📅 vendredi 12 juin
- 𝐂𝐚𝐦𝐢𝐥𝐥𝐞 -
Je ne sais pas si je suis plus heureuse parce que l'Espagne s'est qualifié en quart de finale, ou si c'est parce que nous pourrons aller au restaurant, Fermin et moi, pour fêter nos un an de relation.
Le match s'étant terminé il y a quelques minutes, les garçons célèbrent encore leur victoire avec les supporters. Ella et moi sommes vraiment contentes et il faut dire que l'ambiance dans les tribunes familiales est extraordinaire. Rarement je n'avais vu autant de monde dans les loges VIP, mais vu l'enjeu de la compétition c'est bien compréhensible.
J'ai passé toute la durée du match à côté de la maman de Fermin, mais également avec Ella. Nous avons tous sauté de joie lorsque Fermin a marqué son premier but. Et comme un cadeau pour ce jour spécial, il m'a dédicacé son but, devant le monde entier. J'étais déjà fière de lui, mais lorsqu'il a fait ce geste, je l'étais plus encore. J'étais fière qu'il soit mon copain et je réalisais à quel point je l'aimais, un peu plus chaque jour.
- Ma chérie... commence ma belle-mère. Nous devons rentrer à l'hôtel et préparer nos valises. Tu féliciteras Fermin pour nous ?
- Bien sur, sans problèmes. A quelle heure est ce que vous partez ?
- On prend un vol de nuit. Je crois que Fermin passera nous voir avant de venir te chercher.
- Oui, je n'en doutes pas.
- Bon, profitez bien tous les deux, et on reviendra si l'Espagne est en finale, mais nous avons beaucoup de travail à Barcelone...
- Je comprends totalement. C'est cool que vous ayez pu venir.
Quelques minutes après, les parents de Fermin s'en allaient, tandis que l'euphorie continuait. L'ambiance était folle, mais je n'imagine pas si l'Espagne venait à gagner cet Euro.
Finalement, lorsque l'équipe avait célébré cette victoire avec les supporters, ils se dirigeaient enfin vers les vestiaires. Enfin, tous sauf un.
Fermin discutait rapidement avec le coach avant de monter les marches deux par deux, en notre direction. Je m'approchais finalement de la barrière qui nous séparait du reste des tribunes, et lorsqu'il arrivait enfin à mon niveau, il me prenait dans ses bras, me serrant fort contre lui.
- Tu as été juste... incroyable ! dis-je presque émue. T'es exceptionnel Fermin, je t'aime tellement fort !
J'étais toute excitée par le match qui venait de se jouer, et je savais que Fermin l'était également. Jamais je n'avais autant apprécié ses bras autour de mon corps, mais le simple fait qu'il monte me voir me fait extrêmement plaisir.
- Je l'ai fait pour toi mon coeur ! Je voulais simplement te rendre fière et te dire que je t'aime.
- Je suis vraiment fière de toi Fermin, vraiment.
- Je vais devoir y aller, je voulais juste te serrer dans mes bras. Mes parents sont partis ?
- Oui, tu iras les voir avant qu'on ne sorte ?!
- Bien sur, je le leur ai promis.
- Parfait. Ta mère m'a dit de te dire qu'ils te félicitent, mais je sais qu'elle va t'appeler !
- Mon téléphone doit déjà sonner ! ri-t-il. Bon allez, je t'appelle dès que je pars de l'hôtel. Je vais essayer de faire vite pour qu'on ne rentre pas trop tard.
- Si tu es fatigué Fer, on se fera ça une autre fois, ça ne me dérange pas.
- Les un an ça se fête !
Je riais puis, Fermin m'embrassait tendrement avant de redescendre aussi vite, en direction des vestiaires. Je restais alors un moment avec Ella et les autres familles des joueurs avant de décider de rentrer.
En arrivant à l'hôtel, j'étais fatigué mais tellement heureuse pour Fermin et son équipe. Il avait marqué et gagné ce match, et le connaissant, il n'espérait rien de plus. De mon côté, je prenais une bonne douche et sortais ma plus belle robe pour l'occasion. Ça n'était pas tous les jours que nous fêtions notre première année de relation alors il fallait envoyer pour l'occasion.
(...)
En bas de l'hôtel, je cherchais la voiture de Fermin, que je trouvais sans problème. Ce n'était évidemment pas la sienne mais elle lui avait été mise à disposition pendant l'Euro.
Lorsque je monte dans la voiture de mon chéri, ma robe noire, dont le dos est dénudé, semble faire sensation auprès de mon monsieur. Tellement, que sa mâchoire se décroche presque. Et c'est dans ces moments que je suis contente de l'avoir.
- Qu'est ce que j'ai fait pour mérité une copine pareille ? demande-t-il.
- C'est a dire ?
- Tu es... splendide Camille. Je suis vraiment chanceux de t'avoir dans ma vie.
- Et moi donc ?
Dix minutes après, nous arrivions au restaurant. Fermin s'était occupé de réserver et selon ses dires, c'était le meilleur restaurant de l'Allemagne. J'étais contente de pouvoir découvrir un nouveau pays, ainsi que sa culture culinaire. Mais ce pour quoi j'étais le plus contente c'est bien pour le moment que l'on allait passer tous les deux. Pour l'occasion Fermin avait sorti le costume, et waw, il était lui aussi si beau.
- C'est une soirée parfaite pour moi ! dit Fermin lorsque nous avons passé commande.
