NINE || TOME 2 [L.S] ✓

By L_Oceane_S

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Gloire aux survivants. Couverture: @imalovelysugar #PROJETNine sur Twitter. More

UN MOIS.
J-4.
Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Epilogue

Chapitre 5

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By L_Oceane_S

Hi! J'espère que vous allez bien?
Je vous remercie infiniment pour vos commentaires sur le précédent chapitre et pour votre soutien au quotidien. Merci d'être là et merci de donner une chance à cette histoire.
J'espère que ce chapitre vous plaira!

...

CHAPITRE 5

(You are a Memory_Message To Bears)

Harry.

Ça fait maintenant plusieurs jours que nous sommes cachés, ou coincés, dans la base dix. Plusieurs jours, oui, mais je ne saurais en dire combien. Ils se ressemblent tous à mes yeux. Je reste silencieux. Je marche dans l'orphelinat. Je pense à eux. Je pense à Gwendoline. Je pensais savoir ce qu'était le deuil, à force d'enterrer ces enfants innocents, mais ce que je ressens aujourd'hui est plus violent que tout. Ils ont tous prit une part de mon âme en partant mais Gwen, elle, a carrément déchiré mon coeur en deux. Chaque respiration me fait mal. Chaque cauchemar se transforme en rêve à partir du moment où elle est encore là. Mais je finis toujours par me réveiller et les larmes continuent de couler. Elles coulent, mais les sanglots n'éclatent plus. Comme si, de ça aussi, je n'en avais plus la force.

C'est comme si le monde avait cessé de tourner. Comme si tout était en suspend. On me dit qu'on attend l'arrivée des alliés. De ces deux rebelles qui représentent leurs bases. Mais, moi, je ne sais pas ce que j'attends. La force de me lever? La force de prendre un vaisseau que je ne sais même pas piloter pour aller les tuer de mes propres mains? La haine et la soif de vengeance me maintiennent debout. Et ce sont d'ailleurs les seules raisons pour lesquelles j'ai fini par arrêter de m'enfermer dans l'orphelinat, jours et nuits. Même si je n'étais presque jamais seul. Les autres venaient s'installer silencieusement avec moi. Ils m'apportaient de quoi manger, même si je n'y touchais pas. Surtout Louis. Malgré la douleur dans ses yeux face à mon silence, il a continué de venir tous les jours.

Puis, un jour, toujours silencieusement, j'ai rejoins le vaisseau. Les autres m'ont regardé, surpris, et j'ai même vu Liam sourire doucement. Je n'ai pas eu la force de lui expliquer que je ne prenais pas cette décision pour aller mieux. Si je m'écoutais, je me laisserais crever dans cette chambre, au milieu de nos souvenirs à Gwendoline et moi. Mais ma raison me rappelle que, si je veux pouvoir la venger, je dois être opérationnel. Je dois être assez en forme. Mon coeur est peut-être bousillé et mes pensées plus noires que jamais, je dois au moins faire un effort avec mon corps. Comme une arme que je dois fabriquer malgré l'âme meurtrie qui restera enfermée à l'intérieur.

C'est pourquoi j'ai accepté de dormir dans le vaisseau. De m'y laver. D'y manger. Même si je reste toujours aussi muet. Même si j'ignore les regards qui se posent sur moi. Je reste enfermé dans la pièce qui sert de dortoir, avec plusieurs couchettes. J'ai celle la plus en hauteur. Juste au dessus de celle de Zayn et en face de celle de Louis. Mais je dors dos à lui, dos à eux. Même si je sais qu'ils m'entendent parfois crier dans mon sommeil. Même si je sais qu'ils entendent ma respiration saccadée lorsque je me réveille d'un cauchemars ou, encore pire, d'un rêve. Je sens alors le regard de Louis me bruler le dos à ce moment là. Mais je préfère me recroqueviller sur moi-même et fermer de nouveau les yeux, les joues trempées.

Michael m'a apporté de nouveaux vêtements. Des tenues noires qui ressemblent à celles qu'on portait dans la sous-base mais sans nos noms de code inscrits au dos. Il voulait me faire visiter le vaisseau mais j'ai refusé. Si je ne parle pas aux huit autres, je vais encore moins parler aux mentors. Qu'ils soient rebelles ou non, je ne peux m'empêcher de me dire qu'ils ont un jour été complices de tout ça. Complice du plan de Silas à mon égard. Ils ont fait de moi une arme.

