Charles Leclerc.
| Monaco. Dimanche 6 Août 2023. |
Rare sont les dimanches durant lesquels je me permet de rester au lit mais ce matin, c'est exactement ce que j'ai fait. Je n'ai pas trouver le courage de me rendre à la salle de sport, je suis simplement rester au lit avec la meilleure compagnie qui soit et c'était absolument parfait. Et je compte faire exactement la même chose cette après-midi. Nous avons mit une série il y a quelques minutes mais je dois avouer que j'ai bien du mal à me concentre, bien trop occuper à observer ma copine qui se trouve assise à mes côtés, entrain de s'appliquer un masque au pinceau sur son visage.
Moi - C'est pour quoi ?
Nora - Un masque pour l'éclat de la peau.
Elle se tourne vers moi avec le visage couvert de ce masque à l'argile et me sourit quand tout à coup, son visage s'éclaire.
Nora - Tu pourrais essayer, tu sais ?
Moi - Moi ? Non !
Nora - Allez, elle insiste. Ben, il fait toujours ça avec moi !
Moi - Il s'applique ce truc sur le visage ?
Nora - Et après il est ravi parce qu'il a la peau toute douce !
Elle me fait un large sourire et je le reconnais, il m'est difficile de résister à cette fille.
Nora - Allez ! Ta peau a aspiré pleins de trucs de moteurs toxiques ses dernières semaines, il faut rectifier ça !
Moi - Bon, je souffle. Juste une fois...
Nora - Génial !
Elle affiche un sourire satisfait en trempant son pinceau dans le pot avant de m'étaler son fameux masque sur le visage. Je ne sais pas de quoi j'ai l'air mais j'espère pour moi que personne ne va se décider à débarquer chez moi à l'improviste durant ce moment.
Moi - On va devoir le laisser combien de temps ?
Nora - Dix minutes.
Moi - Mais ça commence à me brûler ton truc !
Nora - C'est normal, Charlie.
Moi - Ça brûle vraiment, bébé.
J'insiste mais en voyant que j'approche mes mains pour me tripoter le visage, ma brune me tape les mains pour m'en empêcher. Elle aime me maltraiter. Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? J'adore ça.
Nora - Ne touche pas, ça va passer !
J'obtempère en me regardant avec curiosité dans le miroir de poche qu'elle vient de me tendre. Je ne sens plus ma peau, la substance picotent mes joues ainsi que toute la surface entre ma bouche et mon nez. Je suis vraiment pas habitué à ce genre de chose.
Moi - Qu'est-ce que tu fais, je lui demande en la voyant tendre son téléphone vers nous.
Nora - J'immortalise ce moment, elle me dit en souriant. C'est pas tous les jours que je fais des masques à l'argile avec ma meilleure copine.
Moi - Je suis ta meilleure copine ?
Nora - Ouais, elle acquiesce et braque le téléphone sur nous. Sourit un peu !
Je passe les bras autour de sa taille, le menton sur son épaule et souris à pleine dents. Elle prend plusieurs photos avant de prendre le temps de les regarder et sans vouloir me vanter, nous sommes vraiment pas mal.
Nora - On est vraiment trop belles !
Je rigole et embrasse son épaule en imaginant bien qu'un jour, ma curiosité me perdra. J'étais curieux de savoir ce que ça allait faire et maintenant, me voilà en train d'attendre comme un con que l'alarme sonne, le visage peint d'une couleur grisâtre, aux cotés d'une petite amie qui se moque littéralement de moi. Ce dimanche n'a vraiment rien à envier à mes week-ends de courses, c'est lunaire.
Quand ça sonne enfin après dix minutes, je suis le premier à me précipiter dans la salle de bain, trop impatient à l'idée d'enlever ce produit de ma peau et puis voir un peu quel bienfait ma peau en à tirer, j'avoue.
J'examine ma peau à travers le miroir sous le regard de ma copine qui m'observe en souriant. Finalement, je sens bien que je vais finir par prendre goût à cette activité hebdomadaire.
Nora - T'as jamais eu la peau aussi belle, avoue ?
Moi - J'ai la peau éclatante !
Nora - T'es pas mal, oui.
Elle me jette un regard à travers le miroir et se met à sourire avant de se tourner vers moi. Je prend son menton entre mes doigts lorsqu'elle lève sa tête vers moi et me penche pour capturer ses lèvres. Nos langues dansent ensembles alors que j'appuie fermement ma main contre sa hanche en la guidant jusque dans la chambre. C'est elle qui commence à prendre les commandes des choses en enlevant mon t-shirt. Elle semble vouloir diriger et je la laisse faire. Je m'allonge sur le bord du lit, le corps de ma petite amie au dessus du mien. Elle ne semble pas très pressée et me fait languir doucement et le fait de la savoir nue sous cette serviette en éponge rend clairement les choses beaucoup plus difficiles. Je ne suis pas sûr de pouvoir encore supporter ça très longtemps avant de craquer. Elle me mordille le cou avant de m'embrasser le torse tout en descendant vers mon bas ventre. J'ai envie qu'elle arrête cette torture, je veux la sentir autour de moi.
