Chapitre 25

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Les trois amis remerciaient intérieurement le crade pour avoir eu une soeur aussi top que cela. La fumée qui se propageait petit un petit dans la pièce commençait à se faire abondante, mais la tête des trois jeunes hommes n'emmagasinaient plus rien. Tout ce qu'il comptait à leurs yeux étaient le petit rouleau cylindrer qu'ils avaient entre leurs doigts ou leur bouche. La vision de Louis n'était plus très net et n'arrivait plus vraiment à articuler, mais c'était celui qui était le moins amoché comparer aux deux autres qui déliraient complètement. 


Sa bouche était pâteuse et il avait une réelle envie de boire, mais se lever était bien trop risqué, alors il resta couché, les yeux fermés en train de rigoler pour un rien. Des larmes lui montaient même au niveau des yeux et pourtant ce n'était pas ce qu'il lui fit reprendre conscience. C'est d'un seul coup en se remémorant sa vie qu'il comprit qu'il allait devoir se bouger. Malgré le peu de force qu'il avait, il roula sur le côté et réussi à s'asseoir, pratiquant des passages assez compliqués.

 Comme s'il était dans son lit, le brun se laissa tomber sur le sol, faisant complètement un plat sur le sol. Le rire de ses amis s'intensifièrent à cause de la drogue qui rendait toutes les choses les plus bizarres ou dramatiques en des choses merveilleuses et remplies de joie. Sauf que la drogue que le crade leur avait filée n'était pas la meilleure chose qu'il avait ingurgité aujourd'hui. Ce qui aurait dû le rendre heureux et lui faire oublier tous ses malheurs venaient de lui casser son moral en lui rappelant toutes les choses qu'il n'aurait jamais dû faire.


La joue contre le part-terre dégoûtant de sa chambre, il avait la bouche semi-ouverte avec le mégot qu'il venait de se mettre. Il fumait malgré le fait d'être complètement K.O, mais il n'avait pas d'autres solutions à part ça. Une fois à la fin de sa cochonnerie, il l'écrasa juste devant ses yeux et commença à rigoler pour rien comme ses amis qui avaient commencé à s'embrasser, voyant que le brun ne les voyait pas vu que son seul centre d'intérêt était en ce moment même le sol.


Sa main vibrait au rythme de ses rires, mais ses moments de joies s'arrêtèrent immédiatement quand il se releva, allant devant son calendrier. Certes c'était bientôt Noël, mais c'était également bientôt la fin de la prison. Encore trois mois et tout allait être fini. C'était la fin. Mais les fins ne sont jamais vraiment comme les gens les imaginent. Elles doivent être surprenantes.


Louis marchait à présent dans les couloirs de la prison complètement déchiré. Il avait toujours cet affreux arrière goût dans sa bouche pâteuse. Ses yeux étaient rouges, mais à peine voyant vu l'obscurité de l'endroit. Il faisait déjà nuit. Le repas était passé, mais ils n'y étaient pas allés, préférant continuer à fumer encore et encore sans répits. Son estomac n'avait même pas l'air de s'en plaindre, alors il s'en foutait et continuait à avancer. 


La sonnerie sonnait dans exactement quinze minutes. Techniquement il n'avait pas le droit de traîner dans les couloirs à cette heure-ci. Mais le détenu s'en foutait royalement le concombre et se mit à parler tout seul, se racontant ses plans cul à lui-même comme un conte que l'on raconte à un enfant avant de s'endormir le soir.


