📆 vendredi 19 juillet
- 𝐅𝐞𝐫𝐦𝐢𝐧 -
Ma petite valise pour le week end dans l'entrée, je récupère rapidement mes clés de voiture pour ranger mes affaires dans le coffre. Camille qui a dormi chez moi cette nuit, va rejoindre Loïs et Ella pour quelques jours également sur Saragosse.
Alors bien que j'ai une confiance aveugle en Camille, je crains que ça ne soit vraiment réciproque. Et dans le fond, je pourrais la comprendre, mon passé de coureurs de jupon semble l'effrayer mais ce week end est aussi l'occasion pour moi de lui prouver ma sincérité.
- Cam, y'a Loïs ! criais-je d'en bas.
- J'arrive !
Loïs se garait tandis que je fermais les baies vitrées et fenêtres de chez moi. Camille descendait enfin, ses affaires dans une valise. Elle avait tout préparée la veille, et comme elle partait directement, dormir chez moi était le compromis parfait.
- Salut vous deux ! dit la copine de Joao en entrant.
- T'as l'air en forme toi, c'est quoi, la séparation avec Jo ? ris-je.
- Non, c'est d'avoir ta copine pour moi !
- Calme toi quand même, comme tu l'as dis c'est MA copine.
- Tu ne trouves pas que ça lui va bien la jalousie ? rigole Camille en se joignant à la conversation.
- Allez cassez vous maintenant, je dois partir et éviter d'être en retard, sinon les gars vont me détester.
- C'est comme ça que tu dis au revoir à ta meuf ? je suis outrée Fermin... se plaint Loïs avant de nous laisser seuls.
Lorsqu'elle était partie, je prenais ma chérie dans les bras, un peu déçu de devoir la quitter. Et même si ce n'est que six jours, on se reverra vite, et puis je ne risque pas de tenir plus longtemps sans elle tant elle me manquera.
- Tu m'envoies un message dès que tu es arrivée ? je demande alors qu'elle est toujours dans mes bras, face à moi.
- Oui. Et toi aussi.
- Je le ferai. Amuse toi bien, mais pas trop quand même !
- Parles pour toi ! rit Camille.
- Tu vas me manquer je crois...
- Et ça n'est pas une raison pour m'appeler toutes les heures.
- Je m'abstiendrais.
- Mouai. Fais attention à ton genou Fer...
- Oui t'en fais pas.
- Tu es sur la fin, ça n'est pas le moment de replonger. Et je ne jouerai pas l'infirmière une deuxième fois !
- Oui maman !
- Ehhh !
- Je rigole. Promis je ferai attention.
- Ca marche. Bon... je vais te laisser, Loïs doit m'attendre...
- Bon séjour mon cœur !
Elle souriait puis nous nous embrassions rapidement avant de nous prendre une dernière fois dans les bras. Elle allait me manquer mais j'espérais au fond de moi qu'elle ne ferait pas de la merde, même si en réalité, je ne l'en pense pas capable. Comme moi, depuis qu'elle fait partie de ma vie, je sais que je n'irai jamais voir ailleurs, parce que Camille est spéciale, elle me suffit et je commence à tomber amoureux. Alors autant profiter avec mes amis de ce séjour entre potes.
Après que la voiture de Loïs soit partie avec ma chérie, c'est à moi de prendre le volant, en direction de la gare. Le train ne m'attendra pas, c'est pourquoi il faut que je me dépêche.
Par chance, dans un temps record j'arrive à la gare saint et sauf. Je retrouve rapidement mes amis qui me félicitent même d'être à l'heure. Tout juste quinze minutes après, nous montons dans notre train qui ne démarre que quelques minutes après, en direction de Madrid.
- Première séparation avec Camille toi ! dit Joao. C'est comment ?
A côté de Pablo et en face de Joao, je me devais de répondre à sa question. Pedro étant sur son téléphone, semble avoir mieux à faire, ce qui m'arrange un peu. Non pas que je sois de nature réservé mais lorsqu'il s'agit de parler de mes relations amoureuses, j'ai toujours un peu de mal. Ferran lui, se contente d'écouter attentivement.
- Je sais pas, je me sens bizarre... avouais-je.
- Oula... dans quel sens ? demande mon meilleur ami.
- Ca faisait longtemps que je ne m'étais pas engagé dans quelque chose de sérieux. Et maintenant que c'est fait je me trouve différent.
- En bien ? m'interroge Ferran.
- Ouai. Comme si Camille me changeait...
- Et ce n'est pas censé être une bonne nouvelle ?
- Si, bien sûr que si mais... je ne supporterai pas qu'elle rentre en France... et une relation à distance ça serait compliqué. Je le ferai bien sûr s'il le fallait, mais est ce que sur le long terme ça marcherait ?
- Si vraiment elle venait à rentrer je pense qu'elle reviendrait vite. Elle se rendrait compte que tu lui manques trop.
- Je sais pas... j'ai peur de vite tomber amoureux...
