Charles Leclerc
Dans un avion
2 décembre 2022
-Toujours partant pour partir à Londres avec tout les autres pour le nouvel an? Demande Joris en se tournant vers moi.
-Évidemment.
Je lui souris avant de reporter mon regard sur mon téléphone où défile le rapport fait par l'écurie sur les décisions prises lors de ces quelques jours à Maranello. J'aime toujours aller là-bas et bosser avec toute l'équipe, mais je dois avouer que je suis content de rentrer à Monaco aujourd'hui.
Joris m'a rejoint avant-hier, et nous rentrons ensemble avec mon jet. Je suis content de l'avoir avec moi, comme toujours.
-Tu veux inviter Sasha?
Mon regard se pose à nouveau sur mon meilleur ami, alors que sa question m'a surpris.
-À Londres. Tu veux l'inviter à Londres? Précise t'il face à mon silence.
-Je ne sais pas. C'est un voyage avec le groupe. Commençais je.
-Et alors? On l'apprécie tous. Et puis Marta, Marie et Inès ne faisaient pas partie du groupe non plus avant et maintenant ce sont devenues des amies. Argumente le brun à juste titre.
-Sûrement. Mais restes à voir dans quel état sera notre relation d'ici le nouvel an. Marmonnais je avant de me reconcentrer sur mon téléphone.
-T'es borné toi hein...
Alors que je l'entends rire tout bas, je souris sans m'en rendre compte, mais ne relève pas.
L'autre jour en soirée nous avons failli déraper, sous emprise de l'alcool et de nos désirs. Et depuis on a fait que se croiser. On est d'accord sur le fait qu'on doit avoir une discussion, mais je ne sais pas quand ni comment l'amener. Je ne suis même pas sûr d'avoir envie d'en être à l'origine...
Elle me manque comme jamais personne ne m'a manqué, et je ne rêve que de l'avoir dans mes bras chaque soir. Mais j'estime que j'ai longtemps fais les efforts en ce qui nous concernaient, j'ai envie qu'elle me prouve qu'elle tient aussi à moi. Que je ne suis pas juste une distraction qui passera toujours après tout le reste.
1 heure plus tard
-On atterri déjà? M'étonnais je en voyant le personnel venir nous prévenir de la descente prochaine de l'appareil. Ça ne devrait pas être avant une demie heure.
-On a dû prendre de l'avance. Déclare simplement Joris en me lançant un rapide regard.
Plus de 4 ans que je fais le trajet Monaco-Maranello et on a jamais eu de l'avance. Je reste perplexe, et lance un regard vers le hublot alors que je m'attache à mon siège pour l'atterrissage. Il fait déjà nuit, et je ne vois pas grand chose mise à part les lumières de la ville. Cependant, tout me semble étrange.
Je prends bien trop souvent l'avion pour ne pas reconnaître la vue aérienne de ma ville, et ce soir je ne suis pas entrain de survoler Monaco, ni Nice.
-Joris, on est où? Ce n'est pas Nice. Lui dis je en me tournant immédiatement vers lui.
-Tu es sûr?
Il feint l'étonnement mais je le connais par cœur, je sais qu'il me ment.
-Joris. Dis moi où on est. Insistais je.
-Je ne sais pas.
-Tu me prends pour un con?
Il hausse les épaules alors que je le vois retenir un rire, me laissant deviner sa réponse. Je soupire en comprenant qu'il ne veut pas m'en dire plus, mais me rassure en sachant qu'il est au courant de la situation et que nous ne sommes pas perdu tout les deux.
Je rêve de l'harceler de questions, parce que je ne comprends rien et que ça m'énerve. Mais je prends mon mal en patience et attends l'atterrissage complet.
Lorsque c'est enfin le cas nous nous levons et récupérons nos affaires, je suis Joris qui a l'air plus qu'à l'aise face à la situation et sors de l'appareil.
-Tu veux bien m'expliquer maintenant? Tentais je une nouvelle fois.
-Hmm... Non. Sourit il, fier de sa connerie, avant de me tourner le dos pour marcher jusqu'à la voiture face à nous.
Il met ses affaires dans le coffre avant de me faire signe d'en faire de même. Je soupire en le rejoignant, ne reconnaissant absolument pas l'endroit où nous venons d'atterrir. Il fait froid. Plutôt normal pour un mois de décembre, mais plus intense que ce à quoi Monaco m'habitue.
-Tu montes? Me dit Joris, côté conducteur, alors que j'observais le paysage montagneux autour de nous.
