Nora Wilson.
| Monaco. Mardi 13 Juin 2023. |
Aujourd'hui, c'est un peu calme à l'agence. Mon frère est parti une semaine en toscane avec Livia pour rendre visite à la famille de cette dernière, Lorenzo n'est pas là aujourd'hui parce qu'il revient à peine du canada alors je suis seule ici.
Malheureusement pour moi, j'ai déjà traité tous les contrats et les factures qui m'incombaient cette semaine. À part quelques coups de téléphone, je n'ai plus rien à faire mais je suis en repos demain et dans moins d'une heure, j'ai rendez-vous avec monsieur Mancini pour visiter deux nouveaux appartements. Cette fois, je mise beaucoup sur eux. J'ai espoir de trouver la perle rare durant ses deux visites.
Heureusement pour moi, je suis avec Ben au téléphone. Ce dernier me raconte ses déboires professionnel, ce qui me donne un peu de baume au coeur. Ayez un Benjamin Thompson dans votre vie et elle ne sera que plus belle.
Ben_ L'autre, elle s'est prise pour une influenceuse parce qu'elle a mille abonnés sur son compte Instagram.
Écouter mon meilleur ami me raconter ses déboires avec ses collègues me réconforte. Finalement m'être fait ghoster par un pilote n'est pas si pire que ça. Je me demande si je ne préfère pas ça, d'ailleurs.
Ben_ Je t'assure que je ne la supporte plus, je l'entend soupirer. Je pense que je vais bientôt commettre un meurtre.
Moi_ Je paierai ta caution.
Ben_ Je savais que je pourrais compter sur toi.
Moi_ Toujours, je souris. Et avec Peter, alors ?
Ben_ Ça va.
Je coince mon téléphone entre mon épaule et mon oreille en rassemblant des documents éparpillés pour former une pile nette sur mon bureau.
Moi_ Ça va, je fronce les sourcils. C'est tout ?
Ben_ Ça va très bien, je l'entend rire. Je ne veux pas te parler de ma vie personnelle parce que je ne veux pas remuer le couteau dans la plaie. Tu comprend, avec le numéro seize...
Moi_ Très élégants de ta part, je me met à rire. Mais ça fait sept jours, maintenant.
Sept jours s'était écoulé depuis mon baiser échangé avec Charles et cela faisait aussi sept jours que je n'avais pas eu de ses nouvelles. Pas même un message. Rien.
Le mardi, j'avais passé la journée a attendre ne serais-ce qu'un simple le message. Le mercredi aussi. C'est le jeudi que j'ai comprit que ça ne viendra pas et en même temps, qu'est-ce que je pouvais espérer de quelqu'un comme lui ? C'est un pilote mondialement connu qui a tous ce qu'il veut en un claquement de doigts. Je n'avais rien à espérer mais j'aurais apprécié recevoir un message après notre rendez-vous, au moins pour me dire que c'était sympa mais qu'il fallait s'arrêtait là. Ça m'aurait évité de passer ma semaine à attendre désespérément quelque chose qui n'est jamais arrivé, ça m'aurait évité d'espérer et pourtant, je ne suis clairement pas ce genre de fille à tomber sous le charme dès les premiers rendez-vous. Est-ce que j'étais déçue ? Un peu. À vrai dire, je me sentais plus contrarié qu'autre chose parce que nous sommes passer de discuter tous les jours à plus rien du tout et il faut l'admettre, je m'étais vraiment attachée. Je ne pensais pas qu'il était ce genre de mec, je suis tombée de dix étages.
Moi_ Mais je veux savoir alors je t'autorise.
Ben_ Ça se passe vraiment très bien ! On s'entend bien sur tous les points, c'est un peu le paradis.
À la simple intonation de sa voix, je sens qu'il a l'air vraiment sur son petit nuage. Il a l'air vraiment épanoui et ça me fait vraiment plaisir de le savoir comblé. Son histoire avec son ambulancier avance doucement et je me dis qu'il y en a au moins un de nous deux qui s'y retrouve dans sa vie sentimentale catastrophique.
Moi_ Je suis contente pour toi.
Je continue de discuter avec lui un petit moment jusqu'à ce que je remarque l'heure et que je me rende compte qu'il est temps pour moi de partir pour mon rendez-vous alors je raccroche pour me préparer à partir. Je remet mon bureau en ordre et range mon ordinateur portable dans sa pochette puisque j'ai prévu de le ramener à l'appartement pour travailler un peu durant ma journée de demain.
Avec la porte de mon bureau ouvert, je distingue une silhouette qui entre dans l'agence. M'imaginant que c'est un livreur, je me précipite pour aller réceptionner le colis mais au lieu de ça, je tombe nez à nez avec quelqu'un que je n'avais pas vraiment envie de voir ici.
