Ce matin, je me suis plongée à fond dans mes grimoires en cherchant toujours un moyen de ramener Kol : sort de vie, sort de lien du sang, sort de terre, celui que Davina et moins avions utilisé pour tenter de ramener Kol avant que les Mikaelson nous le vole. Il y a un petit morceau de papier que je n'avais pas vu auparavant : "Un bon sort mais compliqué à réaliser sans la magie nécessaire, on le fera ensemble un jour maman, tu m'en a si souvent parlé. Ton fils adoré, Kol." Une larme coule sur ma joue qui vient s'écraser sur la note, je passe mes doigts sur sa fine écriture et la replie. Mon téléphone sonne et je vois le nom de Vincent, la police a arrêté Vincent Castle. Je range la note dans ma poche et me rend directement au poste, je salue Camille et Vincent au moment où le lieutenant Kinney arrive en salle d'interrogatoire, il sait que nous sommes là et demande à voir Camille en hypnotisant le lieutenant. Vincent refuse qu'elle y aille toute seule alors on y va tout les trois, Lucien lance la conversation pendant que je l'observe jusqu'à ce qu'il dise quelque chose qui m'interpelle.
- Nous sommes les mêmes, nous quatre d'ailleurs : 4 âmes qui gravitent autour de la famille Mikaelson et qui s'en sont sortis pour en témoigner et nous avons tous gardés des cicatrices. Il nous raconte alors son histoire avec la famille Mikaelson, Tristan de Martel et sa soeur Aurora, il en ai venu à la scène de son châtiment et de sa grande cicatrice. C'est Camille qui fait le premier commentaire.
- Après toutes ces années vous continuez à reconstituer cette scène horrible, vos victimes sont l'équivalent contemporain du fils richissime du comte qui vous a torturé. Lucien à l'air ennuyé.
- Je vous raconte l'histoire de mes plus intimes blessures dans l'espoir d'arriver à gagner votre sympathie et de chercher votre pitié et tout ce que vous en concluez c'est que j'admets avoir tué ces gens. Vincent en est convaincu.
- Un type traumatisé arrive ici alors il est forcément responsable de ces meurtres.
- Soit, vu que vous êtes incapable de comprendre un raisonnement sophistiqué, laissez-moi vous proposer une solution plus simple : ces meurtres ne visent qu'à ne salir mon nom et à me discréditer auprès de la personne que je suis venu protéger, Klaus lui-même. Si quelqu'un veut m'empêcher de le protéger, vous ne croyez pas que c'est parce qu'il souhaite le voir mort. tout d'un coup, je suis encore projetée en trans et visualise des images : Marcel et une femme dans un endroit inconnu, la scène qui est sous mes yeux autrement dit Lucien Castle qui tient la main de Camille en la regardant dans les yeux et à nouveau ce que j'ai vu avec Freya. Je reviens à la réalité sous le regard inquiets de Camille et Vincent et curieux de Vincent.
- Ca t'es à nouveau arriver, tu as vu quoi ? Je me lève sans me retourner.
- Il faut que j'y aille.
Je sors du commissariat et prend immédiatement ma voiture pour me rendre au loft de Marcel, je monte les escaliers quatre à quatre et arrive à l'intérieur : tout son clan est à terre et blessé, je vois Elijah devant Josh que je cours rejoindre.
- Josh, tu vas bien ? Je l'aide à se relever.
- Ma tête. Je réduis les saignements et calme son mal de tête avec un sort. Merci.
- Pas de problème.
- Joshua allait justement m'expliquer ce qui s'est passé ici.
- Cette femme ?
- Quelle femme ?
- J'en sais rien, elle a débarqué ici comme si elle était chez elle et elle a dit qu'elle voulait parler à Marcel en privé. On a essayé de s'en débarrasser et boum, elle a tabassé tout le monde.
- Cette femme a-t-elle un nom par hasard ?
- J'en sais rien, Aya ?
- Aya. Elijah semble reconnaître ce nom. 1m70, un corps de déesse et aussi vicieuse qu'une vipère.
- Donc tu la connais ?
- Je l'ai créée. Il trempe une carte dans du sang et ça semble dévoiler une adresse cachée. Je sais où aller.
- Je viens avec toi. Je me tourne vers Joshua. Toi, tu réveille tout le monde et vous restez ici, je vais vous ramener Marcel.
J'utilise un sort pour nous amener directement à l'adresse, on arrive devant une grande propriété bien gardée mais étonnement ils nous laisse passer.
- Je comprends pas, pourquoi personne se bat ?
- Nous ne sommes pas là pour combattre, seulement pour parler.
- Ah bon ? Alors ils vont gentiment nous rendre Marcel et nous laisser nous en aller.
- Exactement.
- Donc tu connais cette organisation ?
- Oui, ils se font appeler les Strix, la plus ancienne organisation de vampires, puissants en tout point. Nous entrons ?
- Bien sur. On traverse plusieurs couloirs jusqu'à arriver derrière une femme qui discute avec Marcel, Elijah intervient dans la conversation.
- Une société prestigieuse en effet, responsable de multiples guerres, d'innombrables méfaits et assassinats. La femme à l'air un peu surprise de voir Elijah mais elle continue son discours.