L'excitation est à son comble lorsque mon téléphone, encore dans ma poche se met à sonner, m'annonçant que quelqu'un est en train de m'appeler. Nora se détache de mes lèvres en lâchant un nerveux et glisse sa main dans ma poche pour en sortir le téléphone qu'elle me tend avant de s'asseoir à califourchon sur moi. Je décroche en soufflant.
Moi_ Quoi ?
..._ C'est comme ça que tu parles à ton frère qui est devant ta porte et qui attend que tu lui ouvres ?
Moi_ Putain, Arthur ! Je... J'arrive, je soupire en jetant un regard à la brune en face de moi. Deux minutes, s'il te plait.
Je raccroche sans attendre une réponse de sa part et jette mon téléphone sur la l'espace vide à mes côtés. Nous n'avons pas du tout besoin de contraception quand on a un frère comme Arthur, je vous assure.
Moi - Je vais le tuer, je souffle. Je suis chez moi et je ne peux même pas être tranquille !
Nora - C'est pas grave, Hun...
Elle esquisse un sourire en posant sa main à plat sur mon torse et se penche pour m'embrasser le coin des lèvres avant de se déplacer. Je m'assois sur le bord du lit et récupère mon tee-shirt avant de me lever à mon tour pour me diriger vers la porte en ruminant pour ouvrir à mon frère qui attend derrière celle-ci.
Arthur - Tu en as mit du temps, j'ai cru que tu allais me laisser en plan !
Moi - Je ne t'ai pas invité non plus !
Arthur - Parce que je... Je dérange peut-être ?
Moi - Non... Entre.
Encore une fois, je suis bien trop poli pour lui dire que oui, c'est la deuxième fois qu'il me dérange dans un moment opportun mais je m'abstiens parce que vu sa tête, quelque chose ne va pas. Il sait qu'il peut m'appeler quand il veut, je suis là si il a besoin de conseils ou que ce soit mais ce n'est pas dans ses habitudes de débarquer le dimanche après-midi à l'improviste, surtout quand ma mère me dit le matin même qu'il doit passer la journée avec sa copine.
Moi - Ça va ?
Arthur - Ouais... Salut, Nora !
Nora - Salut, Arthur !
Elle sourit en s'approchant pour lui faire la bise. Les deux ne se sont vus que lors du week-end à Silverstone mais ils se sont très bien entendu. Je n'avais pas de toute la dessus, j'étais persuadé que les choses se passeraient bien et c'est exactement ce qui est arrivé.
Pendant ce temps, je me dirige vers le frigo pour lui sortir une canette de coca zéro, chose qu'il prend toujours à chaque fois qu'il vient chez moi. Il s'assoit sur un des tabourets de l'îlot centrale en attendant. Je ne sais pas trop ce qu'il a mais c'est mon frère et je sais que quelque est en train de le tracasser.
Moi - T'étais pas sensé passer la journée avec ta copine, je lui demande en lui tendant son verre. Genre comme moi avec la mienne, par exemple...
Arthur - Je devais, il soupire en prenant le verre que lui tend. Mais on s'est encore disputé avec Carla, c'est compliqué en ce moment.
Moi - Oh.
... - Je vais vous laisser, ma copine intervient. J'ai un coup de téléphone à passer.
Arthur - Tu peux rester, Nora... Ça ne me gêne pas.
Nora - Je dois appeler ma mère, Arthur.
Elle lui sourit et passe une main dans mon dos avant de partir vers la chambre. Je sais que c'est une fausse excuse pour nous laisser tous les deux étant donné qu'elle a déjà eu ses parents ce matin et c'est une chose suffisamment exceptionnelle pour le noté mais c'est encore une des multiples raisons pour lesquelles je l'aime tant.
Moi - Donc, je reprend, tu t'es disputé avec Carla ?
Arthur - Oui, il soupire. Elle me reproche d'être beaucoup trop focus sur mon objectif et de ne pas assez faire attention à elle.
Moi - Et c'est le cas ?
Arthur - Je sais pas, il hausse les épaules. Je comprend tout ce qu'elle me reproche mais en même temps, elle sait que tout ce que je vis actuellement, c'était mon rêve de gosse et que je dois tout donner pour arriver encore plus haut.
C'était son rêve mais il n'a pas eu la même chance que moi. Il a dû arrêter le karting parce que mes parents ne pouvaient pas payer pour nous deux. Ils ont dû faire un choix à ce moment et ce n'est que lorsque je suis rentré en formule un que j'ai pu l'aider grâce à mon manager. Il a gravi doucement les étapes pour en arriver là où il est et depuis qu'il est arrivé en F2, il passe beaucoup moins de temps à Monaco parce qu'il est très occupé mais pour être honnête, je ne pensais pas que ça été si compliqué que ça entre les deux.
