Nora Wilson.
| Silverstone. - Samedi 22 Juillet 2023. |
Le réveil à sonner de bonne heure ce matin, probablement beaucoup trop tôt à mon sens pour un samedi mais aujourd'hui, c'est jour de qualifications. J'ai feins de ne pas l'entendre pour gagner quelques minutes de sommeil en plus mais il faut croire que ce temps est écoulé étant donné que mon brun semble être sorti de la salle de bain.
... - Princesse ?
Le lit s'affaisse lorsque je le sens s'avoir au bord de celui-co et ses doigts se glissent délicatement dans mes cheveux alors que j'entrouvre doucement les yeux pour faire face au brun qui se trouve assis au bord du lit.
Charles - Tu peux rester encore un peu dans le lit, il me sourit. Je dois aller sur le circuit, on a une réunion par rapport à hier.
Moi - D'accord.
Charles - Ce n'est pas ce qui était prévu mais je me ferai pardonner.
Moi - Un câlin suffira.
Il acquiesce et sans attendre, se penche pour m'encercler de ses bras. Je l'attire vers moi alors qu'il bascule sur le matelas en prenant soin de ne pas m'écraser au passage. Son nez trouve immédiatement place dans mon cou qu'il embrasse avant que je ne vienne me blottir contre lui.
Charles - Les pass pour le week-end sont à côté de ton sac, il me dit. Et Joris va rester avec vous parce que j'assure vraiment pas comme copain.
Moi - C'est pas grave, j'esquisse un sourire. Je comprend.
Charles - J'aurais aimé être avec toi.
Moi - Je serai avec Joris et Ben alors je ne serais pas perdue, je souris. On se retrouvera là bas !
Au fond de moi, j'aurai aimé qu'il soit avec moi mais avec du recul, je me dis que ce n'est pas plus mal qu'il ne le soit pas parce que je ne sais pas si je suis suffisamment prête à affronter toute cette effervescence et ses caméras dans le paddock.
Charles - Je serai le beau-gosse en rouge !
Moi - Celui qui a du mal à mettre son casque tellement son égo est énorme ? Je devrais facilement le retrouver !
Il rigole et plante un dernier baiser sur ma joue en murmurant qu'il est attendu pour sa réunion et qu'il faut qu'il s'en aille. Je me contente de l'embrasser une dernière fois avant de le laisser sortir de la chambre.
La porte fermé, je me renfonce quelques instant dans ce lit, la tête nichée dans cette oreiller qui est, à mes yeux, particulièrement confortable. J'imagine que le service de chambre ne le remarquerait pas si je le glissais dans ma valise pour le ramener à Monaco, n'est-ce pas ? Après tout, ils ne sont pas à un oreiller près.
Après quelques minutes, je fini par prendre mon téléphone pour regarder l'heure et constate qu'il est huit heure. Je me balade quelques instants sur les réseaux sociaux pour voir les dernières nouvelles et en profite même pour envoyer un message à mon meilleur ami, en espérant que ce dernier soit déjà réveillé. Heureusement pour moi, sa réponse ne se fait pas attendre.
De Ben à moi_
Je viens d'ouvrir les yeux. Petit déjeuner ?
Je lui répond rapidement que je passe sous la douche et que j'arrive d'ici une vingtaine de minutes avant de courir sous la chaleur enveloppante de celle-ci.
Ces quelques jours à la maison m'ont fait bien fou. Évidemment, j'aurais aimé voir ma mère mais ce n'est que partie remise. J'aurai aussi aimé avoir un signe de vie de Gabriel mais comme l'a dit papa, je sais exactement comme il peut être. J'ai passé ses derniers jours à me dire que ça lui passera et ça lui passera forcément mais quand ? Je ne sais pas. J'ai eu un call avec Lorenzo hier soir pour discuter d'un dossier, il est passé derrière l'écran et il ne m'a pas adressé un seul mot alors j'espère au plus profond de moi qu'il aura mit de l'eau dans son vin d'ici lundi parce que passer une semaine dans l'ignorence totale car je suis à des centaines de kilomètres, je peux tout à fait le gérer mais passer tout mon temps dans les mêmes locaux que lui sans s'adresser la parole, je ne suis pas sûre de pouvoir le gérer aussi bien.