Mais une arme faite de chair et de sentiments et non pas d'acier et d'explosif.

J'ai visité le vaisseau seul, une nuit, alors que tout le monde dormait. Il y a deux dortoirs, même s'ils sont petits et étroits. Un pour nous et un pour les mentors. Il y a une salle de contrôle, là où on pilote. Une pièce à vivre avec nos ressources, nos provisions et une table pour manger, des chaises sur lesquelles s'installer. Une salle de réunion. Une infirmerie de fortune, faite avec les moyens du bord. Il y a de quoi soigner, de quoi opérer même si ce n'est pas dans les meilleures conditions. C'est là-bas que Delilah se remet doucement de ses blessures. Les WC se trouvent à côté. Puis il y a une salle de bain, encore une fois étroite mais avec le nécessaire.

C'est grand et petit à la fois lorsque, comme moi, on aimerait se retrouver seul, sans personne autour.

C'est d'ailleurs la tête baissée que je traverse le vaisseau avec une serviette et des vêtements propres dans les bras. Je prends la direction de la salle de bain après une nuit plus qu'agitée. Je n'ai fais que de me réveiller, à plusieurs reprises. J'ai fais un cauchemars où je voyais Gwendoline sur le point d'être tuée, une arme contre sa tempe. C'est Adelaide qui tenait cette arme et, moi, je ne pouvais pas bouger. Le commandant me tenait fermement contre lui, me forçant à admirer son spectacle. Alors je hurlais. Je hurlais et je tentais de tout faire valser mais ma faculté était comme éteinte. J'étais incapable de faire quoi que ce soit. Gwendoline me suppliait de l'aider. Mais je ne pouvais pas. Je n'y arrivais pas. J'étais impuissant comme je l'ai été dans la réalité.

Puis Adelaide tirait et ce n'était plus le corps sans vie de Gwendoline qui retombait lourdement au sol, dans une flaque de sang.

C'était celui de Louis.

Alors je me suis réveillé en hurlant.

Je prends une grande inspiration en entrant dans la salle de bain, refermant la porte derrière moi. Puis je me retourne et me fige en réalisant qu'il y avait déjà quelqu'un avant moi. Louis est là. Torse nu et une serviette nouée autour de ses hanches alors qu'il rince le lavabo en face de lui. Du moins, c'est ce qu'il faisait avant de tourner la tête vers moi et de se figer à son tour. Plusieurs lueurs traversent son regard mais elles ne suffisent pas à l'éclairer totalement. Il est éteint. Sûrement comme le mien.

Mon regard passe de son torse nu à son visage et je tourne instinctivement la tête lorsque je sens cette chaleur traverser ma cage thoracique. Je ne savais même pas que c'était possible. De sentir son coeur se serrer et se réchauffer à la fois. Comme si une étincelle pouvait renaitre, même dans un coeur glacé qui manque plus que tout d'oxygène.

J'entends les pas de Louis se rapprocher de moi et mon cerveau décide de me faire souffrir un peu plus lorsque les images de nos derniers moments ensemble remontent à la surface. Je nous revois, avant notre fuite, en train de s'embrasser comme des fou dans la salle de bain de la sous-base. Je me revois attraper son visage entre mes mains et sentir sa langue chercher la mienne, me donnant l'impression de perdre pied. Je peux encore sentir son sourire contre mes lèvres et cette lueur de peur et d'excitation à la fois lorsque nos bassins se sont retrouvés l'un contre l'autre, me donnant l'impression d'être traversé par une décharge électrique.

Un long frisson traverse ma nuque à ces souvenirs et c'est presque un supplice de tourner la tête vers Louis lorsqu'il se retrouve maintenant en face de moi. Parce que, lorsque je le regarde, il y a un million de sentiments qui me traversent. Il y a ces souvenirs. Le souvenir de mon coeur enflammé lors de nos baisers et la façon dont il s'est déchiré cette nuit, dans ce cauchemar, devant la vision de son corps sans vie.

« Je t'ai entendu crier, cette nuit. » Il dit, doucement, en me regardant.

