alla directement à l'écurie où il aimait se rendre seulement pour s'occuper des chevaux. Depuis que la prison avait eu l'idée d'installer un centre dans l'établissement, les journées étaient moins monotones et surtout moins mélancoliques. Quand il pénétra le boxe de Mimoso, il vit son beau pelage tellement sale qu'il était obligé de s'en occuper avant de monter Jupiter. Comme souvent, la vieille secrétaire qui s'occupait de la paperasse pendant son temps libre, mettait de la musique dans tous les hauts-parleurs de la prison. Malgré ce que l'on dit sur cet endroit, il n'en reste pas moins que d'autres prisons sont beaucoup plus catastrophiques que la nôtre. En entendant une musique qu'il connaissait sur le bout des doigts, le jeune brun se mit à chanter doucement puis se lâcha d'un coup sachant qu'il n'y avait personne dans l'écurie. Une fois le pelage brosser, il voulu s'occuper de la crinière, alors il parti en direction de la réserve, mais arriver près d'un boxe, il entendit un bruit de saut derrière lui et vit une ombre passée, bien trop rapide pour qu'il sache qui était cette personne. Un long frisson glaça son corps. Si des gens savaient qu'il aimait chanter une fois seul, il était fichu. Il allait encore se faire taper par Treize.

   Mimoso était maintenant superbe et prêt pour une petite balade dans l'enclos. Louis avait finalement changé d'avis, ne voulant finalement pas prendre Jupiter pour s'occuper de son cheval préféré. Une fois scellé, il ne le monta sans aucune protection sur lui, sachant que ça ne craignait rien. Quand il était sur un cheval, au galop, il sentait son coeur se mettre à battre beaucoup plus rapidement, l'air traversait ses vêtements, lui donnant l'impression de voler. Oui, c'était ça : il volait. Il était libre. Il se croyait revivre tellement cette sensation de puissance était forte et se faisait ressentir, enfuit dans tout au fond de lui.

   Après avoir récompensé le cheval avec un morceau de sucre qu'il avait gardé dans sa combinaison en sortant du self. Il le brossa encore un peu pour le plaisir et le laissa tranquille. Quand il vit sur l'horloge qu'il était déjà six heures de l'après-midi, il courut jusque la cuisine, étant en retard d'une bonne dizaine de minutes. Richard lisait un bouquin dans lequel il avait l'impression de s'y plonger tellement les expressions de son visage étaient sérieuses.

- Je suis désolé Richard, mais j'étais avec le cheval et je n'ai pas vu le temps passer.

- Ah Louis ! Oh ce n'est rien. Si tu n'étais pas arrivé, je serais encore dans ce bouquin. Indiqua le vieux monsieur, le nez encore dans son livre.

- Il est si intéressant que ça ?

- Oui, je le trouve vraiment bien. Si tu veux tu pourras le lire. Je te le passerai demain, vu que je l'aurais sûrement fini ce soir.

- Je regarderais si ça m'intéresse.

-  Tu ne pourras qu'aimer. Bon. Maintenant il faut se mettre au boulot. J'ai trouvé une nouvelle recette pour faire bonne impression à la jeune fille et en espérant que George fasse de la bonne bouffe demain matin.

- On va faire quoi ?

-  J'ai trouvé ça dans un livre, mais je ne sais pas si elle aime les trucs épicés.

 - Pourquoi ne pas faire quelque chose de simple, mais en même temps quelque chose de raffiné.

- Oui, mais quoi ?

- Pourquoi pas un risotto ?

- C'est parti pour un risotto dans ce cas.

   Avec l'envie de faire plaisir à cette jeune femme, Richard y mit de tout son coeur avec un sourire tellement grand que Louis ne remarqua que matin que le vieux monsieur avait des fossettes ce qui l'amusa bien. Dès que le repas fut prêt, une odeur agréable régnait dans la cuisine, comblant le coeur du cuisinier. Louis put enfin disposé et aller se poser calmement dans son lit afin de se reposer, mais se rappeler à quel point il avait ressentit ce moment de plaisir en faisant du cheval, refaisait surface. En regardant de nouveau par sa fenêtre, il regardait le ciel à travers des barreaux qui lui gâchaient complètement le paysage.