Tout ça ne m'a pas empêché de passer une bonne soirée, hier. J'étais heureuse de retrouver Charles et la soirée improvisé d'hier soir été vraiment chouette. Je pense pouvoir dire que nous avons tous passé une bonne soirée. Je ne savais pas trop comment aller se passer la soirée mais en fait, Benjamin et Charles n'ont fait que discuter et rire à propos des anecdotes que mon meilleur ami s'est fait un malin plaisir à partager pendant que je discutais avec Joris. J'avais déjà eu l'occasion de discuter avec lui lors de notre sortie bateau mais j'avais tout de même passé beaucoup plus de temps avec les filles. Hier soir, c'était l'occasion parfaite pour apprendre à se connaître et constater à quel point mon petit ami était chanceux d'être aussi bien entouré. Charles à vraiment beaucoup de chance de l'avoir dans sa vie. Il le suit un maximum et pour lui, c'est une sorte d'équilibre de l'avoir avec lui.
En sortant de la douche, je m'enveloppe dans une serviette pour aller chercher les vêtements que j'ai oublié avant d'entrer sous la douche et après du maquillage et quelques ondulations dans mes cheveux plus tard, me voilà enfin prête. Je prend une veste et les pass ainsi que mon sac, sachant que je ne reviendrais pas ici avant ce soir et sort de la chambre pour retrouver celle de Ben qui se trouve de l'autre côté du couloir. Je toque à celle-ci et sans attendre, ce dernier vient m'ouvrir.
Ben - Enfin ! Heureusement que tu es là parce qu'ils ont ramenés le petit déjeuner et je meurs de faim !
Moi - Moi aussi, tu n'imagines même pas !
Sans attendre, on s'installe tous les deux pour pouvoir manger ce que le room-service nous a monté et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il y a de quoi faire entre les pancakes, les œufs brouillés et l'assiette de British breakfast. Je ne suis pas sûr qu'on mange ce midi avec tout ça mais pour le moment, j'ai très faim.
Les discussions s'enchaînent et je sais qu'il fait en sorte de ne rien laissé paraître alors qu'il a probablement passé toute sa nuit à penser à Peter avec qui il s'est disputé hier après-midi. C'est pour ça que nous sommes arriver avec deux heures d'avance, d'ailleurs. À la base, nous devions arriver bien plus tard mais Ben est rentré plus tôt de sa journée. Il avait prévu de passer chez son copain avant de partir mais de ce qu'il m'a expliqué en rentrant, les choses ne se sont pas du tout déroulé comme prévu. Ils se sont disputés et il est parti. C'est tout ce que j'ai comprit parce qu'à vrai dire, il ne s'est pas vraiment étendu sur ce sujet et il ne le fera pas. J'ai parfois l'impression d'être une mauvaise amie dans ce genre de moment mais si moi j'ai besoin qu'on me réconforte lorsque ça ne va pas, ce n'est pas du tout son cas.
Une heure plus tard, je reçois un message de Joris me demandant si nous sommes prêt et qu'il nous attend en bas alors sans attendre, on se prépare à le rejoindre mais avant de partir, Ben prend le temps d'immortaliser l'instant à travers le miroir du couloir avec une photo de nous deux, portant fièrement les trois pass autour de nos cous.
Ben - On ressemble a des sapins de noël , il dit en regardant le cliché. On a jamais été aussi beau !
Moi - C'est vrai, je rigole en regardant le cliché. C'est pour ça qu'il faut la garder pour nous.
Ben - Je la mettrai nulle part, Lalou.
J'esquisse un sourire en voyant qu'il a comprit où je veux en venir avant de sortir de la chambre pour rejoindre Joris qui nous attend patiemment dans le hall de l'hôtel.
Moi - Salut Joris.
Joris - Ça va ?
Moi - Ça va, je souris. J'imagine que ce n'était pas ton programme de la matinée ?
Joris - J'ai gagné une heure de sommeil grâce à ça alors je devrais plutôt vous remercier, il sourit. On peut y aller ?