- Ca l'est pour moi aussi. Je suis vraiment contente pour toi. Tu mérites tout ce qu'il t'arrives.
- Tout je ne sais pas, mais t'avoir toi me suffit.
Son sourire était si beau. J'aimais le voir aussi sincère mais j'aimais d'autant plus lorsqu'il posait sa main sur la mienne. C'était un moment très romantique, mais je crois que nous en avions besoin. Ça permettrait aussi à mon chéri d'oublier un peu le stress de la compétition, au moins le temps d'une soirée.
- Un an... je n'y aurai jamais cru... rigole Fermin.
- Pourquoi ca ? je l'interroge surprise.
- Je ne sais pas. A la base je ne voulais pas du tout me poser, enchaîner les plans culs ça me convenait. Mais depuis toi et bien... je ne sais pas, c'est différent.
- J'ai carrément chamboulé ta vie ! ris-je.
- C'est le cas de le dire oui. Mais j'en suis tellement content et reconnaissant. Je n'ai jamais été aussi heureux que depuis que tu es la.
- Je sais, tes parents m'ont dit la même chose ce midi.
- Ils le voient. Je n'ai pas besoin de leur dire, ils le savent. Je suis plus heureux et épanoui de manière générale. Ça se sent sur le terrain aussi.
- J'aime te voir comme ça.
- C'est grâce a toi.
Le serveur venait rompre le moment en nous apportant les boissons. Mais ça n'était pas grave. A peine était-il reparti que Fermin relançait la conversation.
- Qu'est ce que tu regardes ? demande-t-il en me voyant sur mon téléphone.
- Le score de la France... répondais-je en grimaçant.
- C'est à combien ?
- Deux- zéros pour nous. Il reste trois minutes de temps additionnel, on sera en demi.
- Et... si l'Espagne était contre la France en finale, tu supporterais qui ?
- Je ne peux pas répondre. Je porterai ton maillot, c'est une évidence, mais je serai contente dans les deux cas.
- Traîtresse !
- Moi je t'aimerai toujours !
- Mouai, moi aussi enfaite !
On riait avant que je ne repose mon téléphone. Je préférais me re concentrer sur mon chéri et la soirée qui nous attendait. Alors, je lançais un sujet très intéressant.
- Et maintenant, après un an de vie commune, comment est ce que tu imagines l'avenir ? je demande.
- C'est une bonne question ! répond-il perturbé. Je sais déjà ce que tu vas me dire : qu'on est jeunes et qu'on a le temps, mais j'ai envie d'être papa... enfin, c'est avec un enfant que j'imagine l'avenir...
Il n'avait pas tort. Et si je l'avais perturbé avec ma question, il m'a lui surprise avec sa réponse. Bien sûr que je rêve d'être maman, mais je ne l'imagine pas dans un avenir proche.
- Effectivement, on est encore jeunes, je n'ai que vingt deux ans Fermin, mais ça finira par arriver.
- Tu aimerais ?
- Bien sur, mais... pas de suite. Il me reste deux ans d'études, j'aimerai d'abord les finir avant de commencer quoi que ce soit.
- Il nous reste alors bien deux ans pour profiter tous les deux !
- C'est ça. L'occasion pour nous de voyager et de faire tout ce qu'on ne peut pas faire avec un enfant en bas âge.
- Ah d'ailleurs, j'ai quelque chose pour toi !
Fermin semblait chercher quelque chose dans sa poche avant d'en sortir une enveloppe à mon nom. Surprise, je suis un peu réticente à ce qu'il peut y avoir dedans. Mais le connaissant, je n'ai sûrement pas à m'inquiéter.
Je décide finalement d'ouvrir l'enveloppe avant d'en sortir deux billets d'avions. Je n'arrive déjà pas à réaliser mais lorsque je comprends que nous allons partir au Costa Rica, je manque de m'effondrer.
- On... on va partir au Costa Rica ? je demande les larmes aux yeux.
- Bien sur, c'était ton rêve non ?
- Mais Fermin... je... je ne sais même pas quoi dire...
- Dans un mois on y sera !
Je ne savais quoi répondre alors je me levais et m'asseyais sur ses genoux pour le prendre dans mes bras. J'étais si heureuse mais en même temps je ne réalisais pas encore. C'était probablement le plus cadeau qu'il pouvait me faire et je mesurais combien j'étais chanceuse de l'avoir dans ma vie.
- Je t'aime tellement Fermin... merci pour tout, et surtout pour ça ! rigolais-je.
- Je me suis dis qu'un petit voyage après l'Euro serait une bonne idée !
- Bien sur que ça l'est ! C'est incroyable ! Je n'arrive toujours pas à réaliser.
La proximité que j'avais avec Fermin me faisait du bien et je ne cessais de le remercier. Je l'embrassais plusieurs fois avant de me rasseoir à ma place quand le serveur ramenait les plats.
Finalement, la soirée était bonne jusqu'au bout. D'abord l'Espagne se qualifie, ensuite Fermin m'emmène au restaurant pour nos un an, il m'offre un voyage au Costa Rica et... on sait tous les deux qu'on terminera au mieux cette journée a l'hôtel.
J'avais le meilleur copain, c'était une évidence. Le reste du repas se passait très bien et nous abordions tous les sujets possibles et inimaginables. Ça me faisait du bien de passer cette soirée avec lui et je ne pouvais être plus heureuse.
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