Je hoche simplement la tête avant de lui répondre, mon regard toujours ancré dans le sien:

« Et moi je t'ai entendu pleurer. »

Le regard de Louis se voile et mon coeur se serre douloureusement. Je l'entends toutes les nuits, en fait. Et c'est un supplice de plus de ne pas réussir à le rejoindre. Parce que j'ai peur. Peur de lui faire croire que je suis prêt à aller de l'avant alors que ce n'est pas le cas. J'ai peur de lui faire espérer quelque chose dont je ne suis pas sûr d'être capable. Comment pourrais-je réconforter quelqu'un lorsque, moi-même, j'ai l'impression de pouvoir m'écrouler à tout moment? Comment pourrais-je lui apporter de la douceur lorsque tout ce dont je suis capable c'est de hurler et d'avoir envie de me venger?

J'ai peur de faire de nouvelles promesses.

« Tu m'entends pleurer. » Il répète, tellement bas qu'on dirait que c'est pour lui-même.

Mon coeur se serre et je profite qu'il baisse légèrement la tête pour laisser mon regard glisser sur son visage. Ses yeux semblent toujours aussi fatigués. Ils sont gonflés. Son teint est pâle. Ses lèvres gercées. Je les fixe un peu plus longtemps, me rappelant à quel point elles ont pu être roses et brillantes après nos baisers.

Louis relève la tête à ce moment-là, me surprenant. Son regard passe alors de la surprise à une triste joie. Comme si c'était tout ce dont il avait besoin. De savoir que je le regarde toujours. Ses yeux s'illuminent un peu plus même si je peux également y lire de la frustration. Et je la ressens aussi, cette frustration. Surtout lorsque nos visages sont aussi proches. Plus proches qu'ils ne l'ont jamais été depuis notre fuite.

« J'ai besoin de toi, Harry. » Murmure Louis, sans me toucher.

Puis, les yeux un peu plus brillants, il s'éloigne de moi. Comme s'il voulait me laisser respirer à nouveau alors que, en réalité, je suis toujours en train de suffoquer. Je le regarde récupérer ses affaires à côté du lavabo, une serviette toujours autour de sa taille et s'apprêtant à partir s'habiller autre part. Loin de moi.

Et juste avant de quitter la salle de bain, il se retourne vers moi une dernière fois.

Pour lâcher ces mots qui me nouent la gorge:

« Mais je n'arrive pas à savoir si toi tu as toujours besoin de moi. »

(Love and War_Fleurie)

Je reste une heure sous la douche, à laisser l'eau chaude détendre mes muscles. Mais, surtout, à laisser les gouttes d'eau se mêler à mes larmes afin que je ne puisse plus les dissocier. C'est les yeux rouges que je regarde mon reflet dans le miroir, là où le reflet de Louis se tenait une heure avant. Je déglutis difficilement, le coeur serré, et me change rapidement malgré le fait que je retarde le moment de sortir d'ici pour rejoindre les autres, en train de prendre leur petit-déjeuner.

Lorsque je sors de la salle de bain, je pense même à ne pas les rejoindre. A partir me recoucher sans manger ou à aller m'enfermer dans l'orphelinat. Mais je n'ai pas mangé depuis deux jours déjà et mon estomac me fait souffrir. Je commence à avoir des nausées. Ce qui était mon quotidien, avant. Mais depuis la sous-base, mon corps s'est habitué bien trop rapidement à manger à sa faim. Alors, malgré mon estomac noué, je pense à cette vengeance que je souhaite préparer. Et ça me motive assez pour traverser le vaisseau jusqu'à la pièce à vivre.

En y arrivant, je remarque qu'ils sont tous là. Autour de cette grande table rectangulaire. Silas est installé au bout, ne touchant pas à son assiette. Et il relève instinctivement la tête en remarquant ma présence. Mais je l'ignore. Parce que, si je le regarde trop longtemps, mon regard risque de s'assombrir. Je sais qu'il aimerait qu'on discute, lui et moi, mais j'ai déjà entendu tout ce que je devais savoir. Il n'a peut-être pas les mêmes motivations qu'Adelaide et le commandant mais il est parvenu à ses fins de la même façon. En sacrifiant un enfant. En m'envoyant ici en sachant très bien ce qui m'attendait.