On acquiesce tous les deux avant de suivre à Joris sur le parking de l'hôtel où un van avec chauffeur nous attend. Même si le circuit n'est pas si loin, la circulation y est particulièrement dense et ce n'est seulement qu'après une demi heure que nous finissons par arriver sur le parking du circuit. Le van nous dépose juste devant et on s'empresse d'avancer en direction des portiques.
Nous passons les bornes de sécurités avec nos badge et quelques mètres plus loin, les murs des motor-home se dessinent devant moi. J'ai déjà eu la chance de mettre un pied dans le paddock à Monaco mais c'est la première fois depuis le début de la relation avec Charles et je suis toujours impressionné. Le fait de ne pas être seule me rassure tout de même un peu alors je m'accroche à son bras en avançant. Par chance, les motor-homes sont organisés selon le classement de l'année précédente alors après avoir passé le bâtiment impressionnant qu'est le motor-home RedBull, nous arrivons rapidement devant le bâtiment rouge de l'écurie italienne.
Joris connaît vraiment beaucoup de monde alors il salue chacune des personnes qu'il croise avant d'arriver jusqu'à la cantine de l'écurie. Les garçons prennent tous les deux un café et moi, je me contente d'une bouteille d'eau avant de s'installer tous les trois à une table haute en discutant de la journée qui arrive. Ben a mille questions qui lui traversent l'esprit. J'imagine qu'il s'est retenu toute la soirée d'hier pour le faire mais maintenant que nous sommes dans le vif du sujet, personne n'y échappe. Les questions fusent mais il est vite interrompu.
Ben - Oh mon dieu !
Ses yeux s'écarquillent et je me tourne avec Joris pour observer ce qu'il l'a fait réagir comme ça. C'est là que j'aperçois un brun en tenue rouge à l'effigie de la scuderia. J'ai beau ne pas connaître grand monde, je sais qu'il ne s'agit pas de son coéquipier que j'ai déjà vu mainte et mainte fois à travers des photos.
Joris - Navré de t'apprendre que Alessandro est hétéro.
Ben - Et est-ce qu'il le sait ?
Joris s'étouffe de rire face aux propos de mon meilleur ami pendant que je garde la face.
Moi - Beh.... J'imagine ?
Joris - Tu pourras demander à Charles qu'il te le présente, c'est un mécano.
Ben - Je vais surtout lui demander un pass VIP pour toutes les courses à venir, oui !
Joris - Tu vas pouvoir lui demander ça toute de suite, il arrive.
Je regarde partout autour de moi, jusqu'à voir mon brun apparaître dans l'encadrement de la porte et en pleine discussion avec une personne que je reconnais comme étant Andrea, son physio. En me voyant, il m'adresse un sourire et c'est à ce moment qu'ils arrivent à notre hauteur.
Andrea - Ciao, Nora. Stai bene ?
Moi - Sto bene, sì. E tu ?
Andrea - Anche io !
Mon italien est toujours très approximatif mais je me débrouille de mieux en mieux grâce à nos rendez-vous professionnels avec Lorenzo et avec Charles aussi. Je l'entend tellement parler italien que ça fini par rentrer.
Charles - Ça va, il me demande en m'embrassant le coin des lèvres.
Moi - Ça va, je souris. Je suis en bonne compagnie.
Joris - D'ailleurs à ce propos, je crois que Benjamin aimerait énormément tenir compagnie à Alessandro alors je pense que des présentations s'imposent.
Ben - Qu... Quoi ? Non mais, je_
Charles - Je comprend, il le coupe en riant. Et je pense que tous les gens du paddock et des réseaux sociaux vont comprendre, Benjamin.
Ben - Non, mais je... Ça va. J'admire de loin, c'est tout !
Le voir se dégonfler de la sorte devant mon copain et son physio me fait rire, surtout lorsqu'il change de sujet pour demander comment il appréhende cette journée de qualifications. Charles est plutôt optimiste, il a l'air confiant pour sa journée et son week-end. Je pense que la réunion qu'il a eu ce matin lui a vraiment fait du bien parce que quand on sait retrouvé hier soir, il n'était pas vraiment optimiste et ça m'a fait beaucoup de peine de le voir comme ça. À vrai dire, je ne sais jamais comment le rassurer après des journées comme hier. J'essaye de faire au mieux mais je suis complètement novice et ce n'est pas simple.