Je fais ce qu'il me dit, commençant à abandonner l'idée de savoir ce qu'il se passe. Bien que mon cerveau en ébullition ne veuille pas s'arrêter de réfléchir.
-Mets ça.
Mon regard s'abaisse sur le masque pour les yeux que mon ami vient de me poser sur les jambes, et mes sourcils se froncent. Je lui lance un regard perplexe, et il m'ignore alors qu'il démarre la voiture et prend la route.
-C'est une blague c'est ça? Tentais je dans un dernier espoir. C'est un coup des mecs et de toi? De Pierre?
-Arrête ton interrogatoire Sherlock et mets ce putain de masque. Rigole t'il.
-Si c'est encore une de tes conneries saches que tu vas me le payer. Marmonnais je en faisant ce qu'il me dit.
-Fais donc ça. Pouffe t'il.
Le trajet n'est pas très long, mais assez pour que je continue d'interroger Joris de temps à autres. La réponse reste cependant toujours la même, le silence.
Quand je finis par enfin sentir la voiture se garer puis mon ami éteindre le moteur je me redresse, plus qu'impatient.
-Je peux enfin enlever ce truc?
-Deux secondes! Toi et la patience vous êtes définitivement pas copains. Rigole doucement Joris.
-Toi et moi on ne va plus l'être très longtemps si tu te dépêches pas. Répondais je instantanément.
Je l'entends rire alors qu'il sort de la voiture et vient m'aider à en faire de même. Je m'accroche à son bras alors que lorsque mes pieds touchent le sol je suis surpris par la texture.
De la neige?
-Bon, c'est enfin ton moment. J'espère que je serais remercié pour tout ça parce que mon dieu t'es pas facile à gérer... S'exaspère mon meilleur ami alors qu'il me place correctement. Tu peux regarder.
Sans attendre une seconde de plus j'enlève ce foutu masque. Mes yeux se réadaptent à la luminosité ambiante, puis commencent à observer le paysage qui nous entoure.
Je reste perdu, ne comprenant ni où je suis ni ce que je fais là. Nous sommes face à un énorme chalet alors que la nature autour est recouverte d'un manteau blanc. Un regard en contrebas me laisse apercevoir une ville toute illuminée. C'est magnifique, il n'y a pas à dire, mais je ne comprends rien.
-Joris, y a un moment tu vas devoir m'expliquer, tu en es conscient?
-Elle le fera pour moi.
-De qui tu parles? Demandais je perdu.
Il ne répond pas et se contente de sourire en faisant un signe de tête en direction du chalet. Je le quitte des yeux pour regarder dans sa direction et mon cœur loupe un battement en apercevant Sasha marcher jusqu'à nous.
Je me retiens de sourire en la voyant face à moi, emmitouflée dans un pull et un bonnet qui la rendent attendrissante. Elle me lance un léger sourire, arrivant enfin à notre hauteur, et moi je reste complètement perdu.
-Mon job s'arrête là, Dieu merci. S'exclame Joris en prenant Sasha dans ses bras. Je vais enfin pouvoir rejoindre Andréa à l'hôtel.
-Merci pour ton aide. Affirme doucement Sasha, après avoir laissé échapper un rire.
Mon meilleur ami lui sourit sincèrement avant de me faire une accolade et de remonter dans la voiture. Il nous fait un dernier signe puis disparaît dans la nuit.
-Une explication? Rigolais je en me tournant vers elle.
-Bienvenue en Suisse? Sourit elle en haussant les épaules.
-On est en Suisse? M'étonnais je. Et ce chalet c'est...
-Celui de mes parents. Termine t'elle. La maison dans laquelle j'ai grandi.
Je reste bouche bée face à ses mots, je ne m'attendais absolument pas à ça.
-Tu te rends compte que tu as détourné mon avion quand même? Affirmais je joueur.
-Il fallait bien ça. Et puis Joris était dans la confidence. Se défend t'elle. J'avais envie que tu viennes découvrir mon univers... Et te voilà à Genève.
-J'apprécie la surprise.
Son sourire me fait fondre, et ce malgré le froid qui est actuellement en train de geler tout mes membres.
-On va rentrer avant que tu prennes froid avec ton teeshirt. Rigole t'elle en me remarquant certainement trembler.
Je récupère mon sac à mes pieds et la suis en souriant.
-J'avais prévu un retour à Monaco moi. On ne m'avait pas prévenu que la doudoune était nécessaire. La taquinais je.
-On a ce qu'il faut à la maison, ne t'inquiète pas.
-Ta famille est là?
-Non. Mes parents sont en voyage d'affaires en Espagne pour quelques jours et ma sœur est à Paris avec une copine. M'explique t'elle doucement.