Moi - Si tu viens pour ton frère, il doit être chez lui alors tu peux repartir, Charles !
Je tourne les talons pour repartir dans mon bureau mais j'entend rapidement des pas derrière moi qui me suive.
Charles - Je te dois des explications...
Moi - Tu m'excuseras mais je n'ai pas le temps. Je suis pressée, Charles.
Il m'attrape le bras pour me retourner et au contact de sa main sur ma peau, mon coeur se met à battre bien plus fort qu'à la normale. En relevant la tête, je fini par croiser son regard et ses yeux verts, presque suppliant. Résiste Nora. Résiste, Bordel.
Charles - Nora...
Moi - Non, je hausse le ton. Pas de réponse, silence radio pendant sept jours... Je pense que c'était très clair alors tu ne me dois rien du tout, Charles.
Charles - Ce n'est pas absolument pas ce que tu crois, il me dit. J'ai une raison et je suis prêt à te la donner.
Moi - Et je ne veux pas l'entendre, je souffle d'exaspération. On s'est embrassés mais il n'y a rien de plus alors faisons comme si rien ne s'était passé! Tu fais ta vie, je fais la mienne et le monde se portera très bien comme ça.
Je sens mes yeux s'embrumer et me retiens de me mettre à pleurer devant lui. Je ne sais pas ce qu'il m'a fait mais avant, je n'aurai probablement jamais réagis comme ça. Ça m'affecte plus que je ne m'étais imaginé, en fin de compte.
Charles - Tu as raison, il me répond. Il ne s'est rien passé.
Moi - Parfait !
Je m'attendais à ce qu'il parte mais au lieu de ça, il rester prostré devant la porte, les mains dans les poches, à me fixer en attendant que quelque chose se passe.
Moi - Écoute, je... Je dois partir. J'ai un rendez-vous alors laisse moi.
Sans un mot, il me tourne le dos pour prendre la porte et j'en profite pour aller récupérer mes affaires. Après tout, je n'ai pas de temps à lui accorder, je suis attendue.
En sortant, l'air chaud me fouette le visage. En ce début du mois de Juin, il fait relativement chaud. Ce n'est pas intenable, loin de là. Étonnamment c'est même beaucoup plus tenable que lorsqu'on frôle les trente degrés à Londres.
Je marche jusqu'à mon point de rendez-vous parce que ce n'est pas loin alors je ne vois pas l'interêt de prendre la voiture pour gagner deux minutes. Comme la première fois, nous nous sommes donné rendez-vous devant l'immeuble en question mais cette fois, c'est monsieur Mancini qui m'attend.
Moi - Bonjour !
Monsieur Mancini - Bonjour mademoiselle Wilson, il me sourit. Prête pour les visites ?
Moi - Prête, oui !
Monsieur Mancini - Vous connaissez le quartier?
Moi - Pas plus que ça, non...
Monsieur Mancini - Nous sommes dans un des quartiers les plus vivants de la principauté et il est particulièrement bien située. C'est un quartier très animé et recherché alors je pense que c'est un quartier dans lequel vous pourrez vous sentir à l'aise, il sourit. Nous avons deux appartements à visiter dans cette immeuble aujourd'hui.
Moi - Parfait ! Allons-y, alors !
En entrant dans le hall, je me rend compte que c'est quand même un autre standing que le premier appartement que j'ai pu visiter. Le sol est en marbre, il y a des fleurs et en plus de ça, ça sent extrêmement bon.
Dans un premier temps, nous prenons l'ascenseur jusqu'au septième étage. En ouvrant la porte du premier appartement, j'arrive directement sur une entrée lumineuse et en étoile, qui mène au quatre coin de l'appartement. Je me dirige directement dans le séjour tout aussi lumineux et la cuisine américaine entièrement équipée.
Monsieur Mancini - L'appartement fait soixante-six mètres carré et vous avez une terrasse de neuf mètre carré, juste ici.
Il s'approche de la baie vitrée qu'il ouvre. Je m'approche pour arriver jusqu'au balcon et sa vue imprenable sur la mer et une partie de la principauté.
Monsieur Mancini - Le grand prix de Monaco qui a lieu chaque année se déroule en parti dans ce quartier, vous connaissez ?
Moi - Je... Oui, j'ai assisté au dernier.
Monsieur Mancini - Oh, il s'enquiert en souriant. Vous avez dû voir les exploits de Charles Leclerc, notre monégasque !
Évidemment. Il est encore partout. Que ce soit à cause de son nom, de son numéro de pilote, du circuit ou de sa tête placardée à certains endroits de la principauté, il me suit partout où je vais.