Trente minutes plus tard, Charles est appelé pour aller se mettre en place. La dernière séance d'essai va débuter alors, toujours accompagner de Joris et Ben, on file se mettre en place sur le balcon de la Pit Lane, juste au dessus du garage. Ici, c'est une vraie fourmillière et ça n'a rien à voir avec ce qu'on voit à la télévision, ni même ce que moi j'ai vu à Monaco. J'imagine que les circuits urbains sont quand même beaucoup plus différents que ceux créé exclusivement pour ça.
... - Lorenzo m'a dit que tu serais là !
En me retournant, je fais face à un blond portant un tee-shirt à l'effigie de la scuderia et qui me dis vaguement quelques choses mais ce n'est qu'après un temps de réflexion que je réalise qu'il s'agit du frère cadet des Leclerc.
... - Je suis Arthur, tu te souviens de moi ?
Moi - Arthur ! Oui, je... Je suis contente de rencontrer !
Arthur - Moi aussi, je suis content de te rencontrer, enfin... Te re-rencontrer du coup !
Moi - Moi aussi, Arthur !
Je souris alors qu'il m'étreint chaleureusement entre ses bras. Je dois dire que je ne m'attendais pas à un tel enthousiaste mais je le laisse faire en riant avant qu'il ne se détache pour dire bonjour à Joris et mon meilleur ami qui se trouve à mes côtés avec qui je fais rapidement les présentations avant qu'il ne prenne place au niveau de la rambarde à mes côtés, au dessus du garage, prêt à observer les voitures s'élancer pour les derniers essais de ce week-end avant les qualifications.
Moi - Comment se sont passé tes qualifications, je lui demande avec curiosité. Je n'ai pas vraiment eu un œil dessus...
Arthur - Je crois que tu as bien fait, il grimace. Je pars douzième demain alors on verra...Espérons que Charles fasse mieux !
Moi - Oui... Et espérons que tu remontes dans les points, demain !
Arthur - J'espère !
Les voitures s'élancent une à une du garage et on observe tout sur l'écran géant qui se trouve face à nous. Arthur et Joris prennent vraiment du temps pour nous, ils sont hyper prévenants et répondent à toutes les questions, non sans une pointe d'humour. Arthur est vraiment drôle. Il correspond en tout point à l'image que je m'étais de lui lors de notre première rencontre. Je me souviens avoir discuté avec lui lors de la fameuse soirée à Monaco juste après le grand prix. Ce soir là, il était accompagné de sa petite amie et Lorenzo avait prit le temps de me présenter à eux. Nous avions échangé tous les trois un petit moment et à l'époque, j'avais trouvé que outre la ressemblance physique qui le lier à son frère, l'intonation de la voix était le plus troublant pour moi et pour être honnête, c'est encore le cas aujourd'hui.
Il est plus jeune que Charles aussi, c'est le petit dernier de la fraterie alors quelque part, il a l'air un peu plus « fou » dans sa façon d'être mais je dois reconnaître que je suis assez admirative de voir à quel point il a aussi la tête sur les épaules malgré toute la pression qu'il doit ressentir. J'imagine que les comparaisons doivent être constantes et que ça ne doit pas être très facile de suivre les pas d'un frère qui a déjà sa place dans l'une des plus prestigueuses écuries de Formule un. J'imagine à quel point la pression doit être grande pour lui et étrangement, je ne peux pas m'empêcher de penser à mon frère. Nous sommes tous les deux très fier mais je ne peux pas rester éternellement fâché contre lui pour une histoire si bête. C'est mon frère.
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Bonjour ! Bonsoir !
Aucune excuse pour cette absence mais je reviens doucement avec nouveau chapitre ! Qu'en avez-vous pensé ?
Je vous retrouve très vite pour la suite et en attendant j'attend vos avis avec un patience !
À très vite,
Léna ♥️