- Ah parce que tu ne l'es pas déjà ? ri Pedro.
- Bah... je sais pas trop justement.
Mes amis riaient de me voir ainsi mais je devais dire que je commençais à aimer cette face là de moi. Je n'ai plus envie d'aller vers d'autres filles, Camille me suffit amplement et je sais qu'une fille pareille, il faut la garder.
Sur le reste du trajet, on parlait de leurs relations, l'avenir de celles-ci et les conquêtes des célibataires. On riait beaucoup et un séjour tous les cinq nous ferait le plus grand bien. Et vu la fine équipe, on risque de passer de belles vacances.
(...)
Après une courte sieste, le train arrive enfin à Madrid. Joao m'informe que les filles sont bien arrivées à Saragosse et je m'empresse de regarder mon téléphone.
De Camille :
On est bien arrivées. Bon séjour mon cœur, tu me manques peut être déjà un peu...
Je souriais bêtement avant de lui répondre et de ranger mon téléphone. On sortait avec nos valises et récupérions le taxi le plus proche pour nous rendre à la villa que nous avons loué.
- Les mecs va falloir se dévouer pour aller faire quelques courses ! s'exclame Pedro.
- Moi ça me dérange pas ! répond Pablo.
- Je l'accompagne ! dis-je.
- Je pensais que ça serait plus compliqué mais c'est parfait !
Vingt minutes après, on visitait la belle villa qui était la nôtre pour les six prochains jours. Je m'y sentais bien ici et je savais qu'on allait s'éclater entre potes.
- Mec, t'es prêt ? demande Pablo en débarquant dans ma chambre.
- Yep, je récupère ma carte et c'est bon !
Pablo et moi finissions par traverser la rue avant de marcher un peu pour arriver au supermarché. On n'avait pas besoin de grand chose parce qu'on allait pas mal sortir mais au moins de quoi boire, petit déjeuner les matins et peut être prévoir deux trois repas au cas où.
- On n'a rien de prévu ce soir ? demande Pablo.
- Je ne crois pas. Qu'est ce que tu proposes ?
- J'avais pensé qu'on pourrait aller se boire un verre dans un bar tranquillement et se coucher tôt pour récupérer un peu de force parce qu'entre le trajet et les derniers jours ça n'est pas de tout repos...
- Ca me va bien. Et puis avec mon genou je préfère faire encore un peu attention même si je suis pratiquement guéri.
- T'as bien raison. Demain on se met en mode touristes de toute façon, même si on connaît un peu ici.
- C'est carré ! Voilà une bonne semaine qui s'annonce !
Après que nous ayons récupéré le nécessaire au supermarché, Pablo et moi rentrions les bras pleins. De retour à la maison, les garçons étaient déjà dans la piscine alors, une fois que tout avait rangé, on n'attendait pas plus pour sauter dans la piscine.
(...)
Début de soirée nous voilà. Tous les cinq attablés autour d'une table haute dans l'un des meilleurs bars de Madrid, nous trinquons à ce séjour tous ensemble.
- Je ne sais pas qui a eu cette idée de venir ici mais ça n'était sûrement pas une bonne idée... dit Pedro.
- Pourquoi, c'est quoi le problème ? l'interroge Pablo.
- Je nous laisse dix minutes grand max avant qu'on ne fasse reconnaître et que l'enfer commence.
- Mais non !
- Regarde la blonde qui se dirige droit vers nous ! se plaint-il.
Je me tournais avant de voir effectivement une blonde s'approchait de notre table. Si on devait prendre trois ou quatre photos ça n'était pas un problème, en revanche, si le monde se multipliait il faudrait partir au plus vite pour éviter tout dérapage.
- Eh salut ! dit-elle. Je vous ai vu de loin, vous pensez qu'on peut faire une photo ?
- Pas de problème ! répond Joao.
Ce dernier récupérait le téléphone et nous faisions une photo à six. La fille semblait ravie et je savais qu'elle voulait taper la discute. Moi qui espérait passer une soirée avec mes amis, je crains que ça ne soit pour ce soir.
- Bon en tout cas merci beaucoup ! dit-elle. Et hum... juste une dernière chose, tiens Fermin, c'est cadeau !
La blonde me laissait un bout de papier avant de s'en aller, large sourire au visage. Pris de curiosité, j'ouvre le morceau de papier avant d'y découvrir un numéro. Très probablement le sien.
- Je serai toi je le jetterai... dit Pablo.
- Tu pensais vraiment que j'allais le garder ? j'en ai absolument rien à foutre. Quelqu'un le veut ? je demande.
Tous répondent négativement alors je me permet de déchirer le papier puis de le laisser sur la table. Enfin, nous étions tranquille et la soirée pouvait commencer. C'était si rare que l'on soit tous les cinq réunis, dans un autre contexte que le foot alors c'était l'occasion idéale pour nous retrouver.
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qu'est ce que réserve les prochains chapitres ?🤭