Sur ces pensées, je m'installe à l'opposée de Silas et à côté de Zayn qui me lance un simple regard suivi d'un léger sourire. Le genre de sourire compatissant même s'il n'y a rien à faire pour calmer la douleur au fond de moi. Cette douleur que les autres ressentent aussi, pour des raisons différentes. Tout le monde est complètement perdu. Et je me demande combien de temps il nous reste pour que chacun d'entre nous pète un câble. Je lance un regard à Chiara qui est en face de moi, assise entre Liam et Louis. Ce dernier évite mon regard, la tête baissée vers son assiette qu'il mange difficilement.

« Tiens. » Me dit Niall en passant derrière moi avec la panière de fruit qu'il me tend.

« Merci. » Je réponds simplement en prenant deux pommes que je pose dans mon assiette.

Niall repart s'installer à table, à côté de Luna qui lui sourit simplement. Les plaies sur son visage semblent déjà cicatriser, grâce aux pommades et médicaments futuristes qu'ont emmené les mentors avec eux. Je lance d'ailleurs un regard risqué en leur direction. Et je comprends tout de suite que quelque chose n'est pas normal. Michael fait des messes basses avec Madilyn tandis que Silas continue de me fixer. Je fronce légèrement les sourcils et, sans me lâcher du regard, Silas annonce:

« Nous avons eu des nouvelles de la base une. »

Si nous étions déjà silencieux, là, nous pouvons clairement sentir l'atmosphère devenir plus lourde. Tout le monde cesse de manger alors que mon estomac se retourne désagréablement. Du coin de l'oeil, je vois Louis relever la tête tandis que Eden demande directement:

« Le commandant a parlé?

-Non. » Répond Michael.

« Adelaide? » Continue Liam.

« Non plus. » Répond cette fois Madilyn.

Perdant patience, je lance un regard noir à Silas qui prend une grande inspiration avant de se lever pour sortir de sa poche un cube qui fait apparaître un hologramme. Un écran qui, sous nos yeux, apparaît en même temps que Silas explique:

« La base une a envoyé des drones dans les neuf autres bases pour y projeter ça. »

Sous nos yeux apparaissent alors... des affiches. Oui, ce sont des affiches. On voit d'abord le visage de Louis être projeté avec écrit en dessous:

« SATURNE. Disparition inquiétante. Des vivres seront donnés à la base qui nous apportera des informations. Le projet NINE est en danger. Le projet NINE doit nous sauver. »

Et c'est comme ça pour tous les autres. Du moins, presque tous les autres. La même affiche apparaît pour Polly, pour Eden, pour Liam, pour Niall, pour Zayn, pour Luna.

« Ils jouent à ceux qui auront les autres bases dans leur poche en premier. » Marmonne Zayn. « Ils promettent des vivres pour qu'ils ne se rangent pas du côté des rebelles. »

Personne ne répond. Parce que tout le monde sait qu'il a raison. Tout le monde a compris la même chose. Mais ce n'est pas ce qui m'inquiète à cet instant. Et Chiara semble le comprendre lorsque je lui lance un regard qu'elle me rend avant de demander à Silas:

« Pourquoi Harry et moi ne sommes pas projetés? »

Un nouveau silence s'installe et Silas se pince les lèvres alors que Michael se frotte le front et que Madilyn déglutit difficilement.

« Qu'est-ce qu'il se passe avec Harry et Chiara? » J'entends Louis demander durement.

« Il se passe qu'ils n'ont pas demandé la même chose pour eux. » Répond Silas.

Puis, la seconde d'après, les affiches de Chiara et moi apparaissent sous nos yeux. Nos visages sont projetés avec ces mots inscrits en dessous:

« MARS ET JUPITER. DANGEREUX. A RAMENER A LA BASE UNE. »

« MORTS OU VIVANTS. »

Ces deux derniers mots se reflètent dans ma rétine alors que j'entends les autres réagir autour de moi:

« Morts ou vivants...? » Souffle Luna.

« C'est quoi ce bordel! » S'énerve Zayn.

Je tourne doucement la tête vers Chiara qui déglutit difficilement, me rendant mon regard. A côté d'elle, Louis est silencieux, fixant mon affiche, le visage fermé. Mais lorsque son regard croise le mien, son inquiétude le trahit.

« Il fallait s'en douter. » Je lâche alors.