- Il faut savoir briser les règles quand on veut rebâtir le monde. Elle se tourne vers nous. Cher Elijah, ça fais bien longtemps. Marcus regarde entre eux et comprend.
- Vous vous connaissez. Elijah précise.
- Intimement. Il cours vers elle avec sa vitesse de vampires et attrape son cœur encore dans sa poitrine. Je ne sais pas ce que tu fais ici mais je sais que tu n'es pas seule. Une voix masculine nous parvient de derrière.
- Lâche-la je te prie, est-il nécessaire de basculer à la vulgarité ? Plus d'une dizaine de personnes arrive et se placent tout autour de nous, Elijah n'a pas l'air surpris d'entendre cette voix.
- Ah, j'en étais sur, Tristan. Je me rapproche de Marcel qui jette un coup d'œil à Elijah.
- Toi à gauche, moi à droite ? Il sort la main de la poitrine de cette femme.
- Non, tu reste là où je peux te voir. Le Tristan s'approche de nous.
- Cela fait des lustres que je n'ai pas savouré une bonne rix entre hommes mais je ne suis pas venu pour ça. Il sort un mouchoirs en tissu de sa poche et le tend à Elijah en soupirant, c'est incroyable on dirait les mêmes.
- Une rix ? Il vient de quel siècle celui-là ? Elijah me répond sans me regarder.
- D'il y a plus de mille ans.
- Je veux bien te croire.
- M. Mikaelson devons discuter tranquillement, veuillez nous laisser. Ses hommes s'en vont de la pièce. Elijah, ta lignée entière et ta vie sont en jeux, je te conseille d'écouter ce que j'ai à te dire. Il continu de fixer ce Tristan.
- Marcel, s'il-te-plait. Celui-là le regarde étonné. Et tu ferais bien à l'avenir d'être plus sélectif dans tes fréquentations.
- Tache de ne pas oublier qui sont tes alliés, on dirait que tu vas en avoir besoin. Il s'en va le dernier.
- Astrid.
- Oh non, je dois également parler à cette charmante demoiselle, elle peut rester. Aya s'en va et on se retrouve tous les trois, Tristan s'approche de moi en prenant ma main pour y déposer un baiser tout en me regardant dans les yeux, une lueur de joueuse dans les yeux. Je suis absolument ravi de faire votre connaissance mademoiselle Winter, mon nom est Tristan de Martel.
- Enchanté.
- Cesse de la draguer et dis-moi plutôt ce que tu fais là : tu fais irruption dans ma ville sans être annoncé avec ta cour de lèches-bottes, tu brandis des menaces pendant que ton petit chien fidèle, Aya, conspire avec nul autre que Marcel Gerard.
- Conspire ? Quelle grande éloquence, je croyais que c'était moi le féru de mélodrame.
- Ne sois pas insolent, je ne suis plus l'homme patient, le mondain infatigable de tes souvenirs.
- Ton ami est une recrue potentielle, rien de plus, il n'a rien à voir avec le danger qui nous menace.
- De quoi parles-tu ? Il s'assoit à côté de moi.
- Tu as entendu parler de la guerre entre les lignées. Et bien, il se trouve que la tienne grâce à mes Strix à semer une belle pagaille à Lucien et à son entourage et il est bien décidé à te tuer quitte à choisir quelqu'un pour le faire comme ton frère Klaus.
- Qu'est-ce qui te fais penser que Klaus choisirai le camp de Lucien plutôt que le mien ?
- Klaus a fait beaucoup de choses terribles ces derniers temps, à ton encontre notamment.
- Eh bien Klaus est justement parti nous débarrasser de cet encombrant personnage.
- Il ne doit pas le tuer.
- Et pourquoi cela ?
- Sa prophétesse pense qu'il y a un objet capable de tous nous tuer, je ne l'ai pas donc soit il l'a soit il sait où il est. Si on veut savoir ce que c'est, Klaus ne doit pas l'éliminer. Elijah s'en va avec sa vitesse de vampire.
- Elijah ! Super, bon bah je vais y aller.
- Je n'en ai pas fini avec vous. Je me retourne vers lui et attend la suite de sa phrase. Je suis très heureux que vous soyez là aujourd'hui et de toute façon nous allions nous rencontrer très bientôt. J'ai été très curieux en apprenant votre existence : une sorcière très ancienne, mère adoptive de Kol Mikaelson et vivant à la Nouvelle-Orléans, et je comble toujours mes curiosités. Je me rapproche de lui jusqu'à le toucher.
- Et vous êtes comblé ? Il me regarde de haut en bas en s'arrêtant quelques secondes à mes lèvres, son regard revient dans le mien, il m'observe avec la même lueur que tout à l'heure.
- Presque. Je souris en regardant ses yeux tour à tour, en regardant ses lèvres comme il l'a fait et en revenant à ses yeux.
- Au revoir M. de Martel. Je me retourne et m'en vais.
- Nous allons nous revoir ! Je lui réponds tout en continuant de marcher.
- J'en suis persuadée !
Voila une rencontre à laquelle je ne m'attendais pas.