Moi - C'est ton rêve mais est-ce qu'elle ne ferait pas un peu aussi parti de la construction de ce rêve ? Elle est là depuis le début, Arthur.
Arthur - Je sais, il souffle. Et je l'aime, vraiment. Je l'aime comme un fou mais j'ai l'impression qu'on est plus du tout sur la même longueur d'ondes, elle et moi.
Les relations à distance ce n'est jamais évident mais ajouter à ça, un rêve qui nous anime depuis petit, des fans et des médias sans limites, c'est vraiment compliqué et je sais de quoi je parle. Dans mes précédentes relations, notamment la dernière, j'ai fait beaucoup d'erreurs. Je me suis retrouvé tout à coup propulsé dans une sorte de tourbillon avec la série de Netflix tout en étant complètement accaparé par mon objectif de gagner un championnat et je n'ai pas vraiment fait attention à ce qu'elle ressentait de son côté par rapport à tout ça. Bien sûr, il y avait de l'amour entre nous mais à la fin, ce n'était plus de l'amour sain et c'est ce qui nous a poussé à prendre mutuellement nos distances.
Arthur - En plus, on passe tout notre temps libre à s'engueuler, il souffle. Ce n'est pas sensé se passer comme ça à notre âge, on est bien d'accord ?
Moi - C'est vrai, j'affirme. Ce n'est pas sensé se passer comme ça mais on part aux quatre coins du monde et on passe plus de temps dans les airs que chez nous alors je pense que ce n'est pas facile pour les autres. On a choisi cette vie mais on est pas facile à suivre, Arthur.
Je ne suis pas le mieux placer pour avoir cette conversation mais tout ce que je sais, c'est que nous sommes impossible à vivre. En réalité, je crois qu'il faut drôlement nous aimer pour supporter cette vie dysfonctionnelle que nous avons à offrir.
Moi - C'est probablement une mauvaise passe, je tente de le rassurer comme je peux. On va tous partir dans quelques jours, tu vas passer du temps avec elle et ça ira certainement mieux après...
Arthur - C'est vrai mais quand je te vois avec Nora, je me dis que tout est simple pour vous deux, il soupire. En même temps, t'es complétement fou d'elle alors c'est évident que tout est simple.
Moi - Tout n'est pas simple, Arthur.
Arthur - Oh je t'en pris ! Vous êtes encore dans la phase bonheur et sous vêtement où elle rit à tes blagues de merde.
Moi - Je t'interdis de dire que mes blagues sont nulles.
... - Un petit peu quand même, Charlie.
Je me tourne vers le couloir où je vois ma brune réapparaître, tout sourire après la phrase qu'elle vient de lâcher. Je la regarde alors que mon frère se met à rire de son côté. J'adore me sentir soutenu, c'est fantastique.
Moi - Merci pour le soutien infaillible !
Nora - De rien !
Elle rigole et se dirige vers le frigo pour attraper une canette avant de s'asseoir à mes côtés, juste en face de mon frère qui nous fixe tous les deux avec un sourire en coin.
Arthur - J'ai l'impression d'être un gamin qui a fait une connerie quand je vous vois tous les deux comme ça, on rigole. Je vous promet que je n'ai rien fait !
Moi - Tu n'as rien fait, je lui répète. Et je pense que ce n'est pas en restant ici que tu vas l'avoir cette discussion, tu sais ?
Arthur - Tu essayes de me mettre à la porte ?
Moi - Pas du tout, je lui dis. Mais c'est sûr que ce n'est pas en restant ici que les choses vont s'arranger !
Arthur - Je sais !
Je le connais bien assez pour savoir qu'il fait tout pour repousser le moment de la discussion parce qu'il a peur de ce qui pourrait se passer et je le comprend. Je pense juste que faire l'autruche n'est pas du tout une solution, il ne peut pas rester ici en attendant que l'orage passe.
Arthur - On se voit demain soir chez maman, de toute façon ?
Moi - On se voit demain, j'acquiesce. Maintenant casse-toi et va discuter avec ta copine !
Arthur - Donc tu me mets bien dehors, j'avais raison !
Moi - Je pense que tu devrais t'en remettre, je souris. Tu passeras le bonjour à Carla ?
Arthur - Je vais le dire à maman, surtout !
Je rigole alors que je le vois se lever de son tabouret. Il s'empresse d'aller faire une étreinte à la brune à mes côtés avant de me faire un doigts en me passant sous le nez pour aller jusqu'à la porte d'entrée.
Ah... L'amore fraterno, qu'ils disent.
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Bonjour à tous ! J'espère que ce chapitre vous a plu. J'attends vos avis pour les améliorations. 🙊
Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour la suite et en attendant prenez soin de vous ! 🫶🏼
À très vite,
Léna ♥️