Tous les regards se tournent vers moi mais le mien retrouve celui de Chiara lorsque je continue:

« On a tous les deux tué.

-Oh c'est vrai que c'est pas leur genre à eux. » Rit nerveusement Chiara.

« Mais Harry a raison. Ils vont s'en servir contre vous. Ils ont déjà commencé. » Continue Silas.

Chiara et moi tournons alors la tête vers lui et se sont maintenant deux vidéos qui défilent sous nos yeux. Des vidéos signées par la base une. Sur l'une des vidéos, on voit Chiara tuer son mentor. On la voit l'asphyxier et laisser son cadavre retomber à ses pieds. Evidemment, la base une ne précise pas sur la vidéo que Chiara tue son violeur. Bien sûr que non. Elle tue un mentor respectable et qui a sacrifié toute sa vie pour un projet qui consiste à sauver l'humanité. A sauver ceux qui regardent actuellement cette vidéo en boucle. Ça me dégoute. Je vois Chiara baisser la tête, des larmes de rage dans les yeux et l'air écoeuré.

Puis, sur l'autre vidéo, on me voit depuis le vaisseau en train d'envoyer ces deux tornades sur la base une. On voit des bâtiments s'effondrer et des personnes se faire violemment arracher du sol. Puis, sur les images qui suivent, on voit des enfants en sang dans ce qui semble être un hôpital de la base une. Le mot orphelins est inscrit en dessous. Mon regard s'accroche à leurs visages blessés et leurs joues trempées. Mon estomac se retourne violemment et mon coeur se serre douloureusement en voyant les conséquences de mes actes. Je me répète en boucle que c'est de leur faute. Je me répète que je voulais tous les tuer. Mais c'est plus fort que moi. Je vois ces enfants et, malgré ma haine envers la base une, envers ceux qui ont toujours eu la vie facile, je réalise que ce n'est pas eux que je voulais tuer. Que ceux que je visais sont justement encore en vie.

Et qu'ils savent comment me le faire payer.

Sur l'image qui suit, on voit des draps blancs au dessus de ce qu'on devine être des cadavres. On voit une femme hurler et pleurer, n'arrivant pas à lâcher une petite main dont le corps est caché. On voit un jeune garçon s'accrocher à un autre corps. Peut-être un membre de sa famille. Peut-être un ami. Peut-être un amour. Mon estomac se retourne encore plus violemment et je me lève brusquement de table.

« Harry! » M'apelle Silas.

Je me mets à courir pour sortir du vaisseau. Je veux prendre la direction de l'orphelinat mais je n'en ait pas le temps. Je me retrouve rapidement accroupis, à vomir mon estomac pourtant vide. Je vomis ma culpabilité, ma douleur. Je vomis tout ce qui se mélange en moi depuis des années, depuis la base une, depuis la mort de Gwendoline, depuis notre fuite. Les images que je viens de voir se jouent en boucle dans ma tête et, lorsque les spasmes de mon corps finissent par passer, je glisse mes mains jusqu'à mes cheveux que je tire violemment.

J'entends des pas arriver vers moi mais je garde les yeux violemment fermés, recroquevillé sur moi-même. Je sens qu'on m'entoure mais je refuse de bouger. Il y a des voix mais je n'arrive pas à les différencier.

Puis il y a juste ce son qui me sort violemment de mon état de transe. Un son fort. Beaucoup trop fort. Le vent se met à faire s'envoler mes cheveux et c'est seulement à ce moment là que j'ouvre les yeux, par peur d'être responsable de ce vent là. Par peur de perdre le contrôle, encore une fois.

Les yeux maintenant ouverts, je reconnais Louis accroupi à côté de moi avec Chiara. Mais leurs regards se lèvent rapidement en direction du ciel, tout comme le mien. Tout comme ceux du reste du groupe qui sont également sorti du vaisseau.

Toutes nos têtes sont penchées vers cet autre vaisseau qui atterrit près du notre.

« Nos alliés. » J'entends Silas lâcher.

...

J'espère que ce chapitre vous aura plu...?

La base 1 souhaite le retour des neuf...

Et la mort de Chiara et Harry...

Mais les deux représentants de la base neuf et huit arrivent.👀

Je vous dis à vendredi pour le prochain chapitre !
Encore merci infiniment d'être là merci pour tout.❤️

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