Les larmes d'Auschwitz {Tome...

Galing kay Aelnen

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Anna a 12 ans lors qu'éclate la seconde guerre mondiale en 1939. Ses parents entrent dans la résistance et A... Higit pa

Sortie officielle Tome 1 Résistance - 7 février 2019
Contrat d'édition
Glossaire
Prologue
Chapitre 1 (réécrit)
Chapitre 3 (réécrit)
Chapitre 4 (réécrit)
Chapitre 5 (réécrit)
Chapitre 6 (réécrit)
Chapitre 7 (réécrit)
Chapitre 8 (réécrit)
Chapitre 9 (réécrit)
Chapitre 10 (réécrit)
Chapitre 11 (réécrit)
Chapitre 12 (réécrit)
Chapitre 13 (réécrit)
Chapitre 14 (réécrit)
Chapitre 15 (réécrit)
Chapitre 16 (réécrit)
Chapitre 17 (réécrit)
Chapitre 18 (réécrit)
Chapitre 19 (réécrit)
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Chapitre 2 (réécrit)

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Galing kay Aelnen


24 juillet 1942

Une nouvelle fois, je n'ai pas le cœur à fêter mon anniversaire. Il y a une semaine, le 16 juillet à Paris des policiers et des gendarmes français ont commis un acte répugnant et abject : une rafle, une arrestation massive de Juifs. Jusqu'à présent elles étaient organisées par les Allemands, c'est ce que mon père m'avait expliqué, mais cette fois ce sont des citoyens français qui collaborent avec l'ennemi qui sont à leur tour passé à l'action.

Mon père dit que la réalité de la guerre est bien souvent tronquée dans les journaux : il a donc recherché des informations via ses propres canaux et il a pu me dire que plus de 10 000 Juifs ont été arrêtés : des hommes, des femmes mais aussi des enfants qui ont dû rester plusieurs jours enfermés dans le Vélodrome d'Hiver de Paris sans nourriture.

Naturellement, certains ont tenté de s'enfuir mais ils ont été fusillés immédiatement. D'autres ne supportant pas cet emprisonnement, se sont suicidés.

C'est affreux. Je ne comprends pas comment il est possible d'être aussi barbare : ces policiers doivent certainement avoir une famille, des enfants. Comment peuvent-ils traiter d'autres êtres humains comme des animaux ? Et surtout, comment peuvent-ils collaborer et soutenir les Allemands ?

C'est injuste. Lorsque je fais part de mes réflexions à mon père, il me répond que je suis trop jeune pour comprendre.

Hier soir, je lui ai demandé s'il savait où étaient ensuite envoyés tous ces gens victimes des rafles. Avec toutes les arrestations qui ont eu lieu depuis le début de la guerre, je me demande franchement s'il y a encore de la place dans les prisons françaises et allemandes.

Mon père n'avait pas répondu immédiatement à ma question : il m'avait amené près de lui, m'avait pris les mains et m'avait regardé d'un air grave.

Te rappelle tu notre conversation au printemps dernier, au sujet d'Esther et de sa famille ? Selon les rumeurs actuelles, les Boches de se sont pas contentés de créer des camps en Pologne et en Allemagne. Il y en a aussi en France.

J'avais dévisagé mon père horrifiée et la phrase qu'il avait prononcée lors de cette fameuse discussion il y a quatre mois m'était brusquement revenue en mémoire.

Je ne pense pas qu'ils reviendront Anna. Ils ne vont pas en prison.

Tous ces gens ne reverront jamais leur famille, leur amis, leur maison. Tous ces gens vont mourir.


20 août 1942

Nous avons appris par la radio que les Alliés ont tenté de débarquer à Dieppe hier mais cela n'a pas marché et une nouvelle fois je suis déçue tant j'aspire à retrouver enfin ma liberté

Cette tentative de débarquement a coûté la vie à plus de 3000 soldats français, américains, canadiens et britanniques.

Naturellement les Allemands sont très fiers de ce carnage et ils s'en vantent.

Ce matin, j'ai accompagné ma mère à la Kommandantur car elle devait signer un papier relatif aux vivres que nous sommes obligés de fournir et les soldats allemands n'ont pas arrêté de nous narguer. Il y en a même un qui n'a pas cessé de nous reluquer ma mère et moi. Sur le chemin du retour, je ne cesse de dire à ma mère que je déteste la guerre et les Allemands.

Ce soir, je profite de la présence de mon père pour évoquer avec lui l'échec du débarquement de Dieppe : il est convaincu qu'il s'agissait d'un test et que les Alliés tenteront encore de débarquer en France.

Mais quand ? Et par où ?

Les Allemands ont installé des fortifications, des canons et des soldats un peu partout sur toute la côte française. Peut-importe l'endroit que les Alliés choisiraient pour débarquer, ils se feront tirer dessus comme des lapins.

Je me sens découragée en gagnant ma chambre. Si les Alliés n'étaient pas capables de libérer la France, qui allait nous débarrasser des Allemands ?

Je suis également très frustrée de ne pas pouvoir aider mon père. Cela fait trois mois qu'il m'a fait la promesse d'essayer de m'impliquer dans ses actions et il ne m'a toujours rien demandé.

Pour couronner le tout je ne vois même plus mon meilleur ami, Paul depuis la fin de l'année scolaire car son père lui interdit désormais de sortir. Nos activités ensembles me manquent car nous nous entendons si bien : il a le même âge que moi et je le considère comme le frère que je n'avais pas à la maison. Nous faisons tout ensemble : le travail à la ferme, les devoirs pour l'école et...de nombreuses bétises.