Un soulagement s'empare de moi. J'ai envie de rencontrer sa famille, mais je dois avouer que les rencontrer ce soir, alors que Sasha et moi n'avons pas réglé tous nos différends, m'aurait mit mal à l'aise.
-Rentre. Me dit Sasha en m'ouvrant la porte. Bienvenue à la maison.
Je lui souris avant d'observer ce qui m'entoure. Je reste impressionné par la beauté de ce chalet, par sa grandeur et son confort. Je savais que les parents de Sasha étaient aisées mais je ne m'attendais pas à ça.
-Et tu comptes me kidnapper combien de temps? Demandais je, taquin, en lui lançant un regard.
-Le temps que tu voudras, je me suis libérée pour toi. Annonce t'elle avec une once de fierté.
Je souris à mon tour, agréablement surpris. Mais le démon qui persiste dans ma tête insiste à me rappeler que j'ai besoin de plus. J'ai besoin de savoir que ce n'est pas un effort éphémère, qu'elle a vraiment envie de faire ça au quotidien.
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Sasha.miller Winter in Switzerland has always been my favourite ❄️
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Maé_miller Pourquoi j'ai pas autant de charisme en habits d'hiver moi??? 😭
Julespelletier À tout nos souvenirs d'enfance! ⛄️
Point de vue Sasha
J'ai laissé Charles aller prendre une douche et se changer après son voyage, tandis que je nous prépare à manger.
Je découpe des oignons en me demandant comment ça va se passer. Il n'est pas fermé et se montre même taquin, mais je vois bien qu'il reste sur ses gardes. J'ai envie de faire de mon mieux, qu'il voit que je suis sincère dans mes actions et que je tiens réellement à lui, à nous.
À commencer par ce repas. Je ne suis pas la plus grande des cuisinières mais je sais plutôt bien me débrouiller. Alors j'ai demandé une des recettes de pâtes typiquement italiennes de ma mère, sachant que c'est son plat préféré, et j'espère les réussir.
Je souris en voyant une notification de la part de Pierre. Il m'encourage et me rassure, sachant pertinemment comment je me sens face à la situation. Je sais que Pierre est le meilleur ami de Charles, mais je ne peux expliquer la gratitude que j'ai envers lui, il a toujours su nous conseiller et se montrer impartial entre nous.
-Ça sent bon.
Je relève les yeux en entendant la voix de Charles s'élever dans la cuisine. Je souris en le voyant porter un jogging et un sweat, ainsi que ses lunettes de repos. J'ai toujours adoré le voir en tenue décontractée.
-J'espère! J'y mets tout mon cœur. Rigolais je en rajoutant les oignons découpés dans la poêle avec les autres ingrédients.
-C'est quoi?
Il s'accoude à l'îlot à côté de là où je cuisine, et je frissonne en sentant son regard sur mon corps, le sien si proche du mien.
-La recette secrète de ma mère. Ce sont mes pâtes préférées. Avouais je avec un grand sourire.
-J'adore les pâtes.
-Je sais.
Il quitte la poêle des yeux pour me regarder, et mon cœur bat plus vite. Je suis folle de lui, je le réalise un peu plus chaque jour. Et mon dieu ce que j'ai peur de le perdre...
-Ça me fait plaisir d'être ici avec toi.
Je souris à en avoir mal aux joues tellement je suis heureuse de l'entendre me dire ça. J'ai juste envie de sauter dans ses bras et de ne plus en sortir, mais je me contente de lui sourire tout en remuant la sauce.
-Je veux vraiment que tu vois que je ne prends pas notre relation à la légère. Avouais je, lançant le sujet le plus sensible.
-Tu m'as vraiment fait du mal l'autre fois. Répond t'il en regardant ses mains posées sur l'îlot.
-Je sais, je suis désolée.
-Je ne te demandes pas de tout abandonner ou de tout mettre en pause pour moi, je ne le ferais jamais. Commence Charles en relevant les yeux vers moi. Mais ce que tu dois comprendre c'est que on ne pourra jamais avancer si tu considères cette relation comme secondaire à tout le reste tout le temps.
-C'est pas le cas! M'exclamais je immédiatement, son regard intense qui me retourne le ventre. Je n'ai juste plus l'habitude. J'ai fais passer mon travail avant tout pendant des années, et avant ça j'ai eu tellement peur qu'on m'enlève mon indépendance qu'aujourd'hui je suis effrayée à l'idée de baisser mes barrières.
