Chapitre 8

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En entrant dans sa cellule encore toute bouleverser par cette rencontre si inattendu, elle s'empressa de se changer et de s'asseoir un petit moment sur son lit. Les yeux verts du bouclé lui rappelait tellement son amie qui était restée dans son ancien bâtiment scolaire. Elle se sentait tellement bien là-bas. Entouré de tous ses amis qu'elle chérissait tellement. Ici tout était différent. Les gens lui faisaient peur, mais son père lui avait conseillé de faire la fille forte, chose qui est complètement impossible, car elle avait toujours été le genre de fille fragile qui se soucie avant tout des autres.

Son cellulaire qui se trouvait sur sa commode, lui fit rappeler qu'elle avait reçu un message de Laura, sa soeur de coeur, sa meilleure amie, sa moitié, la personne qui avait toujours été là pour elle. Malheureusement se sera encore un SMS sans réponse, aillant interdiction d'avoir un lien direct avec l'extérieur. Une petite larme coula le long de sa douce joue qu'elle essuya rapidement à l'entente de cris dans le couloir.

Cela aurait pu être les deux détenus, mais elle connaissait cette voix familière. En sortant sa tête, elle put apercevoir son père rouge de colère, en train de cirer sur les deux garçons qui avaient toujours leurs carapaces qu'elle avait maintes et maintes fois essayer de comprendre. Wilfrid avait été très gentil avec elle dès son arrivée, alors que Louis, elle n'avait encore jamais eu vraiment l'occasion de parler avec lui à part en cuisine et encore, ce n'était que quelques phrases. Malgré ça, elle savait qu'ils n'étaient pas ce qu'ils prétendaient être. Il se cachait. Tout comme elle.

- Vous vous croyez vraiment tout permis ? Qu'est-ce que vous faites ici ? Vous devriez être dans la salle de réunion ! Les gronda la poulpe.

- C'est de ma faute. Je les ai retenus. Je ne savais pas où était la salle de réunion, alors pour éviter de me perdre encore une fois, je leur ai demandé de m'attendre et de m'accompagner. Intervint Perle d'une voix très posée.

Tous les regards se retournèrent vers elle, lui faisant baissé la tête à cause de toute cette attention qui la perturbait. Wilfrid s'empêcha de confirmer les paroles de la jeune, toujours un peu sous le choc. Tandis que Louis, lui, continuait à regarder la jeune, sans vraiment quoi faire. Il la regardait et ça lui suffisait. Pourquoi avait-elle fait ça ? C'était la question que les deux complices se posaient, sans savoir qu'elle n'en savait rien non plus. Sûrement pour qu'ils ne se fassent pas engueuler.

- D'accord, dans ce cas excusez-moi. Bon, dépêchons d'aller à salle de réunion, on nous attend.

Sans rien dire, les gardes et le directeur, partirent dans les couloirs, suivi de Wilfrid. Perle, avançait également, mais préféra ranger son portable dans sa poche avant tout. Elle releva d'un seul coup la tête en entendant que le brun avançait à grands pas vers elle. Son regard était persistant et ne semblait pas décider à vouloir se détacher de celui de la gamine.

- Pourquoi tu as fait ça ? Demanda le détenu d'un ton sec et mécontent.

- Pour vous éviter d'en prendre plein la figure par mon père.

Après avoir entendu sa première phrase, elle avait très rapidement compris qu'il était loin d'être content de son geste. C'est dans des moments comme celui-là qu'elle aimerait être le genre de personne qui se fout de tout le monde. Malheureusement elle en était tout le contraire.

- Merci. Conclut Louis en partant avec Wilfrid qui venait de s'approcher afin de savoir ce qu'il se passait.

Perle ne savait quoi répondre à cette réponse si improbable, mais surtout à cause du spectacle auquel elle venait d'assister. Sans aucun gène, elle avait réussi à regarder au plus profond des yeux océan du prisonnier. Il avait une carapace. Tout comme elle. En seulement une demi-heure elle avait vue deux personnes complètement différentes intégré dans un corps.

Elle se dépêcha de suivre le groupe, tout en restant derrière. Elle repensait à ce qu'elle venait de voir, mais se taisait. De toutes façons, elle ne pouvait parler avec personne. Obligé de disparaître du monde extérieur pour venir s'enfermer ici pour sa propre sécurité. En y repensant, elle se stoppa net et se mit à courir derrière faisant claquer une porte qui venait de s'ouvrir. Tout le monde se retourna ainsi que Louis entendit le directeur crier qu'il fallait la rattraper.

Elle courait de toutes ses forces, passant devant sa cellule. Elle savait qu'elle n'allait pas avoir le temps de l'ouvrir, alors elle continua sa course pendant dix minutes. Pendant dix minutes, elle crut s'envoler et se sentir revivre, mais elle revint à la réalité quand elle fut plaquée contre le mur par un blond bouclé qui en avait le souffle coupé. Derrière lui se trouvait son complice qui soupirait fortement en la regardant comme si elle venait de sauter du troisième étage.

Personne ne parlait à part les larmes de la jeune qui coulaient sur ses joues. Elle passa très rapidement sa main sur sa joue avant que son père ne voit ça. Elle devait contrôler ses sentiments. Or comment faire quand on a cette scène qui se repasse mainte et mainte fois dans votre tête. Quand vous faites des cauchemars toutes les nuits, la boule au ventre, ne voulant pas vous endormir pour revivre cette horreur. Elle avait peur, mais surtout mal, mais son père ne le voyait pas. Personne ne la voyait.

Mais ce qu'elle ne voyait pas, c'était que lui, vivait la même chose.


Tu es venu, maintenant assume. ( Louis Tomlinson )Where stories live. Discover now