- Pourquoi tu regardes tout le temps en l'air ?

- Je regarde.

- Les avions ?

- Non le temps qui passe.

- Tu sais, le directeur avait dit la dernière fois qu'il comptait faire venir une psy. Confia-t'il.

- Ouais et alors ? Tu penses que j'en ai besoin ?

- Non, mais tu sais à part te confier à ton bouquin que l'on a interdiction de regarder, tu devrais te confier à des vrais gens.

- Je le fais.

- Et avec qui tient ?

- Ma mère.

   Wilfrid ne sut quoi répondre. Il savait ce qu'il s'était passé avec la mère de Louis il n'y a même pas deux mois. Il s'en voulu terriblement d'avoir posé cette question aussi stupide soit-elle. Mais rien que penser que la femme qui lui avait tant donnée autrefois de cookies avant d'aller en cours avec son fils, était morte d'un cancer du coeur, lui brisait le sien. Heureusement, la sonnerie générale qui signalait les repas venaient de retentir en sachant qu'il n'aurait jamais pu rattraper la conversation sans pouvoir redire une bêtise.

   Pendant tout le repas le cuisinier regardait la porte en espérant voir le diamant qui avait fait son apparition ce matin, la refasse, mais cette fois-ci dans son self. À la fin du dîner, tout le monde avait bien compris qu'elle ne viendrait pas. Et ce scénario se refit pendant une semaine. Le matin, personne ne la cherchait. À midi, Richard espérait toujours en cachette. Le soir, tout le monde était beaucoup trop crevé pour espérer quoi que ce soit. Cette fille perturbait beaucoup trop de monde au goût de Louis.

   Un soir, alors que tout le monde parlait dans son coin en entrant dans le self, ils virent, tous surpris, une personne assise, dos à eux, sur une table ronde, une jeune fille qui se tenait tellement droite qu'elle leur en donnait mal au dos. Malgré le fait que tout le monde savait où elle s'était mise, personne n'alla la déranger. Le groupe d'amis en fit de même ne préférant pas se mettre dans les histoires.

- Mais elle va se faire tuer si elle ne s'enlève pas de la table de Treize. Intervint Wilfrid en cripsant ses poings.

- Elle ne pouvait pas savoir.

   Louis ne faisait pas plus gaffe que cela à cette fille qui sentait tous les regards dans son dos, mais elle ne pouvait pas entendre ce qu'il se passait à cause des écouteurs qu'elle avait dans les oreilles. Le problème fut vraiment là, quand Treize entra à l'intérieur de la pièce. N'aillant pas l'habitude que quelqu'un ose aller s'asseoir là-bas, il ne regarda pas immédiatement, mais quand il lâcha son plateau sur la table concernée, il fit sursauté tout le monde, sauf elle qui resta indifférente.

- Qu'est-ce que tu fais là ? Aboya la grosse brute.

   Pas de réponse. La colère monta au cerveau, lui provoquant des milliers de picotements dans le bras tellement l'envie de la gifle était forte. Il se mit à crier tellement fort que Louis commença à surveiller ce qu'il se passait, tout en restant distant avec deux tables qui les séparaient. Il le savait, il n'allait pas pouvoir se retenir longtemps, mais le brun n'avait aucune envie de s'en prendre plein la figure après. Quand il entendit Treize rigolé, du même rire qu'il avait entendu le jour de son arrivée dans les vestiaire, mais trop tard la jeune inconnue venait de prendre une grande claque dans la figure, tombant à terre à cause de la puissance de la main de Treize.

Il croit faire l'homme fort devant tous ces gens,

mais n'oublions pas qu'un homme qui

tape une femme n'en est pas un.

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