LOVE IN RED // Charles Leclerc

By njhxlively

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« Personne ne sait ni quand, ni comment l'amour ou la foudre vont tomber, mais tout ce qu'on sait, c'est que... More

Zéro.
Un.
Deux.
Trois.
Cinq.
Six.
Sept.
Huit.
Neuf.
Dix.
Onze.
Douze.
Treize.
Quatorze.
Quinze.
Seize.
Dix-sept.
Dix-huit
Dix-neuf.
Vingt.
Vingt-et-un.
Vingt-deux.
Vingt-trois.
Vingt-quatre.
Vingt-cinq.
Vingt-six.
Vingt-sept.
Vingt-huit.
Vingt-neuf.
Trente.
Trente-et-un.
Trente-deux. 🔞
Trente-trois.
Trente-quatre.
Trente-cinq.
Trente-six.
Trente-sept.
Trente-huit.
Trente-neuf.
Quarante.
Quarante-et-un.
Quarante-deux.
Quarante-trois.
Quarante-quatre.
Quarante-cinq.
Quarante-six.
Quarante-sept.
Quarante-huit.
Quarante-neuf. 🔞
Cinquante.
Cinquante-et-un.
Cinquante-deux.
Cinquante-trois.
Cinquante-quatre.
Cinquante-cinq.
Cinquante-six.
Cinquante-sept.
Cinquante-huit.
Cinquante-neuf.
Soixante.
Soixante-et-un.

Quatre.

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By njhxlively

Nora Wilson
| Monaco. Mercredi 3 Mai 2023. |

Mon altercation d'hier a fait écho dans ma tête tout la nuit. Je n'ai pas énormément dormi er je me suis réveillé tôt (encore). Aujourd'hui, je me suis levée bien assez tôt pour prendre l'initiative de partir à pied pour mon premier rendez-vous du matin. Un rendez-vous que j'ai décroché lors de la soirée d'hier avec une couple d'investisseurs qui s'est plutôt bien déroulé. C'est un bon premier rendez-vous en extérieur.

Je suis sur le chemin du retour et j'en ai profité pour appeler mon meilleur ami. Ça ne fait que quelques jours que je suis là et j'ai des tonnes de choses à lui raconter. Lui aussi j'imagine ! Pour l'instant, il est juste occupé à écouter mon récit de ma soirée d'hier en jurant de temps à autres.

Ben_ Quel connard quand même !
Moi_ Je te jure...
Ben_ Et puis quand je pense que Charles Leclerc t'as sauvé...
Moi_ Il ne m'a pas sauvé !

Peut-être que si en vrai. À vrai dire, je ne sais pas trop comment j'aurai pu réagir si j'avais eu à subir ça durant toute la soirée parce que ça faisait déjà un moment qu'il ne me lâchait plus.

Ben_ Et il est comment en vrai ?
Moi_ Qui ?
Ben_ Bah le numéro 16 !
Moi_ Hein ?
Ben_ Roh, il soupire. Fais donc un effort, nono ! Seize, c'est le numéro de ton pilote. Je suis en train de faire mes recherches pour toi !

Je met à rire en l'imaginant devant son écran d'ordinateur à taper le nom du pilote dans la barre de recherche pour tomber sur sa page Wikipedia. Pas besoin d'avoir le FBI à ses pieds quand on a un Benjamin Thompson dans sa vie, c'est moi qui vous le dit.

Moi_ Il est... gentil.
Ben_ Gentil, c'est tout ?
Moi_ Et peut-être un peu mignon...
Ben_ Un peu ? Nora Louise Wilson, je suis sur mon écran en train de regarder des photos et je peux t'assurer que si il était là, il dormirait pas dans la cuisine, il marque une pause. Ah! Et puis en plus, il est célibataire !

J'explose de rire en entendant les propos de mon meilleur ami. Lui non plus ne peux s'empêcher de rire à sa blague et il n'a peut-être pas totalement tord. Charles a quand même un certain charme.

Ben_ Tu sais que j'ai pensé a toi hier soir, il me dit en changeant de sujet. J'étais avec Peter et_
Moi_ Quel Peter ?
Ben_ Peter l'ambulancier ! C'était notre deuxième rendez-vous.

Je grimace, cherchant dans mes souvenirs un dénommé Peter quand soudain, ça me revient.