-Je sais tout ça, et c'est aussi pour ça que j'essaye de ne pas te brusquer. Mais j'ai aussi des sentiments et parfois c'est dur à encaisser.
Ma gorge se serre en sentant sa sincérité émaner de ses mots. Il est blessé, je le sais. Et je m'en veux.
-J'ai pas envie de te dire une nouvelle fois que je vais faire des efforts parce que je ne contrôle pas toujours mes réactions. Mais j'ai juste envie que tu saches et comprennes que je tiens réellement à toi Charles. Affirmais je, incapable de détourner mon regard du sien.
-Moi aussi, et c'est sûrement pour ça que c'est aussi dur à vivre à chaque fois qu'entre nous ça ne va pas. Avoue t'il avec un petit sourire.
-Tu me laisses une chance de te prouver que je tiens à nous? Dis je avant qu'il n'acquiesce, ce qui me fait sauter de joie.
-Mais tu dois faire tes preuves! J'attends de voir! Précise le brun avant de me lancer un sourire joueur.
-Tu ne seras pas déçue.
Il me sourit en levant les mains, l'air de me dire qu'il me laisse faire. Et je le trouve tellement beau que mon cœur se met à battre encore plus vite.
-Je peux avoir un câlin?
Il laisse échapper un rire, me déclenchant un frisson, puis acquiesce avant de m'ouvrir ses bras. Je n'attends pas une seconde de plus et m'y réfugie. Alors qu'il resserre son étreinte, collant mon corps au sien, je me sens profondément apaisée.
Je n'ai pas envie que ce moment s'arrête, jamais...
-Sasha?
-Hum? Marmonnais je, ma tête dans son cou.
-Il y a l'eau des pâtes qui est entrain de déborder.
-Oh merde!
Alors qu'il se met à rire, je me détache de lui et me dépêche de venir baisser le feu. L'eau s'est propagée tout autour de la casserole et je soupire en voyant l'état de la cuisine.
-Je ne suis définitivement pas une femme d'intérieur. Pouffais je face aux dégâts.
-Je ne dirais rien, je suis nul en cuisine.
On se regarde en rigolant avant qu'il m'aide à finir la préparation du repas. Repas qui s'avérera très bon, bien que pas aussi réussi que lorsque ma mère les fait.
Point de vue Charles
23h51
Après avoir passé la soirée à parler et rigoler avec Sasha, je sors de la salle de bain et rejoins ma chambre.
Sa tête était épique lorsque je lui ai annoncé que je préférais qu'on dorme chacun de notre côté ce soir, histoire de prendre notre temps. J'ai eu du mal à ne pas exploser de rire face à sa déception, ayant fait cela juste pour la taquiner.
Moi aussi j'ai envie de dormir avec elle, surtout après deux semaines, mais j'avoue que la faire ruminer un peu m'amuse.
Je branche mon téléphone, content de cette soirée qui a été signe de détente et de retrouvailles, puis me pose dans mon lit.
J'allais enlever mon sweat lorsque j'entends frapper à la porte. Je lui dis d'entrer, avant de voir apparaître sa tête brune dans l'encadrement.
-Je venais voir si tu avais tout ce qu'il te fallait. Me dit elle doucement.
-Oui très bien. Merci.
-Bon je te laisse alors. Bonne nuit. Sourit elle.
-Bonne nuit Sasha.
Elle referme la porte et j'enlève enfin mon sweat ainsi que mon jogging pour rester en caleçon. Je m'installe correctement dans le lit et attrape mon portable pour répondre à mes messages.
Je retiens un sourire en l'entendant frapper à nouveau.
-Oui?
-Je viens juste vérifier que le chauffage s'est bien mis en route. Comme c'est la chambre d'amis il n'est pas toujours en marche. Explique la brune en rentrant dans la pièce pour s'approcher du thermostat.
Je secoue la tête en souriant, sachant très bien à quoi elle joue. Et alors qu'elle est dos à moi, j'en profites pour l'observer. Sa nuisette remonte sur ses cuisses alors qu'elle lève les bras vers le thermostat, et je ne peux m'empêcher de rester fasciné face à ses courbes.
-Ça à l'air de fonctionner. Affirme t'elle en se retournant vers moi.
-Parfait.
Je la vois observer mon torse nu avant de sembler se ressaisir et lever son regard vers le mien. Elle me souhaite à nouveau bonne nuit et ressort.
Je reprends mon portable, un sourire aux lèvres, et continue de répondre à mes messages. Une fois fini, j'ai à peine le temps d'ouvrir l'application Instagram que je l'entends à nouveau frapper. Je me retiens de rire, amusé de cette situation, et lui dis d'entrer. Pour la troisième fois en 10 minutes.
