Omniscient.
| Montréal. Mercredi 7 Juin 2023. |
À travers le hublot de l'avion dans lequel il se trouve, le brun observe les nuages se dessiner en dessous de lui, se demandant bien comment cet objet volant aussi énorme puisse voler aussi longtemps dessus de l'eau en direction du Canada pour le dixième Grand prix de la saison.
... - Et si tu me disais ce qui ne va pas au lieu de fixer bêtement les nuages depuis qu'on s'est envolé ?
Ce qu'il avait en tête ? La même chose depuis ses deux derniers jours. Il ne cessait de penser à son dernier rendez-vous avec la brune, à ce baiser échangé en fin de soirée et à ce qui avait suivi. Rien. La fin de soirée s'était déroulé normalement, ils avaient discutés jusqu'à tard le soir en continuant de se taquiner avant de la raccompagner tranquillement au pied de son immeuble.
Charles - J'ai rencontré une fille, il lâche en posant ses yeux sur son frère. Et je l'aime bien.
Lorenzo - Oh, il sourit. Tu l'aimes bien bien ?
Charles - Oui, il continue. J'ai l'impression que je peux être moi même avec elle...
Dans sa confession, le pilote se gardait bien de lui dire de qui il s'agissait, préférant garder ça pour lui pour le moment et surtout, il se gardait bien de lui dire à quel point il avait pu être lâche après ce rendez-vous, parce que c'est clairement ce qu'il était. Hier matin, Charles s'était réveillé avec un message de la jeune femme qui le remercier pour la soirée qu'il venait de passer. Et lui ? Il n'avait tout simplement pas répondu, pas même un emoji, rien... Lais c'est bien connu, les hommes agissent bêtement lorsqu'il sentent que la situation les échappes.
Lorenzo - Je trouve ça génial ! Et puis je t'avoue que ça me rassure.
Moi - Comment ça ?
Il le regarde un peu incrédule, en se demandant bien pourquoi cela semble le rassurer plus que n'importe quoi d'autre mais c'est ce moment que je choisi le steward pour les interrompre.
Le steward - Messieurs, il s'enquiert en récupérant les deux verres vides sur les tablettes. Nous allons bientôt arriver à destination, il vous faut autre chose ?
Charles - Ça ira, merci !
Lorenzo - Pareil pour moi...
Le steward - Très bien, alors veillez à bien attacher vos ceintures, nous allons bientôt entamé le processus d'atterrissage.
Lorenzo le remercient alors que l'homme retourne tranquillement dans l'office et que Charles attend patiemment une réponse de la part de son frère.
Lorenzo - Tu es passé pas mal de fois à l'agence ses derniers temps, il reprend. Et pendant un moment, je me suis demandé si tu ne ressentais pas quelque chose pour Nora.
En entendant ses mots, le cœur du brun loupe un battement. Si il avait eu de l'eau dans la bouche, il aurait probablement pu tout recraché et s'en était de même pour la nourriture.
Charles - Mais si j'avais ressenti un truc pour elle, ça ne t'aurait dérangé, il demande presque innocemment. Si ?
Lorenzo - Ça m'aurait mit dans une situation tellement délicate par rapport à Gabriel et Louis, il avoue. C'est quand même la fille de mon grand patron et puis c'est ma collaboratrice. On travaille ensemble tous les jours donc ouais, je pense que ça m'aurait dérangé.
Charles - Et tu aurais été jaloux ?
Lorenzo - Non mais ça va pas, il s'enquiert en riant. Elle est très mignonne et elle a tout pour elle mais elle a dix ans de moins que moi, c'est comme une petite sœur !
Il ne lâchait pas son grand frère du regard, qui continuait de parler. Il savait que fréquenter Nora ne le mettrait pas dans une très bonne posture mais il ne pouvait pas nier son attirance pour la jeune femme et ce n'est que maintenant qu'il le réalisait vraiment.
Lorenzo - Mais maintenant que tu m'as dit que tu voyais quelqu'un, je ne me pose même plus la question. Le problème est réglé, je n'ai plus de question à me poser.
Charles - Ouais, il répond. Le problème est réglé...
L'esprit bien trop occupé par la petite brune qui hantait ses pensées depuis quelques temps, c'est sans un mot de plus et en essayant de paraître le plus naturel possible que le brun se tournait vers le hublot pour observer la masse de nuages en dessous de lui. C'est fou comme cela lui semblait intéressant aujourd'hui.
Monte Carlo. Monaco.
Perdue dans ses pensées, la brune peinait à se concentrer sur la conversation, celle que menait son frère avec leur père en visioconférence. Aujourd'hui, leur réunion hebdomadaire n'était pas ce qui l'intéressait le plus et son regard perdu dans le vite la trahissait.
..._ Nora, s'enquiert son frère à ses côtés. T'es avec nous ou tu es ailleurs ?
Nora_ Excusez moi, elle se redresse en jetant un coup d'œil à sa montre. De quoi on parlait ?
Gabriel_ Je disais à papa que Giacomo avait rompu son contrat avec l'agence.
Louis_ Ce n'est pas une grand perte, s'enquiert le père de famille. On ne va pas le retenir.
Gabriel - Ça, je ne te le fais pas dire.
La discussion dura encore un petit moment mais l'esprit de Nora vaquait toujours ailleurs. À cette instant, qu'est-ce qu'elle aimerait être dans la capitale anglaise. Si elle s'écoutait, la brune serait capable de prendre le premier avion pour rentrer à Londres au plus vite mais son agenda était rempli de rendez-vous et son frère comptait sur elle.
Louis_ Je vais devoir vous quitter les enfants, le père de famille sourit à travers l'écran. Mon rendez-vous vient d'arriver.
Nora_ D'accord, elle esquisse un sourire. Je t'appelle ce soir, papa.
Louis_ Pas de soucis, ma puce.
Gabriel_ À plus tard, papa !
Louis_ Au revoir, les enfants. Travaillez bien !
Il leur adressa un clin d'oeil avant de couper court à la visioconférence.
Gabriel - Ça va, s'enquiert le brun à destination de sa soeur. Tu as l'air ailleurs...
Nora - Oui ! Bien sûr que ça va bien, elle se lève. J'ai du travail.
Gabriel - Moi aussi. On mange ensemble ?
Nora - Si tu veux, oui. Dans une heure ?
Gabriel - Ça me va.
Elle lui sourit et regroupa les quelques documents éparpillés sur le bureau de son frère qu'elle récupéra avant de rejoindre son propre bureau dans lequel elle se posa pour travailler un moment avec ses lunettes sur le nez, du moins jusqu'à ce que son téléphone ne sonne.
En voyant le numéro s'affichait sur l'écran, elle se mit à sourire. Ce n'était pas la personne qu'elle espérait le plus mais elle accepta volontiers l'appel et le visage du blond s'afficha sur son écran.
Ben_ Salut Beauté !
Nora_ Salut Ben, elle sourit à l'attention de son meilleur ami. Tu vas bien ?
Ben_ Je vais bien! Toujours aucune nouvelle du numéro seize ?
Nora_ Aucune, elle répond d'un ton leste.
Des nouvelles, elle n'en avait pas eu depuis leur rendez-vous de lundi soir. Les choses étaient si bien partis qu'elle se demandait à quel moment cela avait bien pu foirer. Peut-être, n'aurait-elle pas dû envoyer le premier message ? Peut-être aurait-elle dû attendre qu'il le fasse pour ne pas trahir toute son impatience. Jamais elle ne s'était aussi mal pour un garçon qu'elle ne connaissait que depuis quelques semaines et elle se détestait pour ça parce que ce n'était pas du tout son genre.
Ben_ Vois le bon côté des choses, tu n'auras pas à faire semblant de t'intéresser aux Grand Prix. C'était une vraie corvée, ça !
Ses paroles lui arracha un sourie. Évidemment, il n'y avait que lui pour trouver un point positif à tout ça.
Nora_ C'est comme ça que tu as décidé de me remonter le moral ?
Ben_ J'essaye de voir le positif dans tout ça, c'est une nuance...
Nora_ Et quel point positif, wow !
Ben_ Tu as le droit au sarcasme en ce moment parce que t'es complètement piquée par un méchant pilote.
Nora_ Je ne suis pas piquée, je suis vexée.
Ben_ Piquée et vexée ! Wake up, baby !
Nora_ Je te déteste, elle souffla d'un air refrogné. T'es vraiment un conn_
Ben_ Un connard, il la coupe et elle se met à rire. Je le sais mais je suis ton connard préféré, je le sais.
Et il avait complètement raison. Elle n'avait que très peu d'amis mais ils étaient tous exceptionnels et Benjamin, plus que les autres, évidemment. Qu'importe ce qu'elle faisait, ce qu'elle traversait, il était toujours présent à ses côtés et le lui rendait bien la pareille quand il le fallait. Qu'elle soit grognon, mal peignée, malade ou qu'elle fasse simplement les mauvais choix, elle savait qu'il était là et qu'il ne la jugeait pas et ceux, même si cela voulait dire qu'il fallait lui remonter le moral. Il était toujours présent et là, elle avait bien besoin de lui et de ses blagues parce que qu'elle le veuille ou non, la jeune femme n'avait qu'un certain pilote en tête.
• • • • •
Bonjour ! Bonsoir !
Voici le treizième chapitre de LOVE !
Tout ne peut pas être simple, n'est-ce pas ? Qu'en pensez-vous ?
J'espère qu'il vous a plus.
J'attends vos avis avec impatience et je vous dis à vendredi pour la suite.
À très vite. ❤️
- Léna.