Moi_ Le Peter qui se trouvait dans la cuisine à moitié nu quand je suis revenu du travail vendredi soir ? Le Peter au sourire trop blanc pour être honnête ?
Ben_ Il a fait des photos pour Calvin Klein.
Moi_ Et ça fait donc de lui un mec bien ?
Ben_ Ça fait de lui un type archi-baisable ! Enfin bref, ce n'est pas le sujet !
Moi_ Et quel été le sujet?
Ben_ Je te disais que j'avais pensé à toi parce que en temps normal, j'aurais couru dans ta chambre pour te raconter ma soirée mais tu n'étais pas là, je l'entend soupirer. Tu me manques, Lalou.

Je grogne à l'entente de se surnom qui me suis depuis petite. C'est lui qui avait trouvé ce surnom ridicule en apprenant que mon deuxième prénom était Louise. D'après lui, ça semblait beaucoup plus « mignon » mais à vingt-cinq ans, je ne suis pas sûr que ça le soit toujours seulement là, je n'ai pas la force de répliquer. Ça ne fait pas une semaine que je suis partie et lui aussi me manque beaucoup. Je reconnais avoir beaucoup de mal à me faire à ma vie monégasque sans Ben à mes côtés.

Moi_ Toi aussi, je souffle. Ça n va pas être facile mais je vais essayer de rentrer un weekend à Londres d'ici les prochaines semaines.
Ben_ J'espère bien ! Ta chambre n'attend que toi !
Moi_ J'espère bien !

On discute une vingtaine de minutes, comme si on ne s'était pas eu au téléphone déjà la veille. On a toujours été très proche depuis notre rencontre à l'école secondaire, le jour où il m'a coller un chewing-gum dans mes cheveux pour se faire remarquer. J'ai passé toute mon année à me venger en lui lançant des boulettes de papiers et depuis, on ne s'est jamais quitter. Il connait chaque détails de ma vie, je connais chaque détail de la sienne. J'étais la première personne dans la confidence lorsqu'il s'est rendu compte qu'il avait une attirance pour les hommes. On a passé notre vie à se soutenir l'un et l'autre dans nos projets. Il est comme mon frère.

Moi_ J'arrive à l'agence, je dis en m'arrêtant devant les portes vitrés. Je vais te laisser...
Ben_ D'accord, il souffle. J'ai du travail aussi de toute façon. Je t'appellerais demain matin !
Moi_ D'accord. Bisous !
Ben_ Bisous ma No'.

Je raccroche et range mon téléphone avant d'entrer dans l'agence. Je passe par l'accueil pour récupérer mon courrier et passe devant le bureau de Lorenzo. Ce dernier m'accueille avec un sourire mais je vois tout de suite à sa tête que les choses ne sont pas aux beaux fixes et mes doutes se confirment lorsque j'arrive devant le bureau de mon frère qui m'accueille sans son habituel sourire.

Moi - Salut...
Gabriel - Tu tombes bien, il me dit en relevant la tête de son écran. Je t'attendais.
Moi - Oh ! Un problème ?

Je m'approche doucement pour arriver au niveau de son bureau.

Gabriel - Giaccomo, ça te parle ? Alessandro Giaccomo ?

Après réflexion, je secoue négativement la tête. Je n'ai jamais entendu parler de cette personne.

Gabriel - Pourtant il se souvient de toi, il me dit froidement. Il a déboulé à l'agence ce matin et il souhaite retirer ses investissements. Tu as des explications?
Moi - Ça ne me dit rien, Gaby.
Gabriel - Il était à la soirée d'hier si ça peut te rafraîchir la mémoire, il me dit. Un homme en costume gris... Il m'a dit que tu avais été particulièrement désagréable avec lui durant la soirée et que de ce fait, il ne souhaitait plus que son nom soit associé à Wilson Capital.

Je ne suis pas sûre de bien comprendre mais je réalise que ce fameux Alessandro Giaccomo est certainement la personne sur qui j'ai balancé mon verre durant la soirée après qu'il n'est pas arrêté de me faire des remarques sexistes et de me peloter.

Gabriel - Je t'ai fait venir pour travailler ici comme tu savais si bien le faire à Londres, il commence à lever le ton. Il me semble que je ne t'ai pas fait venir pour que tu me fasses perdre des contrats aussi gros que celui de Giaccomo, Nora.

Incapable de répondre, je l'écoute parler. Son ton est ferme. Il m'engueule, certes mais il ne m'engueule pas comme son employé. Il est en colère et il m'engueule vraiment comme un frère ou comme un père pourrait engueulé sa fille après une énorme bêtise et je le regarde alors que les larmes me montent aux yeux.

Gabriel - Je te fais confiance ! On te fait confiance ici et dès ton deuxième jour, tu nous fait perdre un de nos plus gros clients et ça représente des centaines de milliers d'euros ! Tu crois que j'ai le temps pour ça, Nora ?!

Je reconnais que ma réaction était peut-être un peu trop exagéré. J'ai réalisais la portée de mon geste au moment où le contenu de mon verre s'est explosé sur sa chemise blanche et malgré tout, j'ai presque envie de le remercier de ne pas avoir parler du fais que je lui carrément jeter mon verre à la figure. J'en viens même à le remercier de ne pas avoir fait de scandale durant la soirée mais d'un autre côté, je ne pouvais pas non laisser passer ça. J'ai déjà eu affaire à de sacré cas lorsque je travaillais avec mon père mais justement, les choses étaient différentes parce qu'il savait très bien que mon père était derrière.

Gabriel - Et si t'es pas contente d'être ici, je te prend un billet retour et tu retourne à Londres ! J'ai pas envie de m'embêter avec une gamine !
... - Mec, s'enquiert Lorenzo à l'encadrement de la porte alors que je ne l'avais pas vu arriver. Giaccomo est un gros client mais tu sais comment il est ? Un pas de travers et c'est comme si tout s'effondrer parce que tout lui est dû.
Gabriel - Tu sais à quel point je t'apprécie, Lorenzo mais ne te mêle pas de ça tout de suite.
Lorenzo - Comme tu voudras...

Il me lance un regard de soutien avant de retourner dans son bureau comme si de rien n'était. De mon côté, je ne sais pas vraiment quoi dire. Je suis juste prostrée là, à attendre que les choses passent, comme si ça allait être le cas.

Moi - Est-ce que ça va changer quelque chose si je répond ?

Il me regarde sans rien dire et je comprend rapidement que quoi que je dise, ça ne changera pas grand chose. Je le savais de toute façon.

Moi - Voilà...

Je me tourne pour sortir du bureau et me diriger dans le mien, quelques larmes perlant sur mes joues. Avec tout ça, je n'ai même pas eu le temps d'ouvrir mon ordinateur, ni même d'ouvrir mon courrier mais tant pis. Ça attendra demain car pour le moment, je veux juste partir d'ici.

En sortant de celui-ci, je croise Lorenzo qui semble interloquée par le fait que je sois en train de partir.

Lorenzo - Tu vas où, il me demande simplement.
Moi - Je... je passais juste récupérer quelques papiers à la base. J'ai des rendez-vous à l'extérieur...
Lorenzo - D'accord, il me détaille un instant du regard. Fais attention à toi...

J'hausse la tête pour simple réponse. Je suis persuadé qu'il se doute que je n'ai pas de rendez-vous mais en vu des évènements arrivée quelques minutes plus tôt, il ne préfère pas relever.

En sortant, j'enfile mes écouteur et lance un podcast dans mes oreille. Je m'arrête au café de la rue parallèle à l'agence pour me prendre un latte avant de me mettre en route. Je passe par le square Beaumarchais, marche le long du port Hercule puis le stade nautique avant d'arriver à la caserne de pompier. Ici, je décide prendre la route en biais, qui monte en direction du Rocher. Le chemin monte un peu et je me remercie intérieurement d'avoir troqué mes escarpins de tous les jours contre une paire de baskets blanches, comme si je sentais que cette journée aller être éprouvante jusqu'au bout. Cela dit, Monaco est une ville qui monte de partout, ce n'est pas une surprise et si je dois être honnête, tout ça n'est pas ma tasse de thé. J'avance là où le vent me mène et après une trentaine de minutes de marche depuis l'agence, j'arrive devant un panneau m'indiquant l'entrée des jardins Saint Martin.

Ses allées sinueuses et escarpées serpentent le long de la côte et offrent de nombreux coins de repos avec une vue qui, je dois le dire, est assez sympa. L'avantage de venir ici avant midi c'est que je suis sûr de me trouver une place sur un banc pour me poser, ce que je fais rapidement en trouvant un banc libre, face à la Méditerranée.

La discussion avec mon frère ne cessent de tambouriner dans ma tête et je ne peux m'empêcher de ressenti le besoin d'avoir du réconfort auprès de la personne qui serait la plus apte à comprendre ses choses : mon père.

Je compose son numéro sur mon téléphone et après seulement trois sonneries, la voix de mon père se fait entendre à travers le combiner.

Louis_ Bonjour ma puce !

À la simple entente de sa voix, ma gorge se serre et je peine à trouver mes mots alors que les larmes commencent à couler sur mes joues. C'était peut-être pas une très bonne idée.

Moi_ Papa...
Louis_ Nora ?
Moi_ C'était une mauvaise idée, je sanglote. J'aurai dû rester à Londres, papa.
Louis_ Qu... Qu'est-ce qui t'arrive ?
Moi_ J'ai fait une bêtise...
Louis_ Qu'est-ce que tu as fais ?

Je sens bien son inquiétude à travers le combiné et je ne peux m'empêcher de lui raconter. Je lui raconte tout ce qu'il s'est passé durant la soirée avec cette homme, même le fait de lui avoir balancé mon verre à la figure, ce qui a probablement entraîné toute cette colère.

Moi_ Tout est de ma faute, je conclus en sanglotant toujours autant. Gaby me déteste...
Louis_ Il ne te déteste pas, ma puce. Tu n'es pas responsable de tout ça, il me dit. Cet homme n'avait pas à s'approcher de toi comme il l'a fait et pour ce qui est de Gaby, ça va lui passer. Tu sais comment il est.

Les mots de mon père me rassure. C'est vrai, je sais comment il est. Il veut tellement bien faire qu'il se met une pression énorme sur des choses qui n'en valent parfois pas la peine. Je ne dis pas que perdre un contrat à des millions, ce n'est pas grave mais au fond, je pense que Gaby à juste peur de ne pas savoir faire les choses aussi bien que notre père.

Moi_ C'est vrai...
Louis_ Je t'aime, tu le sais ?
Moi_ Oui... Moi aussi, papa.
Louis_ Et je suis fier de toi, on est tous fier de toi.

Je continue ma discussion avec mon père quelques minutes avant de raccrocher. Après tout, lui aussi à du travail et il n'a pas besoin de devoir gérer les problèmes de ses deux enfants à des centaines de kilomètres.

Je fixe l'horizon au dessus du petit mur de pierre qui surplombe la côte en regardant les mouettes voler au dessus de moi, en terminant le gobelet de café que j'ai acheter une demi heure plus tôt et qui commence à se refroidir grandement. Le soleil est bien présent, c'est agréable. C'est même très agréable lorsqu'on a passé toute sa jeunesse en Angleterre. En vrai, la météo londonienne est plus un mythe qu'autre chose. Là bas, la météo est très variable. Il peut y avoir toutes les perturbations en une journée mais je n'ai jamais eu un froid extrême, tout comme une chaleur extrême d'ailleurs.

... - Nora ?!

Perdue dans mes pensées, je sursaute complètement en entendant quelqu'un prononcer mon prénom. Je me tourne sur la gauche en cherchant qui m'interpelle avant de me tourner vers la droite et lorsque je croise son regard, je me met à sourire bêtement malgré la surprise. Charles en tenue de sport se tient devant moi.

Moi - Oh, je me redresse. Salut Charles ! Qu'est-ce que tu fais là ?
Charles - Je cours, il me sourit. Enfin, je courrais comme tu peux le voir ! Ça va ?

J'hoche la tête alors qu'il me détaille du regard de façon peu discrète. J'imagine que j'ai les yeux rougies par mes larmes qui ont finis par s'arrêter et que mon mascara à probablement légèrement coulée sur mes joues, idéal lorsqu'on veut se fondre dans la masse.

Charles - Tu... Tu veux en parler ?

Je secoue la tête, je ne veux pas en parler non.

Charles - Alors on pourrait juste marcher sans parler du sujet qui fâche ?
Moi - Si tu veux, je répond en riant.

Je me lève pour le suivre et le vois froncer légèrement les sourcils.

Charles - Je te voyais beaucoup plus grande, il me dit en riant. Je me suis trompé !
Moi - C'est la faute des talons, ça !

C'est vrai que je ne suis pas une géante. Je ne mesure que un mètre soixante et ça aussi, c'est ce qui me différencie de mon frère avec son mètre quatre-vingt dix. Je ne suis pas non plus une toute petite mais comme j'ai tendance à porter très régulièrement des talons, ça peu être trompeur.

Charles - Et t'en en a pas marre de porter ça ? Tu n'as pas mal au pied à force de marcher avec ça tous les jours ?
Moi - Ça va.
Charles - Je pourrais pas...
Moi - En même temps, personne ne t'a demandé de le faire... Sauf si c'est un désir inavoué!

Il se met à rire avant de commencer à marcher à mes côtés.

Moi - Merci pour hier soir au fait... Je ne m'en serais pas sortir sans toi et je crois que je ne t'ai pas remercier.
Charles - Je n'ai pas fait grand chose, il sourit. Tu l'as fait fuir toute seule !
Moi - C'est vrai, tout est de ma faute.

Je me mord la lèvre pour ne pas pleurer. Un silence s'en suit. Il semble avoir comprit que ça a un rapport mais ne relève pas.

Charles - Regarde par là, il me dit comme pour changer de sujet. Tu as le musée océanographique de Monaco et en face, tu as la Méditerranée qu'on aime aussi appeller la « grande bleue ».

Il me montre tout ce qu'il y a autour de nous. Il y a énormément de culture et il me les énumère un peu en marchant. Il a l'air tellement fier de son tout petit pays que je l'écoute attentivement, comme si il était entrain de me raconter la plus belle histoire de tous les temps.

Charles - Et de ce côté, tu as Fontvieille et son port. C'est là où j'ai grandi et où j'ai été à l'école. C'est mon petit quartier !

De haut, ce quartier semble bien plus petit que Monte-Carlo et peut-être moins bling-bling même si je ne veux même pas imaginer le prix d'un appartement à vendre dans le quartier. Le port aussi semble plus petit, ça ressemble plus à une petite station balnéaire face à la mer.

Moi - Fontvieille, c'est un quartier ?
Charles - C'est un des quatre quartiers principaux de Monaco, oui. Il y a le Rocher, la où on se trouve et où se trouve le palais. Fontvieille, que tu as en face de nous. Monte-Carlo, là où tu travailles et la Condamine, l'endroit où j'ai vécu durant mon enfance!

Il a l'air encore plus fier et ça me fait sourire. C'est un enfant du pays. Je crois qu'il y a peu de gens qui peuvent dire qu'ils sont nés dans cette petite ville-état et lui, il le peut et il en est fier. C'est beau.

Charles - Hier tu m'as dit qu'il allait te falloir du temps pour prendre tes marques et apprécier la principauté, il me sort de mes pensées. Je me trompe ?

C'est vrai, je ne l'ai peut être pas formulé de la sorte mais c'était un peu ce que ça voulait dire. Monaco est à l'image de tout ce que la ville représente aux yeux du monde. L'architecture est sublime, tout est propre, il n'y a rien à dire mais entre les amateurs de Yachts, les joueurs de blackjack, les fans de bling-bling, c'est un peu trop pour moi. J'ai toujours été habitué aux grandes villes mais je n'arrive pas à me faire a tout ça. J'ai besoin de verdure, d'un endroit où je peux me retrouver comme je le faisais à Primrose Hill à Londres et ici, j'ai pas tout ses repères.

Charles - Il faut te faire aimer Monaco et je serais ravi d'être ton guide touristique, il me sourit.
Moi - Tu ne crois pas que tu as d'autres choses à faire, je lui demande en riant.
Charles - Comme?
Moi - Gagner une course par exemple !
Charles - Tu me blesses, là !
Moi - Je dis ça pour toi, je me met à rire. Je pense que c'est plus important que de jouer les guides touristiques !
Charles - C'est sympa aussi, il rigole. Tu cours un peu ?
Moi - Pas depuis que je suis ici mais à Londres oui, beaucoup !
Charles - Alors c'est parce que je dois partir demain, sinon je t'aurais emmener découvrir la tête de chien ! Le nom n'est pas engageant et c'est physique mais la vue vaut clairement tout l'effort effectué.

C'est vrai que le nom n'est pas des plus engageant mais je note pour un jour : allez courir à la tête de chien. C'est désormais dans ma liste des choses à faire pour découvrir la ville.

Charles - Je vais te donner mon numéro, on sait jamais si tu te décides à demander conseil à un vrai professionnel de la ville. Je suis ton homme !

J'explose de rire alors qu'il me tend sa main pour que je lui donne mon portable afin qu'il rentre son numéro. Je ne sais pas si c'est une technique de drague ou quoi mais ça me fait rire et je lui tend sans broncher.

• • • • •

Bonjour ! Bonsoir !
Voici le quatrième chapitre de LOVE, un peu plus long que les autres.
Qu'en avez-vous pensé ? J'espère qu'il vous a plus.

J'attends vos avis avec impatience.

À très vite. ❤️
- Léna

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