-Tu veux quelque chose de particulier pour le petit dej demain?
-Non, je prendrais ce qu'il y a ne t'inquiète pas. Lui assurais je, un sourire en coin.
Elle acquiesce et alors qu'elle entreprend de ressortir, je me dis que son supplice a assez duré.
-Sasha?
-Oui? Répond t'elle immédiatement en rouvrant la porte.
-Tu peux le dire si tu as envie de dormir avec moi tu sais? Déclarais je avec un léger rire.
-Comment ça?
-Ça fait déjà trois fois que tu viens dans ma chambre. Et on est monté se coucher il y a dix minutes à peine. Lui fis je remarquer, amusé.
Elle baisse le regard et retient un rire, réalisant sûrement la situation. Ses petites fossettes me font fondre, tout autant que son air faussement innocent.
-J'avoue que j'ai du mal à rester de l'autre côté du couloir en te sachant ici. Affirme t'elle du bout des lèvres.
-Alors reste ici.
Son regard remonte vers le mien et s'illumine. Je sens qu'elle essaye de savoir si je blague ou non. Et alors que je lui fais signe que je suis sérieux, je la vois se dépêcher d'éteindre les lumières du couloir et de refermer la porte avant de me rejoindre.
-C'est juste parce que j'aime pas dormir seule dans cette grande maison. Tente t'elle de se justifier en montant sur le lit.
-Ça doit être ça. Pouffais je.
-Quoi? Je te promets que c'est ça!
-Oui! Essaye de faire croire ça à qui tu veux, mais pas à moi.
Son regard me laisse comprendre qu'elle sait qu'elle a perdu, mais elle ne l'avouera pas. Je rigole, amusé de son comportement et me replace correctement sous les draps avant de me pencher pour éteindre la lumière.
-Bonne nuit. Lui dis je doucement.
J'attends sa réponse quelques secondes mais elle ne vient pas. Je fronce les sourcils, ne pouvant pas la voir dans la pénombre, et me demande pourquoi elle reste silencieuse.
J'allais prononcer son prénom lorsque je sens le matelas bouger et son corps brûlant venir se coller au mien. Je rigole, ne montrant aucune opposition tandis qu'elle soulève mon bras pour venir le passer autour d'elle et installer sa tête sur mon torse.
-Et si j'avais envie de dormir tranquille? La taquinais je.
-Ça fait deux semaines que tu dors seul, tu peux bien passer une nuit collé à moi. Marmonne t'elle en se blottissant encore un peu plus.
Ça me fait plaisir de la voir comme ça, parce que ça me prouve à quel point je lui ai manqué. À quel point elle tient à moi.
-Je peux faire un effort...
Sa main caresse mon torse alors que je sens sa tête remonter dans mon cou, sa bouche qui se rapproche de mon oreille.
-Arrêtes de faire comme si tu n'étais pas content d'avoir mon corps sur le tien.
Son murmure déclenche un frisson dans mon corps tout entier, et je déglutis un peu plus en la sentant pressée contre moi. L'effet qu'elle me fait est indéniable, et ce depuis notre première rencontre.
Sa bouche quitte mon oreille pour rejoindre mon cou, et y dépose autant de baisers que de frissons qui me parcourent. Elle le fait en douceur, et je ne dis rien, essayant de résister à son petit jeu.
Je tiens, et serais même presque fier de moi. Mais c'était sans compter sur sa main qui descend dangereusement le long de mon torse. Une sensation particulière me retourne le ventre avant que je ne sente ses doigts jouer avec l'élastique de mon caleçon.
-Sasha...
-Hum?
-À quoi tu joues?
Je retiens un râle en sentant son corps grimper sur le mien. Ses fesses assises sur mon bassin et ses lèvres qui viennent fondre sur les miennes, je réalise qu'elle est tout ce que j'ai toujours désiré.
Elle est bien loin de la routine qui me faisait peur, et elle me prouve que l'amour n'est pas que source de distraction. J'ai envie de l'avoir à mes côtés tous les jours, j'ai envie de la présenter à ma mère, j'ai envie qu'elle soit là dans les bons comme les mauvais moments, j'ai envie qu'elle soit présente lors de mes sorties entre amis, j'ai envie de découvrir toutes les facettes de l'amour avec elle, j'ai envie d'être avec elle.
Un jour je lui dirais.
Un jour je lui dirais qu'elle a gagné.
Parce que c'est officiel, je suis amoureux d'elle.
...
Alors? Vous en pensez quoi?
À samedi prochain!