BROKEN

بواسطة bejaouiolfa

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[ UNE RÉÉCRITURE EST PRÉVUE ] Il voulait se venger, elle voulait mourir. « Tu es l'erreur de l'erreur » Accab... المزيد

Avant propos
Prologue
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50.
51.
Epilogue + remerciements
BONUS

18.

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بواسطة bejaouiolfa


Pré-NDA post-réécriture: GUESS WHO'S BACK MES VIDA LOCA! 🕺🕺🕺Enfin j'ai terminé cette insupportable réécriture. C'était littéralement de la torture Mamaaa. Étant donné que je republie l'histoire pendant la période du Ramadan, je tiens à prévenir les lecteurs qui jeûnes que c'est mieux de revenir après l'Eid. D'ailleurs par rapport à la publication de la suite je vais revenir après le Ramadan, j'ai déjà un chapitre prêt dans les brouillons et commencé celui d'après.

Je commence à trop parler, je vous laisse retrouver mes enfants et leurs monde. Bonne lecture!

Rosa

Il pleut.
Le bruit des gouttes d'eau qui tapent contre la vitre de la fenêtre me réveillent doucement.
À cet instant précis je réalise que j'ai dormi.

J'ai dormi une nuit entière...sans faire de cauchemar.

Je n'y crois pas que j'ai dormi sans faire de cauchemar.
Une fois bien réveillé j'essaye de me lever en utilisant mes mains comme appuie.

Mais ce que mes mains touchent n'est pas le matelas, c'est dur et émane de la chaleur.
Je réalise que ma taille est retenue fermement par quelque chose.

Je relève ma tête et croise le regard de DeRossi.

Qu'est-ce que je fou sur lui ?
Pourquoi on est collé ?
Pourquoi ses mains sont sur ma taille ?

Puis je me rappelle ce qu'il s'est passé hier soir.
Je voyais Christian alors que c'était DeRossi.
En voyant le visage de Christian, mon cœur battait à la chamade.
Le moment où j'ai réalisé qu'en effet c'était DeRossi qui était en face de moi, par soulagement, je me suis jeté sur lui en oubliant qui il était en réalité.

Je le sentais se crisper lorsque mes bras s'étaient enroulés autour de lui, à ce moment j'avais oublié qu'il déteste que je le touche. Ma conscience me criait de me détacher contrairement à mon corps qui avait besoin d'être rassuré et de réaliser que c'était réellement DeRossi et non Christian.

- La gamine s'est réveillée - dit-il d'une voix rauque ce qui fait relever mes yeux vers lui où je croise son regard narquois.

- Dégage au lieu de me regarder comme une idiote - crache-t-il froidement.

Je le regarde de travers et sans lui laisser l'opportunité de répéter je me lève pour m'asseoir à côté en gardant une bonne distance entre nous deux.

Je réalise que je porte les vêtements d'hier et une chaussure, l'autre a dû s'enlever pendant la nuit.

Le brun s'assoit sur le bord, maintenant dos à moi, et pose ses mains sur le matelas le tout en réfléchissant.

Des fois ça m'intrigue de savoir ce qu'il pense, puis je me rappelle que c'est un être sans âme.
Comment un être humain peut devenir un être vide intérieurement quand sa seule pensée est de tuer ou torturer?

C'est la deuxième fois qu'il calme une de mes crises, il a toujours été compréhensif et patient.
Je ne sais pas comment il se comporte pendant mes crises puisque je ne suis pas dans mon état normal. Je me rappelle de son comportement que quand il arrive à me calmer, c'est-à-dire à la fin de mes crises, il a toujours été...doux ?

Finalement il se lève et commence à déboutonner sa chemise, il est toujours dos à moi. Lorsqu'il fait glisser la chemise de ses épaules, il dévoile son large dos. À cause de son geste, les muscles de son dos se contractent.

La chemise finit par tomber par terre et il avance vers la salle de bain où il s'enferme sans dire un mot.

Je décide enfin de descendre du lit. J'enlève la deuxième chaussure puis je voulais enlever le blazer, mais je change subitement d'avis à l'idée qu'il risque de voir les cicatrices qui couvrent mes bras. Celles que je me suis procuré seule, ne sont pas très visibles car elles ont bien cicatrisé contrairement à celles que mon père m'a infligées.

Hier pendant que je regardais ces traces je ne savais pas que DeRossi était sorti du dressing.

Je ne crois pas qu'il les a vu.
Ou peut-être que si.
Son regard ne montrait rien, en plus j'ai été assez rapide pour me couvrir avec mon blazer.

Soudainement la porte de la salle de bain s'ouvre, l'odeur de son gel douche fait irruption dans la pièce et DeRossi sort en portant une serviette autour de sa taille.
Sa peau est recouvert de tatouages, au niveau de ses abdominaux sont présentes des cicatrices assez anciennes.
Son corps est toujours mouillé comme ses cheveux qui tombent sur son front.

Il avance vers la table de nuit pour prendre une clope qu'il allume avec son briquet et finit par avancer dans ma direction en effleurant mon épaule pour rentrer dans le dressing et claquer la porte. Le bruit de cette dernière me fait sursauter.

Il se comporte comme si ma présence était invisible.

Tu t'attendais à quoi ?

Venant de sa part ? Rien.

Je m'assois sur le bord du lit et regarde par la fenêtre pour réfléchir.
Les médicaments m'aidaient à dormir sans faire de cauchemars, ils m'aidaient aussi à ne plus entendre la voix dans ma tête, et surtout je n'hallucinais plus.

Le problème c'est que je n'étais pas moi-même, j'étais devenu dépendante de ces médicaments au point d'oublier qui je suis réellement.

Peut-être que ça m'a fait du bien de ne plus prendre ces médicaments. J'ai juste besoin de trouver un remède pour les hallucinations et la voix.

L'anxiété est toujours présente, pour ça je ne peux plus rien y faire même si c'est insupportable, spécialement lorsqu'elle se transforme en paranoïa.

DeRossi ne me laissera jamais mourir sans qu'il soit la cause, je ne sais pas ce qu'il attend pour le faire.

J'ai la responsabilité des biens de ma famille à gérer.

J'ai besoin de prendre le contrôle de ma vie même si elle est ma prison.

Cette vie est une prison.

Je dois oublier la vie que je rêvais d'avoir et accepter mon destin.
Une fois que tu te retrouves dans ce monde, tu ne peux plus t'en sortir.

Je n'ai plus envie d'attiser la pitié.
Je n'ai plus envie d'être une victime.
Je n'ai plus envie de pleurer.
Je n'ai plus envie d'avoir peur.
Je n'ai plus envie d'être inutile.

J'ai envie d'être forte.
Je veux que les gens me respectent.
Je veux compter que sur moi même.
Je veux que mon corps soit également respecté.

Je ne compte plus refaire les mêmes erreurs qu'autrefois.

Je compte changer. Je ne sais pas comment, mais je trouverai une solution.

J'inspire profondément en fermant les yeux pour me détendre. Une fois prête, je me lève du lit et avance vers la salle de bain, avant de franchir la porte de celle-ci je me rappelle que j'ai oublié de prendre mes affaires.

Je fais demi-tour et me dirige vers le dressing, une fois la porte ouverte je tombe nez à nez avec DeRossi.

J'avais complètement oublié sa présence.

Mon regard tombe sur son torse descendant sur ses abdos.
Je relève rapidement  mes yeux où je croise son regard noir qui redescend sur mes vêtements et finit par dire:

- Tu me dégoûte putain.

Je sens la colère monter, j'essaye tout de même de répondre calmement:

- Pourtant c'est moi qui ai failli gerber ce matin en voyant ton visage à mon réveil - rétorqué je en haussant les sourcils.

Son regard devient encore plus noir qu'avant:

- Des milliers de femmes aimeraient être à ta place.

- T'aurais dû te marier avec une d'entre elle dans ce cas. Après tout elles sont ton style n'est-ce pas ? - répliqué-je en levant mon menton. Je ne sais pas ce que je ressens à cet instant mais une chose dont je suis certaine c'est que je suis en train de faire la bonne chose.

Hier aussi, avec son père je ne sais pas ce qu'il m'était arrivé mais j'ai aimé la sensation de ne pas me laisser faire.

Le brun claque sa langue contre son palais en hochant la tête et répond:

- Ça aurait été ennuyeux, je préfère avoir mon jeu personnel.

Il a l'audace de répondre.

- Tu ne sais même pas à quel point je te déteste, DeRossi.

Je termine ma phrase en passant à côté de lui pour avancer vers mes vêtements. Pendant que je choisis les vêtements je sens toujours sa présence dans la pièce, ce qui me fait soupirer d'agacement.

Ma tenue choisi, je me retourne et avance vers la porte mais le connard a bien sûr préféré me gêner le passage.

- Laisse-moi passer.

- Sinon quoi Amore?

Il sait très bien à quel point je déteste ce surnom.
J'ai presque envie de lui arracher la langue pour ne plus l'entendre le prononcer.
Je le regarde pendant quelques instants avant de répondre:

- C'est moi qui serai la cause de ta mort.

Un rictus s'affiche sur sa figure et il se penche contre le cadre de la porte en croisant ses bras mettant en valeur ses biceps.
Depuis sa hauteur il me regarde amusé et réagit:

- Ah ouais ? - rétorque-il en affichant son insupportable sourire au coin qui ne fait qu'accentuer sa fossette.

Il m'énerve à tel point que j'ai envie de le frapper en faisant ressortir toute la haine que je porte à l'intérieur.

- Oui - affirme-je.

- Donc mes cours de défense seront inutiles puisque tu sais déjà tuer mh? - il se redresse et s'approche vers moi - Dis-moi Rosa...comment tu comptes me tuer?

Est-ce que je bluffais quand je l'ai menacé ?
Oui.

Est-ce que j'ai une réponse à sa question ?
Non.

Est-ce que je compte ne pas donner de réponse ?
Non.

Avant de parler, je me racle la gorge d'une manière naturelle et je lui réponds:

- À ma manière...je vais m'assurer que ta mort soit lente et douloureuse.

Il est face à moi. Sa présence est dominante, son regard a changé, je n'arrive pas à le comprendre.
Il essaye de m'intimider, chose qu'il réussit puisque je recule légèrement pour m'éloigner. Sa présence m'irrite.
Malgré mes reculements, il continue à avancer et ne s'arrête que quand mon dos cogne le mur. Je ne veux pas lui laisser croire qu'il a réussi à m'intimider donc je relève ma tête afin de garder mon regard dans le sien.

Son corps est tellement proche que l'odeur de sa cigarette mélangée à son parfum empoisonnent le peu d'air qu'il me reste.
Il se penche légèrement et pose sa main à côté de ma tête et d'une voix basse, il commence à parler d'une voix pénétrante:

- Rosa - son souffle chaud effleure ma joue lorsqu'il commence à parler - Quand tu mens, ton corps te trahit, ta voix également...encore plus ton regard - son regard analyse chaque partie de mon visage jusqu'à descendre vers mon cou - Et ça...je l'ai compris dès les premiers jours - son regard croise à nouveau le mien - Ton corps est la seule langue que je comprends chez toi Amore.

- Tu ne me connais pas et tu ne vas jamais me connaître - rétorque-je d'une voix ridicule. Ses yeux se sont plissés en regardant ma bouche au moment où j'avais commencé à parler. Il finit par approcher sa tête vers mon oreille:

- Ne me défie pas Rosa - ses lèvres effleurent mon lobe - Ne risque pas de devenir ma pire obsession.

Ses mots sont comme une alerte.
Je suis frustrée parce que je ne sais pas quoi répondre, je décide donc de détourner mon regard et de le pousser pour me détacher du mur.

Mon geste était en vain car il me repousse contre le mur en enroulant sa main autour de mon cou et me force à le regarder

- Lâche-moi - ordonne-je d'une voix colérique et les dents serrées. Ce qui lui provoque un ricanement amer.

Son emprise ne gêne pas ma respiration mais m'évite de bouger de ma place.

- Tu m'avais dit que tu savais te défendre non ? Montre-moi - me défie-t-il

Sale connard.

- Ce putain de regard plein d'insultes...c'est la seule chose que j'apprécie chez toi - ajoute-t-il après avoir gardé ses iris plongées dans les miennes.

Il veut que je me défende ?
D'accord. Très bien.

Je me rappelle d'une méthode que mon père m'a appris quand j'étais plus petite et essaye de la mettre en pratique.

Dans un seul mouvement je baisse mon menton contre sa main, qui me retient par le cou, pour bien la bloquer. En même temps, avec mon bras droit, je serre un poing avec lequel je donne un coup sec contre son biceps ce qui le force à me libérer en poussant son bras vers la droite. Pendant qu'il est déstabilisé, avec ma main gauche je m'apprêtais à le frapper sur le visage, malheureusement il a été plus rapide car il a retenu mon bras qui était à quelques centimètres de son visage.

Une fois le bras bloqué, d'un geste il le fait tourner, ce qui me provoque une douleur m'obligeant à me retourner pour la soulager. Son torse nue est contre mon dos, sa main libre serre à nouveau mon cou en forçant ma tête à s'appuyer sur son buste.

On entend que nos respirations rapides, son souffle contre mon oreille me provoquent des frissons. Je ne sais pas quel type de frissons.

- Rosa Rosa Rosa - commence il en marquant une pause chaque fois qu'il prononçait mon prénom alors qu'il reprenait son souffle - C'est quand que tu vas arrêter de m'impressionner putain.

Je viens de remarquer qu'il y'a un miroir en face de nous me permettant de voir nos corps si proches, ses mains sur moi, mon corps sous son emprise.

Ça me répugne...mais pas de la même façon qu'avec Isaac. Je répugne les réactions de mon corps. Ma respiration se fait haletante alors que mon cœur tambourine. Alors que mon ventre se tortille.

- Laisse-moi, je dois aller me laver.

- Je sens l'accélération de la pulsation de ton pouls à travers ton cou...fais baisser ta fréquence cardiaque et je te laisserai.

Il est conscient du fait que plus il va m'énerver, plus ma fréquence va être plus rapide. il semble remarquer que ma fréquence cardiaque n'a fait qu'augmenter à cause de la colère.

- Sale enfoiré - crache-je de colère en serrant les dents en le fusillant du regard à travers la glace en face. Un rictus se dessine sur sa figure, amusé par la situation.

- Si tu voulais faire augmenter ta fréquence cardiaque on aurait pu faire autrement - propose-t-il divertit.

Comprenant son sous entendu, je décide de jouer avec sa fierté.

- Tu n'aurais pas duré assez longtemps pour que ma fréquence cardiaque soit assez rapide.

Une lueur transperce ses yeux alors que sa tête se penche légèrement de côté et me regarde du haut au bas à travers le miroir:

- Oh je t'assure que tu m'aurais supplié de ne plus m'arrêter et de recommencer encore...encore...et encore...jusqu'à ne plus te rappeler de ton prénom et de ne crier que le mien - rétorque-il d'une voix chaude et basse. à travers la glace son regard croise le mien, ses iris étaient comme du feu qui brûlaient chaque partie de mon épiderme à chaque endroit où il posait ses yeux.

- Ça n'arrivera jamais, retiens bien ça.

Finalement il me relâche, je ramasse les vêtements que j'avais fait tomber et quitte la pièce pour me renfermer dans la salle de bain.

Pourquoi il me dit ça alors que je le dégoûte ?
Ce qui m'énerve le plus c'est qu'il sait changer de sujet trop rapidement au point que je ne me rappelle plus comment on en est arrivé à parler de ça.

~~~~~

- MAIS C'EST LA VÉRITÉ ! - crie Ben.

- Qu'il y a réellement des positions sexuelles qui produisent des bébés moches ? - répète Zack avec interrogation par rapport à ce que Ben vient de nous dire.

- Oui, en plus ça a été prouvé - répond Ben avec confiance accompagné d'un sourire au coin en haussant ses sourcils.

On est dans le salon. Il y a Zack, Ben, DeRossi et Jessica.
Zack et Ben nous entretiennent avec leurs conversations qui sont tout sauf sérieuses.
DeRossi m'ignore depuis ce matin, je fais de même.
Jessica avait des appels à effectuer et elle est sortie à cause des bruits.

- Ça a été prouvé par qui ? - demande Zack exaspéré.

Ben, avant de répondre, le regarde malicieusement pendant qu'il sirote son verre whisky. une fois assez bu et le suspens installé, il rétorque calmement:

- Par ta mère.

Zack le regarde amusé et pouffe de rire.
Je me retiens de rire en couvrant ma bouche avec ma main. Ben a marqué un gros point.

- Oh le fils de pute - ricane Zack - T'as entendu ce qu'il vient de dire ?! - continue-t-il en regardant DeRossi. Ce dernier le regarde de travers et repose à nouveau son regard sur son téléphone tout en ignorant son ami. Il est toujours aigri, il m'insupporte.

- Non mais laisse-le. Lui c'est un cas à part....tu ne vois pas sa gueule ? - commence Ben à provoquer DeRossi - lui la cause de sa mocheté n'est pas sa mère mais son chien de père - le moment où il a prononcé le dernier mot il a compris qu'il avait franchi les limites et qu'il est actuellement dans la merde.

Les regards perplexes des deux hommes se posent sur leur ami qui est en train de tuer Ben du regard.

Même moi je n'aurais pas osé parler de son père.

- Répète ce que tu viens de dire sale connard - crache il de rage en posant son téléphone sur la table basse.

- Je n'ai rien dit - déglutit-il en forçant un sourire dans le but de le convaincre - j'ai dit quelque chose Rosa ? - me regarde-t-il pour venir à son aide.

Pourquoi il me met dans la même merde que lui?

- Je n'ai rien entendu - mens-je.

- Toi ferme ta gueule - m'ordonne l'aigri.

Je n'aime pas la façon dont il me parle. Il n'a pas le droit de me manquer de respect.

- Non ? - le contredit-je - Il a blessé ton égo ou c'est le fait qu'il t'a comparé à ton père ? Après tout il n'a pas menti...vous vous ressemblez énormément surtout au niveau caractère.

Je remarque que Zack et Ben s'échangent un regard, c'est le genre de regard pour confirmer d'avoir assisté à la même scène ou s'ils sont en train d'halluciner.

Merde je suis parti loin.

- JE NE VEUX PLUS ENTENDRE PERSONNE PARLER DE ALDO DANS CETTE PUTAIN DE BARAQUE, ENTENDU ?! - réagit DeRossi en nous regardant un par un.

- Wow...l'atmosphère est tendue à ce que je vois - fait Jessica alors qu'elle s'assoit à côté de moi - j'ai une proposition à vous faire.

Sa remarque attire l'attention de tout le monde.

- Puisque tout le monde n'a pas de travail pour le reste de la journée...pourquoi ne pas passer la soirée dans une boîte de nuit?

D'habitude je préfère rester au chaud à la maison avec un livre à la main et un plaid. Après tous les événements que j'ai expérimenté pendant ces derniers temps, il faut m'éclaircir l'esprit et me détacher de la routine.

- Je trouve que c'est une bonne idée - je confirme.

- Non - refuse DeRossi au même moment que moi.

On se regarde et se défie du regard.
Je ne compte pas le laisser me gâcher la soirée.

- J'ai besoin de sortir et me changer les idées, si tu ne veux pas venir tu n'as qu'à rester ici.

Son regard est devenu sombre laissant un rictus apparaître sur sa figure.

- Ce n'est pas une question de ne pas vouloir sortir - en même temps qu'il parle il fait sortir son paquet de cigarettes d'où il sort une clope qu'il pose entre ses lèvres qu'il finit par l'allumer - J'ai tout simplement la flemme de tuer.

Je ne le comprends pas, pourquoi il devrait tuer ? C'est quoi le rapport?

- DeRossi, tu devrais profiter de la soirée pour te détendre avant de retourner à Miami et reprendre le travail, en plus t'es pas obligé de tuer chaque fois que tu sors - Jessica tente de le convaincre.

- Personnellement j'ai envie de ramener une italienne ce soir que ça soit avec vous ou pas - nous informe naturellement Ben partageant son manque d'activité sexuelle.

- Et moi de me bourrer la gueule - cette fois-ci c'est Zack qui répond d'un ton raleur.

- Voilà, personne n'a envie de rester ici - constate Jessica - Après comme Rosa t'a dit si tu ne veux pas t'es pas obligé de venir.

La seule réponse qu'elle a eu c'est son regard sombre. Je ne pense pas qu'il va venir avec nous et c'est tant mieux.

- Rosa je vais t'aider à te préparer - dit-elle joyeusement - j'ai hâte de voir le résultat final.

J'aime sa positivité.
Elle est comme un rayon de soleil qui me met de bonne humeur.
Sa présence est apaisante.

Nous nous levons et nous montons vers ma chambre.

- Votre chambre est immense...- observe-t-elle d'une voix surprenante la pièce, je la conduis jusqu'au dressing - Oh putain, mais c'est une boutique ce n'est même plus un dressing.

Je n'ai jamais eu le temps de regarder les vêtements qu'il y avait, ça ne m'a jamais intrigué puisque je ne suis pas une passionnée de la mode.

Elle s'approche de mes placards et commence à choisir des robes toute excitée en faisant des commentaires en s'imaginant les accessoires et les coiffures qui pourraient bien aller avec.

- Ça a dû lui couter une blinde pour tous ces vêtements, en plus ils sont faits sur mesure, alors que vous êtes censé rester ici seulement pour quelques jours.

Je ne savais pas que les vêtements étaient faits sur mesure, je croyais tout simplement qu'il avait deviné ma taille. Effectivement il y a une énorme quantité de vêtements alors qu'on est censé rester ici que quelques jours.

- Oh ! Celle-là est parfaite pour ce soir. Je te ferai un chignon décoiffé, pour le maquillage ça sera quelque chose de léger à part pour les lèvres j'ai pensé à te faire porter un rouge à lèvre rouge...oh mon dieu tu seras incroyable il y aura de nombreux regards posés sur toi - me taquine-t-elle en me regardant malicieusement.

Je n'ai toujours pas vu la robe qu'elle a choisie puisqu'elle est de dos. Sa remarque sur le fait d'avoir des regards posés sur moi est la dernière chose dont j'ai besoin.

Enfin elle se retourne en fronçant ses sourcils en montrant la robe avec un tissu à l'autre main.

- Pourquoi avec chaque robe sans manches y'a des gants accordés ?

Je la regarde d'un air confus et décide de vérifier personnellement le reste des robes. Effectivement pour les robes sans manches il y'a toujours des gants avec.

Il a peut-être remarqué que je couvre toujours mes bras ?

Il fait froid, c'est normal qu'il y ait des gants avec.

- C'est à cause du froid...je crois - me justifie-je en mentant, comme toujours.

Ses yeux s'arrondirent et sa bouche s'étire en un sourire:

- Je ne le croyais pas aussi attentionné. Au travail il est tellement froid, m'en foutiste et surtout distant...alors qu'avec toi c'est une autre personne que je vois.

J'ai presque envie de rire, si seulement elle savait la vérité et ce qui se passe entre ces quatre murs elle changerait vite d'avis.

Il est arrogant, froid, lunatique, violent, narcissique, insupportable et surtout sans âme.

- Oui, il ne veut surtout pas m'énerver - rétorque-je avant de continuer - Prend ce que tu veux, fais toi plaisir - je lui propose en prenant la robe de ses mains qu'elle a choisie.

- Merci, tu me sauves.

Je lui souris et tourne mes talons pour aller m'habiller dans la salle de bain.

Une fois déshabillé, je regarde avec dégoût mon corps à travers le miroir.

Mes avant-bras sont recouverts de cicatrices, également à l'intérieur de mes cuisses sauf que celles-ci sont plus visibles puisqu'il utilisait un couteau pour me blesser dans le but de me punir.

Quant à mon visage, sous mes yeux sont présents des cernes. Donnant l'impression que mon visage est fatigué.

Ma gorge se noue en vue de l'état de mon corps alors que ma vue s'embue à cause des larmes que je retiens, contre ma volonté je continue à me regarder et me critiquer.

D'une main tremblante je caresse les zones où on m'a touché...malgré le fait qu'il n'y a pas de cicatrices visibles les scènes resteront gravées dans ma mémoire pour toujours et ça c'est pire que des cicatrices.

Malheureusement on vit dans une société qui apprend aux femmes à se défendre du viol au lieu d'apprendre aux hommes à ne pas les violer.

Mes larmes tracent mes joues, je n'étais pas censé pleurer...j'avais décidé de changer, de devenir plus forte.

Encore une fois j'ai échoué.
Je laisse mon dos glisser contre la porte jusqu'à me retrouver par terre à pleurer en silence accompagné par les mauvais souvenirs.

Quelqu'un frappe doucement à la porte suivi par une voix:

- Rosa? Tu vas bien?

J'ai presque oublié que Jessica était ici. Avant de lui répondre je me lève difficilement pour avancer vers l'évier pour me rincer le visage et reprendre mes émotions.

- Oui, j'arrive - répondis-je avec assurance cachant ma détresse derrière mes paroles.

Elle prend quelques secondes avant de répondre et finalement en soupirant dit:

- D'accord, si t'as besoin je suis là.

Je ne dis rien et essaye de m'habiller assez rapidement.
La robe est moulante, très moulante même. D'habitude je porte rarement des robes parce que je les trouve pas confortables. Ce qui m'inquiète le plus c'est la longueur.
Elle est trop courte mais assez longue pour cacher les cicatrices qui se trouvent sur mes cuisses.

Je me regarde devant le miroir ne me trouvant pas assez jolie.
Je me tourne sur moi même pour m'assurer une énième fois que mes cuisses sont couvertes.
Je termine par enfiler les gants dont le tissu est très doux.

Avant de sortir de la salle de bain, je souffle et m'entraîne à sourire pour éviter que Jessica me pose des questions.

J'ouvre la porte et je la retrouve assise sur le lit à m'attendre

- Madame! - exclame elle la bouche ouverte - T'as carrément surpassé mes attentes. T'es superbe alors qu'on a rien fait.

- Tu ne la trouves pas un peu trop moulante - grimace-je en me touchant partout.

- Elle te va à la perfection, t'es incroyable - d'un geste elle m'invite à m'asseoir afin de terminer ma préparation.

Après vingt minutes je suis enfin prête, elle me demande de fermer les yeux pour découvrir le résultat final.

Elle me tient par la main et me conduit jusqu'au miroir qui se trouve juste en face du lit.

- Trois...deux...un... Tu peux ouvrir! - dit-elle avec excitation.

J'ouvre mes yeux et vois mon reflet à travers la glace. Pendant quelques instants j'ai douté que c'était le mien.

- Alors? T'en penses quoi?

- C'est la première fois que je me trouve belle, réellement belle...je le pense vraiment - ma voix commence à trembler - Merci Jessica - je la remercie en la regardant.

Ses yeux s'arrondissent, posant ses mains sur mes épaules mais qu'elle enlève de suite en s'excusant. Je la remercie intérieurement.

- T'es belle, intelligente et incroyablement forte...je sais que tu ne vas pas croire à mes paroles mais je t'assure que ce n'est rien que la vérité.

Elle te mens, tu lui fais pitié.

- Bon...je vais me changer rapidement et retoucher mon maquillage ensuite on pourra partir - m'informe elle se dirigeant vers le dressing me laissant dans la chambre.

Elle va être prête dans dix minutes.
J'en profite pour regarder ma tenue.

La robe m'arrive aux mi-cuisses. Elle est noire en satin avec des épaules tombantes ce qui crée un décolleté en cœur. Quant aux gants, ils sont de la même matière que la robe. Elles m'arrivent jusqu'aux coudes.
Pour terminer la tenue je porte des talons noir et mes cheveux sont ramassés dans un chignon où il y a des mèches qui tombent.

Je remarque que Jessica n'est toujours pas revenue, je décide donc de me parfumer.

- Je suis là...désolée pour l'attente - d'un pas rapide elle débarque puis s'arrête devant moi - tu me trouves comment - me demande-t-elle d'un air perplexe.

Elle a vraiment besoin d'être rassurée alors qu'elle me fait douter de ma sexualité tellement elle est belle?!

- T'es magnifique - la rassure-je avec un sourire sincère - On y va? - propos-je.

- Oui! Oh, attends je prends une veste il fait froid dehors. Tu veux que je t'en prenne une?

Je ne pense pas qu'il fasse aussi froid, en plus je ne suis pas frileuse.

- Non, ça va aller merci.

La brune part chercher la veste et revient quelques secondes après, par la suite on sort et on descend pour rejoindre Ben et Zack au salon.

Une fois en bas je les retrouve assis sur le canapé en train de parler alors que DeRossi était en appel appuyé contre le mur en ignorant ma présence et celle de Jessica.

- Cara...t'es vraiment sublime, tu l'étais déjà hein mais je te trouve vraiment bien - me complimente Ben avant de poser son regard sur Jessica - Jessica ne sois pas jalouse parce que ta beauté m'a laissé sans mots.

- Merci, je vous trouve bien aussi - le complimente-je en retour, alors que la brune le remercie avec un sourire.

- la robe te va à la merveille Tesoro - fait de même Zack que je réponds avec un sourire sincère.

- On peut y aller alors - termine Ben en se levant suivi par Zack.

- La robe est trop courte - fait froidement la voix de DeRossi en s'approchant et s'arrête en face de moi.

Ça ne le regarde pas comment je m'habille.
De plus, je n'ai pas demandé son avis.

Calme toi Rosa, n'oublie pas que vous êtes mariés.

- Mec commence pas à faire tes crises de jalousie - souffle Ben.

- Elle est parfaite - j'assure calmement en faisant face à mon mari en carton.

Il me regarde de la tête au pied puis il s'arrête au niveau de mon cou et descend vers le décolleté.

- Finalement j'ai envie de venir - dit-il en affichant son sourire au coin.

Il avait dit qu'il ne voulait pas venir, c'était la seule occasion pour que je reste loin de lui et il réussit quand même à tout gâcher tout simplement avec sa présence.

- Mec on prend ma voiture ça ser- - Ben commence à parler avant d'être coupé par DeRossi.

- Vous allez prendre ta voiture - il marque une pause pour poser son regard sur moi et reprendre - Rosa et moi on prendra ma voiture, on va bien s'amuser.

- Je veux aller avec eux - proteste-je pour essayer de fuir ses griffes.

Il me détaille et se racle la gorge pour me répondre:

- Amore, t'es mignonne quand t'es énervée. Tu le serais encore plus si tu bouges ton joli cul dans ma voiture sans me contredire.

À la fin de sa phrase je vois Ben et Zack se parler en rigolant, quant à Jessica elle me dit qu'elle va nous laisser de la place et finit par rejoindre les garçons. Les trois sortent et nous laissant seuls.

Je le déteste.
L'envie de lui arracher la langue ne fait qu'accroître.

Je souffle d'agacement et avance vers la sortie sauf qu'une fois dehors je ne sais pas laquelle des voitures il va prendre.

Je vois que les autres sont partis. J'ai qu'une seule envie et c'est de les rejoindre le plus tôt possible.

Je me retourne pour voir où se trouve DeRossi puisque je commence à avoir froid et mes pieds commencent déjà à me faire mal à cause des talons.

Il est là, adossé contre le cadre de la porte et allume une clope en me regardant, par la suite il tire une latte.

- Tu peux te dépêcher - dis-je en le regardant prendre son temps.

Il continue à fumer en m'ignorant ce qui me fait souffler.

- Au lieu de m'ignorer et rester adossé à la porte comme un trou de cul pourquoi tu ne me dis pas quelle voiture on va prendre - crache-je de colère.

- Baisse d'un ton et change ta façon de parler - il s'approche en tirant une latte de sa clope - Ce n'est pas parce que t'es en ma compagnie que tu n'es pas en danger.

- Ramène moi à la soirée et arrête de faire le connard.

Un rire amer quitte ses lèvres avant de répondre:

- Tu te prends pour qui Rosa? Ce n'est pas parce que t'es ma femme que tu peux te permettre de me donner des putain d'ordres. Tu n'es personne pour moi, en plus de ça tu ne sers à rien. Notre mariage est tout simplement un contrat d'affaire...ne penses pas que ça te donne de l'importance.

- T'as cru que moi j'avais accepté de te marier pour toi ou pour tes affaires ?! Je l'ai fait pour ma sœur et lui éviter tout ce que je suis en train de vivre à cause de toi...la seule personne qui est en train de souffrir c'est moi et c'est tout simplement à cause de toi et de tes affaires. Le minimum que tu puisses faire c'est de fermer ta gueule et faire ce que je te demande, chose que je ne fais pas souvent.

Furieux, il jette la clope de côté et m'attrape par le bras nous faisant avancer vers une des nombreuses voitures. Il finit par ouvrir la porte de la voiture et me force à rentrer. Je suis déboussolée. Tout se passe trop rapidement. Il finit par contourner la voiture et prend sa place.

Il met le contact et démarre en nous faisant sortir de sa propriété.
Il conduit assez rapidement, de temps en temps il me regarde de travers alors que moi je me colle vers la portière.
J'essaye d'appliquer une bonne distance entre nous.

Je commence à regretter de n'avoir pas ramené une veste. Même dans la voiture, il fait froid.
Je le regarde rapidement pour voir si lui aussi a froid mais il ne semble pas avoir le même problème vu qu'il porte une veste.

- Tu peux allumer le chauffage?

Il glousse en gardant son regard rivé sur la route pour ensuite me demander:

- T'as froid ?

- Mais bien sûr que non! Je t'ai demandé d'allumer le chauffage parce que j'ai chaud. évidemment que j'ai froid! C'est quoi cette question! - rétorquai-je avec sarcasme.

- Tais-toi putain.

- Sinon quoi?

La seconde d'après toutes les fenêtres se sont baissées laissant l'air gelée rentrer à l'intérieur me donnant encore plus froid.

Connard.

J'appuie sur le bouton pour faire remonter la fenêtre de mon côté sans y réussir. Il commence à rire en me voyant échouer.

- Remercie le bouton pour la sécurité enfant, ils l'ont créé pour les gamines comme toi.

Foutu bouton.

- Il fait froid!

- Tu n'avais qu'à porter une robe plus longue.

- Remonte les fenêtres.

Sans surprise il m'ignore et je comprends que c'est la punition qu'il a décidé de m'offrir. J'aurais dû prendre ses avertissements plus sérieusement.

Il commence à ralentir, signe qu'on est arrivé et remonte les fenêtres. La voiture se gare dans le parking et on descend de celle-ci.
On avance ensemble vers l'intérieur. Le bruit de la musique arrive jusqu'à l'extérieur. Grâce au brouhaha je comprends qu'il y a plein de monde.

Une fois à l'intérieur, j'essaye de rester à côté de DeRossi puisqu'il compte rejoindre les autres.

Puis on voit Ben attirer notre attention en agitant son bras.
Ils sont dans la partie privée du local.

On finit par les rejoindre. Je m'installe entre Jessica et Ben alors que Le Fou s'assit à côté de Zack. Sans perdre de temps, il se sert un verre de whisky.
La vue donne accès à la piste où tout le monde danse et rigole en oubliant tous les problèmes. Je ne pense pas que je vais danser.

- Goutte ça. C'est assez fort mais ça aide à se détendre - me propose Jessica en m'offrant un shot.

J'ai vraiment besoin de me détendre ce qui m'incite à accepter le verre en le prenant. Je m'apprête à le boire mais elle me demande de l'attendre pour qu'on puisse le faire en même temps.

- T'es prête? - me demande-t-elle joyeusement.

Je hoche la tête du haut au bas, elle fait un petit compte à rebours et on descend la boisson d'une traite.

C'est fort et ça brûle légèrement me provoquant des expressions du visage assez étranges.

On passe du temps à tester différentes boissons. Jessica est déjà assez bourré.
Je me sens joyeuse, je ne sais pas si c'est de la joie que je ressens puisque je l'ai jamais ressenti mais je vais y croire.

Jessica se lève et me tire par la main.

- Toi...et moi...on va danser - dit-elle d'une façon assez drôle ce qui me fait rire.

Je me laisse guider par ses pas maladroits en nous éloignant de notre table.
La musique qui retentit dans le local c'est Collide de Justine Skye et Tyga.

Jessica commence à danser et chanter avec moi en me tenant par les hanches alors que mes mains se posent sur ses épaules. Je finis par poser mon front contre le sien.

- Oh la meilleure partie de la musique arrive, t'es obligé de la chanter avec moi - crie Jessica avec excitation.

- BABY IT'S ALL YOURS IF YOU WANT ME - on commence à crier les paroles de la musique - ALL YOURS IF YOU WANT ME.

On continue à danser et chanter sans gêne, quand soudainement deux hommes commencent à danser avec nous.

- Vous passez pas inaperçus - dit le blond.

- Elles ont le rythme dans le sang - dit le roux.

- Merci - répond je souriante me retournant vers le blond qui vient de poser ses mains à ma taille - Et tu es ? - demande-je le sourire scotché au visage.

Je sens quelqu'un tapoter sur mon épaule ce qui me fait me retourner.
C'est tout simplement Jessica.

- Meuf n'oublie pas que t'es marié - rigole-t-elle en dansant insouciant avec l'autre homme.

J'avais oublié que DeRossi est ici, de toute façon il n'en a rien à foutre de moi.

- T'en fais pas, je m'amuse et c'est tout.

- Je suis Marco, et toi ? - se présente le blond qui s'appelle Marco.

- Rosa.

- T'es vraiment belle bordel - me complimente-t-il avec un sourire parfait.

Je le détaille rapidement. En effet il est vraiment beau. Beau sourire, bien habillé, il fait ma taille mais ce n'est pas un problème.

- Toi aussi t'es pas mal.

- Juste pas mal - dit-il avec une voix faussement blessée - je rigole beauté...je t'ai jamais vu ici - il me tire en me collant vers lui.

- C'est la première fois que je viens ici.

- Je vois - il fait descendre doucement sa main gauche vers le bas du dos et s'approche vers mon oreille pour dire - Ça te dit d'aller aux toilettes et de nous amuser - il termine par me faire un clin d'œil.

Mon cœur commence à battre rapidement en réalisant ce qu'il est en train de se passer.
Je pose mes mains sur son torse pour le repousser et l'éloigner.

- Je ne peux pas je suis marié.

- Shhh - il pose ses deux doigts sur mes lèvres me faisant taire - Ça restera entre nous, en plus toi aussi tu l'as dit à ta pote...tu veux tout simplement t'amuser.

- Laisse moi.

- Aller...tu vas aim-

Il s'arrête net au milieu de sa phrase en relevant sa tête vers la personne qui est derrière moi.

- Wow mec est-ce qu'on regarde les couples comme ça, sale pervers?! - dit le blond à la personne derrière moi.

- Tu ne l'as pas entendu?- ordonne la voix qui m'est familière - lâche la.

- Non.

- Je déteste répéter. Je fais l'exception à mon chien puisque c'est un animal mais je vois que je dois te traiter de la même manière - dit-il calmement.

Le blond finit par me relâcher et sans perdre de temps je me mets à côté de DeRossi.

- Très bien...viens je vais t'offrir à boire - l'invite assez calmement DeRossi. Il est trop calme et étrangement gentil avec quelqu'un.

Pourquoi il l'invite ?

Le blond le détaille d'un air suspect mais accepte quand même.
On arrive à notre table. Le blond s'installe en face de DeRossi et moi. DeRossi sort une clope pour la fumer. Pendant l'attente, la musique était la seule chose qui nous tenait compagnie.

Il finit par poser son bras sur le dossier de ma place, sans jamais quitter du regard le blond.

- Dis moi, t'as utilisé quelle main? - demande nonchalamment DeRossi.

Je suis perdue, le blond l'est également.
Ce dernier semble stressé, il décompresse cette dernière laissant ses mains tapoter sur la table sans jamais parvenir à répondre.

- Je vais répondre à ta place puisque je suis impatient pour la suite...c'était la gauche - répond-t-il faisant sortir une lame de nulle part.

Tout s'est passé trop rapidement, car la seconde où il a fait sortir la lame, celle-ci a fini par s'implanter dans la main gauche du blondinet, lui arrachant des cris de douleur et également des pleurs.

La lame a été enfoncée avec tellement de force qu'elle est restée coincée à la table en bloquant la main de l'homme.

La surface de la table est couverte de sang.
L'homme devient de plus en plus pâle.
Puis DeRossi sort avec délicatesse son arme qui se trouvait à sa taille et enlève la sécurité en la pointant sur l'homme.

- Tu as fait l'erreur de manquer de respect à ma femme - il crache la fumée par la suite tirer une nouvelle latte, comme si ce qu'il est en train de faire est la normalité - t'as osé la toucher contre son gré...tu sais, je m'assure toujours qu'on respecte ce qui est à moi, spécialement si c'est de ma femme qu'on parle.

- S-s'il te p-plait...je ne r-referai plus j-jamais - le supplie l'homme.

Je suis figé à ma place, je ne fais rien.
Je regarde le sang qui a couvert la table.

Pourquoi je ne l'arrête pas?
Pourquoi je le laisse faire?

Le regard et la voix de DeRossi me font sortir de mes pensées.

- Je suis désolée Amore mais ta robe va bientôt se tacher.

Mon regard quitte la table le relevant pour croiser le sien, puis le bruit du déclenchement de l'arme se fait entendre suivie par des cris des gens.

Tout le monde regarde la scène sans réagir.

La balle s'est enfoncée entre les yeux du blond. Le poid de son crâne le fait tomber en avant jusqu'à se retrouver avec la partie supérieure de son corps allongé sur la table.

Il est mort.
Il est vraiment mort.
Il l'a tué.

DeRossi range son arme à la taille et enlève la lame de la main de sa victime. Il prend soin de la nettoyer en utilisant le t-shirt du blond et la ranger de suite dans la poche intérieure de sa veste.

- Putain mec - exclame Ben - J'ai raté le meilleur moment de la soirée.

Zack s'approche du corps et l'attrape par les cheveux pour relever sa tête et découvrir le visage du blond.

- Tu ne l'as pas raté hein, c'était un coup net et précis - il relâche la tête de l'homme comme si de  rien n'était et son regard s'intéresse à la main ce qui lui fait froncer les sourcils - Pourquoi la main?

DeRossi finit par écraser sa clope sur la blessure qu'il a procurée à l'homme y'a quelques minutes sans donner une réponse à son ami.

Cet homme était en vie et il est mort à cause de DeRossi.
Cet homme avait une vie, des projets, une famille, un futur...

- Oh-putain - fait la voix de Jessica - Ne me dis pas que tu l'as tué parce qu'il dansait avec Rosa - demande-t-elle pour avoir une confirmation.

La seule réponse qu'elle a eu c'est son silence.

- On rentre - ordonne-t-il.

Je n'arrive pas à bouger de ma place, j'ai mal à la tête mais ce n'est pas le problème principal puisque mon regard reste figé sur l'homme.

Je me sens tiré par le bras mais mes yeux restent toujours braqués sur l'homme.

- Rosa - un corps se met entre moi et le corps sans vie - il a eu ce qu'il mérite, on rentre - se justifie DeRossi en prenant mon visage entre ses mains.

Ces mains...c'est les mêmes qui ont tué l'homme.

Je dégage agressivement ses mains et me dirige rapidement vers la sortie en sentant qu'il me manque de l'air.

Je me retrouve seule pendant quelques minutes mais Jessica finit par me rejoindre.

- Rosa, DeRossi a dit que tu vas rentrer avec moi et les garçons...allez viens. - d'un geste elle m'invite entre ses bras pour me calmer.

Son toucher n'est pas désagréable, je la laisse faire, c'est réconfortant.

Après un moment, elle me tend un objet, plus précisément une veste.

- Tiens, DeRossi m'a dit de te la donner - dit-elle en me couvrant avec la veste que DeRossi portait.

Ensuite nous nous dirigeons vers la voiture des garçons où nous prenons place derrière et nous finissons par rentrer.

Aldo n'avait pas menti sur le fait que DeRossi tue comme il respire.
Ce soir j'en ai eu la confirmation.


--------------

Hey!
Nous voilà à la fin de ce chapitre assez calme...un peu trop calme même

Vous en pensez quoi?

Je vais vous avouer que l'inspiration n'a pas trop voulu coopérer au cours de ce chapitre mais au final je suis satisfaite du résultat, j'espère que vous l'êtes également 😭

N'oubliez pas de voter si voilà avez kiffé 🤍

Baci, Olfa💞

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