Chapitre 3

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   Une fois à table, Wilfrid n'arrêta pas de parler pendant tout le repas de cette nouvelle venue dont tout le monde ignorait encore son nom. Elle hantait, sans le savoir, tous les esprits des prisonniers sauf un. Louis. Il préférait réfléchir à ce qu'il allait faire cet après-midi au lieu de rêvasser comme tous ici, sur la fille du directeur.

- Louis tu pourrais quand même nous aider à trouver son prénom ! Cria le blondinet

- Jupiter.

- Comme le cheval ?

- Hein ?! Non, j'hésitais entre Jupiter ou Vénus, alors j'ai décidé que je monterais Jupiter aujourd'hui.

- Tu sais très bien que c'est impossible de monter sur Jupiter. Précisa le bouclée 

- Même Treize n'a pas réussi.

- Et alors ? Je vais essayer quand même sinon dans moins d'un mois il arrivera dans vos assiettes. Pesta le mécheux.

   Ne voulant pas s'éterniser sur ce sujet, il se leva et alla poser son plateau dans la pille qui leur étaient réservés. Quand il sorti, il alla directement à l'écurie où il aimait se rendre seulement pour s'occuper des chevaux. Depuis que la prison avait eu l'idée d'installer un centre dans l'établissement, les journées étaient moins monotones et surtout moins mélancoliques. Quand il pénétra le boxe de Mimoso, il vit son beau pelage tellement sale qu'il était obligé de s'en occuper avant de monter Jupiter. Comme souvent, la vieille secrétaire qui s'occupait de la paperasse pendant son temps libre, mettait de la musique dans tous les hauts-parleurs de la prison. Malgré ce que l'on dit sur cet endroit, il n'en reste pas moins que d'autres prisons sont beaucoup plus catastrophiques que la nôtre. En entendant une musique qu'il connaissait sur le bout des doigts, le jeune brun se mit à chanter doucement puis se lâcha d'un coup sachant qu'il n'y avait personne dans l'écurie. Une fois le pelage brosser, il voulu s'occuper de la crinière, alors il parti en direction de la réserve, mais arriver près d'un boxe, il entendit un bruit de saut derrière lui et vit une ombre passée, bien trop rapide pour qu'il sache qui était cette personne. Un long frisson glaça son corps. Si des gens savaient qu'il aimait chanter une fois seul, il était fichu. Il allait encore se faire taper par Treize.

   Mimoso était maintenant superbe et prêt pour une petite balade dans l'enclos. Louis avait finalement changé d'avis, ne voulant finalement pas prendre Jupiter pour s'occuper de son cheval préféré. Une fois scellé, il ne le monta sans aucune protection sur lui, sachant que ça ne craignait rien. Quand il était sur un cheval, au galop, il sentait son coeur se mettre à battre beaucoup plus rapidement, l'air traversait ses vêtements, lui donnant l'impression de voler. Oui, c'était ça : il volait. Il était libre. Il se croyait revivre tellement cette sensation de puissance était forte et se faisait ressentir, enfuit dans tout au fond de lui.

   Après avoir récompensé le cheval avec un morceau de sucre qu'il avait gardé dans sa combinaison en sortant du self. Il le brossa encore un peu pour le plaisir et le laissa tranquille. Quand il vit sur l'horloge qu'il était déjà six heures de l'après-midi, il courut jusque la cuisine, étant en retard d'une bonne dizaine de minutes. Richard lisait un bouquin dans lequel il avait l'impression de s'y plonger tellement les expressions de son visage étaient sérieuses.

- Je suis désolé Richard, mais j'étais avec le cheval et je n'ai pas vu le temps passer.

- Ah Louis ! Oh ce n'est rien. Si tu n'étais pas arrivé, je serais encore dans ce bouquin. Indiqua le vieux monsieur, le nez encore dans son livre.

- Il est si intéressant que ça ?

- Oui, je le trouve vraiment bien. Si tu veux tu pourras le lire. Je te le passerai demain, vu que je l'aurais sûrement fini ce soir.

Tu es venu, maintenant assume. ( Louis Tomlinson )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant