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bejaouiolfa द्वारा

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[ UNE RÉÉCRITURE EST PRÉVUE ] Il voulait se venger, elle voulait mourir. « Tu es l'erreur de l'erreur » Accab... अधिक

Avant propos
Prologue
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51.
Epilogue + remerciements
BONUS

22.

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bejaouiolfa द्वारा

( pré-Nda: y'a des sujet sensibles traités dans ce chapitre )

Rosa

Depuis ma place j'entends ses gémissements de douleur me parvenir, pourtant il ne bouge pas et n'a pas ouvert ses yeux. Finalement je ne vais pas faire exploser la voiture. Sa mort me suffira.

Il mérite ce qu'il lui arrive.

Pourtant il t'a protégé à la vue de l'homme

Me crie la conscience faisant de mon mieux pour l'ignorer puisqu'au fond je sais qu'elle ne dit rien que la vérité.

Tu détestes tuer...

Encore une fois je décide de faire la sourde tournant le dos au futur cadavre de DeRossi.

Ce n'est pas la première fois que je tue, je n'avais pas le choix.

De plus je viens de tuer plusieurs hommes, un en plus ça ne fera pas la différence.

Pourtant l'idée de le laisser ici se vider de son propre sang alors que son corps devient de plus en plus froid ne me plait pas.

Ben et Zack ne méritent pas de ne pas lui dire adieu...

À contrecœur je commence à m'éloigner du lieu en réalisant que je suis en train de sacrifier un homme pour mon bonheur, pour accomplir mes rêves lointains.

J'avance ne sachant pas vers où, sans m'en rendre compte je sens mon visage se couvrir de larmes que je ne prends pas la peine d'essuyer.

La seule chose à laquelle je pense c'est que je ne dois surtout pas me retourner, le regret est déjà présent. Le fait de regarder un homme toujours vivant mourir lentement sous mes yeux ne fera que me tirer vers celui-ci.

Rosa...continue à avancer, ne te retourne pas.

Tu n'es pas comme ça.

Je m'arrête d'un coup face à la dernière pensée, je reste immobile pendant quelques secondes avant de reprendre la marche, cette fois-ci j'avance d'un pas indécis ayant l'impression d'être retenue par une corde imaginaire.

Tu le traites de monstre mais ce que tu vas faire est beaucoup plus monstrueux, t'es monstrueuse Rosa.

Mes sanglots se multiplient en réalisant à quel point mon acte allait être cruel.

Finalement je me retourne faisant face à la voiture, il y a quelques mètres qui nous séparent que je diminue d'un pas rapide, presque en courant en avançant vers la caisse.

J'ouvre la portière du côté conducteur où je retrouve l'homme inconscient.

Je regarde l'endroit où est située la blessure qui a taché énormément sa chemise.

Je ne sais pas quoi faire ou par quoi commencer pour le soigner.

J'enroule son bras sur mon épaule et le sort du véhicule, il est tellement lourd qu'on tombe. La chute lui fait échapper un gémissement de douleur, son corps qui est au-dessus du mien m'empêche de me relever rapidement.

Je le décale de côté et remet son bras autour de mes épaules, il lui reste de l'énergie pour suivre mes pas.

- Allez...on y est presque - dis-je pendant qu'on avance vers le côté passager et l'installe.

Je contourne rapidement le véhicule et m'installe à mon tour au côté conducteur.

Je prend le bout du tissu et le pose sur sa blessure et saisit sa main pour l'utiliser comme poids créant de la pression et absorber le sang.

La seconde d'après je met le contact et démarre le véhicule et commence à rouler, je ne sais pas où aller ou quoi faire.

Avant qu'on soit attaqué il m'a dit qu'on n'allait pas rentrer puisque la maison était contourné par des hommes ce qui rend le lieu pas sûre.

Pendant que je réfléchissais à un lieu pour passer le reste de la journée et soigner le brun, soudainement une vibration de téléphone me fait sortir de mes pensées. Initialement je croyais que c'était le mien, finalement c'est celui du jeune homme.

Avec une main je le récupère de sa poche. Voyant que c'est un appel de la part de Zack, je réponds en le mettant en haut parleur.

- Oh enfin t'as répondu, c'est la grosse merde les hommes ont attaqué le Quartier Générale et Ben est gravement blessé - il commence à parler le tout étant pris par la panique.

Ils ont également été sous l'attaque.
Ben est blessé.
DeRossi aussi.

Avant de prendre la parole je déglutis et dis réalisant qu'il n'est pas au courant de la situation de notre côté.

- Zack...

- Rosa? - fait-il d'une voix interrogatrice ne s'attendant pas que ça soit à être au téléphone - où est Angelo?

Je regarde le concerné pour me rassurer qu'il respire toujours.

- Il est avec moi, il est blessé. On a été attaqué et maintenant je ne sais plus quoi faire et où aller.

- putain!

Il ne dit rien, la seule chose que j'entends c'est sa respiration.

- Je vais t'envoyer une adresse où vous allez rester pendant une durée indéterminée et tu vas le soigner.

Le problème c'est que je ne sais pas soigner.

- Je ne sais pas soigner les blessures de ce genre - l'informe-je me sentant subitement inutile.

- Rosa, tu vas le soigner peu importe comment mais tu vas le faire - s'impatient-il - T'as reçu l'adresse?

Je regarde l'écran et lis l'adresse, ce qui me fait ouvrir la bouche en reconnaissant rapidement le lieu.

C'est l'adresse où j'habitais avant de rencontrer DeRossi.

Comment ils l'ont eu?

J'ignore la question qui vient de me passer par l'esprit en me concentrant à nouveau sur le blessé.
Le lieu n'est pas très loin mais je ne sais pas si le brun va résister d'ici là.

Je le regarde pour que je puisse analyser son état.

il est pale.
Sa respiration est très lente.
Le sang continue à couler moins rapidement qu'avant.

- Je ne sais pas s'il va résister jusqu'à la destination?

- Où est située la blessure?

- Au niveau de l'estomac.

Suite à mon information mon interlocuteur ne répond pas, surement essayant de digérer la nouvelle.

- Il a perdu beaucoup de sang?

- Oui, je ne sais pas, je crois.

- Appelle-moi quand vous serez arrivé chez toi - après cette information il raccroche.

Pendant que je conduis je faisais que penser à l'action que j'ai faillit faire.

Malgré le monstre qu'il est, sa mort aurait énormément touché les gens qui l'aiment, principalement Ben et Zack.
Une personne qui aurait mérité ce genre de mort c'est certainement Issac.

Après tout DeRossi a changé et semble avoir accepté ma présence dans sa vie, au début il était très violent puis avec le temps il a commencé à me montrer un côté de lui auquel il me donne accès qu'une fois qu'on est seuls.

Je n'aurais pas pu laisser ce connard crever, il m'a sauvé plusieurs fois quoi qu'il arrive. Le minimum que je puisse faire c'est de l'aider.
Je ne sais pas ce qu'il m'était arrivé tout à l'heure, je ne me reconnais presque plus.

J'étais prête à laisser un homme mourir, et en échange j'aurais gagné quoi? Une vie normale.

Heureusement que j'ai vite regretté ou la culpabilité m'aurait poursuivie pour le reste de ma vie.

Je regarde à nouveau le jeune homme pour vérifier son état. Cela s'empire pourtant il semble lutter contre la mort, je décide d'appuyer sur l'accélérateur pour augmenter la vitesse et arriver à destination le plus rapidement possible.

Une fois arrivé je me dépêche de descendre du véhicule et faire sortir l'homme en enroulant encore une fois son bras autour de mes épaules.
On rentre dans le vieux bâtiment et appelle l'ascenseur pour monter vers l'étage de mon ancien logement.
À peine la porte de l'ascenseur s'ouvre que mon regard croise celui d'un homme qui pointe son arme vers nous mais qui finit par la baisser à peine qu'il a posé son regard vers DeRossi.

- Vous êtes qui? - je demande à l'inconnu en fronçant les sourcils alors que la vibration du téléphone retentit dans ma poche que j'ignore.

- Je travaille dans le Quartier Général en tant que médecin - rétorque-t-il en se retournant et faisant sortir les clés de mon appartement de sa poche.

Ouverte la porte, il vient m'aider à transporter DeRossi à l'intérieur jusqu'à ma chambre où on finit par l'allonger sur le lit.

- Putain il a perdu énormément de sang...ça fait combien de temps qu'il a été blessé ? - me questionne le médecin alors qu'il sortait ses outils.

- Je ne sais pas, je pense que ça fait plus de 45 minutes...je ne suis pas sûr - répondis-je d'une voix incertaine.

- Il faut qu'on se dépêche, enlevez sa chemise. Je vais me laver les mains - m'ordonne le médecin en quittant d'un pas rapide la pièce.

Je regarde le corps du brun sachant qu'il déteste tout type de contact physique et qu'il ne voudrait pas que je le touche, c'est à ce moment que j'aurais aimé qu'il soit conscient pour qu'il puisse me donner l'autorisation de l'aider.

Avant de m'approcher vers le brun je m'excuse en murmurant:

- Je suis désolée, je n'ai pas le choix.

Je commence à déboutonner sa chemise, une fois entièrement déboutonné je le relève en le mettant dans la position assise laissant sa tête se poser sur mon épaule pour que je puisse enlever la chemise, puis je finis par le rallonger à nouveau et c'était à cet instant que le médecin fait son retour:

- Madame DeRossi, vous n'inquiétez pas je ferai de mon mieux pour qu'il se reprenne le plus tôt possible.

- Comment puis-je vous aider?

- Vous avez déjà fait assez, vous pouvez attendre dans le salon le temps que je le soigne.

Un soupir s'échappe pendant que je me relève. Je quitte la pièce et me retrouve dans le salon laissant le médecin faire son travail.

Mon téléphone sonne pour l'énième fois et décide de le sortir de ma poche.

C'est Zack

- Vous êtes arrivé? - me demande-t-il

- Oui, le médecin est en train de le soigner.

- Ok, tiens moi au courant.

- D'accord...comment va Ben? J'ai pas eu le temps de te demander tout à l'heure.

- On croyait que c'était grave mais finalement ce n'est pas le cas.

- il a été blessé où?

- À l'épaule et à la jambe, ne t'inquiète pas Tesoro, il va se reprendre très rapidement. - me rassure-t-il.

- J'espère...vous êtes où maintenant?

- Dans un lieu sûr. D'ailleurs toi et DeRossi, vous allez rester ensemble pendant quelques jours le temps qu'il se reprenne. On est tous séparés en petits groupes pour que les ennemis ne nous repèrent pas.

Il a dit des jours ?! Comment je vais faire pour supporter la présence de l'autre dans ce petit logement ?!

- D'accord, on se tient au courant - je mets fin à l'appel en raccrochant.

Je mets le téléphone de côté et regarde mon logement.

Rien n'a changé.

La laitière que j'avais préparée pour Minoù est toujours présente, ma petite bibliothèque dans le coin est également à sa place, la petite cuisine que j'utilisais que pour préparer des pâtes ou des salades est restée intacte.

Tout est pareil.

Je me demande qui sont les ennemis qui nous ont attaqués.
Est-ce que c'est les mêmes que ceux qui ont attaqué le Quartier Général?
Est-ce que ça à voir avec Isaac?
Ou peut-être quelqu'un d'autre?

Après tout ça ne me surprendrait pas que DeRossi aie plusieurs ennemis.

Une heure après notre arrivée vient de passer, le médecin est toujours dans la chambre et personnellement je n'ai pas la force d'aller le voir.

Oui, j'ai peur que DeRossi meurt et que je sois la cause puisque j'ai perdu énormément de temps.

Oui, je m'en veux et s'il meurt je vais m'en vouloir pour toujours.

Oui, j'ai été terrible.

Enfin le médecin sort de la chambre en enlevant ses gants ce qui me fait lever d'un coup attendant la nouvelle.

- Sa situation était très critique, il semble résister. Actuellement il est assez stable, il devrait s'améliorer d'ici quelques jours - m'explique-t-il.

- Il est réveillé?

- Malheureusement non. À cause de la quantité de sang qu'il a perdu, il ne se réveillera pas de suite. Il y a la probabilité qu'il se réveille d'ici quelques heures voire des jours. Après tout l'imprévisibilité c'est son point fort - conclu-t-il en souriant.

- Je dois faire quoi pour qu'il se reprenne?

- Changer la compresse et désinfecter la blessure. Je vous ai laissé le nécessaire sur la table de nuit. Il a aussi des médicaments à prendre qu'il devra prendre une fois réveillé.

- D'accord.

- Si vous n'avez plus de question je vais vous laisser.

- Ça va aller.

- Très bien, je vous donne ça au passage - dit-il en me donnant les clés du logement.

Je le remercie et le laisse partir. Je décide d'aller voir le brun que je n'ai pas vu depuis une heure.
Il est allongé sur mon lit, la blessure se trouve au milieu de son corps. Il a du sang qui a séché sur le reste de son corps.

S'il était réveillé il se serait lavé étant donné qu'il déteste être sale. J'avais l'impression qu'il passait ses journées sous la douche.

Il aime que tout soit propre, ses vêtements, ses chaussures, la maison. Littéralement tout.

Je prends la chaise de mon bureau et la mets à côté du lit de son côté.
Je le regarde dormir, je crois que je ne l'ai jamais vu dormir. Même quand il dort, il apparaît comme un être dangereux.

Puis mon regard descend vers son corps qui est recouvert de tatouages. Y'en a deux qui attirent mon attention et les deux se trouvent sur les bras.

Sur un bras il y'a le tatouage d'un scorpion, dans l'autre celui de la Méduse.
Je ne connais pas la signification du premier tatouage mais je connais le deuxième puisque j'avais hésité à le faire pour couvrir mes cicatrices et tourner la page.

Peut-être qu'il l'a fait tout simplement parce qu'il en avait envie.
Ou il a été aussi violé?
Peut-être que ça explique pourquoi il déteste les contacts physiques et surtout pourquoi il est contre les violeurs.

Je viens de me rendre compte qu'on se connaît depuis 6 mois mais finalement je ne connais rien à son égard.

Je me lève et me dirige dans la cuisine pour remplir un bol d'eau tiède puis je prends une petite serviette que je finis par tremper dedans.

Je retourne dans la chambre et m'assoie sur le bord du lit. Je pose le bol sur la chaise, j'essore la serviette et commence à frotter le tissu sur le visage afin de le nettoyer puisqu'il ne peut pas se laver.

Ensuite je fais de même avec son torse, les bras et le ventre le tout en évitant de trop m'approcher de la blessure.

Il est fragile, à la fois il ne l'est pas.

Une fois qu'il est tout propre je pars dans la cuisine en ramenant le bol avec moi que je pose dans l'évier. Une fois dans la cuisine, je prends une bouteille d'eau et un verre que je ramène dans la chambre et les pose sur la table de nuit au cas où il se réveille.

Ensuite je décide d'aller prendre une douche où je finis par rester assez longtemps puisque j'ai été accompagné par mes pensées ce qui m'a fait perdre la notion du temps.

Actuellement il est 22h, le brun ne s'est toujours pas réveillé, tant qu'il respire je suis rassurée.
La culpabilité est en train de me dévorer, pourtant j'essaye de me faire pardonner comme je peux, mais rien ne m'a satisfait ou soulagée.

Je sais que le seul moyen de soulager cette sensation c'est d'en parler.
Avant je le faisais avec Minoù, depuis que DeRossi l'avait tué je me suis renfermée ne laissant plus sortir aucune pensée.

Je décide de m'asseoir sur le bord du lit et soupire en regardant DeRossi.

- Je ne sais pas par quoi commencer - avoue-je - Si tu n'avais pas tué mon chat je ne galérais pas autant - râle-je en levant mes yeux au ciel.

Je ressens toujours de l'hésitation de lui parler.

- Ça me fait bizarre de te parler sachant que si t'étais réveillé tu m'aurais crié de me la fermer - par un motif inconnu cette pensée me fait arracher un petit sourire, puis je décide de continuer - Je ne pense pas que tu m'entends, ce qui me rassure parce que ça serait de la torture pour toi - je relève mon regard vers son visage - Et oui, je vais beaucoup parler, mais saches que ce n'est pas facile pour moi.

Je m'arrête pour me servir un verre d'eau que je bois et réalise que je vais dire à voix haute tout ce qui me tourmente depuis longtemps.

- Je vais répondre à une question que tu m'avais posé...celle par rapport à Christian. - au moment où j'ai prononcé le prénom du démon les larmes se forment et ma gorge se noue, je décide de ne pas regarder DeRossi mais de fixer la fenêtre pour que je puisse continuer - J'avais une relation avec lui, je l'ai connu quand j'avais 13 ans et lui en avait 16. Tout allait bien...je sais que c'est stupide puisque j'étais trop jeune mais je l'aimais...je pense que lui aussi...même s'il me l'a jamais dit. Il était mon premier amour - avec mes mains j'essuie mes larmes et prend une grosse inspiration avant - On s'est fréquenté pendant 1 an, puis le jour de mon anniversaire, celui de mes 14 ans, est passé par être le plus beau jour de ma vie au pire - je ferme mes yeux et essaye de toute mes force de poursuivre - il avait préparé une journée que pour moi me faisant sentir spécial. Il s'était présenté à 8 heure pour me ramener faire un petit déjeuner ensemble et passer le reste de la journée ensemble. J'étais vraiment heureuse, je l'étais à chaque fois que j'étais avec lui ou quand je pensais tout simplement à lui

Je m'arrête d'un coup pour prendre le temps nécessaire pour continuer la suite, à Minoù je racontais des choses banales, je ne racontais pas ce genre de situations.

- Une fois la nuit tombée il m'avait dit qu'il m'aurait ramené dans un endroit qui serait resté gravé dans ma mémoire pour toujours, en fin de compte il avait raison tout simplement parce que je n'arrive pas à oublier tout ce qui s'était passé. Il m'avait ramené en voiture dans un hôtel de luxe au centre ville. Une fois dans la chambre et la porte verrouillée il avait avancé vers moi pour m'embrasser, on s'embrassait souvent. Beaucoup même, mais sans jamais partir loin car je voulais attendre le bon moment et être un peu plus grande. Pendant le baiser il commençait à me diriger vers le lit où il m'allonge et commençait à m'embrasser partout, au début je le laissais faire parce que je lui faisais confiance et il savait que je ne serais pas partie plus loin des baisers. Sauf que ce soir là il ne semblait pas s'arrêter, je lui disais de s'arrêter mais il l'ignorait puis à un moment j'ai essayé de me débattre mais il a finit par retenir mes poignets les plaçant au dessus de ma tête et me crier dessus en disant que j'aurais dû le remercier et que j'étais égoïste.

Je finis par exploser en sanglots sans réussir à avancer, je ressens à nouveau ses mains sur mon corps, sa voix qui me criait dessus, son corps contre le mien.
J'ai comme l'impression de me retrouver plongée à ce soir-là.

Je ne sais pas si j'ai la force pour continuer la suite, pourtant j'ai l'impression que le fait d'en parler à voix haute ça me fait du mal et en même temps ça me décompresse, plus j'avance plus je me libère de ce poids.

Après quelques minutes je décide de continuer.

- Il avait commencé à faire ce qu'il avait à faire et avait finalement libéré mes poignets. Il était toujours au-dessus de moi à faire ses vas et viens ce qui me procurait une douleur atroce...puis par une raison inconnue mes mains se sont retrouvées autour de son cou et j'avais commencé à serrer de plus en plus fort. Il avait arrêté ses mouvements. Malgré ça, mes mains n'ont jamais quitté son cou. Au contraire, la sensation d'avoir été trahie et utilisée avait commencé à prendre le contrôle de mon corps. Puis à un moment il m'avait dit:

« je vais arrêter s'il te plait...je respire plus »

Il m'avait supplié d'arrêter alors que j'avais fait de même avant qu'il passe à l'acte. Au moment où son corps était tombé à côté, c'était à cet instant que j'avais réalisé ce que j'avais fait pourtant je me lève et m'habille rapidement et rentre à la maison racontant tout ce qui était passé à mon père. Ce dernier avait dit que j'exagérais mais au moment où je lui avais dit que j'avais tué Christian il a fini par me frapper en m'appelant par tous les noms tout simplement parce que Christian était le fils d'un de ses alliés. Si sa famille avait découvert que j'ai tué leurs fils, ça aurait ruiné ses affaires et les relations avec la famille de Christian. Mon père m'avait forcé à retourner sur le lieu du meurtre dans le but de se défaire du corps. Lorsqu'on était arrivé dans la chambre, le corps avait disparu, sa famille a dû sûrement le retrouver - d'une voix tremblante je termine ma confession sur un des sujets que je ne voulais jamais en parler à personne.

- Il a été mon premier en tout... - murmure-je en soupirant - il a été mon premier amour, mon premier baiser, j'ai eu ma première fois avec lui alors que j'étais contrarié, il a été mon premier violeur et pour terminer il a été mon premier meurtre - j'appuie mes coudes sur mes genoux et retiens ma tête avec mes mains - j'ai tué l'homme que j'aimais et je m'en veux énormément, j'aurais pu m'arrêter mais j'ai préféré continuer - je relève ma tête laissant mes bras tomber et regarde DeRossi - Et dire que j'ai faillit faire de même avec toi, pourtant tu ne m'as pas blessé autant que lui si on oublie le mal que tu m'as fait subir les premiers jours - je racle ma gorge et renifle avant de reprendre - Oui DeRossi je t'ai laissé et j'avais commencé à m'éloigner mais j'ai finit par revenir et t'aider. Je suis désolée...je le suis vraiment. Tu ne méritais pas d'avoir une mort si cruelle. C'est vrai que je te déteste mais ce n'est pas de la même façon dont je déteste Christian et Isaac. La façon dont je te déteste n'est pas cruelle, c'est tout simplement qu'on ne s'entend pas bien mais pas au point de te tuer. Je sais que toi, ta seule envie c'est de me tuer et te libérer de moi...j'attends impatiemment le jour où tu décideras de me tuer et soulager mes douleurs...tu es mon propre ange de la mort, mon seul espoir.

J'ai fini par me relever. J'ai surtout besoin de changer mes idées et m'occuper autrement.
Je regarde autour de moi et remarque que par terre sont présents mes vêtements sales et sur le lit il y'a la chemise tachée de sang.

Je vais m'occuper à laver les vêtements à main, je ne vais pas utiliser le lave-linge puisqu'il est tard et ça risquerait de gêner les voisins.

Je ramasse les vêtements et les mets dans un panier, puis à la dernière minute je décide de laver à la main la chemise parce que j'étais assez fatiguée.

Pendant que j'étais occupé à laver le bout de tissu dans la salle de bain, j'ai laissé la porte légèrement ouverte au cas où DeRossi se réveille.

Terminé le lavage je l'étendre sur la porte pour que demain elle soit sèche.

En ouvrant la porte mon regard tombe sur DeRossi, il dort toujours mais il bouge, il semble agité.
Je m'approche doucement et vérifier son état.

Il transpire énormément, sa respiration est courte et murmure des phrases incompréhensibles.

Il est en train de faire un cauchemar.

Je décide de m'asseoir sur le bord du lit et de m'approcher.

- DeRossi - l'appelle je doucement- DeRossi, réveille-toi.

Il ne semble pas m'entendre, j'essaye à nouveau de le réveiller sans que je le touche mais rien.

- Je suis désolé...je suis désolé...je suis désolé - répète il désespérément sans cesse devenant de plus en plus agité.

Il faut que je le réveille.
Je décide de le secouer, au début je le faisais doucement mais en remarquant que cela ne l'impacte pas je le secoue d'une façon plus rapide ce qui finit par le réveiller en sursaut. Il me regarde d'un air perdu et essaye de reprendre son souffle.

Je remplis le verre d'eau que je lui donne et qu'il boit d'une gorgée.

- Tu faisais un cauchemar - je l'informe en soupirant.

Il essaye de s'asseoir, je décide donc de l'aider en le voyant galérer.

- Tu te sens comment? - je lui demande pendant que je mettais un coussin derrière lui pour qu'il soit confortable.

- Je vais bien - répondit-il en se raclant la gorge.

- La dernière fois que tu m'avais dit que t'allais bien t'as faillit crever.

Il analyse rapidement les lieux et me demande en fronçant les sourcils:

- Pourquoi on est dans ton ancien appartement?

Est-ce que je devrais lui dire que le Quartier Général a été attaqué et que Ben est blessé?

- Je vois que tu connais déjà mon appartement - dis-je pour gagner du temps et réfléchir.

- Mmhh...maintenant réponds à ma question Rosa.

Mon plan de gagner du temps pour savoir si lui dire ce qu'il était arrivé peut aller se faire foutre.

- C'est Zack qui m'a dit de venir ici - il fronce encore plus les sourcils sûrement ne comprenant pas le motif pour laquelle Zack m'a dit de venir ici, je soupire et décide de dire la vérité - Le Quartier Générale a été attaqué et Ben a été blessé mais apparemment ce n'est rien de grave. Zack m'a dit de rester ici pendant quelques jours.

J'ai résumé comme je peux, maintenant je n'ai qu'à attendre ce qu'il va dire.

- Putain - souffle-t-il en passant une main dans ses cheveux puis il me regarde - Finalement tu t'es pas blessé.

Je suis presque étonnée de son changement de sujet mais je décide de le suivre dans son délire.

- Non.

Son regard s'alterne entre moi et sa blessure, il avait l'air de vouloir me dire quelque chose mais finalement ne le fait pas et pince ses lèvres.

- T'as faim? - je lui demande.

- Non.

- Il faut que tu manges pour que tu puisses prendre les médicaments.

Il regarde les médicaments qui se trouvent sur la table de nuit. Il attrape toutes les boîtes et commence à lire chacune.

- J'ai pas besoin de cette merde, ils me feront dormir - jette-t-il les médicaments sur le côté que je finis par récupérer et les poser à nouveau sur la table de nuit.

- Tu vas manger et prendre les médicaments - j'insiste d'un regard sévère. Mon ton lui fait plisser les yeux esquissant un sourire au coin.

- Depuis quand tu t'inquiètes pour moi?

- Je te dois une faveur.

- Mmhh...je vois - il marque une pause avant de reprendre - Je peux te poser une question?

Je ne sais pas pourquoi mais à chaque fois que je parle avec lui j'ai l'impression qu'il me tend un piège.

J'accepte dans un hochement de tête ce qui l'incite à poser la fameuse question.

- Pourquoi t'as pas fui?

Mon ventre se serre et je blêmis.
Est-ce qu'il m'a entendu quand je lui ai parlé?
Ou peut-être qu'il était encore conscient quand je l'ai abandonné?

- C'était une très bonne opportunité pour toi, tu n'en auras pas d'autres - continue il lisant ma perplexité sur mon visage.

- Je ne pouvais pas te laisser mourir - je me justifiais alors que je quittais la pièce pour aller dans la cuisine dans le but de préparer le repas. Je pars à la recherche des ingrédients mais les tiroirs et les étagères étaient vides, la seule chose que j'ai trouvée c'est un paquet de chips.

Je retourne dans la pièce et ouvre le paquet pour qu'il mange.

- Tiens - je lui tends le sachet d'un ton ennuyeux qu'il attrape et me demander:

- Tu ne manges pas?

- Je n'ai pas faim - répondis-je sèchement et me retourne pour sortir de la pièce mais il finit par m'attraper par le poignet et m'inciter à me faire asseoir sur le bord du lit.

- Tu vas manger.

- Je n'ai pas envie, maintenant lâche moi - je lui dis tandis que j'essaye de me libérer de son emprise.

- Arrête putain, tu n'as rien mangé depuis hier. Tu vas manger ces foutu chips et te la fermer - rétorque-il d'une voix colérique en me tirant vers lui.

- Tu ne peux pas me forcer à manger et surtout à me la fermer - hausse je également ma voix.

Son regard alterne entre mes yeux et ma bouche. Il passe sa langue sur ses lèvres gardant ses yeux rivés vers mes lèvres pendant un moment, puis il approche son visage du mien en déglutissant avec difficulté.

- Cazzo mi rendi pazzo ( putain tu me rends dingue) - dit il en italien avec agacement en éloignant à nouveau son visage en gardant ses yeux rivés vers mes lèvres. La seule chose que j'ai compris dans sa phrase c'était que le gros mot, le reste c'était incompréhensible - Écoute Rosa, on va manger ces chips de merde et on va dormir hein.

On est vraiment en train de s'embrouiller parce que je ne veux pas manger des chips?

- Ok.

À ma réponse il pose les paquets de chips entre nous. Il ne commence pas à manger et je comprends qu'il attend que je commence.
Je plonge ma main dans le sachet et récupère une petite quantité de chips puis je commence à manger lentement.

On a fini par manger dans le silence jusqu'à vider le paquet.
Je prends le paquet, maintenant vide, pour le jeter dans la poubelle et j'en profite pour me laver les mains puis je retourne dans la chambre.

Je le préférais quand il dormait.

Avoue que les embrouilles avec lui ça t'as manqué.

- Je vais te désinfecter la blessure ensuite tu prendras tes médicaments - je lui explique assez calmement.

- Mmhh

Je m'approche de son côté et prends la boîte que le médecin m'a laissé contenant le nécessaire.
Une fois préparé ce qu'il faut je me tourne vers le brun et je le regarde.

- Ehm...je peux? - je lui demande avant de le toucher.

- Oui, Rosa - accepte il en affichant un sourire narquois comme son regard.

Je commence à enlever doucement la compresse pour éviter de lui faire mal, pendant que je l'enlève je relève mon regard vers lui et remarque qu'il était déjà en train de me regarder et comprend que je ne lui ai pas fait mal.

Je prends du coton et j'applique de l'eau oxygénée pour ensuite commencer à nettoyer la blessure sans faire beaucoup de pression. Soudainement la main de DeRossi se pose sur la mienne ce qui fait relever mon regard vers le sien.

- Pour bien désinfecter tu dois faire comme ça - commence-t-il à guider ma main en faisant un peu plus pression sur la plaie - prends un autre coton - dit-il en relâchant ma main.

Je jette par terre le coton utilisé et en prends un autre et recommence à nettoyer la blessure toujours avec l'aide du brun.

- T'étais pas censé ne pas savoir soigner les blessures? - je lui demande en me rappelant de la précaution qu'il m'a fait pendant qu'on était sous attaque. Sa main continue à guider la mienne.

- Mmhh

J'ai presque envie de rire, est-ce qu'il est sérieux ou il se fout de ma gueule?

Je finis par jeter le deuxième coton et prendre une nouvelle compresse.

- Je trouve qu'elle n'est pas assez désinfectée - dit-il en fronçant les sourcils contrarié à mon geste.

- Mmhh

Je lui réponds de la même façon pour qu'il reste dans l'incompréhension comme il aime bien faire avec moi.
Je couvre la blessure avec la compresse et me redresse.
Je prends les médicaments et lui donne la dose qu'il lui faut.

- Laisse les ici, je vais les prendre dans quelques minutes - dit-il désignant la table de nuit.

Je comprends assez rapidement qu'il essaye d'éviter de prendre les médicaments.

- Tu les prends maintenant.

- Je ne vais pas les prendre, d'accord?! - dit-il d'une voix irritée.

- Tu vas les prendre tout de suite même - rétorque-je d'une voix assez calme.

Il me fusille du regard et avale tous les médicaments d'un coup.

- Très bien, bon garçon - dis-je en souriant d'une manière provocatrice alors qu'il me regarde d'une manière indescriptible.

Je décide enfin de me lever mais il finit par me tenir la main et attirer mon attention.

- Rosa?

- Oui?

- Tu vas dormir où?

Je comptais dormir dans le salon, pas sur le canapé puisqu'il est minuscule. Je voulais mettre plusieurs couettes par terre de sorte à former un matelas et dormir dessus.

- Dans le salon.

Face à sa réaction, il semble contrarié.

- Sur le canapé?

- Oui - mens-je

- Tu comptes dormir assise?

Sa question m'arrache un petit rire, ce qui le fait sourire en retour.

- J'ai besoin que mon infirmière soit en forme.

- Je vais être en forme ne t'en fais pas - l'assure je

- Dors ici, ça ne me dérange pas - propose-t-il avec sincérité.

Je crois qu'il a reçu un coup dans la tête, est-ce qu'il est sérieux?

Je peux pas accepter, mon lit ne fait pas la taille de ses lits où chacun a son espace. Si on dort ensemble on finira par être collé.

- Je peux pas - refuse-je.

- S'il te plaît, Rosa - me supplie-t-il.

Je ne sais pas quoi faire ou dire, il semble être sûr de lui et surtout il semble désespéré.

- D'accord - je soupire en acceptant.

Il se décale pour me faire une place et je m'installe.
Comme je l'avais prévu, on est collé au point que je ressens la chaleur dégagée de son corps réchauffer le mien.
Depuis que je me suis installé je lui tourne le dos. Je décide de lui faire face en croyant qu'il dormait, finalement je remarque qu'il est toujours réveillé et qu'il fixe le plafond d'un air pensif.

- Tu dors pas ? - me demande il en se tournant avec difficulté vers moi, je finis par faire non avec la tête en guise de réponse.

- C'est pas étrange? - fait-il en fronçant les sourcils.

- Quoi?

- Le fait qu'on se déteste mais qu'on prend soin de l'autre.

C'est très étrange même, tout ce qui est lié avec lui est étrange.

- Oui - affirme je - maintenant dors.

Son regard parcourt mon visage sans rien dire, puis le geste qu'il exécute me perturbe.
Sa main s'approche vers mon visage et joue délicatement pendant quelques instants avec une mèche qu'il finit par mettre derrière mon oreille.

Ce geste a été le plus doux qu'il a fait depuis qu'on s'est connu.
Je ne comprends pas le motif ou la cause de ce geste, pourtant je l'ai trouvé apaisant.

- Buona notte Amore ( bonne nuit Love) - dit-il d'une voix grave.

- Bonne nuit DeRossi - je lui souhaite de même.

----------

Hey!
Nous voilà à la fin de ce chapitre, j'espère que ça vous a plu

Alooors

On découvre enfin le fameux Christian et on commence à découvrir petit à petit le passé de Rosa

Plus on avance plus Angelo commence à conquérir vos cœurs

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À bientôt
Baci, Olfa💕

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