- Et tu sais la Caroline, là, elle était vraiment bonne hein ?! J'ai adoré, je m'en rappelle je crois. On l'avait fait cinq ou six fois d'affilé en une nuit. Mais ça fait longtemps que je n'ai... Oh bordel de merde j'ai oublié de te raconter un truc de fou. Ma parole, j'ai jamais entendu un truc aussi malade que ça. Tu vois, c'est Toto qui va chercher de la moutarde sous l'ordre de sa mère, mais il doit rentrer avant vingt-deux heures parce qu'après elle ne sera plus là. Déjà ça commence bien parce que la daronne elle lui sort que s'il n'arrive pas à l'heure, il sera à la rue. Je te jure la génération de maintenant. Bref, donc il va la chercher sauf que pas de bol, il sort du magasin à vingt-deux heures dix. Il va alors à l'hôtel où le gérant lui dit qu'il doit sortir avant minuit. Sérieux c'est quoi ça ? Tu vas à l'hôtel et tu as pas une tune, mais t'y vas quand même ? Ah Ah c'est bien de la merde tout ça moi je te le dis. Bon aller maintenant je te raconte le moment marrant parce que c'est quand même une blague à la base. Minuit dix passe et là il s'aperçoit qu'il est en retard alors il se cache sous le lit et là il entend un couple arriver. Et le mec il sort « Je vais te mettre ma jolie saucisse dans ton hot-dog » alors c'est là que le gamin il sort « Un peu de moutarde peut-être ? »       


Le rire de Louis résonnait dans les couloirs tandis qu'il se posa tranquille dans un coin où il en sorti une cigarette sans d'herbes à l'intérieur. Il rigolait encore à sa blague au point d'avoir mal à sa mâchoire et à son ventre. Il se gifla un petit coup pour se calmer. Assis, la jambe relevée pour poser son bras, le brun attendait désormais. Ses yeux se fermèrent le temps de laisser passer la migraine qu'il venait de prendre pour ensuite tourner la tête vers le ciel. À nouveau un coup de blouse le prit, mais il se remit à rigoler en entendant des pas derrière lui.


La personne était inconnue à ses yeux et pourtant son rire était toujours aussi naïf et vrai. C'était un moyen de rattraper les quatre ans qu'il a passés ici, enfermé entre quatre murs. Il attendait sa fin avec impatiente. Il se l'était jurer et rien n'allait pouvoir l'en dissuader. Encore trois mois.


Les pas s'étaient stoppés et c'est là que le jeune homme amoché se tourna pour voir Perle en serviette de bain. Le chemin qu'il avait prit et qu'il allait sûrement reprendre n'était jamais effectué par pur hasard. Il y avait toujours cette petite touche qui faisait que s'il voulait venir ici pour la voir. Ses cheveux humides laissaient coulés des gouttes d'eau sur le sol sale où elle marchait, les pieds protégés par des chaussons. Ses mains qui tenaient la serviette se refermèrent encore plus autour du seul tissu qui la couvrait. 


Ses yeux ne mirent pas longtemps à parcourir chaque parcelle de son corps dénudé, visualisant parfois ce qui pouvait y avoir dessous sa serviette. Perle l'avait senti, car il n'avait plus ce regard protecteur ou de dégoût qu'il avait eu plusieurs fois au début, non, là, il y avait un regard rouge remplis de choses qu'elle n'avait vu qu'une seule fois. Lors de sa première fois avec son petit-ami.      
Le regard de Louis était envieux, mais ce n'était pas la seule partie de son corps qui commençaient à changer. Son corps devint très vite bouillonnant, l'obligeant à se lever et à respirer près de la fenêtre. Il regardait dehors en essayant de ne plus penser au corps de la gamine, mais à chaque fois qu'il clignait des yeux, elle réapparaissait.


Quand le brun se retourna, il vit la blonde en train d'ouvrir sa cellule avec une seule main tremblante. La sonnerie allait sonner dans cinq minutes et Louis n'était toujours pas dans sa chambre. Ses dents pincèrent quelques secondes sa lèvre, la lâchant au même moment où il entra dans la cellule de Perle qui n'avait pas encore fermé sa porte.


En sentant les mains de Louis l'attraper, elle sursauta de surprise, mais la réelle surprise n'était pas dans l'état où il était. Ce n'était pas la façon dont il l'avait regardé, ni la façon dont il était rentré dans sa chambre, mais la façon dont il avait posé ses lèvres sur les siennes. La surprise était le baiser qu'il venait de lui offrir.

Un premier baiser, ça ne se raconte pas.  Ça se vit et ça alimente les rêves et ça crée les premières insomnies.

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Tu es venu, maintenant assume. ( Louis Tomlinson )Where stories live. Discover now