Paul est grand et bien bâti pour un garçon de 15 ans mais il tient de son père, François, qui était lui-même d'une stature imposante.

J'ai vraiment hâte de retourner à l'école pour retrouver mon ami et enfin savoir ce qu'il a fait de son été.


28 août

Je croyais que la population qui vivait en zone libre était à l'abri des méfaits des Allemands mais je me suis trompée : nous avons appris ce matin que des collaborateurs français ont commis une rafle de Juifs dans la région de Lyon.

Mon père suppose que cette opération a été préparée avec précaution et minutie car aucune personne de son réseau n'avait eu la moindre information à ce sujet. Rien n'avait filtré, personne n'aurait pu prévoir cette rafle.


15 novembre 1942

Depuis le mois de septembre, les Allemands ont instauré le travail obligatoire. Toute personne en bonne santé se doit d'aider l'Allemagne à faire fonctionner ses usines : cela concerne les hommes de 18 à 50 ans et les femmes célibataires de 21 à 35 ans. Je suis soulagée d'apprendre que la blessure de mon père lors de la guerre en 1917 lui permet d'échapper à un transfert en Allemagne. Ma mère étant mariée avec lui, peut également rester à la maison.

Je me suis réjouie trop vite, j'aurais dû me douter que nous allions à un moment donné devoir compenser la non contribution de notre famille à l'effort de guerre. Ainsi, quelques jours après l'entrée en service du STO, nos obligations envers la Kommandantur ont été revues à la hausse. A présent, il ne nous reste presque plus rien pour nous nourrir correctement.

Heureusement nous appartenons tous, mon père, ma mère et moi à la catégorie A, les consommateurs de 12 à 70 ans se livrant personnellement à des travaux agricoles : cela nous permet de disposer de rations légèrement plus importantes que ceux « qui ne se livrent pas à des travaux de force ».

Les quelques grammes supplémentaires qui nous sont octroyés ne me permettent cependant pas d'éviter de douloureuses crampes d'estomac. Mes parents ont tenté de se priver pour moi mais j'ai refusé : nous mangeons chacun les mêmes quantités. Le pain blanc a pratiquement disparu : il a été remplacé par un pain noir lourd et collant. Mais quand nous avons le bonheur de pouvoir nous en procurer, nous le savourons comme un produit exceptionnel.

Parfois nous groupons avec d'autres habitants du village nos tickets pour le pain pour acheter des biscuits que nous répartissons en portions équitables pour chaque famille.

Nous arrivons également à tromper les Allemands sur les quantités de beurre, de lait, d'œufs ainsi que sur le nombre de nos poules que nous leur fournissons : ma mère a trouvé un système assez ingénieux. Cela lui a pris quelques mois mais il fonctionne à merveille.

Il y a quelques jours, nous avons presque fait un repas de gala : une grande omelette accompagnée de pommes de terre et de beaux morceaux de poulet. Mon père avait pu également échanger un petit sac de pommes de terre contre plusieurs tablettes de chocolat : nous nous sommes régalés.

Ce soir-là était également l'occasion d'enfin fêter une bonne nouvelle : les Alliés avaient débarqué en Afrique du Nord et apparemment avaient remporté quelques victoires.

Devais-je y voir le signe d'un débarquement imminent sur la France ? Je pense à ce fichu débarquement nuit et jour tant je suis convaincue qu'il s'agit de la seule solution pour venir à bout du régime nazi. Je me demande d'ailleurs si quelque chose ne se prépare pas dans la région car de nombreux hommes et femmes disparaissent mystérieusement depuis le mois d'août. Mon père s'est renseigné et il m'a rassuré : ils n'ont pas été envoyés en Allemagne, ils font partie de la Résistance et pour éviter le travail obligatoire ils ont fui leurs maisons et se cachent. Mon père pense qu'ils se sont rendus en Bretagne.

Ces disparitions ont également été remarquées par les Allemands car certains bourgs ont vu leur population diminuer de moitié. Du coup, depuis plusieurs semaines, les contrôles se multiplient à Colleville : il est impossible de se déplacer dans le village sans être arrêté au moins une fois par un soldat.

Ceux qui ont tendance à se déplacer très souvent ou très peu sont considérés comme suspects. Il m'arrive régulièrement, lorsque je me rends à l'épicerie du village avec ma mère, de voir des interrogatoires à même la rue.

Les Allemands nous ont interrogé nous aussi à plusieurs reprises et ils n'ont jamais rien trouvé à nous reprocher. Mais maintenant, je redoute ces moments car depuis quelques semaines ce soldat de la Kommandantur qui me détaillait de la tête au pied à chaque fois que je le croisais, fait partie de la patrouille qui contrôle les habitants à leur sortie de l'épicerie.

A chaque fois, nos provisions et nos tickets de rationnement sont vérifiés scrupuleusement et comme par hasard c'est toujours ce même soldat qui me contrôle. Il me frôle le bras, penche sa tête vers moi comme s'il ne comprenait jamais ce que je lui dis : je déteste ça.

Une fois, il m'a fait toute une réprimande car je m'étais embrouillée dans les tickets de rationnement : au lieu de présenter le ticket rouge pour le sucre, notre achat du jour, j'avais tendu le brun pour la viande. Il avait voulu m'emmener à la Kommandantur pour « tentative de vol ». Ma mère avait tempêté tant et plus, un certain nombre de personnes s'étaient attroupées autour de nous et le soldat avait fini par renoncer. Mais j'avais compris que je ne perdais rien pour attendre car la fureur que j'avais lue dans ses yeux ne me disait rien qui vaille.

Ipagpatuloy ang Pagbabasa

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