Moi - De loin, oui.
Monsieur Mancini - Son début de saison est très prometteur! Nous espérons le voir gagner le championnat cette année, il sourit. Et si cet appartement est le vôtre, vous aurez la chance de pouvoir y assister de votre balcon l'année prochaine.
En guise de réponse, j'esquisse un simple sourire avant de retourner à l'intérieur pour continuer ma visite. L'appartement a tout pour plaire, la chambre est grande, avec une salle de bain attenante mais le problème reste le même à mes yeux. Il n'y pas de rangement et c'est un gros point noir pour moi.
L'agent immobilier le comprend rapidement parce qu'il m'invite à monter au neuvième appartement voir le deuxième bien qu'il a me proposer et je le suis avec grand plaisir.
Monsieur Mancini - Cette fois, nous sommes sur un appartement de soixante-et-onze mètres carré sur deux étages avec un terrasse de neuf mètres carré.
Moi - Très bien.
Il ouvre la porte de l'appartement et me laisse y entrer la première. Comme dans le précédent, je pénètre dans une entrée particulièrement lumineuse. Le séjour aux murs immaculés me parait très grand avec la cuisine avec l'ilot centrale et l'énorme baie vitrée qui mène sur une terrasse avec vue sur mer, encore.
L'escalier en colimaçon noir mène à une espère de mezzanine qui sépare les deux pièces du deuxième étage. D'abord, une chambre baigné de lumière avec des rangements et une salle de bain adjacente. et surtout une pièce séparé qui fait office de dressing, tout ce qui me manquait durant les précédentes visites.
Moi - C'est la cerise sur le gâteau !
Monsieur Mancini - Je savais que ça allait vous plaire, il sourit. C'est pour ça que j'ai garder cette apparemment pour la fin.
Moi - Vous avez bien fait.
Après un dernier tour de l'étage, je redescend dans le séjour accompagné de l'agent immobilier. L'espace de vie est un vrai bel espace lumineux et cosy, tout ce que j'aime. Les pièces ont de beaux volumes, de la luminosité sur les deux étages ainsi que du rangement. Cet appartement, c'est un peu le coup de coeur pour moi et je ne suis pas sur de vouloir attendre pour me positionner dessus.
Moi - C'est vraiment un très bel appartement. J'aimerais vraiment me positionner dessus.
Monsieur Mancini - On dépose un dossier ?
Moi - Oui ! Vous pensez que nous pouvons faire une contre visite ?
Monsieur Mancini - Bien sûr ! Je n'ai pas mon agenda en tête mais je peux vous appeler demain pour fixer une contre visite.
Moi - Ça ne sera que la semaine prochaine...
Monsieur Mancini - Il n'y a aucun soucis. Vous pouvez même vous rétractez tant que vous voulez, du moment que le bail n'est pas signé.
L'appartement est tellement parfait à mes yeux que je ne pense pas avoir besoin de me rétracter. Vouloir montrer à Gabriel, c'est juste un détail.
Moi - Très bien.
Monsieur Mancini - Alors je m'occupe de tout ça et je vous recontacte pour vous prévenir si vous êtes la prochaine locataire de cette appartement.
Moi - Ça me va, je dis en balayant la pièce du regard. c'est parfait pour moi.
Monsieur Mancini - Parfait !
Après un dernier tour dans l'appartement et quelques photos prises pour ma part, nous descendons en bas et je le remercie avant de me mettre en direction de la voiture qui se trouve encore sur le parking de l'agence.
Je suis vraiment satisfaite par cette visite, je me sens extrêmement bien dans ce deuxième appartement alors en marchant, je m'empresse de sortir mon téléphone pour envoyer un message à mon frère afin de lui faire un topo sur ses deux visites. C'est là que je me rend compte que j'ai reçue un message de Charles. Il aura mit sept jours à retrouver comment fonctionne un téléphone, dis-donc.
De Charles à moi_
J'ai vraiment besoin de te parler pour t'expliquer. S'il te plaît, Nora...
Je souffle un instant avant de taper la première réponse qui me vient.
De moi à Charles_
Rendez-vous chez moi, ce soir. J'écouterais ce que tu as à me dire.
En cliquant pour envoyer le message, je regrette immédiatement mais son regard et ses yeux suppliants de tout à l'heure me revienne en tête. Je ne résiste pas.
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Bonjour ! Bonsoir !
Voici le quinzième chapitre de LOVE ! J'espère qu'il vous a plus !
J'attends vos avis avec impatience et vous dis a dans quelques jours pour la suite.
À très vite. ❤️
- Léna.